
Ao et Takaomi sont amis d’enfance, leur amitié a évolué au fur et à mesure des années ; arrivés au lycée, ils se tournent plus ou moins autour. Ils décident de se donner rendez-vous un soir de vacances afin de passer au stade supérieur. Hélas, ce même soir, la police débarque chez Ao : son père est arrêté pour avoir violé la mère de Takaomi !
Le manga aborde un sujet très intéressant : les victimes collatérales d’un drame. On ne regarde pas que la famille de la victime mais on voit aussi ce qu’il advient de la famille du coupable, un aspect qui n’est pas toujours approfondi dans les histoires. La situation est d’autant plus difficile pour Ao et Takaomi qu’ils éprouvent des sentiments l’un pour l’autre. Bien que les enfants sont innocents des crimes de leurs parents, ce n’est pas ce que la société voit et ils se retrouvent vite dénigrés et mis à l’écart. Comment nos héros peuvent-ils garder contact et comment peuvent-ils vivre leur amour ?
Le second aspect mis en avant est l’oubli : est-ce que la société peut pardonner, est-ce que l’on peut passer à autre chose et continuer son chemin après de telles épreuves ? Et surtout dans cette société nipponne qui vit énormément selon le regard d’autrui ? Une amie de ma fille qui est japonaise dit qu’elle préfère vivre en France car dès qu’elle est au Japon, elle doit faire attention à tout : la façon dont elle s’habille, se comporte et ses actions sont passés au crible par le voisinage. Dans la vie quotidienne les japonais sont sous surveillance permanente et la délation est courante. Si on s’apitoie sur la famille des victimes, est-ce normal que la famille du coupable soit stigmatisée indéfiniment ?
Quand la nuit tombe est une œuvre intelligente qui pousse à la réflexion. Un manga incontournable !
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