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  1. Kevin Nivek

    Modigliani

    Artiste complet (sculpture, dessin, peinture) , Ernesto Anderle poursuit ses déclarations d'amour aux grands peintres italiens . Après un réussi Caravage publié chez Petitàpetit , il réitère l'exercice avec Modigliani pour la rentrée littéraire de l'éditeur Steinkis. On y retrouve son trait particulier à l'aquarelle mais avec des contours marqués et puissants à l'encrage noir . C'est assez déstabilisant car certaines cases semblent incomplètes ou mal finies , pendant que d'autres semblent vouloir sortir des pages, transpirantes de vie ! Plutôt que de réaliser une biographie simple et classique, il met en scène une quête d'identité avec pour toile de fond la vie du peintre italien. En effet, Jeanne sa fille unique cherche à remonter le temps au fil de ses discussions avec sa grand-mère et comprendre réellement qui étaient ses parents ! Ce chemin va la conduire à Paris, la ville ayant permis à Modigliani de véritablement percer. Vous découvrirez ainsi les rencontres avec Picasso ( un ami/ennemi), Renoir, mais aussi les nombreuses difficultés éprouvées pour vivre de son art. La rencontre avec Jeanne Hébuterne va marquer un tournant dans cette vie de bohème marquée par la maladie et la fée verte. Cette plongée dans le Paris des années 1910 à 1920 est passionnante, d'autant que je connaissais ce peintre de nom, mais pas à travers ses oeuvres et ce style qu'il a forgé et imposé malgré les ombreuses critiques de l'époque. Le Nu couché ci-dessous a été vendu plus de 150000000 lors d'une vente aux enchères il y a quelques années ! Un comble en voyant Modigliani vivre dans la misère toute sa vie ... Sans aimer son style, voire l'Art, vous apprécierez le trait d'Ernesto Anderle et son style onirique. Je recommande tout particulièrement la plongée dans l'inconscient de Jeanne opérée par Modigliani lorsqu'il réalise son portrait. Une mise en image vertigineuse, on entre dans la tête du peintre littéralement.
  2. Kevin Nivek

    Modigliani

    Titre de l'album : Modigliani Scenariste de l'album : Ernesto Anderle Dessinateur de l'album : Ernesto Anderle Coloriste : Ernesto Anderle Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Jeanne, fille unique d'Amedeo Modigliani, cherche à comprendre quel homme était son père, disparu alors qu'elle n'était qu'une enfant. Peintre de génie, artiste maudit, rival et ami de Picasso, Amedeo Modigliani fut applaudi et censuré. Au fil du témoignage de son vieil ami, Maurice Utrillo, s'esquisse petit à petit pour Jeanne le portrait de ce père, fou d'amour pour l'art, pour la vie, et pour sa mère, Jeanne Hébuterne... Critique : Artiste complet (sculpture, dessin, peinture) , Ernesto Anderle poursuit ses déclarations d'amour aux grands peintres italiens . Après un réussi Caravage publié chez Petitàpetit , il réitère l'exercice avec Modigliani pour la rentrée littéraire de l'éditeur Steinkis. On y retrouve son trait particulier à l'aquarelle mais avec des contours marqués et puissants à l'encrage noir . C'est assez déstabilisant car certaines cases semblent incomplètes ou mal finies , pendant que d'autres semblent vouloir sortir des pages, transpirantes de vie ! Plutôt que de réaliser une biographie simple et classique, il met en scène une quête d'identité avec pour toile de fond la vie du peintre italien. En effet, Jeanne sa fille unique cherche à remonter le temps au fil de ses discussions avec sa grand-mère et comprendre réellement qui étaient ses parents ! Ce chemin va la conduire à Paris, la ville ayant permis à Modigliani de véritablement percer. Vous découvrirez ainsi les rencontres avec Picasso ( un ami/ennemi), Renoir, mais aussi les nombreuses difficultés éprouvées pour vivre de son art. La rencontre avec Jeanne Hébuterne va marquer un tournant dans cette vie de bohème marquée par la maladie et la fée verte. Cette plongée dans le Paris des années 1910 à 1920 est passionnante, d'autant que je connaissais ce peintre de nom, mais pas à travers ses oeuvres et ce style qu'il a forgé et imposé malgré les ombreuses critiques de l'époque. Le Nu couché ci-dessous a été vendu plus de 150000000 lors d'une vente aux enchères il y a quelques années ! Un comble en voyant Modigliani vivre dans la misère toute sa vie ... Sans aimer son style, voire l'Art, vous apprécierez le trait d'Ernesto Anderle et son style onirique. Je recommande tout particulièrement la plongée dans l'inconscient de Jeanne opérée par Modigliani lorsqu'il réalise son portrait. Une mise en image vertigineuse, on entre dans la tête du peintre littéralement. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/modigliani/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  3. Kevin Nivek

    Boomers

    Le talentueux auteur de la BD Les serpents aveugles , parue en 2009 , se lance dans un travail solitaire avec ce petit ovni : Boomers . Déjà , j'ignorais que les espagnols avaient eux aussi connu le "baby boom" à la fin de le seconde guerre mondiale , Franco étant passé par là ! L'histoire suit donc Ernesto , dont l'âge avoisine la barrière fatidique des 60 ans . On pense immédiatement à la retraite , le changement de vie soudain , la maladie , l'usure du corps etc .... On découvre toutes ces questions au cours d'échanges entre amis proches d'Ernesto , ces "réunions" jalonnent le récit , entrecoupées par Ernesto seul et ses turpitudes , ou encore Ernesto en tête à tête avec sa femme . On est littéralement happé par la qualité des dialogues et leur perspicacité . Cette bande de sexagénaires pose un regard sur le monde tellement pertinent ! On dépasse les frontières car cela touche tout le monde : Le rapport à l'autre qui change en observant son corps se "ramollir" , le regard des autres , sa place dans une société faisant la part belle aux jeunes et à l'hédonisme , le décès de proches ,le monde du travail pour les séniors, les enfants qui ont bien grandi , la politique etc .... Rien n'échappe à Bartolomé Segui , il réalise un portrait type dans les grandes lignes , en ajoutant une légère touche d'humour des plus agréable . Son trait en rondeur pour les personnages ainsi qu'un réalisme saisissant pour les décors rend la lecture immersive . Les protagonistes d'un aspect "cartoon" au sein d'un monde réel , presque "photographique" , ressortent comme s'ils ne faisaient pas/plus partie de cet espace . C'est drôlement bien tourné et on referme le livre avec une pointe de nostalgie , ces pré-retraités sont quand même touchant au possible 🙂 A lire de 17 à 77 ans 😉
  4. Kevin Nivek

    Boomers

    Titre de l'album : Boomers Scenariste de l'album : Bartolomé Segui Dessinateur de l'album : Bartolomé Segui Coloriste : Bartolomé Segui Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Ernesto est à l'aube de la soixantaine et, s'il écoutait un peu plus les autres, il se verrait déjà un pied dans la tombe. Lui qui se réjouissait d'atteindre l'âge de sagesse se retrouve égaré, perplexe quant à son époque et incertain face à l'avenir - le sien mais aussi celui du monde... De nature songeur, Ernesto se lance dans un voyage exploratoire sur le passage du temps et sur la transmission. Entre pensées et souvenirs, nourri des échanges avec sa femme et ses amis, se dessine en filigrane le portrait d'une génération arrivée à maturité et forcée de constater que l'avenir auquel elle se préparait n'était qu'un mirage. Boomers est un album qui bouscule à pas feutrés, qui encourage à la résilience, et porte un regard nostalgique mais dénué d'amertume sur le monde moderne et sur son devenir. Critique : Le talentueux auteur de la BD Les serpents aveugles , parue en 2009 , se lance dans un travail solitaire avec ce petit ovni : Boomers . Déjà , j'ignorais que les espagnols avaient eux aussi connu le "baby boom" à la fin de le seconde guerre mondiale , Franco étant passé par là ! L'histoire suit donc Ernesto , dont l'âge avoisine la barrière fatidique des 60 ans . On pense immédiatement à la retraite , le changement de vie soudain , la maladie , l'usure du corps etc .... On découvre toutes ces questions au cours d'échanges entre amis proches d'Ernesto , ces "réunions" jalonnent le récit , entrecoupées par Ernesto seul et ses turpitudes , ou encore Ernesto en tête à tête avec sa femme . On est littéralement happé par la qualité des dialogues et leur perspicacité . Cette bande de sexagénaires pose un regard sur le monde tellement pertinent ! On dépasse les frontières car cela touche tout le monde : Le rapport à l'autre qui change en observant son corps se "ramollir" , le regard des autres , sa place dans une société faisant la part belle aux jeunes et à l'hédonisme , le décès de proches ,le monde du travail pour les séniors, les enfants qui ont bien grandi , la politique etc .... Rien n'échappe à Bartolomé Segui , il réalise un portrait type dans les grandes lignes , en ajoutant une légère touche d'humour des plus agréable . Son trait en rondeur pour les personnages ainsi qu'un réalisme saisissant pour les décors rend la lecture immersive . Les protagonistes d'un aspect "cartoon" au sein d'un monde réel , presque "photographique" , ressortent comme s'ils ne faisaient pas/plus partie de cet espace . C'est drôlement bien tourné et on referme le livre avec une pointe de nostalgie , ces pré-retraités sont quand même touchant au possible 🙂 A lire de 17 à 77 ans 😉 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/boomers/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  5. Titre de l'album : Je suis au delà de la mort Scenariste de l'album : L'homme étoilé Dessinateur de l'album : L'homme étoilé Coloriste : L'homme étoilé Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Il n'est jamais trop tard pour réaliser ses rêves : après des années à écumer les petites salles avec son groupe de rock, Jean s'apprête à s'envoler en direction des États-Unis pour y enregistrer son premier album. Malheureusement, il n'est jamais trop tôt pour se réveiller brusquement : Jean apprend qu'il est atteint d'un cancer, et ses projets d'avenir s'accordent très mal avec la chimio. En plus, son voisin de chambre à l'hôpital est un infâme grincheux qui ne jure que par Sinatra... Mais quand tout semble se refermer... Critique : N'y allons pas par quatre chemin, c'est mon coup de coeur de la rentrée. Ma femme, mes potes, les femmes de mes potes se sont jetés dessus. Pas un ne l'a lâché sans l'avoir fini. Quelques larmichettes, larmes ou sourires, jamais d'indifférence. Graphiquement c'est fluide, terriblement expressif en peu de traits, ce n'est peut être pas encore du Larcenet, mais il y a indéniablement du talent. L'histoire elle, est forcément poignante, et on pourrait considérer que c'est facile finalement. Sauf que, sauf que. D'abord le dosage entre émotions est génial, tristesse et joie sont habilement mêlées, sans jamais nous déborder dans un sens ou dans l'autre. L'histoire flirte parfois avec l'angélisme mais la réalité pointe toujours le bout de son nez sans concession. Bref, le roman graphique de la rentrée est là. C'est un régal, cela se lit sans faim, c'est facile, bon et intéressant. Peut-être pas philosophique ou vraiment profond, mais paradoxalement tellement vivant. Une réussite. Et je ne dit pas ça souvent sur les ouvrages venant de "stars" des réseaux 🙂 Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/je-suis-au-dela-de-la-mort?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  6. The_PoP

    Je suis au delà de la mort

    N'y allons pas par quatre chemin, c'est mon coup de coeur de la rentrée. Ma femme, mes potes, les femmes de mes potes se sont jetés dessus. Pas un ne l'a lâché sans l'avoir fini. Quelques larmichettes, larmes ou sourires, jamais d'indifférence. Graphiquement c'est fluide, terriblement expressif en peu de traits, ce n'est peut être pas encore du Larcenet, mais il y a indéniablement du talent. L'histoire elle, est forcément poignante, et on pourrait considérer que c'est facile finalement. Sauf que, sauf que. D'abord le dosage entre émotions est génial, tristesse et joie sont habilement mêlées, sans jamais nous déborder dans un sens ou dans l'autre. L'histoire flirte parfois avec l'angélisme mais la réalité pointe toujours le bout de son nez sans concession. Bref, le roman graphique de la rentrée est là. C'est un régal, cela se lit sans faim, c'est facile, bon et intéressant. Peut-être pas philosophique ou vraiment profond, mais paradoxalement tellement vivant. Une réussite. Et je ne dit pas ça souvent sur les ouvrages venant de "stars" des réseaux 🙂
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