Phileas

Moi, ce qui me dérange, c'est que aussi bien dans le seinen que le shonen (pour moi, les deux sont concernés), on trouve des séries qui utilise la même approche d'un sujet, la même mécanique. Un exemple : [i]Death Note, Les gouttes de Dieu et Bakuman[/i]. Quel est le point commun entre ces mangas assez différents à première vue ? Ils fonctionnent tous sur la confrontation entre deux personnages doués dans leur domaine, un duel. Si je passe sur [i]Death Note[/i] dont le sujet (type partie d'échecs entre deux génies) s'impose naturellement, j'ai été déçu de voir que [i]Les gouttes de Dieu[/i] et [i]Bakuman[/i] reprenaient eux aussi cette approche du duel/compétition. Ce qui unit bcp de mangas, en fait, c'est l'esprit de compétitivité et je n'aime pas vraiment ça. Si un auteur franco-belge parlait d'oenologie ou des débuts d'auteurs en devenir, il ne le ferait sûrement pas comme ça. J'ai dit à mon libraire que j'avais arrêté Bakuman à cause de ça : j'étais agacé par le fait que les deux ados qui se lançaient dans le manga considéraient ça comme une compétition sportive et non un art (même mineur). J'aurais préféré que cette série nous montre, de manière instructive et sympathique, le parcours de deux jeunes auteurs suivant leur propre voie et non cherchant à être le "number one" (comme le dit un des perso à la fois du tome 2 en jetant ses planches). Mon libraire m'a répondu que c'était propre aux codes du shonen. C'est bien là le problème, pour moi. En définitive, il n'y a pas de différence fondamentale pour moi entre [i]Bakuman[/i] et [i]Naruto[/i] : c'est traité de la même manière, même si le sujet est très différent. Et j'accepte mal l'idée qu'un manga sur l'art du dessin/de la narration, du vin, du chocolat, de tout ce que vous voulez, soit traité comme... une compétiton de kung-fu ! C'est ce qui fait que, malgré le fait que j'en lise de temps à autre, je sens que je suis trop éloigné de la mentalité nippone et du manga en général. Il y a bien des mangas qui sortent du lot, un peu par le dessin mais surtout par les thèmes et la narration. Je peux en citer quelques-uns : Nanja Manja, Dossier A., Le monde de Misaki, God save the queen (adaptation d'un roman), Les trois Adolf, Cat shit one...et Les vacances de Jesus et Bouddha que je viens de chroniquer mais 1. ce ne sont pas les mangas les plus demandés, donc les plus vendus. 2. il faut vraiment bien s'y connaître repérer certains d'entre eux. J'essaie malgré tout de trouver des choses intéressantes, qui sortent un peu de ces mécaniques répétitives, notamment grâce à mon libraire qui s'y connaît bcp mieux que moi. Même si, pour être honnête, je peux aussi apprécier un shonen répétitif comme [i]Claymore[/i] mais c'est un peu une exception et je n'en lirais pas tout les jours.

Et si on est ambidextre ? [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]

C'est japonais. Kurokawa publie, entre autres, [i]Fullmetal Alchimist[/i] et [i]Soul Eater[/i]. [url="http://www.kurokawa.fr/"]http://www.kurokawa.fr/[/url]

Meuh non... c'est Debrah Faith, alias l'Ombre du [i]Chant des Stryges[/i]. D'où la phrase poétique d'Arnaud [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Pour rester dans la même série, j'ai trouvé ça sur le net (moins sexy mais aussi imposant) : [url="http://www.servimg.com/image_preview.php?i=779&u=11765263"][img]http://i26.servimg.com/u/f26/11/76/52/63/stryge10.jpg[/img][/url]

Lu. Franchement pas mal, même si je vais commencer par ce qui à rendu ma lecture parfois un peu difficile. L'intrigue est tout de même assez tortueuse (comme c'est souvent le cas avec l'espionnage, qui est loin d'être mon genre préféré, cqfd). Je me suis senti parfois un peu perdu avec ces personnages (forcément ambigus) qui cherchent tous à mettre la main sur la machine et dont, au cours de la lecture, je finissais par oublier pour quel camp ils travaillent au juste. Certains adorent ce genre de mic-mac politico-diplomatico-bidule... mais moi j'ai toujours un peu de mal. J'ai parfois pensé à [i]Victor Sackville[/i], série que j'ai vite abandonnée. Je l'ai peut-être lu trop rapidement et n'avais pas envie de revenir en arrière pour vérifier certains détails. De même ma méconnaissance de cette période historique qui font que les quelques discussions politiques de salon (sionistes, séfarades, situation au Maroc...) me sont passées un peu au-dessus de la tête. Mais je suppose que l'auteur a voulu ainsi donner un aperçu d'un contexte politique compliqué. Pour les points positifs, l'histoire est tout de même prenante, j'ai aimé l'idée principale de ce nouveau langage venu de la lointaine Antiquité et de l'ironie qu'il y a à voir celui-ci, créé au départ pour des motifs "nobles", devenir une arme potentiel dans un contexte de guerre imminente. C'est bien trouvé et plutôt bien développé. L'héroïne, attachante, est du genre de celles qui me plaisent en BD, de même que la vieille Luna, assez étonnante. J'ai aussi trouvé la relation père/fille émouvante. Le dessin est très correcte dans son style. Enfin, je crois que les rapports entre l'héroïne et Valsapena (le perso le plus difficile à cerner) vont être intéressantes par la suite. J'ai été (agréablement) étonné que ce tome 1 soit en fait une histoire complète, puisqu'il y a bien une conclusion si on considère le sort de la machine et l'explication finale (satisfaisante à mon goût). Pas besoin d'attendre un an, voir plus. Ouf ! 3,5/5

[quote name='Renardrouge' timestamp='1304808073' post='148856']Mais bon, des films comme ça, ces dernières années, j'ai pas eu l'impression d'en voir des tonnes, alors que des films SF grand public, il y a en a plusieurs par an je pense (ou au moins 1...)[/quote] Et tu ne risque pas d'en voir beaucoup. Dans une grande majorité de cas, les progrès en effets spéciaux n'ont pas rendu service à la SF, je pense. Dans les 70's, on privilégiait davantage le fond, alors qu'on avait pas les moyens de créer des environnements futuristes impressionnants. En plus, ces films s'adressaient à un public plus adulte alors qu'aujourd'hui, qui dit SF dit public d'ados, donc film pop-corn. En fait, il n'y a qu'à comparer [i]La planète des singes[/i] (version 1967) et la version de 2001. Pour moi, c'est le parfait exemple de la différence entre la manière dont on concevait la SF à l'époque et aujourd'hui. L'original prend le temps d'exposer un [i]propos[/i], les dialogues sont plus nombreux, il y a une petite réflexion, même si le film est aussi un film d'aventure. Dans la version de 2001, tout est précipité, l'action (très linéaire) est omniprésente, on a de beaux maquillages, de beaux costumes, de beaux décors mais tout ça n'est soutenu par aucun propos. De même, ce qu'on appelle "films de SF" actuellement, c'est le plus souvent des [i]films d'action se situant dans un monde futuriste[/i]. Tous ces films fonctionnent sur le même principe : durant la première demi-heure on pose le postulat de SF mais ça s'arrête là. Ensuite (probablement par crainte que le public ado ne s'ennuie et ne décroche) on a droit à plus d'une heure d'action où le contenu spéculatif se dilue dans le spectaculaire. @doll : Je ne saurais pas le dire. Mais si c'était le cas, ils ont sûrement eu besoin d'un publiciste très convaincant. Mais il y a peut-être bien un point commun entre Zardoz et Star Wars : la pilosité de Sean Connery concurrence presque celle de Chewbacca. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]

[quote name='Renardrouge' timestamp='1304804540' post='148851']zardoz, je connais pas[/quote] Oh, mais il faut absolument combler cette lacune, [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]ne serait-ce que pour le look de Sean Connery ! Un trailer valant mieux qu'un long discours, voici un avant-goût : [url="http://www.youtube.com/watch?v=kbGVIdA3dx0"]http://www.youtube.c...h?v=kbGVIdA3dx0[/url] [quote]Mais star wars c'est un peu dans la même voie en fait, c'est juste plus ... ouvert...enfin j'y connais rien, mais thx à l'époque ca a du être quelque chose je pense.[/quote] La même voie, je ne dirais pas. THX 1138, c'est de la SF pur jus, de la dystopie et de l'anticipation alarmiste comme en faisait bcp dans les années 70 (films et romans). Star Wars, c'est - comme Lucas l'a lui-même dit souvent - une "fantaisie spatiale", qui doit en fait davantage aux mythes, légendes, conte de fées, le japon médiéval et ses samouraïs, etc... D'ailleurs, le premier film a été sévèrement critiqué par les amateurs de "vraie" SF, à l'époque. Dans ce sens là, c'est ouvert, d'accord si tu veux, mais très très ouvert alors. Une ratatouille d'influences qui doit autant au cycle Arthurien qu'au space-opera des années 40, qui n'était lui-même que du western avec des vaisseaux. THX a probablement marqué les esprits à l'époque, pas tant sur le fond sans doute (comme je le disais, ce type de SF était une tendance des 70's : Soleil vert, Rollerball, L'âge de cristal, Orange mécanique, New-York ne répond plus, Le survivant, etc...) que sur le plan visuel, radicalement dépouillé et minimaliste. Et contrairement aux autres films cités, assez datés visuellement, THX tient encore la route de ce côté-là, probablement grâce à ce parti-pris de dépouillement. Mais malgré ses qualités, je dois dire que j'ai aussi du mal à le revoir. Trop radical, froid et "intello". Je préfère nettement [i]Star Wars[/i].

Que bella ! (comme dirait un politicien italien grand consommateur de call-girls). [quote]C'est pas à moi, trouvé sur un autre forum, je vous laisse deviner de quelle série c'est...[/quote] attends... je devine... [i]Prudence Petitpas[/i], c'est ça ?

[b] [/b] [center][url="http://www.servimg.com/image_preview.php?i=777&u=11765263"][img]http://i26.servimg.com/u/f26/11/76/52/63/97823510.jpg[/img][/url][/center] [b]Les vacances de Jésus & Bouddha T.1[/b] [b]Scénario[/b] : Hikaru Nakamura [b]Dessin[/b] Hikaru Nakamura [b]Edition[/b] : Kurokawa [b]Date de parution[/b] : dispo [b]Résumé[/b] : [i]Après avoir oeuvré au bonheur de l'humanité pendant 2000 ans, les deux amis décident de prendre quelques vacances en louant un petit appartement sur Terre. Ils vont découvrir un mode de vie bien éloigné du paradis et vous offrir un regard inédit sur notre quotidien. Vous apprendrez ce que ressent Jésus quand on le prend pour Johnny Depp, ou ce que pense Bouddha de ces statues à son effigie, qui ont tant de succès dans les magazines de décoration[/i]. Avec un postulat aussi prometteur, que l'on imagine riche en promesses de gags, rater ce manga aurait été un véritable péché. Louée soit la Providence : c'est plutôt réussi. C'est drôle (même si inégal), de cet humour certes bon enfant propre à la culture japonaise (qu'on ne s'attende pas à un comique acide légèrement blasphématoire à la Fluide Glacial) qui n'est sans doute pas mon préféré mais qui, dans ce cas-ci, passe assez bien. Premier ressort comique : la différence de tempérament entre deux divinités montrées ici sous un jour des plus décontracté et sympathique, loin des agiographies pompeuses. Jésus est la "coolitude" incarnée, avec parfois un zeste de naïveté. Cette désinvolture le mène aussi souvent à faire des achats inconsidérés (tel une panoplie de samouraï 100% toc) : bref, Jésus est un "panier percé", comme on dit, alors que les finances du duo sont loin de pouvoir leur faire atteindre le nirvana consumériste. C'est un des sujets de friction quotidien avec Bouddha, pondéré et économe, du genre à ne vouloir que "dépenser utile". D'un naturel anxieux autant que facilement fâché (qui l'eut cru ?), nettement plus mystique que son comparse, Bouddha se prend la tête pendant que la couronne d'épines de Jésus, elle, se met à bourgonner de plaisir. Malgré tout, ces deux-là sont liés par une amitié indéfectible. Second ressort comique : les références religieuses et iconographiques (rien d'hermétique, on se rassure) intégrées dans la trivialité des situations d'un monde moderne auquels sont confrontés les deux icônes... du moins quand ils ne les provoquent pas eux-mêmes. Le manga est comme une série de sketchs qui pourraient s'intituler : "J&B à la fête foraine", "J&B montent un spectacle comique", "J&B se cherchent un hobby" ou encore "J&B au festival d'automne". Un vrai programme de vacances, quoi. Mais comme le bonheur n'a pas d'histoire(s), ce planning est constamment contrarié par des incidents souvent amusants, toujours cocasses, qui visent principalement le fondateur du bouddhisme d'ailleurs. Bouddha a de gros problèmes avec son look qui est loin de passer inaperçu (mais dont les lobes étirés de ses oreilles se révèlent bien pratique pour les usagers du métro voulant garder leur équilibre) pendant que Jésus se lie, sans le savoir, avec un yakusa qui, à cause d'un quiproquo hilarant, voit en lui le fils d'un parrain. Bouddha gagne à une loterie le...second lot qui se révèle être une statue grandeur nature de lui-même. Et la personnification même de l'humilité de craindre alors qu'on y voie un signe de narcissisme au dernier degré ! Evoquons encore notre sacré bonze coincé dans un cyber-café et découvrant, ému aux larmes, le génie de Osamu Tezuka... Nul besoin de voir dans ce manga une satire quelconque du monde moderne ou de la religion puisqu'il paraît évident que l'objectif de Nakamura est d'amuser, point. Après tout, les vacances sont faites pour ça. Et effectivement, on s'amuse. Un mot concernant le dessin : l'auteur a choisi un style réaliste, adapté au contexte qui l'est tout autant et même si celui-ci (le dessin, pas le contexte) ne brille pas par une technique époustouflante (notamment au niveau des bras et des mains), le niveau reste assez correcte et ne gâche certainement pas le plaisir de lecture. Note : [url="http://www.servimg.com/image_preview.php?i=778&u=11765263"][img]http://i26.servimg.com/u/f26/11/76/52/63/3_512.png[/img][/url]

C'est autre chose que Star Wars, évidemment... Je me suis toujours demandé à quoi aurait ressemblé la carrière de Georgies s'il avait continué dans cette voie... Moi c'est plutôt avec [i]Zardoz[/i] que j'ai soupçonné Boorman d'avoir fumé quelques chose... et du lourd, pas du foin. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]

Au moins, quand ce n'est pas voulu, c'est plus drôle [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]

[b]Xoco T.1[/b] : assez partagé sur cet album. Les planches de Olivier Ledroit sont magnifiques, montrant un New-York des années 30 nocturne, poisseux et pluvieux de toute beauté. La dernière fois que je suis tombé sur un type de graphisme (au style aussi très urbain) aussi impressionnant, c'était avec [i]Smoke City[/i]. Bref, j'en ai pris plein les mirettes. Côté scénario... bon déjà c'est du Mosdi et je n'aime pas le travail de ce scénariste dont je gardais un mauvais souvenir avec [i]L'île des morts[/i]. En fait, il me semble qu'il ne faut pas s'attendre à bcp d'originalité de sa part. Mosdi est pour moi un de ces scénaristes qui régurgitent leurs références (surtout Lovecraft dans son cas) sans leur apporter quelque chose de plus. Que du très classique. Dans ce cas-ci : l'objet maléfique (un poignard), le(s) tueur(s) en série possédé(s), le démon aztèque Dévoreur d'âmes, le flic [i]hard-boiled[/i] et le bon chaman du côté des gentils. Voilà. En plus, ses dialogues sont toujours aussi plats, convenus. Sympa donc pour le graphisme et l'ambiance, je lirai le tome 2 pour avoir la conclusion mais je n'irai pas jusqu'au second dyptique, surtout que Ledroit n'est même plus au dessin. 3/5

Et encore de l'occase, toujours de l'occase... cette fois dans un magasin de déstockage : [b]Les nouvelles aventures de Mic Mac Adam[/b] (scénarisé par Brunschwig) tomes 1, 2, 3 et... 5 (zut, manquait le 4!) à 5 euros pièce. Ce qui m'ennuie un peu c'est que mon libraire "agréé" m'a dit qu'ils n'étaient plus disponibles et qu'en plus il s'agit d'une seule histoire complète en 5 tomes. Donc, sans le 4... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/dry.gif[/img] Sinon : [b]Curiosity shop T.1[/b] [b]Courtney Crumrin T.2[/b]

Je l'ai acheté aujourd'hui. Une des principales raisons, c'est que j'aimais bcp la couverture (oui je sais, c'est assez léger comme raison mais j'aime l'Art Nouveau). Sinon, je ne savais rien sur l'album, à part le petit résumé (assez alléchant tout de même) mis au dos et des planches que j'ai trouvées pas mal. Ta note me rassure un peu. PS : j'aurai aimé en faire la chronique mais... coiffé au poteau [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]

[quote name='doll' timestamp='1304575791' post='148729'] ( ouais j'ai des mecs du fbi et d'Interlope avec ceux de la cia dessus )[/quote] euh...doll... c'était voulu de mettre Interlope au lieu d'Interpol ? Si non, c'est le lapsus de l'année. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img]

J'avais pas compris l'expression "peau de renard" non plus... Et le vin est une des rares "denrées" qui ressort quasiment sous le même aspect que celui où il est entré. D'où la confusion possible [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]

@fredodo : parfaitement. Je m'en suis rendu compte assez vite quand j'ai commencé à en lire un peu, surtout si on compare avec la BD européenne, tellement plus diversifiée dans tous les domaines. J'avais été très étonné à l'époque car je n'y connaissais rien en manga. Idem pour l'aspect graphique, d'ailleurs. En France, rien de commun entre F'murr ou Bilal, Tardi ou Loisel, Sfar ou Gibrat. Dans le manga, il doit exister cinq styles graphiques (je dis ça ainsi, je n'ai pas passé mon temps à compter) en tout. Du coup, je m'étonne un peu que certains ne lisent que des mangas. Je me dis que c'est peut-être justement cette codification, avec variations de stéréotypes, qui rassemble les fans. Un peu comme pour Star Wars, dans un autre registre.

[quote name='The_PoP' timestamp='1304598656' post='148755']Je crois que le cinéma Américain navigue souvent entre ces deux extrèmes. Apologie de la morale puritaine d'un côté et critiques virulentes contre un système et une morale de l'autre côté...[/quote] C'est vrai. J'ai toujours remarqué qu'il y a quelque chose de "schizo" dans le cinéma américain. Mais au fond, c'est assez logique : dans un système en majorité conservateur et puritain, c'est assez normal qu'on y trouve en même temps l'inverse, des réactions "anti". Là où il y a pouvoir, il y a contre-pouvoir. Et il ne faudrait pas non plus penser uniquement (comme on en a l'habitude) sur une opposition "film de major = puritanisme" et "film indépendant = subversion" car ce n'est pas toujours aussi simple. Des films comme [i]Lord of war, Fight Club, Les rois du désert, Les chèvres du Pentagone, Tonnerre sous les tropiques[/i] (pour ne prendre que des exemples récents) ne sont pas des productions indépendantes, ce qui ne les empêchent pas de critiquer, et parfois de manière acerbe et/ou avec dérision, le système. Par contre, je remarque quand même que cette liberté de ton, ce cinéma "rentre-dedans" produits par des majors, se focalise essentiellement dans le registre de la politique. C'est un domaine où, aux USA, on peut y aller franco dans la critique subsersive et ça ne date pas d'hier. En revanche, pour ce qui est du sexe, de la famille, de la religion, les grands studios sont nettement plus frileux, moins permissifs, et souvent très consensuelles. Voilà pourquoi je me méfie toujours un peu des films traitant de ces sujets et surtout les comédies. Là, c'est dans le ciné indépendant qu'on trouve la (salutaire) contrepartie, comme les films de Todd Solondz (mais il y en a d'autres). Maintenant, c'est vrai qu'il existe aussi des films qui oscillent entre les deux. Ni vraiment moralisateur, ni vraiment "rentre-dedans". En fait, des films qui ressemblent à la vie, quoi... @Pos : Ah bon, tu parlais de la copine (je l'avais oubliée celle-là). Je me disais aussi... Faut dire que je n'ai pas retenu grand chose de cette histoire...

[quote name='arnaud' timestamp='1304501442' post='148695'] ou arrêter la guitare ?[/quote] ou jouer du Cabrel.

[quote name='fredodo' timestamp='1304510818' post='148703']En ce qui me concerne je ne lis plus beaucoup de mangas depuis 2-3 ans et je ne regarde plus vraiment d'animés depuis environ 5 ans[/quote] Tu es devenu un vrai homme, quoi... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img] Prenez-en de la graine, les autres. Et moi alors ? Euh... oui, moi aussi. Mais j'assume, j'assume... [quote]En gros passé 25 ans j'ai commencé à ressentir moins d'intérêts pour les 2.[/quote] Il pourrait s'agir d'une forme d'andropause de la mangattitude. Il paraît que ça vous flingue les hormones. Du coup, on est bien moins réceptif aux héros qui s'envoient des coups dans la tronche. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/smile.gif[/img] Bon... je sors.

@Pos : Mais [i]La proie[/i], c'est un film français. Même si le cinoche français actuel me tente rarement, au moins il ne met pas d'eau dans son vin, lui (forcément... dans la patrie du pinard [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]). Le cinéma belge aussi, d'ailleurs. Les ricains aiment nous sortir des thrillers glauques (mais où le psychopathe est puni à la fin bien sûr) mais j'imagine mal un grand studio faire un film comme [i]C'est arrivé près de chez vous[/i]. euh... j'ai pas tout compris concernant [i]Kick Ass[/i]. J'ai vu le film mais pas lu la BD. C'est la gamine de 11 ans qui suce (moi, je ne censure pas, surtout après mes propos [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/tongue.gif[/img]) le black ? [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/huh.gif[/img]

Je l'avais aussi lue la première fois en bibli. En plus, j'ai trouvé ces cinq tomes dans un commerce d'articles de seconde main pas vraiment spécialisé en BD. Juste quelques Titeuf et autres Cédric mis dans un coin. Du coup, cinq albums du [i]Prince de la Nuit[/i] (en bon état), ça ne passe pas inaperçu. Dommage qu'il manquait le 6 mais bon... je ne vais pas chipoter.

[b]Quartier M T.1[/b] : pas mal pour un album acheté en occase complètement au hasard. Un quartier sordide où les immeubles se désagrègent (littéralement !) autant que la mémoire de ses habitants (au sens propre, également : c'est l'amnésie générale), deux ados livrés à eux-mêmes qui rêvent de fuir cette déliquescence et une bande de loubards qui sèment la terreur en profitant de cette société qui se délite. Ca reste encore assez flou mais l'histoire permet une lecture plus métaphorique : constat sur la mémoire et les banlieues qui sont comme autant de no man's land, démission des adultes, des jeunes sans autre repère que de fausses idoles (ici, un certain Le Doge, aventurier bidon). Intéressant : du fantastique en demi-teintes qui sert de moyen pour exprimer des préoccupations sociales bien réelles. Le dessin est dans le style manga mais assez soigné et surtout rehaussé par une belle mise en couleurs aux teintes crépusculaires. Mais la suite se fait attendre (l'album date de 2007). 3,5/5

Trouvé en occase les 5 premiers tomes du [b]Prince de la Nuit[/b] de Swolfs à 5 euros pièce. J'avais déjà lue la série il y a quelques années. Je la relirai volontiers mais avec toutes mes lectures en attente, ce ne sera pas pour tout de suite...

Juste une remarque en passant : la plupart du temps, quand le scénario d'un film américain (surtout une comédie) débute par une idée relativement provocatrice ou culotée, la conclusion est diamétralement opposée, c'est à dire moralisatrice, du type "l'égaré est revenu dans le droit chemin". C'est ce que je me suis dit en lisant le pitch de BAT et qui fait que je me méfie de ce genre de film. En fait, les comédies US ne sont pas aussi innofensives qu'elles paraissent. On les regarde sans trop réfléchir, on passe un bon moment, et puis on se rend compte (si on s'en rend compte) que ces films si sympathiques nous ont délivrés, perfidement, un message bien moralisateur, digne d'un commandement biblique. Et les scènes trash et hilarantes, finalement, ne sont là que pour, paradoxalement, faire passer plus facilement le suppositoire. J'ignore ce qu'il en est de celui-ci mais je me doute de la fin : les deux mecs finissent par se rendre compte que, finalement, rien ne vaut la famille, la fidelité, la maturité, le sens des responsabilités, etc.. etc... comme tout adulte qui se respecte, au lieu de vouloir niquer tout ce qui bouge. Maintenant, si je me gourre, tant mieux. Mais j'en ai tellement vu de ce genre. C'est comme pour [i]Alfie ou Hancock[/i], par exemple : au début, on se dit "cool, les ricains osent montrer un playboy sans état d'âme ou un super-héros picoleur et mal élevé. Ca change, agréablement. Evidemment, ensuite, le dragueur impénitent tombe amoureux, se rachète une conduite et le super-héros dénaturé retrouve honneur et respectabilité. Amen.