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Les Ignorants


poseidon2
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[b]Série :[/b] Les ignorants
[b]Scénario :[/b] davodeau
[b]Dessin :[/b] Davodeau
[b]Genre :[/b] tranche de vie
[b]Edition :[/b] Futuropolis
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[b]Résumé :[/b][i]
Par un beau temps d'hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. L'un a le geste et la parole assurés. L'autre, plus emprunté, regarde le premier, cherche à comprendre « ce qui relie ce type à sa vigne », et s'étonne de « la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents ».
Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées.
Pendant un an, Étienne Davodeau a goûté aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encore s'est interrogé sur la biodynamie.
Richard Leroy, de son côté, a lu des bandes dessinées choisies par Étienne, a rencontré des auteurs, s'est rendu dans des festivals, est allé chez un imprimeur, s'est penché sur la planche à dessin d'Étienne...
Étienne et Richard échangent leurs savoirs et savoir-faire, mettent en évidence les points que ces pratiques (artistiques et vigneronnes) peuvent avoir en commun ; et ils sont plus nombreux qu'on ne pourrait l'envisager de prime abord...
[/i]

Un Davodeau, c'est comme un bon château. On est rarement déçu. Voir même on en découvre toute la saveur qu'en le laissant reposer un petit peu. C'était le cas avec Lulu femme nue parue l'an dernier. Ca l'est tout autant avec cet "ignorants" même si le sujet est un peu moins touchant et un peu moins prenant que Lulu.

En fait cette BD est exactement comme un très bon reportage. Vous savez ceux ou vous dites : J'ai vraiment bien fait de zapper le film aujourd'hui, ca valait le coup d'oeil. Et bien c'est pareil. En plus d'apprendre énormément de choses (et pas que sur le monde viticole, amis bédéphiles) on passe un bon moment avec deux personnes qu'on apprivoise facilement.

Et la est le vrai talent de Davodeau. Il arrive à nous faire sentir à notre place "à l'heure coté". On à froid quand ils taillent les vignes, on à chaud quand ils ramassent le raisin mais on est aussi fasciné par le récit du début de la carrière de Gibrat ou encore par les explications de Marc-Antoine Matthieu. En gros on à vraiment l'impression d'être partie prenante de l'histoire et pour un reportage, c'est quand même un grande luxe !

Pos², belle réussite

[b]Ma Note :[/b][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.0.png[/img]
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  • 2 weeks later...
ça m'interessait beaucoup de le lire celui ci. J'avais adoré Lulu femme nue. Mais là, même si c'est tres bien, c'est quand même un peu longuet. Apres une, deux, trois rencontres autour du vin ou de la BD, ça tourne en rond et ça se répète sur presque deux tiers du bouquin.

Au final, c'est bien, mais ça aurait gagné a être moins long!
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  • 2 weeks later...
Bon... malgré tout le bien qu'on peut dire de cet album ici et là, il m'a posé des problèmes au bout des cent/cent-cinquante premières pages
Car même si je concède que l'album est de qualité, bien écrit, je n'ai pas pu faire abstraction de certains aspects de son contenu et d'un parti-pris,en particulier.

Mon principal gros reproche fait à Davodeau est le suivant : si la vision qu'il donne du métier de vigneron est instructive, sympathique et assez exhaustive, il en est pour moi tout autrement de celle qu'il donne du métier d'auteur de BD : une vision bien trop idyllique, théorique et pour tout dire superficielle.
Alors qu'il montre en détail, pour sa partie vinicole, tout le processus du métier (de la taille des vignes à la mise en bouteille), on aurait pu s'attendre à ce qu'il en fasse de même pour le métier de la BD.
Pour faire comprendre au vigneron ce qu'implique ce métier et les difficultés inhérentes, il aurait fallu entrer au coeur même du processus créatif (du synopsis à la publication).
Au lieu de quoi, Davodeau "initie" (un terme qui ne convient pas pour moi dans ce cas de figure) le vigneron de trois façons :

1. Lui faire lire des albums.
2. Le faire papoter avec quelques auteurs reconnus
3. L'amener à un festival, une expo, etc...

Tout cela est bien sympathique (surtout pour l'amateur de BD, en fait : tiens c'est Gibrat ! Oh, voilà Guibert !) mais, si on compare la véritable initiation sur le terrain, proche de l'immersion, auquel à droit Davodeau dans les vignes de son ami et qui permet d'en avoir une approche direct et pratique, Davodeau n'en fait pas de même pour le vigneron en ce qui concerne le métier d'auteur de BD.
Il en donne une vision trop théorique et désincarnée.
Au lieu du dessinateur qui sue sur la planche, accumule les croquis, se trompe, recommence, bref s'échine à sortir de ses tripes quelque chose de valable, que voit-on dans[i] Les ignorants [/i]?
Des auteurs, connus et donc "installés" (comme on dit) comme Gibrat et Mathieu qui blablatent dans leur jardin, avec un enthousiasme certes communicatif, mais qui tient parfois de la branlette intello (surtout chez Mathieu avec ces histoires de "noirs qui ne sont pas des vides mais des espaces mentaux, etc... etc...").
Des scènes du créateur en plein travail sous le regard du vigneron ou, au moins, une présentation du processus créatif m'aurait semblé plus pertinent et plus en accord avec le projet de "l'initation croisée" dont parle le sous-titre. J'aurais aussi aimé que Davodeau montre d'autres auteurs, moins prestigieux, "qui en chient" pour pondre leurs oeuvres et surtout pour les faire publier.
Mais non : il ne montre que les bobos de la BD, qui n'ont plus rien à prouver, à un "ignorant" vigneron qui pensera donc que tous ceux qui travaille dans la BD ont la vie aussi belle.

Car le plus agaçant est encore la vision idyllique que Davodeau donne du métier : à en croire ce qui est montré dans cet album, on pourrait penser (et le vigneron au premier chef) que le métier de l'auteur de BD est une sinécure, un plaisir de tous les instants, presque des vacances permanentes.
Et pourtant, Davodeau est censé être conscient des difficultés du métier.
Par ailleurs, une scène lors de leur visite à Saint-Malo à l'occasion du Festival Quai des bulles est intéressante sur ce point.
Il s'agit d'un commentaire (très pertinent) de l'auteur Nicoby qui dit :

[b]"Le milieu de la bande dessinée, il en découvre surtout les bons côtés, ton copain. Il va croire qu'on vit au pays des bisounours. Tu lui as parlé des gens qui attendent des mois une réponse d'éditeur ? Tu lui as expliqué comment c'est souvent difficile de vivre de ses bouquins ?". [/b]
Ce à quoi Davodeau donne cette réponse évasive : "A ton avis ?".

Idyllique également le monde de l'édition montré dans cet album (la scène chez Futuropolis) : équipe super sympa, décontractée, qui ne serait soucieuse que de qualité, une grande famille en quelque sorte, à la stupéfaction du vigneron lui-même d'ailleurs. Et pour finir : un gueuleton chaleureux dans la cave d'un troquet qui m'a d'ailleurs rappelé le roman de René Fallet [i]Le beaujolais nouveau est arrivé[/i].
Je ne dis pas que Davodeau ment dans cette scène mais... j'ai du mal à croire que cela se passe ainsi dans les plus grandes maisons d'édition comme Glénat et Casterman par exemple.
En plus, Davodeau nous fait le coup, pour expliquer cette ambiance, du "un livre, c'est très particulier. Ca ne se vend pas comme une voiture ou un frigo".
C'est à voir !
Evoque t-il (comme on l'a déjà fait plusieurs fois sur ce forum) les cas où des éditeurs, plus intéressés par le tiroir-caisse que par la "noblesse de l'art", lâchent leurs auteurs pour "ventes insuffisantes" ?
Non.
Les BD de qualité mais qui sont impitoyablement rejetées parce qu'elles "n'entrent pas dans la ligne éditoriale" ? Et qu'il faut bien avouer aussi que, à l'instar des romans, des maisons d'éditions publient aussi pas mal de merdes sans originalité ?
Non.
Nicoby n'en pense sûrement pas moins.

Le monde de la BD et de l'édition vue par Davodeau me fait penser au "What a wonderful world" chanté par Louis Armstrong.
Et si un amateur plus ou moins éclairé de ce petit monde est, lui, capable (comme Nicoby) de nuancer davantage les choses, voir même de critiquer cette approche unilatérale qu'en montre Davodeau, difficile de penser que notre vigneron (et d'autres "ignorants") en soient capables.
J'épinglerai aussi, en passant, la scène où lorsque le vigneron se plaint de n'avoir pas assez prévu de bouteilles pour satisfaire aux demandes de ses clients, Davodeau réplique "Nous, on a un mot magique dans ce cas-là : réimpression". Easy ! Un simple claquement de doigt et c'est réglé. Apaprement, pour Davodeau, c'est bien "magique".
Vu ainsi, tout le monde aimerait être auteur de BD.

Bref, si les chapitres consacrés à la culture du vin ont été plutôt agréables à lire, ceux sur le métier de la BD tel qu'il est montré par l'auteur m'a agacé de plus en plus au fil des planches.
Résultat : j'ai abandonné la lecture, alors qu'il me restait environ (seulement) 80 pages mais j'en avais marre...

Je dois enfin avouer (et là j'en arrive à la seconde partie que je qualifiais de "subjective") que le vigneron lui-même m'a un chouia gonflé dans ses commentaires sur la BD.
En fait, ses goûts sont sans surprises : c'est un homme de la terre, donc un homme "terre-à-terre", et je n'ai pas donc pas été surpris du bon accueil qu'il fait aux BD réalistes et "bien dessinées" (Gibrat, par exemple, mais qui n'aime pas Gibrat ? C'est un auteur assez consensuel) et repousse toutes les créations faisant appel à l'imaginaire (fantastique et surtout SF) qui ne sont pour lui que bizarreries et élucubrations. Le point d'orgue étant sa visite à l'expo Moebius qu'il "gratifie" d'un verdict sans appel : c'est pas bon !
J'aurais au moins eu l'occasion, à ce sujet, de bien rire en le voyant faire de (vains) efforts pour lire... [i]Watchmen[/i].
Mais bon... c'est très subjectif de ma part, sans doute, alors passons...


Mais mon principal grief (moins subjectif, celui-là) contre cet album restera la manière trop lacunaire, superficielle et peu représentative dont Davodeau parle de son propre métier (et celui de ses confrères) par rapport à la description minitieuse et plus nuancée qu'il fait de celui de vigneron.
Ce qui crée un manque de réciprocité, d'équilibre, entre les deux métiers évoqués : dur et exigeant pour le métier du vin, presque une partie de rigolade pour celui d'auteur de BD.
Et donc ne correspond pas vraiment à ce que j'en attendais. Malgré ses indéniables qualités...

3/5
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