Parasite

[Rand]

Titre : Parasite
Auteur : Hitoshi Iwaaki
Editeur : Glénat


résumé :Depuis des milliers d'années, l'Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu'à ce jour où de mystérieuses sphères, abritant d'étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d'où elles viennent, mais ce qui semble certain, c'est qu'elles sont là pour débarrasser le monde de l'espèce humaine. Shinichi, jeune lycéen, est un "hôte" dont le cerveau a miraculeusement été épargné: et pour cause, Migi, son parasite a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migi et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d'attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l'un de l'autre. Alors que Shinichi se découvre doté d'incroyables faculté physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches et sur l'humanité toute entière. Réussira-t-il avec l'aide de Migi, à enrayer l'inévitable invasion ?


Je me suis encore fait pièger par un manga car à peine la lecture de ce premier tome terminé j'ai du me jeter avidement sur les suivants. Si l'idée de départ à un petit air de famille avec le film "l'invasion des profanateurs" le récit va ensuite s'étoffer et s'élargir sur de nouvelles problématiques.
Le thème centrale de ce premier tome est bien sur la relation qui se noue entre izumi et son parasite Migi. Migi qui semble t il ne sais rien sur les raisons de sa présence sur terre, va essayer de comprendre cette drôle d'espece qu'est l'humanité et Izumi va profiter de son symbiote et de sa supériorité physique pour s'affirmer au lycée. Mais jusqu'où ira cette influence réciproque, Izumi perdra t il son humanité pour devenir un prédateur comme le sont devenu les autres corps parasités.
Le dessin est assez caractéristique du manga, un style très épuré privilégiant la narration à l'esthétique. L'ensemble fonctionne très bien. Et on a qu'une hâte : lire la suite.

[Bruce23]

Merci pour cette bonne analyse qui donne vraiment envie de lire cette série.

En tout cas, je la mets sur ma liste de mangas à voir à ma prochaine visite à la librairie.

[Monfreid...]

je suis d'accord; j'ai pris le premier pour "passer le temps" dans un gare...je ne compter vraiment pas dessus et dès le lendemain je cherchais le tome 2!

c'est comme blame un titre "rangé" dans la collection pour garçon sic!
mais c'est plus que cela si on prend un plaisir évident à lire ces volumes de manières simpliste et u_n peu "adolescente" il y aussi une profondeur, une double quête à la fois du héros humain et du parasite qui s'interroge (encore une fois c'est récuurant au japon!) sur l'identité mais aussi sur la cohabitation ,la morale nouvelle qui découle de cela (le droit de tuer la survie) et enfin de compte la symbiose...enfin pleins de choses qui rendent ce titre "jouissif" et attachant!

bien à vous,
Monfreid...

[Invité]

J'ai lu les 3 premiers tomes, c'est que du bon :wink:

[massive]

j'avais lu rapidement le premier tome à la fnac et j'avais pas mal accroché à l'ambiance

[Esteban]

pareil que masive, au bout dun tome, ça a l'air prometteur.

[brodieman]

pareil, j'adore.
j'ai eu un peu peur de la tournure qu'a prise l'histoire dans le tome 3 (fusion du héros et du parasite, corps surhumain ...) mais finalement l'auteur contourne habilement ce qui m'avait géné dans le 4 et le recit repars de plus belle.

[Invité]

Dommage que l'on en puisse pas mettre mieux que bien parceque moi je l'ai vraiment trouvé excellent un peu pareil que tous le monde ici j'ai prit ce manga histoire de passer le temps (a croire que ce manga est un vrai parasite^^) et j'ai vraiment super bien accroché et du coup le lendemain j'ai dévoré le 2, 3 et 4 et j'attend avec impatience la sortie prochaine du 5. C'est un manga bien gore mais là n'est pas l'interet principal de ce manga mais de la relation entre le héros et le parasite et de voir l'évolution de ces deux entités est vraiment.....excitant ^^

[bleuhasard]

Lu jusqu’au tome 7. J’avais pas trop envie de lire ce manga mais au final c’est pas mal du tout.
L’histoire est assez dynamique, cohérente et plutôt crédible.
La série démarre assez vite et la relation des 2 personnages est assez intéressante.
Les réflexions apporté par migy sonne juste, comme ces repartis...
Je trouve juste certains personnages secondaires pas très développé
et certaine situation qui ce répète un peu. :|
Mais ça ne je gène pas à apprécier cette série.

Le dernier tome sortira en août (le 11 normalement).

[massive]

j'ai beaucou aimé les 7 premiers tomes!
le changement de comportement de l'homme et de sa main/créature, au cours de leur cohabitation forcé, est tres bien mis en valeur!
mais j'attends la sortie du dixieme et dernier tome pour terminer cette série

tome prévue pour le 11 aout!

[Monfreid...]

Parasite tome 10
série terminée!
d'Iwaaki
aux éditions Glénat


Résumé : Suite et fin des aventures de Shin'ichi et de son parasite accolyte Migi...point d'orgue de leur confrontation avec cette espèce parasite.


Avis : Il en va toujours comme ça à la fin des séries, on les espère mais on les craint toujours un peu! Cet album va-t-il détruire tout un mythe ou au contraire finir de faire rentrer dans notre panthéon personnel?
le dixième et dernier tome à peine refermer que le constat se fait de lui-même : c'est vraiment une bonne série.

Tout commence pourtant difficilement pour elle, un dessin sympa, dynamique mais un peu en retrait peu expressif, souvent cantonné à des gros plans. Un scénario qui propose une trame un peu (beaucoup) éculée d'invasion de la terre par des parasites et il faut bien le dire un traitement qui fleur bien la quête picaresque d'un adolescent sur son identité. Et puis au fil des albums Iwaaki à su developer son style et faire de ses faiblesses une force, voici quelques petites observations qui font suite à la publication de la fin de cette série.

Ces "mises au point" risque de comporter des spoilers ou vous mettre sur des pistes alors pour ceux qui veulent conserver le suspens jusqu'au bout, il y a juste à savoir que selon moi cette série faut le coup.


Déjà le dessin à su s'affirmer, étant l'une des œuvres de jeunesse de l'auteur vous allez me dire c'est normal. Oui mais reste qu'il n'a pas vraiment évolué, plutôt que d'opérer des changements radicaux, ce dixième tome nous prouve que non les choses essentiels sont bien restés en place, et qu'Iwaaki à fini par imposer sa vision d'un monde moderne dépouillé de valeur. Ici ce qui domine c'est le vide, le manque de relation se fait à cause de la distance immense qui sépare les protagonistes, en dépouillant les cases de décor fouillé l'auteur accentue la distance d'entre les gens. Ce qui au début paraissait être de la paresse finie par devenir un style. Puisque d'autre part son trait a gagné en assurance, que les personnages ont pris en épaisseur et en charisme, que leurs positions se sont renforcées et que les proportions se sont égalisés. On se retrouve au dixième tome dans un univers adulte (résolument), mais ou le manque de communication que l'on croyait réserver à la crise de l'adolescence c'est encore accentué. Bref ce n'est pas joyeux joyeux tout ça et le dessin nous le fait bien sentir. Graphiquement pas terrible au début, la série s'est se faire désirer pour finir de créer un climat oppressant jouant habilement sur une alternance de plan vide et de gros plan assez angoissant.

Comme on parle dessin, on va en profiter pour parler du traitement de l'horreur qu'il propose. Il faut bien le dire au début l'horreur est juste folklorique, c'est une horreur gore d'adolescent encore loin de s'exprimer comme caricature bouffonne de la société ou de portée en elle les germes d'une quelconque revendication ou véritable terreur sans nom (au même titre monster distille plus d'angoisse!). Bref les décapitations et autres "le monstre en train de déjeuner" n'étaient bien souvent là que pour satisfaire les débordements d'un auteur un peu en peine.
Bien heureusement il a su se ressaisir à temps et comprendre que l'horreur la vraie se passe bien souvent derrière une porte close, ce qui est surprenant c'est qu'il à aussi eu la bonne idée de conserver des éléments d'horreur graphique. Du coup ce qui au début n'était que "bon ok ils peuvent vraiment mal" se révèle être peu à peu un étrange complot des plus angoissant visant à détruire l'humanité, encore une fois l'inventivité foisonante de l'auteur le tire d'un mauvais pas pour notre plus grand plaisir, il vient de trouver une "utilité à ses gros plans"!
L'horreur est encore abordé avec "goto" dans un dernier tome de cauchemar ou ayant perdu toute vue adaptative, le monstre perd pied et finit par n'être plus qu'un être bestial cherchant juste à s'affirmer. Il y a là un retournement de situation entre l'auteur encore jeune qui se fait plaisir dans un gore complaisant et qui plus adulte critique cette même horreur en montrant ces limites que l'on se sent véritablement impliqué dans le dessin.
Venons en à la trame, au départ elle nous propose un monde urbain "normal" assez aseptisé mais pas assez moderne pour que le vide puisse nous rendre vraiment esseulé, cela rend tout juste compte du sentiment de perdition du héros. Nous avons vu comment ce vide à était utilisé par l'auteur, mais il faut remarquer autre chose, ce tome 10 se termine en pleine rase campagne, les quelques habitants sont victimes de la ville qui n'est présente quand tant que responsable de la destruction de l'environnement! Le climat devient, entre ordure, survival et monstre, véritablement post-apocalyptique ! Le dénuement important du début à fini par contaminé le reste de l'univers et de la narration jusqu'à rendre un monde dépourvue d'envie de vivre, comme coupé du monde. On ne peut s'empêcher à la lecture de ce dernier tome de faire un parallèle entre le destin de ce garçon et celui du Japon.

En effet, la vieille dame que rencontre notre héros est la figure de la mémoire du pays, une mémoire qui a vu la guerre et qui sait en reconnaître les stigmates (le moignon!). elle met en garde le jeune héros contre l'esprit de corps et de sacrifice, elle fut le témoin de ce genre de réaction qui en fin de compte n'en faut pas la peine. Iwaaki nous livre un discours qui au début était pessimiste comme le sont les discours d'adolescent et qui au final se relève très réaliste, l'humanité est un tas de déchets qui corrompt la terre rien ne naît de bon à son contact, mais l'espoir réside dans la capacité de chacun à s'en rendre compte et à faire un effort. Le final est à ce titre transparent.
Ce qui est vraiment intéressant c'est de voir comment arrive ce thème, traité tout au long des 9 autres tomes sous le mode de la cohabitation avec une autre espèce dites parasite (on en saurait passer sur l'apport de la sf type hypérion sur ce passage!), une cohabitation qui accompagne et forge la prise de conscience. Mais cette prise de conscience ce fait dans l'altérité (comprendre avec Migi) et toujours sous l'égide du parasite, jamais le héros n'est vraiment seul face au monde. Jusqu'à ce dernier tome qui les séparent, ce qui a pour effet immédiat de montrer qui est vraiment devenu le héros, ce qu'il est, ce qu'il ressent. Rien que pour cela le tome et toute la série, font preuve d'une cohésion réjouissante, j'avais avoir eu peur un moment que cela ne tourne au règlement de compte Goto/migi mais il en est tout autre et c'est tant mieux.

Autre élément sympa, c'est le thème de la contamination, tout au long des volumes la crainte principale est de voir comment ces parasites pourrait nous contaminer et nous détruire; la parabole finale sur ce thème est parfaitement maîtrisé par l'auteur et fait plaisir!

Reste bien sur quelques soucis qu'un tome final ne pourrait gommer. Un dessin trop hésitant à certains moments qui ne semble pas assez travaillé et défait le lien tissé avec le lecteur. une structure surtout rythmique qui manque de rigueur et perd de sa substance et parfois de son intérêt, les tomes 6 et 7 sont plus mous notamment. Le thème de ma cohabitation avec migi qui n'est pas très bien géré, on sent bien que l'auteur à eu l'idée finale assez tôt et qu'il s'y est tenu, zappant plusieurs pistes qu'y auraient été bienvenue à la lecture de certaines redondances superflu. Redondance qui fait que pas mal de situation se recoupe et que le lecteur à parfois trop d'avance sur l'intrigue.

En résumé le tome 10 termine la série avec brio, et l'on n'est pas déçu de notre lecture. J'ai longtemps hésité entre mettre "bien" ou "très bien"; d'autres albums mieux fait méritant une meilleure note que cette série sans toutefois valoir le "génial" le choix fut dur. Mais le fait que cette série soit courte, qu'elle ne s'étale donc pas en des ramifications de personnages sans fin, qu'elle soit cohérente et surtout que l'auteur est fait preuve tout au long d'une pugnacité sans faille font qu'elle mérite ça note!
Reste qu'elle date d'il y a bientôt 10 ans ! qu'a-t-il fait d'autres ?

Bien à vous et bonne lecture,
Monfreid…

[john_mallory]

Merci Monfreid de nous prevenir de pas tout lire.

Massive, il ne te reste plus qu'à finir d'acheter les trois derniers volumes pour me préter la série de suite, j'en ai discuté avec Dame Meso, elle est d'accord pour que je passe avant...

Et puis, là où je vais, il faut bien que je fasse quelque chose... :|

[mesoke]

Massive, il ne te reste plus qu'à finir d'acheter les trois derniers volumes pour me préter la série de suite, j'en ai discuté avec Dame Meso, elle est d'accord pour que je passe avant...

Mais oui bien sur.... :roll:

[brodieman]

ça y est je l'ai enfin, le moins qu'on puisse dire c'est que la fin est des plus surprenante.

[Monfreid...]

on remarquera que j'évite de trop parler de la fin (cefut dur )
ça t'as plu sinon?

[brodieman]

voui
j'aime la manière dont se résout la confrontation 'finale' avec les 'parasites' puis la scène finale proprement dite.

la partie dans la campagne est effectivement intéressante de part ce que tu décris, parce qu'il permet une pause dans le récit et montre enfin la maturation de shinichi, le vrai lui pas celui guidé par migy.
ce qui est d'autant plus important pour la suite au vu des décisions qu'il va prendre malgré sa vulnérabilité désormais.

[john_mallory]

A y est, j'ai tout lu.

Y a pas à dire, quand une série vous tiens en haleine comme celle-ci, on aprécie vraiment de savoir qu'elle est finie car on sait qu'il ne faudra pas attendre pour connaître la fin.

Donc, que du bon, j'ai accroché dès le début et j'ai quasi-pas décroché jusqu'à la fin.

Une histoire intéressante, les 10 dernières pages sont les plus angoissantes.

Voilà.

Bien, maintenant que Monster vient de s'achever, je vais pouvoir la reprendre et me faire le même plaisir (J'avais abandonné volontairement au Tome 5 pour attendre la fin...