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  1. Titre de l'album : Shubeik lubeik Scenariste de l'album : Deena Mohamed Dessinateur de l'album : Deena Mohamed Coloriste : Deena Mohamed Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : En sélection Eisner Awards 2024. Dans les contes arabes, Shubeik Lubeik est la phrase des génies sortant de leur lampe. Dans Le Caire contemporain, les voeux sont devenues une marchandise comme les autres et font partie du quotidien des habitants. Répartis en différentes catégories, leurs usages sont réglementées et les citoyens apprennent, parfois à leurs dépens, qu'il faut les manipuler avec précaution. Trois voeux vendus dans un modeste kiosque du Caire lient Aziza, Nour et Shokry et changeront leur vie. Ils ont tous un désir profond, mais pour formuler leur voeu, chacun doit se demander ce qu'il désire vraiment et plonger au plus profond de son être. Ils s'apercevront que parfois, les désirs font désordre... Deena Mohamed, dans ce roman graphique brillant et original, nous donne à voir les aspirations profondes et les tensions qui traversent la société contemporaine égyptienne. Critique : Ce très bel ouvrage constitue l'intégrale de la trilogie de romans graphiques de l'auteure : Shubeik Lubeik . Respectant la culture arabe , il est donc lisible de droite à gauche , à la manière des mangas . 3 destins entrecoupés dans une Egypte contemporaine (ou presque 😉 ) constituent les 3 parties de cet épais volume . Aziza , Nour et Shokry auront leur vie profondément bouleversée par une valise de voeux . En effet , l'artiste égyptienne a eu la brillante idée d'insérer dans son pays natal une pincée de magie issue des croyances locales , en l'occurrence ici : les génies exauçant vos voeux . Le hic étant que plusieurs types de génies existent , du low-cost au plus cher , ils ne répondront pas à votre demande de la même façon , et comme le dit si bien Deena Mohamed " les désirs font parfois désordre" 🙂 . Dans ce contexte , elle dresse le portrait de son pays à travers le regard de ces 3 protagonistes tous issus de milieux différents et aux motivations différentes . C'est littéralement passionnant , elle parvient à rendre cette magie totalement réelle et bien ancrée dans la société , avec des annexes portant sur des textes de lois encadrant les voeux , l'histoire de la découverte de ces "bouteilles" de génies , voire même l'évolution sociétale en lien direct avec des voeux pouvant bouleverser un équilibre fragile . Elle commence les 3 récits par des pages colorées puis passe à un noir et blanc aux encrages profonds . Son dessin est précis , élégant et fourmille de détails . Elle n'hésite pas à bouleverser le gaufrier avec un découpage cinématographique , centré parfois sur les personnages avec des gros plans sur leurs réactions à la manière des récits de Tom King le scénariste américain . Un graphisme immersif au sein d'une histoire , ou plutôt 3 histoires prenantes qui vous tiendront en haleine tout du long . On traverse réellement ces 527 pages à une vitesse folle tant le scénario est bien organisé . La sélection au prix Eisner awards 2024 n'est pas du tout usurpée et il faut remercier l'éditeur Steinkis d'avoir osé traduire et publier ce formidable conte des temps modernes ! Deena Mohamed , une artiste à découvrir ! PS: une planche est en anglais ci-dessous , mais rassurez-vous , l'intégrale Steinkis est entièrement en français 😉 Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/shubeik-lubeik/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  2. Kevin Nivek

    Shubeik lubeik

    Ce très bel ouvrage constitue l'intégrale de la trilogie de romans graphiques de l'auteure : Shubeik Lubeik . Respectant la culture arabe , il est donc lisible de droite à gauche , à la manière des mangas . 3 destins entrecoupés dans une Egypte contemporaine (ou presque 😉 ) constituent les 3 parties de cet épais volume . Aziza , Nour et Shokry auront leur vie profondément bouleversée par une valise de voeux . En effet , l'artiste égyptienne a eu la brillante idée d'insérer dans son pays natal une pincée de magie issue des croyances locales , en l'occurrence ici : les génies exauçant vos voeux . Le hic étant que plusieurs types de génies existent , du low-cost au plus cher , ils ne répondront pas à votre demande de la même façon , et comme le dit si bien Deena Mohamed " les désirs font parfois désordre" 🙂 . Dans ce contexte , elle dresse le portrait de son pays à travers le regard de ces 3 protagonistes tous issus de milieux différents et aux motivations différentes . C'est littéralement passionnant , elle parvient à rendre cette magie totalement réelle et bien ancrée dans la société , avec des annexes portant sur des textes de lois encadrant les voeux , l'histoire de la découverte de ces "bouteilles" de génies , voire même l'évolution sociétale en lien direct avec des voeux pouvant bouleverser un équilibre fragile . Elle commence les 3 récits par des pages colorées puis passe à un noir et blanc aux encrages profonds . Son dessin est précis , élégant et fourmille de détails . Elle n'hésite pas à bouleverser le gaufrier avec un découpage cinématographique , centré parfois sur les personnages avec des gros plans sur leurs réactions à la manière des récits de Tom King le scénariste américain . Un graphisme immersif au sein d'une histoire , ou plutôt 3 histoires prenantes qui vous tiendront en haleine tout du long . On traverse réellement ces 527 pages à une vitesse folle tant le scénario est bien organisé . La sélection au prix Eisner awards 2024 n'est pas du tout usurpée et il faut remercier l'éditeur Steinkis d'avoir osé traduire et publier ce formidable conte des temps modernes ! Deena Mohamed , une artiste à découvrir ! PS: une planche est en anglais ci-dessous , mais rassurez-vous , l'intégrale Steinkis est entièrement en français 😉
  3. Kevin Nivek

    Aparthotel Deluxe

    Après un enrichissant Touristes à la Havane paru chez Steinkis , Edo Brenes publie chez La boîte à bulles une nouvelle histoire sociétale en Amérique latine . Ce récit choral se déroule sur les terres de l'auteur : le Costa Rica . Il situe une dizaine de personnages vivant dans une même copropriété . Un événement va bouleverser ce petit monde et nous offrir un maelström de pensées profondes ! Chacun des protagonistes est lié de près ou de loin à ce fameux voisin monsieur B qui laisse sa douche couler depuis un certain temps sans répondre aux appels . Du gardien de l'immeuble en pleine crise de couple , en passant par la voisine du dessus inquiète , des jeunes fraichement parents et demandant du calme pour que le bébé dorme tout en se questionnant sur la future sexualité de leur enfant , une prostitué accueillant divers clients et leurs névroses , bref vous l'aurez compris , l'auteur ratisse large 🙂 ! Il ajoute à ces petits chapitres centrés sur chacun des protagonistes , des pages intermédiaires sur le fils de monsieur B , en pleine introspection et revisitant la vie de son père en ouvrant les placards . Le destin funeste de monsieur B n'est pas la surprise de ce récit , en effet il faut plutôt chercher dans cette petite fourmilière qui s'agite autour et qui nous offre un final assez surprenant pour certains ! Je veux bien concevoir que nous sommes tous névrosés , mais il me semble que l'auteur s'emporte un peu et grossit le trait sur certains "portraits" en pleine crise existentielle . Ce pays à dominance catholique garde un socle religieux profond et la mutation de la société ne se fait pas sans heurts . Cela reste plaisant à lire , le suspens lié au devenir des personnages est bien amené et la ligne claire de l'artiste costaricain est toujours aussi douce et détaillée . A l'image des nombreuses variétés d'oiseaux et de fleurs de ce pays vert , il nous offre un bouquet de portraits colorés et rafraîchissants . A découvrir .
  4. Titre de l'album : Aparthotel Deluxe Scenariste de l'album : Edo Brenes Dessinateur de l'album : Edo Brenes Coloriste : Edo Brenes Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : La douche de monsieur B. coule en continu depuis ce matin mais personne ne répond quand on frappe à sa porte. Ses voisins s'inquiètent... Et s'il avait glissé sur le carrelage ? Au fil de leurs allées et venues, le pallier de Monsieur B. devient un point de rencontre. On s'y croise, on s'y questionne, avant de reprendre chacun le cours de sa vie. Dans ce vieil immeuble costaricain, typique de San José, sa capitale, cohabitent des individus en proie aux doutes : Garçon, un jeune homme profondément croyant mais adepte du travestissement, Isaac, un jeune père célibataire à l'avenir trouble, ou encore Jan, leur concierge, et sa femme Tori, qui fuient un mariage engagé trop jeune. Critique : Après un enrichissant Touristes à la Havane paru chez Steinkis , Edo Brenes publie chez La boîte à bulles une nouvelle histoire sociétale en Amérique latine . Ce récit choral se déroule sur les terres de l'auteur : le Costa Rica . Il situe une dizaine de personnages vivant dans une même copropriété . Un événement va bouleverser ce petit monde et nous offrir un maelström de pensées profondes ! Chacun des protagonistes est lié de près ou de loin à ce fameux voisin monsieur B qui laisse sa douche couler depuis un certain temps sans répondre aux appels . Du gardien de l'immeuble en pleine crise de couple , en passant par la voisine du dessus inquiète , des jeunes fraichement parents et demandant du calme pour que le bébé dorme tout en se questionnant sur la future sexualité de leur enfant , une prostitué accueillant divers clients et leurs névroses , bref vous l'aurez compris , l'auteur ratisse large 🙂 ! Il ajoute à ces petits chapitres centrés sur chacun des protagonistes , des pages intermédiaires sur le fils de monsieur B , en pleine introspection et revisitant la vie de son père en ouvrant les placards . Le destin funeste de monsieur B n'est pas la surprise de ce récit , en effet il faut plutôt chercher dans cette petite fourmilière qui s'agite autour et qui nous offre un final assez surprenant pour certains ! Je veux bien concevoir que nous sommes tous névrosés , mais il me semble que l'auteur s'emporte un peu et grossit le trait sur certains "portraits" en pleine crise existentielle . Ce pays à dominance catholique garde un socle religieux profond et la mutation de la société ne se fait pas sans heurts . Cela reste plaisant à lire , le suspens lié au devenir des personnages est bien amené et la ligne claire de l'artiste costaricain est toujours aussi douce et détaillée . A l'image des nombreuses variétés d'oiseaux et de fleurs de ce pays vert , il nous offre un bouquet de portraits colorés et rafraîchissants . A découvrir . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/aparthotel-deluxe/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  5. Kevin Nivek

    Monstera

    Après une première oeuvre parue fin 2023 : Hors cadre , chez Warum éditions , Simon Roure change de registre et d'éditeur 🙂 avec ce nouveau roman graphique : Monstera . Oh vous connaissez toutes et tous cette plante d'intérieur (photo jointe) , facile à entretenir et s'agrandissant au fil des ans . Elle doit son nom à ses feuilles démesurées parsemées de trous . L'auteur effectue un parallèle avec cette plante occupant tout l'espace comme ces nombreux panneaux publicitaires jalonnant les cases citadines de l'album . Un certain culte de la beauté mis en avant , une beauté fine et musclée , mais pas trop (abdos mais pas les pectoraux 😉 ) selon des standards bien établis . Gabriel jeune adulte , un peu "bobo" , manifestant de temps en temps et vivotant des plaisirs de la capitale , se fait remarquer par des chasseurs de têtes de mannequins et commence une nouvelle carrière dans ce domaine . Il rencontre en même temps Lina , une jeune femme discrète , visiblement très soucieuse de son poids . Le fil du récit propose les deux trajectoires de ces "victimes" de ces grandes feuilles de la plante , peu à peu , elles vont former ces trous , car leur existence va être brisée sous le poids de l'image du corps .Elle , réduisant les quantités de nourriture et se faisant vomir après chaque repas , tout en augmentant la course à pieds . Le trait fin de l'auteur nous la fait découvrir sous la douche , avec un corps décharné , victime d'alopécie et d'un replis sur soi . Gabriel semble lui sur une pente ascendante avec ses petits travaux de muscu et un régime adapté , selon les conseils de son agence . Mais il va être vite dépassé par ces contraintes incessantes , et le comportement inquiétant de Lina . Comment tout ceci peut-il finir ? Simon Roure pose de vraies questions en soulignant les contradictions auxquelles font face ces deux protagonistes . Défiler en prônant une forme de consommation , tout en manifestant pour une attitude responsable à ce sujet ! Surveiller son image tout en observant sa copine en train de s'enfermer dans une solitude avec des troubles alimentaires ! Tant de thématiques que l'on retrouve peu dans le monde du 9ème art et qui détonnent . A découvrir .
  6. Kevin Nivek

    Monstera

    Titre de l'album : Monstera Scenariste de l'album : Simon Roure Dessinateur de l'album : Simon Roure Coloriste : Simon Roure Editeur de l'album : Rivages Editions Note : Résumé de l'album : Un jour, Simon se fait repérer dans la rue par une agence de mannequin. Lui qui est très timide se retrouve à poser et défiler. Alors qu'il découvre le milieu de la mode et du luxe, ses copains, eux, continuent à manifester : "Travaille, consomme, ferme-là", "De cette société on n'en veut pas"... Sa copine, elle, devient obsédée par son poids. Autofiction percutante, Monstera parle avec beaucoup de finesse de notre rapport au corps et à la société de consommation, du soin que l'on porte à soi et aux autres, de nos aspirations et contradictions. Critique : Après une première oeuvre parue fin 2023 : Hors cadre , chez Warum éditions , Simon Roure change de registre et d'éditeur 🙂 avec ce nouveau roman graphique : Monstera . Oh vous connaissez toutes et tous cette plante d'intérieur (photo jointe) , facile à entretenir et s'agrandissant au fil des ans . Elle doit son nom à ses feuilles démesurées parsemées de trous . L'auteur effectue un parallèle avec cette plante occupant tout l'espace comme ces nombreux panneaux publicitaires jalonnant les cases citadines de l'album . Un certain culte de la beauté mis en avant , une beauté fine et musclée , mais pas trop (abdos mais pas les pectoraux 😉 ) selon des standards bien établis . Gabriel jeune adulte , un peu "bobo" , manifestant de temps en temps et vivotant des plaisirs de la capitale , se fait remarquer par des chasseurs de têtes de mannequins et commence une nouvelle carrière dans ce domaine . Il rencontre en même temps Lina , une jeune femme discrète , visiblement très soucieuse de son poids . Le fil du récit propose les deux trajectoires de ces "victimes" de ces grandes feuilles de la plante , peu à peu , elles vont former ces trous , car leur existence va être brisée sous le poids de l'image du corps .Elle , réduisant les quantités de nourriture et se faisant vomir après chaque repas , tout en augmentant la course à pieds . Le trait fin de l'auteur nous la fait découvrir sous la douche , avec un corps décharné , victime d'alopécie et d'un replis sur soi . Gabriel semble lui sur une pente ascendante avec ses petits travaux de muscu et un régime adapté , selon les conseils de son agence . Mais il va être vite dépassé par ces contraintes incessantes , et le comportement inquiétant de Lina . Comment tout ceci peut-il finir ? Simon Roure pose de vraies questions en soulignant les contradictions auxquelles font face ces deux protagonistes . Défiler en prônant une forme de consommation , tout en manifestant pour une attitude responsable à ce sujet ! Surveiller son image tout en observant sa copine en train de s'enfermer dans une solitude avec des troubles alimentaires ! Tant de thématiques que l'on retrouve peu dans le monde du 9ème art et qui détonnent . A découvrir . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.decitre.fr/livres/monstera-9782743663209.html#resume/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  7. Kevin Nivek

    Suburban hell

    Titre de l'album : Suburban hell Scenariste de l'album : Taro Kanafuro Dessinateur de l'album : Taro Kanafuro Coloriste : Editeur de l'album : IMHO Note : Résumé de l'album : De l'horreur nouvelle génération ? Ne cherchez plus ! Les sept histoires de Suburban Hell, où tous les protagonistes sont consumés par l'obsession et la folie, prennent place dans une banlieue sordide. Dans ce recueil de hardcore horror, traumatisme, secte, précarité, trahisons et meurtres s'enchaînent. Le style, très sombre, ne laisse aucune place à l'espoir et nous dévoile l'horreur de la nature humaine, gouvernée par la haine et la démence. Âmes sensibles s'abstenir ! Critique : C'est avec une grande curiosité que je me suis plongé dans ce recueil de petites histoires horrifiques d'un auteur japonais au talent certain . Cette première oeuvre publiée en France de Taro Kanafuro en appellera probablement d'autres . Son trait personnel et son univers sombre vont à coups sûrs trouver un public avide de sensations fortes . Junji Ito a des apôtres , cet auteur en fait partie ! Des encrages profonds , une lumière photographique , un découpage immersif , il parvient à faire entrer le lecteur dans ses récits malgré la noirceur du propos . N'attendez aucun rayon de soleil dans ce livre ,ici vous côtoyez la perfidie , la méchanceté , la jalousie , la part sombre de chacun poussée à son paroxysme . Au cours de ces 7 histoires marquées par le sceau de l'infamie vous vous demanderez jusqu'où peut-il aller ! Un regret me concernant , le manque de liant entre ces aventures horrifiques et parfois quelques cases assez compliquées à déchiffrer tant les détails sont nombreux . Mais cela reste un travail de très bonne facture , qui ravira les amateurs d'épouvante . Autres infos : Type de l'album : Manga Lien BDfugue : https://www.imho.fr/livres/suburban-hell//?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  8. Kevin Nivek

    Suburban hell

    C'est avec une grande curiosité que je me suis plongé dans ce recueil de petites histoires horrifiques d'un auteur japonais au talent certain . Cette première oeuvre publiée en France de Taro Kanafuro en appellera probablement d'autres . Son trait personnel et son univers sombre vont à coups sûrs trouver un public avide de sensations fortes . Junji Ito a des apôtres , cet auteur en fait partie ! Des encrages profonds , une lumière photographique , un découpage immersif , il parvient à faire entrer le lecteur dans ses récits malgré la noirceur du propos . N'attendez aucun rayon de soleil dans ce livre ,ici vous côtoyez la perfidie , la méchanceté , la jalousie , la part sombre de chacun poussée à son paroxysme . Au cours de ces 7 histoires marquées par le sceau de l'infamie vous vous demanderez jusqu'où peut-il aller ! Un regret me concernant , le manque de liant entre ces aventures horrifiques et parfois quelques cases assez compliquées à déchiffrer tant les détails sont nombreux . Mais cela reste un travail de très bonne facture , qui ravira les amateurs d'épouvante .
  9. C'est une excellente idée de réaliser un essai graphique sur ce thème qui, in fine , n'est pas si pathologique . La société patriarcale l'a rendu "particulier" , en atteste cette déclaration de David Reuben (en 1969) , un médecin américain décrivant la ménopause : "Pas vraiment homme , pas non plus femme fonctionnelle , ces individus vivent dans un monde d'intersexe . Ayant épuisée leurs ovaires , elles ont épuisé leur utilité en tant qu'être humain" . Oui du temps est passé depuis ,mais avouez que c'est une sacrée ignominie que cette définition ! Marie Pavlenko a pris le sujet à bras le corps (pas le corps de l'utérus hein 🙂 ) en imaginant cette BD avec une jeune auteure Joséphine Onteniente ; comme une discussion entre amies concernées , liée en parallèle à une femme en début de ménopause découvrant à travers un "train fantôme" les différents symptômes que cela procure . Le graphisme change selon les lieux , donnant du dynamisme au récit . Le petit train avance en changeant de décors selon les manifestations physiques et psychiques éprouvées par les femmes . Les auteures s'appuient sur des études concrètes distillées au grès des discussions et intègrent de l'humour afin de dédramatiser . Car là est bien le sujet : non les femmes ménopausées ne deviennent pas invisibles en société , même si elles sont peu présentes dans les médias (cinéma et autres) ; elles ne deviennent pas non plus laides ou inutiles etc .... On apprend ainsi que les orcs femelles font partie des rares mammifères à être ménopausées et deviennent des leaders de meutes car elles ont le savoir et l'expérience ! Je vous recommande par ailleurs la mini-interview en début d'album où l'on demande à des hommes de tout âge une définition de la ménopause ! Bref , une mine d'infos que cette BD . A lire pour tous les sexes , tous les âges et à se prêter au travail !
  10. Titre de l'album : Moi, je veux être une sorcière Scenariste de l'album : Marie Pavlenko Dessinateur de l'album : Joséphine Onteniente Coloriste : Editeur de l'album : Bayard Note : Résumé de l'album : Parce qu'elle a perdu la capacité à donner la vie, la femme ménopausée devient un rebut à écarter du coeur de la vie et de la cité, un corps inutile, périmé. Sa place ? Effacée. Son vécu ? Le Grand méchant tabou. Il est temps de briser cette vision éculée. Sans faux-semblant et avec humour, cet essai graphique décortique et dédramatise la période de l'arrivée de la ménopause, et tente de comprendre pourquoi la femme de 50 ans disparaît des radars dans les sociétés occidentales. Une histoire patriarcale à renverser cul par-dessus tête pour mieux vivre, pour exister. Critique : C'est une excellente idée de réaliser un essai graphique sur ce thème qui, in fine , n'est pas si pathologique . La société patriarcale l'a rendu "particulier" , en atteste cette déclaration de David Reuben (en 1969) , un médecin américain décrivant la ménopause : "Pas vraiment homme , pas non plus femme fonctionnelle , ces individus vivent dans un monde d'intersexe . Ayant épuisée leurs ovaires , elles ont épuisé leur utilité en tant qu'être humain" . Oui du temps est passé depuis ,mais avouez que c'est une sacrée ignominie que cette définition ! Marie Pavlenko a pris le sujet à bras le corps (pas le corps de l'utérus hein 🙂 ) en imaginant cette BD avec une jeune auteure Joséphine Onteniente ; comme une discussion entre amies concernées , liée en parallèle à une femme en début de ménopause découvrant à travers un "train fantôme" les différents symptômes que cela procure . Le graphisme change selon les lieux , donnant du dynamisme au récit . Le petit train avance en changeant de décors selon les manifestations physiques et psychiques éprouvées par les femmes . Les auteures s'appuient sur des études concrètes distillées au grès des discussions et intègrent de l'humour afin de dédramatiser . Car là est bien le sujet : non les femmes ménopausées ne deviennent pas invisibles en société , même si elles sont peu présentes dans les médias (cinéma et autres) ; elles ne deviennent pas non plus laides ou inutiles etc .... On apprend ainsi que les orcs femelles font partie des rares mammifères à être ménopausées et deviennent des leaders de meutes car elles ont le savoir et l'expérience ! Je vous recommande par ailleurs la mini-interview en début d'album où l'on demande à des hommes de tout âge une définition de la ménopause ! Bref , une mine d'infos que cette BD . A lire pour tous les sexes , tous les âges et à se prêter au travail ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/moi-je-veux-etre-une-sorciere/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  11. Une lecture à la fois et complexe et enrichissante que cet épais volume consacré à un pan de la vie riche du plus grand des sociologues ! Pascal Génot livre un condensé extrêmement bien documenté en marchant dans les pas de Pierre Bourdieu . Il réalise plus une enquête sur le personnage qu'une véritable biographie ( Bourdieu détestait les biographies) . De sa jeunesse béarnaise où cet esprit déjà brillant sortait des classes populaires et rurales pour suivre ses études dans les grandes écoles parisiennes , à sa mobilisation durant la guerre d'Algérie ; Génot explore les recoins et tente de comprendre la vision de cet humaniste , contemporain de Sartres et Camus . Ainsi , nous suivons son parcours et celui de Bourdieu dans une chronologie filaire . Là où le sociologue est allé , Pascal Génot fera de même , du moins tentera d'y aller , car si les portes s'ouvrent assez facilement en Algérie , les archives sont un peu plus compliquées à retrouver parfois . Cette enquête en parallèle donne au récit des accents de polar politique . Marqué par les "événements" , Bourdieu va cimenter sa théorie en utilisant l'Algérie comme laboratoire . Ses rencontres , ses photographies , ses observations des diverses populations de ce grand pays vont constituer le terreau de sa vision de la sociologie . C'est aussi l'occasion pour le lecteur de découvrir d'autres faits marquants durant ce conflit . Les 256 pages défilent avec , il est vrai parfois des textes un brin complexes à déchiffrer et analyser , qui nécessitent une seconde lecture . Cela reste passionnant et enrichissant ,d'autant que le dessin réaliste en noir et blanc est très détaillé , ce qui rend l'immersion saisissante . A lire donc à tête reposée et prête à faire fonctionner les neurones 😉
  12. Titre de l'album : Bourdieu - Une enquête algérienne Scenariste de l'album : Pascal Génot Dessinateur de l'album : Olivier Thomas Coloriste : Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Jeune agrégé de philo, Pierre Bourdieu est appelé pour son service militaire dans les premières années de la guerre d'Algérie. Démobilisé deux ans plus tard, il tirera parti de cette épreuve malheureuse, restant à Alger malgré la guerre pour y enseigner la sociologie. Pris d'amour pour un pays qui lui rappelle ses propres origines rurales, il étudie les transformations brutales de cette société, découvrant la sociologie tout en apprenant à mieux se connaître lui-même. Comment cette expérience a-t-elle fait du jeune Bourdieu un sociologue porteur d'un regard à la fois empathique et critique, attentif à toutes les formes de domination ? Comment peut-elle nous aider à mieux comprendre une Algérie aussi familière que méconnue ? Aujourd'hui, nous partons sur ses traces, à la recherche de la genèse de cet intellectuel majeur, qui a révolutionné la sociologie. Critique : Une lecture à la fois et complexe et enrichissante que cet épais volume consacré à un pan de la vie riche du plus grand des sociologues ! Pascal Génot livre un condensé extrêmement bien documenté en marchant dans les pas de Pierre Bourdieu . Il réalise plus une enquête sur le personnage qu'une véritable biographie ( Bourdieu détestait les biographies) . De sa jeunesse béarnaise où cet esprit déjà brillant sortait des classes populaires et rurales pour suivre ses études dans les grandes écoles parisiennes , à sa mobilisation durant la guerre d'Algérie ; Génot explore les recoins et tente de comprendre la vision de cet humaniste , contemporain de Sartres et Camus . Ainsi , nous suivons son parcours et celui de Bourdieu dans une chronologie filaire . Là où le sociologue est allé , Pascal Génot fera de même , du moins tentera d'y aller , car si les portes s'ouvrent assez facilement en Algérie , les archives sont un peu plus compliquées à retrouver parfois . Cette enquête en parallèle donne au récit des accents de polar politique . Marqué par les "événements" , Bourdieu va cimenter sa théorie en utilisant l'Algérie comme laboratoire . Ses rencontres , ses photographies , ses observations des diverses populations de ce grand pays vont constituer le terreau de sa vision de la sociologie . C'est aussi l'occasion pour le lecteur de découvrir d'autres faits marquants durant ce conflit . Les 256 pages défilent avec , il est vrai parfois des textes un brin complexes à déchiffrer et analyser , qui nécessitent une seconde lecture . Cela reste passionnant et enrichissant ,d'autant que le dessin réaliste en noir et blanc est très détaillé , ce qui rend l'immersion saisissante . A lire donc à tête reposée et prête à faire fonctionner les neurones 😉 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/bourdieu-une-enquete-algerienne/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  13. The_PoP

    Lumière Noire

    Après la parution de son dernier roman graphique : La nuit est son royaume, Claire Fauvel nous revient cette fois-ci avec une oeuvre dessinée et scénarisée à 4 mains avec Thomas Gilbert. C'est suffisamment original dans le milieu de la BD et du roman graphique pour le souligner. D'autant plus que le résultat est plus qu'intéressant. Véritable oeuvre engagée et engageante, pleinement ancrée dans les questionnements de l'époque, et nous apportant une vision intéressante de la création artistique dans un contexte sociétal qui pousse à l'engagement. Certes les visions présentées sont peut être un poil trop manichéennes, mais elles illustrent bien je trouve la volonté des auteurs de nous présenter des personnages clivants, passionnés et qui cherchent comment faire cohabiter émotions, travail, engagement, et vies personnelles. A ce titre c'est plus que réussi. Les amateurs de Danse en BD quand à eux ne manqueront probablement pas ce titre non plus, mais je le conseille surtout à ceux qui veulent y lire une chronique sociale d'une jeunesse artistique engagée, créatrice, et parfois paumée.
  14. The_PoP

    Lumière Noire

    Titre de l'album : Lumière Noire Scenariste de l'album : Claire Fauvel & Thomas Gilbert Dessinateur de l'album : Claire Fauvel & Thomas Gilbert Coloriste : Claire Fauvel & Thomas Gilbert Editeur de l'album : Rue de sevres Note : Résumé de l'album : Ava, chorégraphe reconnue, ironise sur le fait qu'elle vient d'obtenir une bourse pour la création d'un spectacle alors qu'elle a décidé d'arrêter la chorégraphie. Après une ascension fulgurante, Ava est vide de toute inspiration, désabusée, jugeant son art inutile face aux enjeux sociétaux du moment. Son amie Suzanne, lui conseille tout de même de monter ce spectacle et pour lui changer les idées, l'entraîne au gala de fin d'études de l'école de danse contemporaine dans laquelle Ava a été formée. Dès les premiers instants, l'oeil d'Ava est aimanté par Ian, l'un des danseurs, dont la fougue et la passion sur scène, lui rappelle sa propre jeunesse. À la fin du spectacle, Ava le retrouve et sans prendre totalement la mesure de ce qu'elle est en train de faire, lui explique qu'elle travaille sur un nouveau spectacle pour lequel elle aimerait lui proposer le rôle principal. Ava n' a aucune idée en tête mais juste l'envie de créer une nouvelle façon de danser, basée sur l'improvisation. Les deux commencent à travailler ensemble, à échanger et découvrent qu'ils partagent une certaine vision du monde, des questions sociales et écologiques et bien plus encore ...la passion de leur art et une attraction l'un pour l'autre de plus en plus forte. Petit à petit, l'inspiration revient à travers un conte dont le personnage principal n'est pas sans rappeler Ian. Les deux amants s'enferment dans leur bulle créatrice, tout entiers à leur passion. Tandis qu'au dehors, le contexte social s'endurcit, le chaos que vit la société va-t-il finir par transparaître dans leur relation ? La sensibilité de ces deux passionnés les entrainera-t-elle dans les affres de l'autodestruction ? Critique : Après la parution de son dernier roman graphique : La nuit est son royaume, Claire Fauvel nous revient cette fois-ci avec une oeuvre dessinée et scénarisée à 4 mains avec Thomas Gilbert. C'est suffisamment original dans le milieu de la BD et du roman graphique pour le souligner. D'autant plus que le résultat est plus qu'intéressant. Véritable oeuvre engagée et engageante, pleinement ancrée dans les questionnements de l'époque, et nous apportant une vision intéressante de la création artistique dans un contexte sociétal qui pousse à l'engagement. Certes les visions présentées sont peut être un poil trop manichéennes, mais elles illustrent bien je trouve la volonté des auteurs de nous présenter des personnages clivants, passionnés et qui cherchent comment faire cohabiter émotions, travail, engagement, et vies personnelles. A ce titre c'est plus que réussi. Les amateurs de Danse en BD quand à eux ne manqueront probablement pas ce titre non plus, mais je le conseille surtout à ceux qui veulent y lire une chronique sociale d'une jeunesse artistique engagée, créatrice, et parfois paumée. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/lumiere-noire?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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