Brooklyn Dreams

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<b>Série:</b> Brooklyn Dreams
<b>Dessinateur:</b> Barr G.
<b>Scénariste:</b> DeMatteis
<b>Genre:</b> Romans Graphiques
<b>Editeur:</b> EDITIONS FUTUROPOLIS

<b>Résumé :</b> <i>Comment survivre à une famille haute en couleur quand on a 17 ans à Brooklyn dans les années soixante-dix, que les drogues sont à la mode et que les flics se méfient des marginaux ? La réponse est simple : on s'en sort en devenant scénariste et en suivant une très longue analyse psychanalytique.
Brooklyn Dreams raconte la jeunesse de Vincent Carl Santini, au début des années 70, dans le quartier de Brooklyn, et les raisons pour lesquelles il est bon pour suivre une psychanalyse maintenant. Car pour comprendre qui il est, il faut découvrir sa famille : une mère juive hypocondriaque qui se gratte au sang dès qu'elle est contrariée et un père italien, macho, et persuadé que Mickey, l'ex-mari de la soeur de sa femme, considéré comme l'incarnation du mal dans la famille, est le vrai père de Vincent.
Au fil du récit, nous découvrons comment un chien abandonné divise la famille, comment un homonyme de Vincent le conduit à s'imaginer en prison, comment la découverte de la drogue transforme sa vie.</i>

Il est souvent très difficile de dire, après une première lecture qu'une BD est l'une des meilleurs qu'on est lue. Car par définition cela dépends des thèmes et surtout de notre mémoire. Car avec le temps, tout s'estompe ou s'amplifie..... Mais la quand même j'ai pris une grosse claque ! Pas seulement scenaristiquement ou seulement graphiquement. Non j'ai pris un très grosse claque d'ensemble. Un peu comme en finissant la lecture d'un travaille de titan....

Car <i>Brooklyn Dream </i> est un travail de titan. Sur le nombre de pages déjà : 392 pages décomposées en 4 chapitres racontant.... une histoire vraie <img src="http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/<#EMO_DIR#>/wink.gif" style="vertical-align:middle" emoid="" border="0" alt="wink.gif" />
En surement vraie d'après notre auteur et narrateur. Car comme il dit si bien, à partir du moment où une histoire est racontée, elle ne peut être réellement vraie....Mais trêve de digressions. Revenons à notre chronique.

<i>Brooklyn Dream</i> est l'histoire de Vincent Carl Santini, fils d'un père italiens et d'une mère juive, raconté... par lui même. Enfin par un lui même de 40ans. C'est la première réussite de cet album. DeMatteis nous raconte son année de terminale, enfin celle de son alter égo, avec le regard et les souvenirs d'un homme de 40 ans. Un homme qui après maintes et maintes épreuves arrive à raconter son enfance avec du recule. Il nous livre une auto critique en même temps qu'une explication de sa pensée actuelle et passé... et les différences entre les deux. Sans tomber dans le métaphysique à deux sous, il nous livre une très juste analyse de la crise que peut traverser un adolescent en manque de repère, toujours sans tomber dans la caricature facile du jeune rebelle sans un pois chiche. D'un certain coté on retrouve une façon juste de décrire la jeunesse et le malaise comme on a pu le voir dans le film C.R.A.Z.Y

Mais ce n'est as tout. Car une psychanalyse en BD, même bien fait pourrait paraitre chiante sur 392 pages. Et non car DeMatteis se livre aussi à un art très peu commun dans la BD. Non pas le rôle de scénariste, mais celui d'un conteur. D'un très bon conteur. C'est à dire une personne racontant son histoire comme elle lui vient, fait des digressions sans rapport juste pour préciser un point de détail mais sans jamais perdre le fil de sa pensée. Et il y arrive avec brillo. De part son personnage de 40 ans racontant l'histoire, il s’autorise à le faire sauter dans les cases pour interrompre le fil, à faire un zoom extérieur sur la ville pour faire une contre plongée ailleurs etc..... Et tout cela sans jamais perdre le fil. Le narrateur amène même une interaction avec le lecteur pour le tenir accroché. Comme un conteur il sort des phrases du genre "Mais ou en étais-je déjà?.. Ah Oui..." ou encore "Oui je sais je sais c'est encore une digression mais c'est la dernière promis". Et cela nous donne vraiment l'impression d'écouter un one man show... mais avec les images.

Images qui sont la cerise sur le gâteau ! Car Glenn Barr complète parfaitement DeMatteis. Il lui permet déjà de rendre les interactions vivantes par justement ces effets de zooms et autres incursions du narrateur dans (physiquement) l'histoire. Mais surtout, de part l'utilisation de tout les style graphique possible, il colle parfaitement au récit. Bien qu'un peu perturbant au début, on se rend vite compte qu'il est très appréciable, quand c'est bien fait comme la, que le style graphique suive la pensée de l'auteur.

Alors voila. Je ne vais pas m'étendre plus sur ce qui ma personnellement touché dans cet album car chacun à son adolescence et chacun à eu ces période plus ou moins difficile. Mais il est impossible que ce récit ne fasse pas un peu réfléchir, en plus de divertir.

Donc je vais lâcher la grande phrase pour finir : "C'est un des meilleurs comics que j'ai jamais lu". Reste à savoir ce que mes souvenirs en feront dans les années à venir....
Et sait on jamais, peut être que moi aussi vers 40 an je pourrais raconter des histoires...comme si c'était des histoires vraies.

Pos², Qui va faire une place d'honneur dans sa bibliothèque.

<b>Ma Note :</b><img src="http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/5.0.png" border="0" class="linked-image" />

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Petit aperçu des deux styles graphiques prédominant :

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Oui j'ai regardé sur le site pour avoir une préview, bon maintenant il me reste plus qu'a regarder en magasin si je le prends ou pas. Apparemment c'est un chef d'œuvre.

[arnaud]

intéressant mais 392 pages quand même...

[poseidon2]

Très franchement ca se lit comme un roman. mais c'est passionnant !

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Je l'ai pas trouvé à Roubaix, j'espère le trouver à Lille ce weekend.

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L'ensemble des dessins ne m'a pas convaincu, je le prendrais en médiathèque.