Sans lire le résumé, il faut avouer que la couverture peut facilement nous mener vers un autre sujet. Non il ne s’agit pas d’un manga fantastique où des monstres débarquent dans un lycée ! Ici, il s’agit plutôt de la personnification des sentiments : le personnage devient extérieurement comme il se sent à l’intérieur.
Parce qu’il a la peau plus foncée que les autres, Arashiro est harcelé mais c’est quand la personne en qui il a le plus confiance rejette ce qu’il est au fond de lui que le garçon touche le fond et se transforme en monstre.
Et c’est là, tout le génie de l’auteur, il arrive à faire un rendu visible et explicite du mal-être d’Arashiro. Le monstre fait peur et on peut le trouver dégoutant et repoussant mais personne ne trouve ça étrange car c’est un monstre. Pourtant quand l’être humain se comporte de la même façon envers quelqu’un de différent, il ne se rend pas forcément compte qu’il le traite de la même façon.
Mais le manga ne s’arrête pas là car si le cas concret de cette histoire est l’homophobie, on parle d’acceptation de l’autre dans un sens plus large. « Etre accepté comme on est » est un combat difficile à mener surtout quand il s’agit de personnes proches ou de sa famille mais peut-être que le plus dur, devant ces remarques incessantes, est de s’accepter soi-même.
Kazuki MINAMOTO est devenu un auteur phare du manga LGBTQIA+, le livre est en plus conseillé par Gengoroh TAGAME, le maitre du manga gay viril loin du yaoi pour adolescente. Ces deux auteurs sont gay et parlent par expérience. On ressent tout le poids des mots et la profondeur des sentiments. A lire.
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