Aller au contenu
  • S’inscrire

histoires bizarres [Hellboy]


Monfreid...
 Share

Messages recommandés


Pas trouvé traces sur bdnet :roll:


Hellboy : histoires bizarres
tome 1
de : collectif (d'après le personnage d'hellboy de Mignola)
aux éditions Delcourt





Résumé : Treize histoires dans l'univers d'Hellboy, pour découvrir Hellboy enfant, reprendre contact avec Abe Sapien et Liz Sherman, retourner au Japon et découvrir l'Ukraine, effectuer un crochet par une base aérienne du Nevada, régler quelques affaires domestiques d’étranges familles… Bref, une immersion complète dans un monde bizarre !


Avis : partie qui peut être évitée, mais sympa quand même L'esquisse devient essai, l'essai personnage récurrent, pour enfin accéder au statut de "culte". Les expressions ferventes de ce culte engendrent un dépassement de sens, il n'y a pas pour autant subsumation de son contenu.

Il devient nécessaire e distinguer entre d'une part les adjonctions directes de l'auteur à son propre univers et d'autres part les ajouts annexes. Cette différenciation est d'autant moins évidente, que l'auteur (ici assimilé à son nom) peut participer aux excroissances de la seconde catégorie.

Le premier type de supplément nous offre l'occasion de nous immerger plus profondément dans le monde d'Hellboy. Le personnage conserve son caractère d'étrangeté, son parcours reste elliptique, chaque lecture apportant ainsi son lot de réponse et d'énigme, contribuant à amplifier l'aspect mythique de la série. En revanche, les autres sont autant de pièces rapportées, produits dérivés non seulement mercantile, mais qui en plus cache leur volonté de profit derrière la mise en avant de "valeur" issue de l'œuvre originelle.

Il n'est pas d'outil précis pour mesurer ces deux extèmes, du fait de point de concordance indéniable. Ces "rencontres" se font le plus souvent sur les bases du perceptible et surtout du reconnaissable, de ce qui peut être reproductible. Ainsi le film "reproduit" sans peine une imagerie des albums, le nom finit d'entériner le côté "marque de fabrique". La connaissance véritable de ce qui est "œuvre" et ce qui est "produit", la part de chaque dans toute production, serait laissé à l'appréciation du subjectif. En ce cas la "marque de fabrique" initiale serait la seule valable.

Cependant l'émergence de cette charte, pour définir ce qu'est ou n'est pas Hellboy, irait à l'encontre de la volonté même de l'auteur, de sa démarche libre et parfois erratique. L'apprivoisement du subjectif, se doit de passer outre un déterminisme aussi radicale pour replonger au cœur des formes, et c'est exactement ce que propose ce volume.

fin de la partie qui peut être évitée mais qui est sympa quand même

En livrant sa créature à d'autre que lui, Mignola abandonne son ascendance directe sur la production et sur le projet.
Certes il ne faut pas se leurrer, l'argent en jeux n'est pas fictif, et le projet n'aurait pas vu le jour sans une volonté lucrative. Reste que c'est débarrassé de des préconceptions formelles de la série que les auteurs s'y attaquent, chamboulant toute idée de produit addenda. Pas de figures ou de passages obligés, seul "le jeu" importe, aucun risque d'indigestion en parcourant ces pages.

En s'affranchissant de ses attentes, le lecteur réveille sa curiosité, de nouveau on "demande à voir", à être surpris.

Il serait vain de vouloir s'engager sur tous les chemins proposés dans ce volume. Il faut, de manière sadique et imparfaite, n'en retenir que les émoluments les plus significatifs. Tout d'abord ce qui nous saute au visage sous forme d'un large sourire, c'est l'accentuation du potentiel comique du personnage, certes souvent à des fins amusantes les traits ou les situations sont exagérés, mais toujours on devine ce qui à pu provoquer cette charge burlesque dans l'œuvre de Mignola. Hellboy devient le plus souvent un être plus pataud qu'à l'accoutumé, et les chutes innombrables qui parsèment les tomes d'origine, prennent ici une ampleur insoupçonnée. On rie de bon cœur, à voir cet énergumène se faire ridiculiser par des fantômes ou en gamin intenable.

Ensuite, l'on remarque plus particulièrement les histoires au graphisme singulièrement différent et atypique, "chaud" ou " temps de pause" (ce dernier étant à mon goût très drôle). Au terme de notre lecture, il ressort étonnement deux manière distinctes d'aborder l'univers d'hellboy, deux pôles qui cohabitent chez Mignola, mais qui ici nous permettent de percevoir deux façon de lire et d'interpréter les albums.

Nous avons d'une part, les récits "grandiloquent", au graphisme et au cadrage grandiose. Cela renvoie à une conception mythique du monde d'hellboy, "chaud" ou "hellboy fait son cirque" sont des exemples probants de cette vision privilégiant une vision hyperbolique du fantastique, la mise en scène y est hyperbolique. Il ne faudrait pourtant pas en conclure, que ce recouvrement de l'histoire par sa mise en place, en éluderait le sens ou le plaisir, bien au contraire; il s'agit là de gagner le lecteur à un mouvement, de le faire prendre part à une action pour mieux lui faire comprendre qu'il ne perçoit qu'une partie du tout. Un système parfaitement huilé, faisant bien souvent mouche.

D'autre part, nous avons les récits "intimistes" qui là offre des histoires "en soi". Leur particularité est de se présenter sous une forme complète, ce sont des épisodes qui n'engendrent pas ou peu de questionnement ou de lien avec la cosmogonie du démon rouge. C'est plus une question de climat, d'atmosphère, de rendu de l'inconfort (le saugrenu ou le ridicule) qu'occasionne le surnaturel. "histoire de famille" est un bon exemple de cette idée que se font certains auteurs.

On remarquera, que rare sont les auteurs qui s'attaquent à ce qui fait la particularité de la série. Ces deux adaptations s'enchevêtrent souvent, mais jamais en symbiose, toujours l'un prend l'ascendant sur l'autre.

Autre caractéristique des ces récits, la façon de tourner autour des ornements du mythe. La couronne (symbole de son appartenance démoniaque entre autre), les références à la baba yaga, se mettre à la place de Abe ou de la pyromane etc; autant de subterfuges usités par les auteurs pour parler d'hellboy sans y toucher directement. Là encore les deux grandes façon de percevoir cet univers vont s'alterner.

On retient donc, le fait que chaque récit prend une partie du tout pour l'extrapoler et lui en faire dire plus qu'à l'accoutumer, souvent en suivant le schisme entre grandiose et intimisme. Ce procédé n'est pas nouveau, loin de là, mais il nous éclaire sur le "rôle" d'hellboy lui-même.

Tout comme son poing, qui se révèle être une clé, hellboy est en son entier un "passeur". S'est par son biais que les auteurs peuvent exprimer certes leur propre art, mais surtout leur lecture précise de ce qui n'est pas d'eux. Alors que la plupart des sources artistiques donnent lieux à milles questionnement, que les adaptations ou relectures ne sont la plupart du temps que des simulacres dénués d'émotions; le style brut de Mignola autorise des lectures tout aussi brutales et des partis prix tranchés.

Il y en aura donc pour tout les goûts et toutes les acceptations dans ce recueil. Un éclectisme qui n'aura de cesse de nous donner envie de relire la série sous un œil toujours différent, sans jamais tomber dans le racolage de bas étage. Des histoires bizarres qui remplissent agréablement et tout azimut les blancs laissés par Mignola dans son propre univers, sans volonté de les combler définitivement.

Reste une histoire "mort-née", qui pour moi est plus que digne de figurer aux côtés de l'œuvre originelle, tant par sa force graphique, son récit et les émotions qu'elle dégage. un album peut être un peu hermétique pour les novice en la matière mais ça fait partie du jeu.

Bonne découverte
Monfreid...
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

ha! si ça vient de sortir, y'a juste quelques jours!

mais des Hellboy il en sort souvent en même temps et les couleurs se ressemblent d'ou peut être ta confusion :wink:

sinon j'adore le "effectivement" de Bordieman, ça veut dire qu'il à lu ce qui précède (l'avis "joker" ne réflète pas la chronique biggrin.gif ) et qu'il à trouvait ça assez "clair" :wink: trop fort biggrin.gif
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hello,

Ces "Histoires bizarres"(cf: "Weird Tales" en anglais en référence à l'illustre et prestigieux magazine du même nom diffusé dans les années 20) sont pour une fois publiées sans trop de retard dans notre hexagone et nous permettent de retrouver l'univers de Hellboy.

Dans l'ensemble les histoires nous dépaysent un peu, surtout les lecteurs qui, comme moi, sont habitués au bonhomme rouge aux cornes coupées depuis.... déjà 10 ans! A noter également la présence au dessin du storyboarder du film ainsi que des deux scénaristes de "Buffy the vampire slayer"(choix artistique et commercial judicieux).

Je ne dirai rien, au niveau critique, de particulier sur ces histoires.


En revanche, j'ai appris que Mike Mignola "prend l'air" depuis l'adaptation en film de sa bande dessinée. Dans une longue interview datant même d'avant le film il avouait être un peu dépassé par son personnage et d'avoir parfois ouvert des portes scénaristiques qu'il aimerait bien fermer. Rappelons que depuis sa création Hellboy est tout de même né et destiné à détruire le monde contre son gré ou non. Hellboy a donc quitté le BRPD à la suite du "Vers conquérant" pour aller "en Afrique", laissant ainsi le temps à son auteur pour réfléchir au futur(si futur il y a !) de notre diablotin rouge.

à suivre donc............



<The Argonaut 2004>
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je n'ai pas trouvé la lecture de cet opus particulièrement palpitante. Chaque récit reste trop proche de l'anecdotique pour m'exciter (hormis peut être Mort née).
Néanmoins ce recueil a eu l'avantage de me faire découvrir certains auteurs et de me donner envie d'aller voir leurs autres travaux.
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

ben moi, justement je trouve qu'en fait hellboy c'est de l'anecdotique, de qualité certes, mais qui devient super parce que les histoires s'emboîtent pour faire un tout, ce qui va avec le trip central qui est de dire "tu sais des trucs mais pas du tout"..;une jolie utilisation de la suggestion en somme 8)

alors que si je suis d'accord avec toi mon cher Rand, cela m'a moins géné, par contre je susi ravi que l'on se retrouve sur "mort-né" biggrin.gif

pareil sur les auteurs j'ai pris des noms biggrin.gif
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

×
×
  • Créer...