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Sous L'Entonnoir


Cox
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[b]Titre[/b] : Sous l'entonnoir
[b]Genre[/b] : Biographie
[b]Scenario[/b] : Sibylline
[b]Dessin[/b] : Natacha Sicaud
[b]Couleur[/b] : Natacha Sicaud
[b]Editeur[/b] : Delcourt
[b]Parution[/b] : 19/10/2011
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[i]Après Premières fois et Le Trop Grand vide d'Alphonse Tabouret, Sibylline se lance dans l'autobiographie. Remontant le fil de ses souvenirs, elle relate son séjour à Sainte-Anne. Elle y est même retournée, non sans appréhension, pour récupérer son dossier lors de l'écriture de Sous l'entonnoir. Puis elle a passé la main à Natacha Sicaud... pour une très belle collaboration et un album tout en finesse.[/i]

Cet album traite d'un sujet rarement voire jamais évoqué en bandes déssinées : l'univers psychiatrique et plus particulièrement de l'enfermement. Sybilline se raconte au travers du personnage d'Aline son expérience après une tentative de suicide ratée.

Adeline/Sibylline nous donne sa propre vision de l'univers psychiatrique. "Un lieu chargé de malaise", "un endroit qui (me) rend malade", sans oublier les personnages que l'on croise, les vrais fous, comme ceux enfermés qui paraissent normaux. On libère même certains d'entre eux : "Parfois on laisse la folie retourner dans le vrai monde".

Ils ne faut pas oublier les visites toujours très pesantes aussi bien de la famille que des gens de l'extérieur qui ne cessent de vous regarder avec méfiance de peur de voir la faille, d'y être engloutie.

Enfin la sortie de l'hopital où la joie d'Adeline/Sibylline contraste avec le regard de la grand mère dont on voit la peur de ne pouvoir gerer cette situation nouvelle.

Mais la vraie découverte, reste le dessin de Natacha Sicaud. Cette habituée de l'illustration pour enfant, sous un trait qui semble facile limite naïf se cache un travail d'expression du visage, de posture d'une grande précision. Dès lors, il est presque évident que ce travail était fait pour elle.

Dernier point étonnant, cet album très fort au début perd peu à peu de sa force comme si nous, lecteurs, nous avalions les mêmes pillules qu'Aline pour que pour nous aussi, il y a un retour vers la "normalité".

Dans ce livre "Il n'y a pas de leçon, pas de morale : c'est l'histoire d'une fille qui trébuche et qui repart". (dixit Natacha Sicaud)

[b]Ma note[/b] :[img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.5.png[/img]

Cox
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