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  • Kevin Nivek
    • Scenariste: Pascal Bresson Dessinateur: Giulio Salvadori Editeur: La boite à bulles Note :
      Résumé:

      Début 1943, Sabine et Miron Zlatin avaient créé à Izieu, dans l'Ain, une colonie pour accueillir et protéger des enfants juifs, en zone italienne. Mais le 8 septembre 1943, l'armée italienne capitule face aux Alliés et laisse sa place aux troupes allemandes dans le Sud-Est de la France. Début 1944, les signaux d'alarme se multiplient avec des arrestations à Chambéry et aux alentours et avec le remplacement du sous-préfet de Belley, protecteur de la colonie. Mais avant que la colonie ne soit effectivement dispersée, le 6 avril 1944, débarquent un détachement de la Wehrmacht et 3 officiers SS qui embarquent sans ménagement les quarante-cinq enfants et les sept adultes de la colonie. Seul échappe à la rafle Léon Reifman qui a pu sauter par la fenêtre et trouver refuge chez les voisins, les Perticoz. Ces derniers ont eux-mêmes assisté, impuissants, à la rafle... Ils ne comprennent pas : pourquoi s'en prendre ainsi à des enfants ? Qui a bien pu attirer l'attention de Klaus Barbie et de ses sbires sur cette paisible colonie ? Y aurait-il eu dénonciation ? Pendant ce temps, les enfants sont emmenés à Lyon puis Drancy avant leur déportation et leur extermination.

      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Historique Prix: 26 Nb de pages: 160
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    A l'occasion du funeste anniversaire des 80 ans de la rafle d'Izieu , la maison d'éditions La boîte à bulles , publie ce très bel ouvrage racontant les faits . L'auteur breton Pascal Bresson poursuit son travail sur cette période après avoir réalisé des histoires sur Simone Veil et les combats des époux Klarsfeld . Il signe un scénario aux faux airs d'enquête policière . Les actes atroces commis par les nazis sous l'occupation composent l'introduction du livre . Puis , l'ensemble des personnages ayant été concernés de près ou de loin par cette rafle sont mis sous les feux des projecteurs . Chacun se posant moult questions , comme ce chef de gendarmerie réalisant une enquête de terrain et d'investigation afin de savoir comment cela a pu arriver et qui sont les coupables ! Car cette colonie d'enfants juifs était discrète et à l'écart des grandes villes . Rappelons que nous sommes en avril 1944 , la fin de la guerre est proche et les nazis sentent bien que le vent a tourné dans le mauvais sens pour eux ! Pourquoi donc s'en prendre à ces 45 enfants  dans une certaine urgence alors que les signes d'une défaite prochaine sont proches ? Dénonciation ? Simple volonté de Klaus Barbie ? Les deux ? De nombreux témoignages viennent compléter ce drame sur une période couvrant la rafle elle même , puis les jours suivants et enfin des années plus tard lors du procès de Barbie . Les ellipses sont nombreuses et il faut rester bien attentif au cours de la lecture pour bien repérer les différents protagonistes . La ligne clair du dessinateur italien Giulio Salvadori rend l'exercice plus facile , les visages sont reconnaissables même en vieillissant et surtout , le choix de ce type de graphisme atténue un peu les horreurs rencontrées durant la lecture . Un style plus réaliste eut été insoutenable , tant le récit peut se montrer poignant par moments . Les couleurs sont ternes , en écho avec cette bien sombre période .

    Une lecture nécessaire pour ne pas oublier . Vous pouvez visiter le site qui se trouve dans l'Ain .

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    • Anatomie d'un coeur
      Note :
      C'est l'histoire de sa grand-mère Aurora que nous raconte l'auteure chilienne Antonia Banados , à travers ce roman graphique touchant . A la fin des années 50 , cette dernière est rentrée en faculté de médecine et a vécu une "fausse" histoire d'amour avec un des professeurs . Je précise "fausse" car leur histoire se limitera à des regards , des rendez-vous manqués , des mains se touchant , de longues discussions passionnées , mais hélas rien de plus ! Je ne vous révèle pas les raisons de cet échec amoureux , mais sachez qu'il sera le fil d'Ariane de cet ouvrage . Nous découvrons aussi l'accueil timoré de la faculté pour les deux seules femmes de la promotion , puis la réussite d'Aurora qui en fera une des meilleurs élèves , mais aussi un pays en proie à l'arrivée de la dictature de Pinochet . Tout ceci viendra parasiter cet amour naissant/déchu dans un déferlement de cases ponctuées de schémas organiques . La bichromie aux forts accents bleutés de la dessinatrice donne un rendu de type daguerréotype , une suite de photographies de la vie d 'une étudiante , sa relation avec ses collègues , sa famille etc .... Il se dégage une réelle élégance dans la mise en page . Sans sombrer dans un féminisme accru , Antonia Banados dresse le portrait d'une femme forte et opiniâtre , dont la seule faiblesse sera son coeur lui même , au sens romantique du terme bien entendu 😉 Une première oeuvre intéressante , à confirmer dans un prochain travail !
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    • Alerte - Tome 1 - Le poids du doute
      Note :
      A l'origine , cette histoire était prévue pour une série tv , mais le hasard ou la complexité de mener à bien le projet , a transformé ce synopsis en BD sur deux tomes . Le poids du doute ouvre donc ce thriller pharmaceutique . L'on y découvre Cathy Charlier , brillante scientifique à l'origine d'un nouveau médicament psychiatrique dont la sortie prochaine semble imminente . Lors d'une soirée organisée par la direction du groupe , un homme fait irruption et se suicide sous les yeux ébahis de l'assemblé . Cathy va débuter son enquête afin de comprendre le geste de cet homme ayant participé aux tests de ce fameux médicament , d'autant qu'elle l'a administré à son fils en secret . Quelles découvertes l'attendent et sur qui peut-elle compter ?

      Pour sa première oeuvre , Johan Massez , ingénieur naval de formation , délivre un scénario aux ramifications nombreuses mais use d'une trame assez convenue . On pense aisément à La constance du jardinier , formidable polar de John Le Carré à la lecture de ce tome . Les secrets des labos , les cobayes , les mensonges , le profit etc ... La grande originalité étant ce que l'auteur va nous réserver au sujet du fils de Cathy prenant ce remède . Le tome suivant délivrera bon nombre d'interrogations , aussi ne boudons pas notre plaisir devant ces questions sans réponses 🙂 . Le thriller est bien mené ,avec une montée en tension au fil des pages . La ligne claire sans exagérations de détails se veut précise et fluide . Des couleurs froides sont en harmonie avec ce monde pharmaceutique discret aux murs sans fenêtres . Pour les amateurs de polars .
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    • Les chroniques d'Ona tome 1
      Note :
      "Les chroniques d'Ona" est une très belle aventure poétique. Une aventure sur la volonté, sur le devoir et sur l'ouverture aux autres et ce qu'ils peuvent nous apporter. 

      Enfin, c'est ce qui en ressort. Factuellement parlant, c'est une belle aventure tout court. Le genre de lecture qui nous fait du bien, qui nous porte et pour laquelle on finit avec un sourire.

      Le genre de lecture ou le dessin est en osmose avec le récit. Le genre qui ne se décrit pas vraiment, mais que je conseille à tous les rêveurs et tous les poètes.
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    • Caricature
      Note :
      Un nouveau tome de Daniel Clowes arrive avec une nouvelle traduction pour l’occasion de rejoindre la bibliothèque de Daniel Clowes. Esquire une des neuf histoires proposées est publiée pour la première fois en version française. On retrouve bien l’univers de Daniel Clowes avec des histoires de la culture comics indépendants américains. Carricature poursuit les recueils d’histoires courtes mis en place avec les tomes Eighball ou Pussey ! Les histoires sont plus intimistes comme ce dessinateur de caricature rencontrant une jeune fan de son travail. L’ambiance étrange est toujours présente comme pour l’histoire La maman dorée où un homme n’a pas d’argent pour payer le coiffeur et replonge dans des souvenirs d’enfance. Avec Eye-Linea vert, une jeune femme proche du personnage de Patience nous raconte ses souvenirs. Les histoires en noir et blanc alternent avec les histoires en couleur avec le trait propre à Clowes.
      J’ai une préférence pour les histoires de Clowes partant dans le fantastique ou surréaliste avec toute la galerie de personnes étranges et un peu moins les histoires intimistes autour de sa carrière de dessinateur.  
       
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    • Princesse puncheuse tome 5
      Note :
      En voila une série qui ne finit de plus de surprendre avec un tome qui délaisse complètement l'aspect "puncheuse" de notre héroïne pour bien mettre en avant soin aspect "sainte" mais surtout nous plonger dans une histoire ou les "combats de rues" sont dépassés par un conflit d'ampleur : une alliance des nations autour des palmaistes pour renverser le pouvoir en place. 

      Plus que cela, on en apprend même beaucoup plus sur les déesses elle-même, le combat qu'elle mène et la façon dont elles confèrent des pouvoirs aux humains.

      Un tome qui comble nos dernières ignorances sur cet univers et nous lance dans une bataille qui s'annonce ardue. C'est à peine si on a le temps de regretter que la romance entre le prince et notre saint n'évolue pas plus vite.

       
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