Nous Ne Serons Jamais Des Héros

[poseidon2]

[center][img]http://ecatalog.dlpdomain.com/docs/albums/7177/9782803627059cm1.jpg[/img][/center]

[b]Serie :[/b] Nous ne serons jamais des héros
[b]Dessinateur :[/b] Salsedo
[b]Scénario :[/b] Jouvray
[b]Genre :[/b] Roman Graphique
[b]Éditeur :[/b] Le lombard

[b]Résumé :[/b] [i]Chômeur patenté, sans réel horizon, Mick glande sur son canapé en attendant que la vie devienne exaltante. Le seul événement qui vient briser la monotonie de sa vie est le décès de sa grand-mère. Une occasion non désirée de renouer le contact avec son père, un homme devenu extrêmement acariâtre depuis l'accident qui, 25 ans plus tôt, l'a laissé grabataire et veuf. Aussi, Mick est-il un peu surpris lorsque son géniteur lui propose de le payer pour l'accompagner autour du monde, sur les chemins de la nostalgie, des souvenirs et des rêves déçus. [/i]

Qui n'a jamais été perdu à un moment dans sa vie ? Qui n'a jamais cherché un vrai but ? Une motivation supplémentaire lui permettant d'avancer ?
Personne je pense et c'est en cela que cet album fait mouche dès les premières pages. Avec une narration prenant le lecteur comme témoin, Jouvray nous attache très rapidement à son personnage principal.
Il nous fait nous identifier à ce personnage qui pourrait très bien être un amis, un frère ou tout simplement nous même.

Car en plus de ce coté 'à la recherche' d'un but dans la vie, il nous montre aussi le problème de compréhension que peuvent avoir des enfants avec leurs parents. Et ça je suis persuadé que c'est arrivé à tous le monde. On s'est tous dit à un moment ou un autre que nos parents ne comprenaient rien à rien. Et bien Jouvray nous livre aussi une très fine compréhension d'un père par son fils.

Sans jamais vraiment parler, sans grand discours, juste par la présence de l'un auprès de l'autre et par l'apprentissage de l'histoire du père, le fils va se rendre compte qu'il n'avait jamais réellement cherché à savoir qui était son père.

Superbement mit en image par les frère Salsedo, cette histoire touchera donc tous type de lecteur, de n'importe quel milieu, de n'importe quel âge.
une vraie réussite !

Pos2, qui regardera ces parents d'un autre oeil...

[b]Ma Note :[/b] [img]http://www.flixster.com/static/images/rating/5.0.png[/img]

[ArnLeRouge]

ha oui, ça ça peut bien me botter !
je le note !

Par contre, Sasedo, d'apres moi, il a fait Ratafia, qui n'est pas du tout dans le meme style !

[poseidon2]

C'est bien possible mais en tout cas la le style graphique colle parfaitement. Il doit avoir plusieurs cordes à son arc !

[Alucard]

Je l'ai acheté dimanche après avoir fait dédicacé ratafia et lincoln (oui j'ai encore des tomes sans dédicace (enfin un de chaque ^^)). On a pas mal parlé un peu avec les auteurs du coup je me suis lancé dans ce one shot plutot bien foutu. Je vais le relire avant de donner une critique mais à la première lecture j'avais bien aimé.

Pour Salsedo, le dessin a quand même beaucoup changé. On a du mal à reconnaitre ratafia là dedans (sauf peut être pour le personnage principale qui a un petit air de chanleur).
Niveau dialogues c'est du jouvray tout craché avec son vocabulaire toujours aussi bon.

[ArnLeRouge]

héhéhé je l'ai prise cette après midi !
J'ai hate de la lire !

[ArnLeRouge]

la voici lue !!!
J'ai adoré, c'est génial cette BD !!!

Alors on reconnais quand même le style de Salsedo, surtout dans la soeur du perso principal, quand elle rale...
Donc des dessins vraiment agréables à regarder !
La narration est excellente, et même si on sent la conclusion se pointer, on est quand même surpris !

Grand bravo pour les dialogues, c'est du tou grand art !
Je me suis esclaffé sur un échange entre le père et le fils que j'ai trouvé assez excellent !

Franchement 10/10 !
Je recommande vivement !

[poseidon2]

Ahbhhhhhh content que ca t'ai plus autant que moi !!!

Ca donne envie de voyager non ?

[ArnLeRouge]

Disons que ça force à s'assoir et réfléchir... pourquoi pas changer de vie !

J'aime bien ces BD qui poussent à la réflexion philosophique !

[goffer]

c'est pas bien de tenter les gens

[poseidon2]

la c'est pas une tentation c'est une obligation !

[Phileas]

Lu et approuvé.
(comme quoi, je peux aussi faire court )

Bon, je ne vais quand même pas en rester-là.

Beaucoup aimé le dessin qui oscille entre réalisme et un style plus humoristique, j’aime toujours ce genre d’hybridation, même si ça ne passe pas toujours. Ici, c’est le cas.
Mise en couleur très réussie, aussi (la mention du coloriste sur la couverture n’est que justice).

Côté scénar, il y a de la matière, pas de doute. Déjà les premières planches donne un raccourci pertinent sur la condition du trentenaire (chômeur) et des « valeurs » qui l’entourent (affiche de Scarface, DVD de Big Lebowski, la console de jeu, etc…), et qui surnage entre lucidité, ennui et manque d'implication (ou d'envie de s'impliquer).
Le ton est [i]juste[/i] et c’est le mot-clé de cet album pour moi : toutes les situations, les personnages, font preuve de beaucoup de justesse. Rien de cliché ou d’exagéré.
En plus, il y avait le risque de lasser le lecteur par un personnage de vieil emmerdeur au dernier stade de l’amertume et de le rendre antipathique à force mais il n’en est rien.
On voyage aussi beaucoup mais ce tour du monde ne fait pas dans l’exotisme gratuit et on évite les clichés touristiques.

Le petit discours sur la différence de deux générations, l’une révolutionnaire, l’autre doucement apathique et sans enjeu (qui explique le titre de l’allbum) m’a rappelé celui que tenait le personnage de Tyler dans [i]Fight Club[/i] (vous savez, un truc du genre : « nous n’avons pas connu de guerre, de révolution, de grande dépression. Notre grande dépression, c’est nos vies, c’est nous, etc…).

La fin m’a semblé juste un peu trop prévisible, de même que le dernier discours du vieux. Mais rien qui n’entache la bonne qualité de l’ensemble de l’album.

Je ne regrette pas mon achat.

[goffer]

Je l’ai fini hier soir.

Coté dessin, j’étais moyennement emballé au début, la cause aux proportions des personnages au faciès caricatural, assez loin de Ratafia quand même, le rapprochement trottant dans la tête malgré tout. Finalement, on s’y fait et surtout ca tend à dédramatiser l’ambiance.

Pour l’histoire, j’ai qques petits regrets, effectivement on échappe aux clichés touristiques, mais on n'y passe pas beaucoup de temps, on a vraiment l’impression d’y passer en coup de vent, mais si c’est voulu : je regrette un peu qu'ils ne prennent pas d’avantage leur temps, quitte à prendre qques pages supplémentaires. Pour les réflexions personnelles des deux persos principaux, ca se tient, même si je n’ai été pris aux tripes comme j’ai pu l’être avec le combat ordinaire et puis la fin se dessine au fil du tome. Mais il n’empêche que j’ai passé un bon moment de lecture