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Mariée par correspondance


Ed
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Mariée par correspondance
Ed. Paquet
Coll. ink





L'histoire : Kyung Sec, la mariée par correspondance, se révèle plus entière et indépendante que ne l'avait prévu son commanditaire canadien, Monty Wheeler. Leur nouvelle vie commune ne satisfait ni l'un ni l'autre. Et les espoirs nourris au départ de l'aventure évoluent rapidement en une lutte où s'affrontent valeurs morales et besoins émotionnels. Une oeuvre magnifique qui décrit parfaitement les paradoxes de l'amour.


Mon avis : Attention chef d’œuvre…

Mariée par correspondance est un roman graphique qui nous narre l’histoire de Monty Wheeler, homme-enfant de 38 ans qui va « commander » par catalogue une jeune femme Coréenne et la prendre pour épouse. Tout se passe pour le mieux pour Monty jusqu’à ce que sa nouvelle femme décide de voler de ses propres ailes. Le retour à la réalité sera dur pour l’un comme pour l’autre…
Une histoire superbe, basée sur l’incompréhension entre deux êtres humains : Kyung la Coréenne, arrivée au Canada, son Eldorado à elle, des rêves de liberté plein la tête, qui va se retrouver enfermée dans ce couple, avec cet homme qu’elle n’a pas choisi, qu’elle n’aime pas, et qu’elle finira par mépriser. Puis Monty, le Canadien, archétype de l’occidental balourd en quête d’exotisme pour qui Coréenne, Chinoise, Vietnamienne ou Japonaise, au fond hein, ça reste quand même la même chose, pourvu qu’elle soit soumise, obéissante et dévouée à son mari…

Ici le dessin a somme toute peu d’importance même s’il est superbe, c’est l’histoire qui prime. Là où Kalenisko montre tout son talent, c’est dans le découpage et le traitement de l’histoire, la narration et le développement des personnages étant totalement maîtrisés : à aucun moment on ne tombe dans un manichéisme primaire, et d’une page à l’autre on se prend de compassion pour l’un ou l’autre des personnages, plaignant Kyung de se retrouver dans cette situation et la détestant pour tout le mal fait à Monty, plaignant Monty de sa misère affective et le détestant d’être devenu ce « consommateur » de l’amour méprisable. Du pur bonheur…

Mariée par Correspondance est une de ces œuvres rares, qu’on quitte à regret avec un goût amer dans la bouche, parce que cette histoire est triste et que malheureusement elle sonne juste du début à la fin (quelle fin d’ailleurs…). A lire absolument pour les amateurs du genre.
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alors je l'ai lu ce matin biggrin.gif

ben la vache c'est dur quand même...pas joyeux joyeux tout ça!

ce qui m'a plus en premier lieu, c'est le dessin que je trouve superbe (et le dessin de dessin est encore plus beau 8) )..;et puis un truc aussi qui à son importance..;le fait que ça soit "inventé"..;c'est à dire que je trouve qu'en ce moment les histoires d'amours qui finissent mal, font pencher la balance du côté de l'autobiographie, ce qui me génait un peu...entendez moi bien, je ne veux pas dire que l'autobio me gonfle point du tout, mais bon blankets et autre joe matt, me faisait penser que l'écriture de scénarii triste, douloureux et réaliste se devait de passer par les souvenirs persos, comme si le fait de puiser dans son propre passé donné plus de poids au propos (m'enfin là c'est un autre débat biggrin.gif ) je suis donc ravi d'avoir affaire à des personnages de fictions...du coup on peut un peu plus les caricaturer pour mieux exacerber les tendances de l'âme humaine.

SPOILER

alors ensuit el fait que cela se termine mal j'ai trouvé ça monstrueux...! vraiment bien, parce que cela tourne autour de la culpabilité et du désir de liberté...la jeune coréenne fuis son pays et sa vie passé pour du "changement", ce qu'elle trouve ailleurs ne lui convient pas et elle finit part tout foutre en l'air pour essayer de construire autre chose sur d'autres idéaux...mais elle se refuse de tout plaquer par "culpabilité" (au début) puis revient sur sa décision par "lacheté"...il en va un peu de même pour le héros qui vis ses phantasmes par procuration, culpabilise de son comportement, et ne veut pas voir la réalité en face...ce qui est bien traité c'est l'acquisition de la liberté d'esprit de l'héroïne qui commence à se découvrir elle même un potentiel d'autres activités puis le moment terrible ou elle comprend qu'elle aussi à bâti ces nouvelles activités sur des illusions...et qu'elle ne peut franchir le pas seule, car toute ce qu'elle l'a fait, elle ne l'a fait qu'en "opposition" à son mari! elle n'existe pas seule...cela son mari va l'aider à lui faire comprendre (sic :shock: :? )mais ce qui est bien fait, c'est qu'encore une fois le personnage n'est pas si simple ses réactions sont à la fois complexes et prévisibles..vous savez comme quand quelqu'un prend une décision, qu'il se prend une enclume sur la tête et qu'on lui dit "on t'avais prévenu", d el'extérieur c'est prévisible mais de l'intérieur c'est complexe...l'auteur rien parfaitement cetter dichotomie je trouve, sans faire dans la lourdeur ou le sentimentalisme..;il passe outre les grands moments de prises de décisions, il réussit à rendre un climat qui se détériore sans trop s'apesantir sur le silence au contraire il y a souvent des confrontations, c'est uen bonne idée.

plsu important encore, on voit que la culpabilité de l'autre devient une arme à double tranchant...! on pourrait aussi remarquer que l'occidental la manie beaucoup mieux du fait de son héritage culturel...la scène (finale) ou il exprime avec virulence la supériorité de sa propre existence sur celle de sa femme est douloureuse car on sait que celle ci ne pourra se relever du coup portée...on sait qu'elle se cherchait, certes en détruisant ce qui l'entourait mais qu'elle n'avais pas de processus, tandis que l'autre avait ce processus de haine créatrice au fond de lui (la frustration qui engendre un repli sur soit et très bien vu aussi..chapeau à l'auteur..;bien vu bien traité...wahou!). En fait sa personnalité n'a pas lieu d'être car elle est phantasmé et elle aussi existe comparé à la déstruction du monde qui l'entoure (haine vis à vis des artistes) et à la volonté de leur en remontré...mai sil y aune incapacité" de la coréenne à saisir le rapport sociale du monde dans lequel elle vient d'atterir.
là encore l'auteur montre bien les nuances qu'il peut y avoir entre nos acceptations de la culture de l'autre. nos visions vont du phantasme à l'amalgame jusqu'au cliché..s'il en va ainsi pour les gens "normaux" on remarque qu'en fin de compte il en va de même pour les artistes en communauté qui finissent en jour ou l'autre par "rentrer dans le rang".

bref on l'aura compris le fait qu'il n'y est pas de "garant" autobiographique laisse l'auteur libre de ses propos mais il réussit à éviter le piège de la morale pour donner à lire une histoire dure et cruelle comme la vie...on remarquera quand même que le point le plus important (à mon sens ) de cet album, ce qui fait que tout se déchaîne jusqu'à la violence, c'est le refus, pire que le refus, l'oublie..;qui consiste à ne jamais chercher à comprendre l'autre!
autant lui voit sa femme comme un objet de phanstame une poupée vivante
autant elle ne chercher pas à se sortir de l'image d'un gros gamin pleutre et insensible occupé par ses jouets.
on remarquera dès lors qu'avori des gestes, mêmes sexuelles pour les personnages est plus simpel que de simplement parler!

sur je vous conseille donc cet album superbe tout en finesse
bien à vous,
Monfreid...
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Lu aussi.
8)

On a peu parlé du personnage de Eve, mais elle suit un peu un chemin similaire je trouve. D'une apparence, très forte et indépendante pour finalement un avenir plus classique, sur le seul modèle de la societé actuelle finalement, dès qu'elle en a l'occasion: "C'est ma dernière chance".

Ca reste très pessimiste tout ça tout de même, il n'y a pas une lueur d'espoir. :roll:
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Bonjour,

Merci pour vos gentils messages sur la talent incontestable de kalesniko.
J'ai une question pour Hélène. Tu parles de 38€ alors que Alex et Mariée doivent faire ensemble 34 euros...
Est-ce que tu peux m'expliquer directement sur mon mail: pierre@paquet.li
Je sais que le prix de vente de 17 euros est chère mais c'est un petit tirage.

Pierre P.
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Mince je me suis trompé du coup j'ai créé un nouveau sujet...
Bref je pense que le côté autobiographique est plus dans Pete Duel et Alex!
Pour info la femme de Kalesniko est asiatique... Comme la voisine de Alex! Petit scoop: Mark prépare un album de 500 pages qui sera la suite de Alex!
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en tout cas, l'album fait parler de lui
j'en ai entendu une chronique ce matin sur rtl, ainsi qu'un autre titre en noir et blanc chez paquet (j'ai pas retenu le titre, je me souviens juste que c'est dans la collection ink et que c'est mexicain il me semble)
en tout cas, ca fait plaisir d'entendre parler de ce genre d'album sur des medias generalistes

a force d'en entendre du bien, je vais bien finir par l'acheter smile.gif
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  • 2 weeks later...
achete, lu
mouais, pas mal, sans plus
je dois dire qu'apres le concert de louanges que j'ai lu, je suis un peu decu
bon, c'est sans doute a cause de ce meme concert aussi, mais quand meme
j'ai pas trouve l'histoire super originale, j'ai l'impression de l'avoir deja vue, pas forcement en bd, mais bon
c'est bien fait, c'est bien traite, mais je trouve qu'il y a pas vraiment de surprise alors bon, ca m'emballe pas plus que ca
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