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Phileas

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Tout ce qui a été posté par Phileas

  1. [quote name='Mithrandir' timestamp='1308341377' post='149907'] pointus les chercheurs allemands ![/quote] Ouais... comme les casques en 14. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Dommage que les allemands ne fassent pas preuve de la même exigence avec leurs séries télé. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/rolleyes.gif[/img]
  2. Phileas

    Meilleurs Jeux Xbox 360

    J'étais sans doute un des derniers trentenaires à ne pas avoir succombé. Acheté dernièrement une X-Box 360 (250 G). Bref, aujourd'hui j'ai... joué Comme hier Comme avant hier ce qui me rend plutôt dissipé côté lectures pour le moment mais quand on a un nouveau joujou... ben, on joue. à [b]Fable II[/b], pour le moment. Très beau/bon jeu malgré la difficulté de se repérer sur des cartes peu lisibles et de devoir consulter souvent le menu. Mais dans le genre aventure/RPG, c'est plutôt aisé d'y jouer, on ne doit pas se prendre la tête avec des tonnes de caractéristiques ou des systèmes de combat ardus. Une bonne chose pour un néophyte comme moi. En fait, ce jeu m'avait décidé à lui seul d'opter pour la X-box plutôt que la PS3 (Fable II et Fable III n'étant pas disponible sur Playstation). [i]Red dead redemption[/i] me tente beaucoup mais je dois encore faire les Assassin's creed, le Batman Arkham Asylum, et Tombraider Underworld. Des jeux archi-connus de tous les "gamers" confirmés mais je débute...
  3. Phileas

    Vos dernières lectures

    Faur dire que c'est du Jodo, aussi. Moebius + Jodo + vestiges de trucs pas très licites quand lucy était dans le ciel avec ses diam's = L'incal [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] PS : je n'avais pas encore eu l'occasion d'aller sur ton site, Arnaud. C'est très sympa et bien agencé. Je le mets dans mes favoris et j'y reviendrai de manière plus approfondie quand j'aurai le temps. Et je me coltinerai avec le Quizz. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]
  4. Phileas

    Haunt T1

    Ben oui... on fait des efforts pour s'ouvrir à d'autres zorizons et ils nous coupent l'herbe sous les pieds. "Back to the moule-frites" ! [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
  5. Phileas

    Julia & Roem

    [quote name='Mithrandir' timestamp='1308165788' post='149874'] D'ailleurs je serais curieux de connaitre ses chiffres de vente au père Bilal, je ne suis pas certain qu'il ait autant de succès qu'il y a 10-15 ans. A mon avis, il marche mieux dans les galeries d'art que dans les rayons bd de nos libraires [/quote] Oui et c'est un peu triste, je trouve. Perso, je préfère que la BD reste dans une librairie que dans l'espace aseptisé d'une galerie d'art, entre les flûtes et les petits fours, les commentaires d'intellos bobos du genre "c'est un fait : nous ne sommes plus dans le domaine des petits mickeys, mon cher. Le Maître a fait explosé les limites étriquées de la bande dessinée de papa, bla bla bla..." Je caricature à peine. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/rolleyes.gif[/img]
  6. Phileas

    Vos dernières lectures

    [quote name='poseidon2' timestamp='1307620369' post='149788'] A yes !! je peux te piquer la critique ? Sinon j'en ferais une moi des que je l'aurais acheter ![/quote] J'ai failli oublier de répondre. Tu peux te servir, si tu veux. Mais c'est trop léger à mon goût pour une vraie critique et c'est rédigé à la va-vite, façon [i]post-it[/i]. En fait, j'avais la flemme d'écrire une chronique digne de ce nom... Peut-être aussi à cause du post (plutôt copieux) sur [i]Orgueil & préjugés et zombies[/i] [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] @ habu : une relecture Canardo... La belle vie, quoi [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/cool.gif[/img]
  7. Phileas

    Julia & Roem

    [quote name='Mithrandir' timestamp='1308080771' post='149851']pauvres de vous qui êtes hermétiques au talent du [i]Maître[/i] !!![/quote] A moins que ce ne soit le Maître qui est trop hermétique [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] [quote]et avez vous essayé des chef d'oeuvres comme les Phalanges de l'Ordre Noir ou Partie de Chasse ? avec Christin au scénar, c'est autre chose, plus classique peut être ...[/quote] Et [i]La ville qui n'existait pas[/i]. Et c'est vrai que les albums de la période Christin sont nettement plus accessibles, plus réalistes aussi. Pas bcp d'amateurs du "pur Bilal" donc. Mais c'est sans normal, au fond : son style et son univers sont sans doute trop singuliers pour faire l'unanimité. Et comme je le disais, j'ai décroché à un moment. @ Pos2 : [i]La foire aux immortels[/i], par contre, j'ai dû la relire cinq fois (je parle bien de l'album, pas de la "trilogie Nikopol"). Un des mes albums préférés. Je le connais pas coeur. Les goûts et les couleurs...
  8. Phileas

    Haunt T1

    Pour une des rares fois où ce genre de comics m'intéresse... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/rolleyes.gif[/img] Et tout ça pour reprendre Batman, qui a déjà connu tant de versions. On aurait pu laisser sa chance au "petit nouveau".
  9. Phileas

    Julia & Roem

    J'ai une curieuse "relation" avec Bilal, un peu dans le style "attirance/répulsion" (encore que le mot répulsion est évidemment exagéré, c'est pour la formule). Lorsque j'ai découvert [i]La foire aux immortels[/i], ce fut un coup de tonnerre. Dessin, scénario, mise en couleurs, dialogues, humour : je pensais alors (et je le pense toujours) avoir trouvé un de ces albums touchant la perfection mais aussi et surtout un album qui me convenait à 100%, correspondait à mon propre état d'esprit. Et il l'est toujours. J'ai bien aimé aussi les albums de sa "période Christin". Aujourd'hui, j'ai bcp plus de mal avec son évolution, graphique et narrative. Mais tu as très bien résumé mon sentiment (ressenti avec Animal'z) en une phrase : [quote name='Mithrandir' timestamp='1307971885' post='149826'] un peu nébuleux, un peu froid, on a un peu de mal à s'attacher aux personnages et on suit le déroulement de l'action sans vraiment s'impliquer dans l'histoire [/quote] J'y ajouterais aussi la monotonie. Pour moi, il fait partie de ces artistes dont l'évolution personnelle (et la [i]radicalisation[/i] de son style, ses sujets, sa manière de raconter) amène une certaine rupture avec une partie de "son" public. C'est mon cas, en tout cas. Malgré tout (davantage pour ce qu'il a fait auparavant que pour ce qu'il fait aujourd'hui), son nom reste une référence à mes yeux et "celui qui a fait La foire aux immortels" Mais encore une fois, c'est surtout fondé sur ses anciens acquis.
  10. Phileas

    Vos dernières lectures

    [b]Seuls T.6 : La quatrième dimension et demie[/b]. Après le cinquième tome qui donnait déjà l'explication du schmilblick, on pouvait se demander quelle direction allait prendre la suite. Ce tome 6 reste de très bonne qualité et on reste toujours attaché aux personnages. Et puis, certaines questions restent en suspens, principalement cette histoire énigmatique des 15 familles. J'ai trouvé aussi qu'il y avait pas mal d'humour malgré la noirceur de l'histoire (les réparties du petit Terry sont toujours aussi cocasses). Pour le reste, c'est une confrontation assez prévisible, façon "guerre des boutons" mais en plus violent (avec des fusils d'assaut et un tank, quand même !), entre nos jeunes héros et la clique du nazillon Saul. Avec en bonus une hypothèse intéressante faite par un des gosses sur la situation des personnages qui explique le titre donné à l'album. 4/5
  11. Phileas

    La Relecture

    [quote name='poseidon2' timestamp='1307448929' post='149738'] Mais effectivement on sort complétement d'un sujet ou j'avais même pris le temps de faire une belle reponse [/quote] Désolé, Pos. Je voulais en parler dans le post précédent mais il était déjà bien long. J'ai bien lu ta réponse et j'avais d'ailleurs dit que ton avis sur le sujet m'intéressait du fait que tu semble lire bcp de nouveautés. Pour le reste, juste quelques (dernières) précisions et j'en resterai là : [quote]Il y a quand même un écart de niveau entre Iron Man 2 et Dardevil par exemple[/quote] Oui mais là on se retrouve dans les comparaisons subtiles où : Iron man 2 est moins mauvais que Daredevil qui lui même est moins mauvais que Catwoman qui lui-même...etc...etc... Evidemment, il y a toujours pire. Ca ne veut pas dire, pour autant, que Iron man 2 fait partie du top. Mais bien de ce registre (comme tant d'autres) d'un cinéma de divertissement indigent, facile et qui en rajoute toujours plus. Principalement à cause de scénarios trop maigres, mal équilibrés, et seulement soucieux d'en mettre plein la vue. Vous le dites vous-même, assez souvent, dans Last film watched. [quote]Moi qui ne vais plus beaucoup au cinema, je n'y vais pas pour me prendre la tete avec un Darden ou autre film qui me rendra triste à mourrir[/quote] Mais je n'ai jamais dit qu'il fallait se taper du cinéma d'auteur plutôt que de l'entertainement ! Comparons ce qui peut l'être, chacun dans sa catégorie. Et je ne fais que comparer un cinéma de divertissement pas rapport à un autre. Darden et Cie, c'est autre chose. Ce serait idiot de mettre en équivalence Spiderman et La liste de Schindler ! Ces films ne visent pas le même but et n'emploient pas les mêmes moyens. [color="#1C2837"][quote] Je voulais dire que suivant la loi de l'évolution, Darwin, tout ça, les bonnes BD restent, les mauvaises disparaissent...[/color][color="#1C2837"][font="Verdana, Tahoma, Arial,"]Mais cela va à l'encontre totale de ce qu'exprime Phileas.[/quote][/font][/color] [color="#1C2837"][font="Verdana, Tahoma, Arial,"] A l'encontre totale ? Là, je n'ai pas compris. Cela va de soi que les bonnes BD restent et les mauvaises disparaissent. Je ne me souviens pas avoir dit le contraire. [/font][/color] [color="#1C2837"][font="Verdana, Tahoma, Arial,"][quote]c'est aussi aux spectateurs, lecteurs de faire un effort de recherches et d'informations sur le produit qui souhaitent consommer[/quote][/font][/color] Absolument. On a toujours tendance à considérer avec méfiance les critiques dans les revues mais moi, je dois dire qu'elles m'aident quand même à me faire une idée et éviter de trop me faire avoir, surtout avec les blockbusters. Mais bon... je sais de toute façon que la situation restera ce qu'elle est, tant qu'il y aura un public impatient de voir le nouveau machin-bidule qui fait badaboum, en 3D, franchement pas terrible mais qu'il faudra voir malgré tout pour avoir la confirmation de ce que l'on savait déjà et le (ré)affirmer sur un fil. Je ne vais pas en faire une maladie, ni brandir le drapeau de la révolution (aux armes citoyens !). Je vais plutôt me servir un verre et m'en tenir à mes priorités. [color="#1C2837"][font="Verdana, Tahoma, Arial,"] [/font][/color]
  12. Phileas

    La Relecture

    [quote name='Renardrouge' timestamp='1307339762' post='149705'] a part que : - je pense que tu surestimes la part de gens "éclairés" sur le total de la masse[/quote] Non, je ne pense pas. Mais, comme je l'ai dit, ils sont tout autant responsables que les "gogos" en obéissant à une curieuse logique et un "double positionnement" contradictoire ("cette oeuvre est d'une telle indigence ! Mais je la consomme quand même"). Ce qui est pire. [quote]- on peut être éclairé sur un sujet et gogo sur un autre...[/quote] Il y a confusion sur le mot. Dans ce sens là, "éclairé" signifierait "connaisseur", "spécialiste". Moi je parle d'un simple sens critique élémentaire, quel que soit le domaine, même un que l'on méconnaît. Si on est capable d'un minimum de discernement, on ne peut pas être gogo en même temps, quel que soit le sujet. Car cela signifierait que chaque domaine demanderait un sens critique spécifique. Une connaissance spécifique, oui, mais le discernement reste le discernement. On peut n'être ni footballeur, ni supporter mais être quand même capable de faire la différence entre un bon match et un mauvais, un joueur talentueux et un autre. [quote]- et qui décide que ce que tu consommes est nul ou pas ?[/quote] On en revient au relativisme pervers dont je parlais. Tout est égal, tout se vaut (ce qui signifie du coup que ce "tout" ne vaut rien). Je ne suis pas du tout d'accord. Autant dire qu'il n'y a pas de mauvais livre, de mauvais film, mais des oeuvres incomprises. Qui décide ? Personne. On devrait plutôt dire : quoi décide ? Et ce "quoi", c'est encore une fois le sens critique ou le discernement. Qui est objectif. Même un fan de Star Wars est capable, objectivement, de reconnaître que L'empire contre-attaque est de meilleur qualité que La menace fantôme. Après, libre à vous d'aimer La menace fantôme, de lui trouver quelques qualités, mais le constat reste objectivement le même. C'est typique d'une sorte de consensus actuel, ça, de nous faire croire que tout est subjectif. Si c'était le cas, d'ailleurs, inutile pour les chroniqueurs du forum (comme pour les autres) de présenter un album en tenant compte de certains critères objectifs de qualité. Il suffirait de se contenter de dire : "J'ai bien aimé cet album parce qu'il me plaît. Je ne pourrais pas vous parler de ses qualités, il est peut-être nul, mais comme j'aime bien, je suis incapable de m'en rendre compte". Alors, un bon livre/film est un bon livre/film, et un mauvais reste un mauvais. [quote]Sur le cinéma si tu as une carte illimité, au final tu vas voir plein de choses sans forcément adhérer à tous les films car sinon tu la rentabilises pas par exemple[/quote] C'est bien pour ça que j'ai toujours été archi contre ce genre de carte. C'est vraiment inciter le spectateur a avaler de la pellicule au kilomètre, banaliser le cinéma, devoir se taper des tas de navets. Et tout ça pour rentabiliser l'investissement ? C'est bien triste. Tu fait bien d'en parler car c'est un exemple vraiment édifiant de la manière dont on concoit le cinéma (sans parler du reste) aujourd'hui : du loisir à la chaîne.
  13. Phileas

    La Relecture

    [quote name='Renardrouge' timestamp='1307223128' post='149667'] tu oublies un détail... la culture de masse est faite pour la masse... c'est donc normal qu'elle lui convienne.... non ? [/quote] Je ne l'oublie pas (hélas) mais je refuse de trouver ça normal ou logique. A moins de tomber dans le mépris et le cynisme total pour le "grand public" et d'affirmer "pourquoi gaspiler de la confiture pour des porcs ?" C'est drôle car la formule "culture de masse pour les masses" me fait penser au Prologue (en vers) du [i]Faust[/i] de Goethe. J'en ai retenu par coeur ceci (exprimer par le personnage du directeur de théâtre qui veut monter une pièce à succès alors que l'auteur rechigne à écrire une daube ) : [b]Surtout de nos décors déployer la richesse Qu'une peinture variée dans le cadre se presse Offrez un univers au spectateur surpris Pourquoi vient-on ? Pour voir à tout prix ! Sachez donc par l'[i]effet[/i] conquérir leur estime Et vous serez pour eux un poète sublime Sur la masse, mon cher, la masse doit agir[/b] Je me souviens que quand j'ai lu ces vers, j'étais scié. Ces vers, écrits il y a 200 ans, résument parfaitement encore la plupart des oeuvres actuelles ! Surtout le cinéma, quand on pense aux blockbusters (mais aussi des romans) : - importance du décor/du background au détriment de la qualité de la narration - besoin d'en faire toujours plus pour épater le public (vers 3) - importance de l'EFFET immédiat à obtenir (effets spéciaux, violence, sexe, émotions exacérbée, clichés) au détriment de la mesure et de la pertinence du propos. - la masse de ces effets "poudre aux yeux" censée contenter la masse du public. Mais, même en admettant que le gros du public préfère consommer des mauvais produits ("toute société a la culture qu'elle mérite"), il y a surtout un autre phénomène plus curieux et plus pernicieux. Je parle de ceux qui, tout en étant dotés d'un bon sens critique, d'être plus ou moins "éclairés" sur ces choses, n'en lisent/regardent pas moins ces oeuvres par une sorte de curiosité mal placée alors qu'ils savent à l'avance qu'elle ne vaut pas grand chose et s'y rendent malgré tout pour en avoir la... confirmation. Et y aller ensuite d'un commentaire prévisible du genre "oui, bof, c'était pas terrible". Les forums de cinéma sont remplis de ces gens-là, qui ne sont ni stupides, ni gogos pour autant. Car lorsqu'ils vont voir Thor, Iron Man 2, Sucker Punch, ça paraît pourtant assez évident que ces productions sont plutôt nazes. Et si on me rétorque qu'on a bien le droit d'aller voir un divertissement sans se prendre la tête, je dirais qu'il y a une nuance entre divertissement de qualité et foutage de gueule. Une des phrases de The_Pop dans le fil Last film watched était, quand j'y repense, symptomatique du problème : "Bon j'y suis allé un peu méfiant mais en me disant, "tiens j'ai envie de voir un bon petit navet sans prétention". Je crois que c'est justement à cause de ça que les studios se font plein de fric en sortant des films eux aussi... sans prétention, sans souci de qualité. Parce que si on peut comprendre que des gens incapables de faire la différence entre [i]Les quatre fantastiques[/i] et [i]The dark knight[/i] sont en partie responsable de cet état des choses, qu'en est-il de ceux qui savent très bien faire la différence et alimente pourtant le système malgré tout en allant voir le premier ? Perso, le dernier film de ce genre que j'ai vu au cinéma, c'était [i]Iron man 2[/i]. En sortant de la salle, j'ai pris la décision (et je m'y tiens) de ne plus jamais mettre les pieds dans un cinéma pour voir ce type de produit boursouflé. Parce que je me sentais responsable (pour ne pas dire fautif) d'alimenter moi aussi la machine. Le problème de notre époque, c'est qu'il n'y a plus (ou très peu) de réelle implication dans notre manière d'aborder la culture (de masse ou autre). J'allais presque dire d'attitude militante mais le mot ferait rire, ce qui d'ailleurs est aussi révélateur. Notre attitude est plutôt fondée sur le relativisme, le "bah, pourquoi pas ?", une sorte de séquelle du post-modernisme (avec son second degré permanent). Et comme nous ne sommes plus "idéologiquement" impliqués, nous pouvons nous dire : "tiens j'irais bien voir cette grosse production formatée, ça ne m'implique en rien" au lieu de dire : "NON, cette fois, y en a marre. J'arrête". Et les studios/les éditeurs, eux, se remplissent les poches et continuent à produire selon les mêmes procédés. Bref, les gens "éclairés" sont autant responsables que les "gogos" de la situation. Et peut-être davantage, puisque eux s'en rendent compte. Tout cela déborde du sujet du fil et j'avais d'ailleurs dit que j'en parlerais ailleurs mais il était tout de même plus commode de le faire ici. Et puis, on sait tous que c'est assez fréquent qu'une discussion se mette à dévier un peu sur un topic.
  14. De la série des Jour J, c'est celui qui me tente le plus. J'aime bien le postulat. Mais les critiques des précédents opus n'étaient pas terribles et j'ai hésité. Peur, en effet, que le contexte présenté ne soit qu'un simple fond, un décor, avec une histoire banale et approximativement intégrée dans l'uchronie. Ta chronique, Pos, me rassure un peu. PS : n'empêche que quand je vois ces horribles constructions rose bonbon, je me dis que c'est peut-être une bonne chose que la "révolution 68" n'ait jamais eu lieu. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
  15. Phileas

    La Relecture

    Je voudrais émettre un autre son de cloche. Ce que tu dis, doll, sur les histoires de copinage est vrai, de même que le problème de créateurs trop nombreux, etc... mais... J'ai souvent tendance à dire que ce n'est pas tant les producteurs, studios, éditeurs, auteurs, créateurs et cie qui sont les principaux fautifs mais le [u]public[/u]. Ce public dont Chaplin disait déjà, dans les années 50, qu'il était un "monstre sans tête". Rejeter la faute sur les méchants studios/éditeurs qui ne pensent qu'au fric (ce qui évidemment n'est pas faux) est quand même une manière de dédouanner le "bon" peuple de sa propre responsabilité. Le problème, c'est que quand vous dites ça aux gens, ils le prennent mal (forcément : ils doivent se sentir visé). Ce n'est pas "socialement correct" de critiquer le public "innocent". Je me souviens que sur un forum de cinéma, on m'avait traité d'individu méprisant quand j'ai parlé avec acrimonie du succès surréaliste de [i] Bienvenue chez les Ch'tis[/i], parce que j'avais osé parler de "phénomène d'émulation collective" assez ridicule et, en substance, d'attitude de moutons. Mais quelle foutue démagogie (propre à notre époque) que de considérer que le public a toujours raison ou n'est qu'une pauvre victime du système ! Moi j'affirme que si la majorité du public cessait de se précipiter pour voir/acheter/écouter des merdes (ou peu s'en faut) qui, ironiquement, les déçoivent souvent (mais cela ne les empêche pas d'aller les voir), les "affreux" de la profession seraient bien obligés de revoir leurs copies et de hausser un peu le niveau. Mais non : une adaptation foutraque de comic super-héroïque ou une gaminerie de Roland Emmerich sort (ou un roman de Marc Lévy, de Guillaume Musso, de Mary Higgins Clark, etc...) et "ça cartonne". Alors évidemment... tant que ça marche, pourquoi voudriez-vous que les pontes de l'édition ou du cinéma (ou les auteurs eux-mêmes) proposent autre chose ? Les chiffres sont bons, c'est l'essentiel. Et Lady Gaga qui vend des millions d'albums ? Est-ce une cabale de ces machiavéliques producteurs ? Même pas : personne n'oblige les gens à acheter ses albums. Ils le font en connaisance de cause ! Et ils aiment ça ! Et le problème n'est même pas de considérer qu'une oeuvre est bonne ou non ou simplement moyenne (car on ne peut pas non plus n'avoir que des chef-d'oeuvres, sans compter qu'une petite série B sympathique doit pouvoir trouver sa place et être appréciée aussi) mais que les oeuvres fades ou mauvaises ou bâclées représentent la grosse [i]majorité[/i] de ce qui sort aujourd'hui et que [b]le public les accueillent avec une certaine complaisance[/b]. Et/ou une étonnante naïveté.
  16. Phileas

    Vos Achats Mai / Juin

    Vous parlez de Carmen Cru, Snoopy et RR ? [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] Mais elle n'en est qu'au tome 8. Et pour ce qui est de se bonifier... : [url="http://www.hostingpics.net"][img]http://img11.hostingpics.net/pics/502581Carmen.jpg[/img][/url] Ah, vous parliez de McCallum...[img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
  17. Phileas

    La Relecture

    @ RR : Van Damme ? Ah oui, celui qui a écrit [i]Le grand écart du Chninkel, Torgeul, Judo Winch[/i] et [i]Histoire sans cerveaux[/i]... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] @ doll : Le fait est, en tout cas, qu'il n'y a plus aujourd'hui de très grands écrivains (surtout français) qui rédigent des oeuvres qui feront date. La chanson (surtout française là aussi) est terriblement anecdotique et encore une fois très volatile (plus de Brel, de Ferré, de Brassens, de Nougaro). En pop-rock, même constat. Combien de groupes vous sortent aujourd'hui une pop banale, sans originalité, qui se contente de régurgité l'influence de leurs aînés. Franchement, vous avez déjà vu le nombre de groupes et artistes importants qui ont marqué les deux décennies 60 et 70. En l'espace de seulement cinq ans même (1965-1969), quelle déferlante ! Même si on est pas fan de la musique de cette époque, on ne peut pas nier l'évidence. Comparez avec aujourd'hui. A part Radiohead et quelques (rares) autres, peu d'artistes musicaux m'ont marqué ces dernières années. Bien sûr, on va me dire qu'à l'époque, tout (ou presque) était à faire dans le domaine et qu'aujourd'hui tout "semble avoir été fait" (ou presque). N'empêche que...la plupart des albums actuels s'écoutent davantage en fond sonore et ne réclame pas une écoute vraiment attentive. Eric Naulleau avait dit la même chose, je crois, et je suis bien d'accord avec lui. Quant au cinéma, il n'enfante plus de Chaplin, de Welles, de Kubrick, de Truffaut, d'Hitchock. En fait, plus vraiment de "cinéastes" (sauf ceux qui restent de l'ancienne génération, comme Woody Allen) mais des "faiseurs", des "film-makers" comme ils disent. Et puis vous avez ceux (comme Tarantino) qui font un cinéma ultra-référencé qui ne fait, en réalité, que parler de cinéma et non de l'existence, la société, etc... C'est ce que j'appelle un cinéma qui se mord la queue, un "ciné-ouroboros". Et qui recycle encore une fois la période sixties-seventies d'ailleurs. On est effectivement noyé par une quantité monstrueuse de sorties dans tous ces domaines (au point que j'ai parfois l'impression que le quart de la population est soit auteur, soit chanteur, soit cinéaste) mais il n'y a pas grand chose de vraiment mémorable. Ca reste juste, dans le meilleur des cas, "pas mal", "sympathique", "frais", "divertissant". C'est quand même étonnant l'absence d'oeuvres vraiment marquantes depuis plus d'une décennie. En fait, si notre époque a généré quelque chose, c'est le jeu vidéo. Mais quoi qu'on en dise, le jeu vidéo n'est pas un art. Il fait appel à des talents qu'on peut appeller "artistiques" mais de par son statut de divertissement, aux mécanismes par ailleurs assez basiques pour l'utilisateur contrairement au progrès technologique (viser, shooter, sauter, frapper, interragir, parfois davantage dans les RPG mais bon...), son mode d'expression reste très limité. @ habu : peut-être, oui. C'est vrai que Larcenet, par exemple, est déjà un classique. Mais je remarque aussi qu'il fait partie des auteurs... je vais dire... "complet" (dessinateur et scénariste). C'est en général ceux dont on retient plus facilement le nom, il me semble. Quand un album/une série voit son "affiche" partagée par un dessinateur + un scénariste + un coloriste (+ parfois d'autres collaborateurs), on retient davantage le titre de la BD, par commodité. Voilà pourquoi, à mon sens, Goffer et RR ne voyaient pas (ou ne se souvenaient pas) qui était Matthieu Gaborit ou Virginie Augustin (c'était d'ailleurs voulu de ma part d'aller chercher des noms comme ceux-là). Mais bien sûr, il peut y avoir des exceptions. Corbeyran n'est "que" scénariste mais son nom est connu. Quant aux coloristes... là tout de suite, je pourrais citer Cerise et Isa Cochet mais ensuite...
  18. Phileas

    La Relecture

    [quote name='Renardrouge' timestamp='1306965628' post='149586']on est aussi noyé sous des tonnes de trucs très moyens au final.[/quote] C'est bien mon avis. Le plus étrange, c'est que ce phénomène est pour moi généralisé et ne concerne pas seulement la BD mais aussi la littérature, la musique et le cinéma. Mais comme cela dépasse le sujet de ce fil, j'en parlerai ailleurs, une autre fois. On remarquera aussi, d'ailleurs, qu'il est plus difficile de retenir les noms des auteurs actuels (scénaristes, dessinateurs), à moins d'être vraiment bédéphile. Et encore ! Moi, je remarque que je dois prendre l'album pour me rappeler des noms quand j'écris une critique. Et si vous demandez encore aujourd'hui, même à des gens qui connaissent bien la BD, de vous citer des noms à brûle pourpoint dans la catégorie BD "adulte", ce sera plutôt Loisel, Tardi, Moebius, Bilal, Pratt, Schuiten, Rosinski que... Matthieu Gabella, Bajram, Virginie Augustin ou même Rabaté !
  19. Phileas

    Tintin Et H.P. Lovecraft

    Parce que sinon Nick Rodwell et sa clique d'avocats te collent un procès au Q pour l'avoir fait sans autorisation préalable, pardi ! [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Ce qui est amusant comme coïncidence, c'est que dans le panthéon des entités (Chtulhu, Yog-Sothoth, Nyarlathotep, Azathoth, etc..) inventées par Lovecraft, il y en a une dont on ne doit pas prononcer le nom à voix haute. C'est [b]Hastur[/b]. Bon, je l'ai écrit mais je ne l'ai pas prononcé, hein... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
  20. Phileas

    Last Film Watched

    Je serai moins sévère envers les opus 2 et 3 de PdC mais c'est sans doute parce que j'aime l'extravagance . Maintenant, c'est vrai que les scénarios (si on peut les appeler encore ainsi) étaient surtout une enfilade de scènes spectaculaires et/ou fantaisistes plutôt qu'une histoire un peu consistante. Et puis, je dois dire qu' à force d'en rajouter, je les avais trouvé épuisants à regarder (musique épique omniprésente, scènes spectaculaires s'enchaînant sans répit). Le 1, plus équilibré, reste un must. Pour le 4, je ne sais pas trop. Il m'avait semblé au départ que c'était celui de trop (un peu comme Indy 4 ou Die Hard 4), d'autant que les principaux personnages (Sparrow excepté bien sûr) n'étaient même plus de l'aventure et que je n'aime pas Pénélope Cruz. Mais c'est sans doute (aussi) parce que trois vaut mieux que quatre dans mon esprit. Maintenant, si ça se laisse regarder, tant mieux. Je le louerai en DVD. Pour [b]Stardust[/b], c'est bien simple : c'est le seul film de fantasy qui me plaise vraiment. Surtout pour son humour, sa dérision, sa légèreté (contrairement au gros "machin des anneaux") qui ne sapent pas pour autant l'aspect merveilleux. Et De Niro en pirate travesti est hilarant. Une vraie réussite. PS : tiens, j'avais oublié de confirmer la réponse de Doll à ma petite devinette. C'était effectivement Keneth Branagh, réalisateur de Thor et acteur principal du film de Woody [i]Celebrity[/i] Bravo, Doll. Tu gagne ton poids en bandes dessinées. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
  21. Phileas

    Je Suis Légion

    Enfin terminé ce volume plutôt consistant de près de 180 pages. Et il figurera probablement parmi mes meilleures lectures BD du premier semestre 2011. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Il faut dire aussi que lire l'histoire complète sans devoir attendre un an à chaque fois entre deux tomes est un avantage, surtout ici. On peut mieux en apprécier la densité. Et pour être dense, le scénario l'est. Intrigues multiples, personnages nuancés aux motivations pas aussi évidentes qu'il n'y paraissait, utilisation intelligence d'un fantastique qui sait rester assez discret pour ne pas empiéter sur les véritables enjeux de l'histoire, variation intelligente et originale de la figure de Vlad Tepes et du vampirisme, petite réflexion ironique sur la notion de "monstruosité", influence dans le thème (mais pas simple régurgitation) de l'[i] Echiquier du Mal[/i] de Dan Simmons et apothéose finale. Une lecture très sombre (cet aspect m'avait d'ailleurs fait hésiter à l'époque de la sortie des albums au format normal) mais prenante. Grâce soit d'ailleurs rendue à cette réédition en intégrale sans laquelle je n'aurais pas eu l'idée de lire cette oeuvre de qualité et dont la richesse demanderait bien une seconde lecture (ah, encore cette histoire de relecture !) Note : 4/5
  22. Phileas

    La Relecture

    Intéressant, tout ça. J'aime particulièrement les phases que tu décris, Habu, qui me semble bien résumer le parcours d'une BD et du lecteur, même si RR n'a pas tort dans l'évolution qu'il décrit à cause des contraintes venant avec l'âge et le temps... même si j'espère ne jamais arriver à la phase 5. Il n'y a que la transmission qui me pose problème, auquel j'ai déjà souvent pensé, n'ayant pas d'enfants ni de proches s'intéressant à la BD. J'ignore ce que deviendra ma collection. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/dry.gif[/img] La question de la relecture est aussi liée à celle de l'achat et de la revente, comme le montre vos posts. Contrairement à RR ou Goffer qui ont apparement une vision assez nette de l'attitude à adopter, je suis plus indécis. Toutefois, je peux aujourd'hui davantage bazarder périodiquement et sans regrets certains albums qui m'ont déçu et/ou des albums qui pour moi ne se lisent qu'une fois. C'est déjà un progrès car il fut un temps où je gardais tout (pareil avec les romans). Cela fait déjà pas mal d'albums auxquel la question de la relecture ne se pose pas. Je crois que je vais d'ailleurs opérer un petit "écrémage" de ma bédéthèque dans pas longtemps. Reste les autres... Car voilà, finalement, l'ironie de la chose : je me retrouve alors avec les albums que j'aimerais relire... tout en maugréant de ne pas en avoir vraiment l'occasion pendant que je suis occupé à lire... des albums récemment achetés qui ne seront probablement lus qu'une fois ! Tout cela, finalement, au nom de la découverte, du nouveau, de cette phase de convoitise et de sélection dont parle Habu et qui joue chez moi un rôle important. C'est sans doute un réflexe un peu puéril de consumériste contemporain. Mais il faut faire des choix. Alterner relectures et nouvelles lectures seraient bien sûr une solution mais l'envie (moteur de toutes choses) ne se plie pas aussi facilement à un système qui se voudrait rationnel et rigoureux. Bah ! Je vais toujours essayer. PS : je reste un peu perplexe, Goffer, quand tu affirmes avoir arrêté tout simplement la BD pour passer à autre chose. Si j'en crois ce forum, tu en lis encore, tout de même. Ne serait-ce que [i]Yerzhan[/i] récemment... "A l'occasion", donc, plutôt que "plus du tout". Je serais aussi curieux de connaître l'avis de Pos2 sur le sujet. Car il me semble qu'il rédige beaucoup de chroniques pour le forum et donc lis pas mal de nouveautés. Ca ne doit pas lui laisser bcp de temps pour relire. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] Et pour rebondir sur ce que dis [b]Doll[/b], on est peut-être un peu trop conditionné par une sorte de diktat de la nouveauté, comme si le neuf était une valeur en soit, alors que pour ma part je suis quand même souvent déçu (idem pour le cinéma). La preuve : la plupart des forums mettent surtout en avant les nouveautés. Mais je comprends en partie ta réaction pour les films en DVD, Doll. J'ai souvent le même problème : je les passe en revue, je cherche un film qui me donne envie de le revoir et, finalement, j'abandonne et je fais autre chose. Mais dans mon cas, je crois que j'ai compris le problème : c'est l'acte prémédité de prendre le DVD, allumer la télé, le lecteur DVD, mettre le film, etc... etc... La flemme ! J'en veux pour preuve que, a contrario, quand je tombe par hasard sur un film diffusé à la télé que j'ai pourtant vu de nombreuses fois, je ne peux m'empêcher de le revoir. C'était le cas dernièrement avec [i]Luke la main froide[/i] et [i]Orange mécanique[/i]. Ces (excellents) films exercent sur moi une sorte de fascination hypnotique qui m'incite à rester sur la chaîne. Et pourtant, je les ait en DVD (!) mais ce n'est pas pareil. Allez comprendre... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/rolleyes.gif[/img]
  23. Phileas

    La Relecture

    Depuis plusieurs années, j'ai un problème et si je le soumets aux membres du forum, ce n'est pas tant pour m'épancher (encore que... un peu tout de même) que pour savoir si certains le connaissent aussi. Je n'arrive plus à relire. Non pas que j'en sois incapable (je vous rassure, il ne s'agit pas d'une pathologie inédite [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]) mais plutôt que je n'en ai quasiment plus la possibilité, l'occasion, le temps. De semaines en semaines, de mois en mois, de nouveaux albums à lire allongant toujours plus la liste en fréquentes visites chez mon libraire pour mes achats, la constatation s'impose : ma bédéthèque se remplit d'albums que je ne lis qu'une fois et puis... comme dirait la chanson de Jacques Brel : "Au suivant... au suivant". Je me souviens d'une époque, lorsque j'étais enfant/adolescent et que mon pouvoir d'achat (comme on dit de nos jours) était particulièrement limité (bien plus limité que celui des ados actuels, d'ailleurs), mon budget BD était en conséquence : vraiment très maigre. Je devais acheter en tout et pour tout environ 5 albums par mois. Outre le fait que pour cette raison, l'achat (et la lecture donc) d'un album était à chaque fois un petit événément de par sa rareté alors qu'aujourd'hui, il faut bien le dire, c'est plus routinier (la fréquence émousse parfois le plaisir comme le mystère)... outre ce fait, donc... je pouvais relire quatre, cinq, six fois chaque album, étant donné que j'en possédais peu. Ainsi, je dois connaître par coeur tous les Spirou de Franquin et les douze premiers tomes de Jeremiah. Surtout, je me rends compte aujourd'hui que la relecture (davantage que la première lecture) me donnait davantage de satisfaction. De plaisir. Et je ne ressentais même pas de lassitude à ma quatrième lecture. Loin de moi l'idée de me plaindre de disposer aujourd'hui d'un budget BD nettement plus important qu'alors (ce serait presque indécent quand on pense à ceux qui n'en ont pas les moyens) mais le fait est là, dans sa logique mathématique implacable : plus j'achète de nouveaux albums, moins j'ai l'occasion de les relire. Il s'ensuit également de cette situation que mes albums se sont mis à devenir, en quelque sorte, plus volatiles, plus anecdotiques presque. Des albums parmi une foultitude d'autres albums. Impression dûe à leur nombre, certes, mais aussi au fait de n'être souvent lu qu'une seule fois. Relire plusieurs fois un album que l'on a apprécié, c'est l'inscrire davantage dans sa mémoire évidemment mais aussi lui donner une épaisseur supplémentaire, une valeur ajoutée, une préférence par rapport aux autres, une [b]familiarité[/b]. Je réalise qu'aujourd'hui, même si j'ai toujours mes "chouchous" si on peut dire, je ne ressens plus cette familiarité. Et même mes albums préférés de ces dernières années, je n'ai pas eu l'occasion de les relire. Il y a environ six mois, j'ai acheté en une fois les 9 tomes de [i]De cape et de crocs[/i] (si j'avais eu l'occasion d'acheter une série complète en une seule visite chez un libraire quand j'étais pré-ado, j'en aurais eu une syncope !). Les albums sont là, sur mes étagères, dans un état impeccable, prêts à rempiler.... mais je ne les ai toujours pas relu, au point que je me demande si j'ai bien fait de les acheter, finalement. D'ailleurs, maintenant, je rechigne à acheter d'autres séries que j'ai lues mais que je ne possède pas. Il y a comme un principe universel évident : ce que l'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre. Plus d'argent, moins de temps. Plus de temps, moins d'argent. Et pour ce qui nous occupent ici : plus de lectures, moins de relectures... Je me dis parfois qu'il faudrait que je fasse une pause dans mes aquisitions, une parenthèse qui me permettrait enfin de [i]relire[/i] enfin des séries qui ont compté ces dernières années. Las ! Pas moyen. L'incitation à de nouvelles découvertes reporte toujours à plus tard ce projet. Comme disait Tommy Lee Jones dans le film [i]Les disparues[/i] à sa fille (Cate Blanchett) qui lui demandait pourquoi il avait abandonné sa famille et n'avait jamais chercher à revenir : "parce qu'il y a toujours quelque chose plus loin". Hé oui... Vous y arrivez, vous ? Et si non, est-ce que ça vous pose un problème ?
  24. Phileas

    Décès De Paul Gillon‏

    [quote name='poseidon2' timestamp='1306330784' post='149378'] Ben dis donc il se passe quoi ? une épidémie qui ne touche que les auteurs de BDs ????[/quote] Effrayante perspective. Mais je peux faire mieux (ou pire) : le virus se met ensuite à muter et s'attaque aux... lecteurs de BD. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/blink.gif[/img] Trêve de plaisanterie. J'aimais bien le travail de Gillon, même si je n'ai pas lu ses oeuvres les plus récentes.
  25. Phileas

    Derniers achats Comics....

    [b]Je suis légion[/b] : en intégrale, sous format plus petit. La chronique d'Alx23 m'a décidé ainsi que... son petit prix. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
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