Purple Heart nous livre déjà son troisième tome, toujours servi par Eric Warnauts et Guy Raives, qui nous livrent une histoire dessinée, comme à leur habitude, à quatre mains. Cette méthode peu commune dans le monde de la bd donne un résultat assez insaisissable mais intéressant puisque si Guy Raives est le seul à gérer les couleurs, et Eric Warnauts les mots, ils se partagent le dessin et le reste de la conception de leurs bd.
Pour autant je dois vous avouer que je ressent toujours la même gêne au moment d'évoquer Purple Heart car j'ai du mal avec deux choses sur cette série : l'incrustation de textes narratifs que je trouve un peu parachutés, et le personnage principal qui donne quand même souvent une impression de transparence fadasse. S'il est souvent admis dans les polar que le héros n'ai finalement que peu d'influence sur le déroulement des évènements, je trouve qu'ici son personnage de vétéran est sous employé. Un évènement narratif de fin d'album est là pour étoffer un peu l'histoire du personnage principal, mais nous verrons bien si c'est un gadget scénaristique ou si cela sera développé par la suite.
L'intrigue sur ce tome est assez classique en nous faisant plonger dans l'univers de la mafia de Lucky Luciano. Graphiquement le style de Warnauts et Raives plaira à leurs amateurs et ce tome 3 est dans leur genre plutôt réussi, néanmoins, comme sur leurs autres tomes, certains ne s'y retrouveront pas. L'ambiance de l'époque est je trouve très bien rendue dans cette série. Ce tome 3 ravira donc les amateurs de la série, mais peinera probablement à convaincre les nouveaux lecteurs.
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