Aller au contenu
  • S’inscrire

Juan solo


chipolata
 Share

Messages recommandés



Juan solo (l'intégrale)
de Jodorowsky et Bess
aux éditions les Humanoïdes associés



Résumé : Juan Solo est une jeune frappe haineuse, un fils de flingue que son inextinguible ambition va mener au meurtre, à la richesse, puis à la rédemption.

Avis : Voici la série qui a valu l'alph art d'angoulême au scénariste Jodorowsky.

Il s'agit d'une espèce de biographie. Celle d'un homme, Juan Solo, récupéré par un transexuel prostitué dans une poubelle. La vie du jeune homme se déroule dans un pays de l'Amérique du sud (Jodorowsky est né au Chili) et la BD insiste sur l'état de putréfaction sociale du pays (imaginaire) en question mais aussi sur la corruption et les magouilles politiques. Malsein, glauque, à l'image d'un "Scarface", Juan Solo raconte l'ascension fulgurante d'un jeune loup prêt à en découdre... avant de suivre sa chute. Est aussi traité, d'une façon très trash, le thème du "self made man". A l'image des archétypes stalonne et schwarzy pour les films d'action américains, Solo est un animal fasciste prêt à tout pour arriver à ses fins et qui massacre impitoyablement toute personne se trouvant au travers de son chemin. Dans le genre "thriller" ou "policier" (c'est souvent l'étiquette que l'on pose sur cette fabuleuse et inclassable série, sur les sites de vente), Juan Solo tranche complètement d'avec la mièvrerie d'un "XIII". Ici, pas de héros humaniste accompagné d'une "james bond girl" différente à chaque épisode. On sombre dans le glauque, l'individualisme sauvage, en revisitant de nombreux thèmes universels comme le complexe d'oedipe (énormement de similitude entre l'oeuvre de Sophocle et cette série).
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

salut,

tout d'abord bienvenue Chipolota et merci de venir nous faire part de ton avis :wink:

alors, je ne vais pas donner le mien de manière précise, rien que sur le dessin j'en aurais pour des heures :wink:

par contre j'aimerais réagir à propos de ce que tu nous dis.

je tiens d'abord à préciser que la situation sociale n'as pas grand chose d'imaginaire. connaissant jodo, s'il y a effectivement un lien à sophocle et à oedipe, il y a aussi un côté psychanalytique dans son approche d'un lieu du monde qui l'a vu venir au monde et qui est méconnu de part chez nous.
la situation actuelle, ne serait ce qu'au mexique est catastrophique, la frontière en terme de "mur" avec les usa n'est pas un mythe, les favellas non plus. il en va de même pour la situation politique au chili et en amérique du sud en général (intervention de la cia, assassinat, mafia, drogue, ne sont pas des leurres)...et nous sommes bien loin de l'imaginaire.

Ensuite, le parallèle avec "scarface" est assez bien trouvé. reste que juan solo est un "animal" qui, au contraire de capone, c'est pas urbain ou citadin. il n'a donc pas des rêves similaire, juste pour dire que là encore, pour moi, le contexte à pas mal d'importance, ainsi que la connaissance que l'on a de sa vie privée et de la complexité des liens familiaux mis en cause.

après, je trouve que comparé cette série avec XIII n'est pas trop de mise. d'un côté nous avons la volonté d'un auteur de revenir sur les pas de son enfance, avec une lucidité hors du commun, pour livre le témoignage à la fois de son présent et de son passé, d'un pays au bord de la ruine et de la mort. dans lequel la seule solution est la violence ou la mort. bref toute une prise de conscience, qui l'oblige aussi à créer ce personnage malsain, pour s'en défaire une bonne fois pour toute et le jeter à la tête du lecteur, dans une volonté consciente de toucher, de faire mal à la limite.

et de l'autre...
une série, dans la plus pure lignée des séries d'espionnage américaine (ou anglaise à la limite pour effectivement l'aspect james bond girl, même si XIII n'a, à mon sens, que peu de chose à voire avec le héros de ian flemming). qui joue sur la base d'un complot mondiale, d'innombrable rebondissement sur la longueur, sur une critique complexe d'un système politique (et qui finira broyer par ce système).
Une série, qui fait dans le poncifs aussi volontairement que jodo fait fans le crade. tout simplement parce qu'elle se veut populaire et attrayante,
Si les derniers albums la transforme en "série populaire pour "passer le temps", il ne lui en reste pas moins d'indéniables qualités dans la construction narrative et graphique de ses premiers albums. mais effectivement je pense que le public visé et la volonté des auteurs n'est pas la même sur les deux séries.

bon,je vais commencer à faire trop long moi :roll:

encore merci de ton avis;
bien à toi,
Monfreid...
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Arf, je crois qu'on s'est pas bien compris. :wink:

CITATION(Monfreid...)
salut,

je tiens d'abord à préciser que la situation sociale n'as pas grand chose d'imaginaire.


Je n'ai jamais dit que la situation sociale était imaginaire, je sais bien que c'est celle de beaucoup de régions d'Amérique du Sud. Je parlai du pays. Les lieux, noms de ville et politiciens du pays de Juan Solo n'existent pas dans la vie réelle. C'est donc le pays en question qui est imaginaire et pas la "putréfaction sociale", j'aurai du mieux m'exprimer biggrin.gif


CITATION
Ensuite, le parallèle avec "scarface" est assez bien trouvé. reste que juan solo est un "animal" qui, au contraire de capone, c'est pas urbain ou citadin. il n'a donc pas des rêves similaire, juste pour dire que là encore, pour moi, le contexte à pas mal d'importance, ainsi que la connaissance que l'on a de sa vie privée et de la complexité des liens familiaux mis en cause.


Je n'ai pas parlé d'Al Capone. J'ai cité "Scarface", en faisant référence, non pas au film de Howard Hawks, mais à celui de Brian De Palma. Dans ce film, on suit, de ses débuts à sa chute, la traversée, au coeur de la pègre, d'un cubain nommé Tony Montana. Parti de rien, il arrive tout en haut de la pègre. Bien des choses, dans l'ascencion de Solo (y compris certaines scènes de violence) m'ont fait penser au parcours de Montana. Les deux personnages se ressemblent beaucoup, notamment dans leur arrogance et leur rapport à la souffrance.


CITATION
après, je trouve que comparé cette série avec XIII n'est pas trop de mise.


Effectivement, ce sont deux BD incomparables, qui ne jouent pas dans la même catégorie. Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'étant blasé des BD et films policiers extrêmement consensuels et proprets, je me suis régalé avec "Juan Solo", qui, pour moi, ne donne pas dans l'esthétisation de la violence mais plutot dans la description sans concessions ni tabous.

Si j'ai cité XIII, c'est que pour moi, même si je reconnais aux 4 premiers albums de la série d'indéniables qualités scenaristiques, c'est la série policière manichéenne et consensuelle au possible. XIII tue, mais c'est pour se défendre. Les personnages gravitant autour de sa personne sont soit mauvais, soit bons. Aucune femme ne lui resiste, il a couché avec toutes, bien que l'on ait rien vu (des scènes de sexe que l'on suggère plus que l'on montre, avec des james bond girl qui peuvent vous tuer d'un coup de pouce mais qui se baladent en sous vetement à dentelle). Pour moi, c'est de l'hypocrisie, ou alors, ca verse dans la bande dessinée de "genre", d'où la comparaison avec la série filmique des James Bond.

D'où l'allusion que j'ai faite, qui voulait dire, clairement, "si vous en avez marre du thriller de genre, codé, jettez vous sur Juan Solo". Cette BD est un thriller que j'oserai qualifier de réel, une BD que l'on pourrait presque qualifier de réaliste, si ce coté lyrique n'était pas si développé. (apparitions fantomatiques)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ben moi.............. j'ai vraiment aimé, mais se fut "dans la douleur" :

En fait au debut, il faut dire ce qu'il en ai, les couleur et le dessin mon quasiment fait rejeter la BD. Puis a force d'en entendre du bien(angouleme 96 pour le scenario c'est pas mal quand meme) j'ai acheté les 4 et mes les suis tous fait....

Et bien ca a changé mon point de vue. Je pens que lire cette serie d'un coup est la meilleur chose qu'on puisse en faire.
Car le personnage de Juan est un personnage tres complexe, à la fois extremenent brutale mais que l'on reussi presuqe a pardonné du as son chemin difficile....
Et le fait de les lires tous les 4 nous fait vraiment apprecié la profondeur du personnage de Jodorowski.....

Je la conseillerais mais à quelqu"un de pas trop sensible a la violence et pres a depasser le rejet de la lecture des permieres pages :wink:
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

chipolota

- ok pour le climat social biggrin.gif
-ok aussi, disons que malgré la qualité de da palma (que j'aime) je préfère Hawks biggrin.gif
de ce point de vue déjà plus d'accord avec toi.
- et dis comme ça, avec plus de précision, je suis d'accord avec toi sur XIII...c'est plus clair.

donc :
d'accord :wink:

bien à toi,
Monfreid...
ps : posséeidon ravi que le dessin t'ais plu 8)
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

 Share

×
×
  • Créer...