C’est assez étrange, j’ai trouvé ce manga à la fois très intéressant et aussi particulièrement ennuyant… Inspiré d’un fait réel où un diplomate s’est retrouvé au rang des accusés et où il a été incarcéré ; il a mené un combat de 512 jours pour prouver son innocence. L’œuvre originale de Masaru SATO est donc autobiographique, on doit l’adaptation manga à deux maîtres : Takashi NAGASAKI (Monster, 20th century boys) au scenario et Junji ITO (Tomié, Spirale…) au dessin, la série est finie en 6 tomes.
Intéressant car l’on plonge dans des machinations politiques visant à faire tomber un diplomate et que l’on assiste aux manipulations psychologiques et médiatiques de la soi-disant justice pour atteindre son objectif. Justice qui en passant, ne donne guère envie de la défendre vu qu’elle est présentée comme étant prête à tout même si cela signifie faire emprisonner des innocents. Intéressant aussi car l’on voit bien que chaque parole doit être pesée car chaque mot peut avoir des conséquences.
Ennuyant également car l’on se trouve dans un plaidoyer du début à la fin, que l’on parle de faits politiques qui nous sont étrangers (enfin pour la majorité d’entre nous), que tout ce vocabulaire ainsi que les explications des investissements et implications reprochées sont pointues et très spécifiques. Quand on ne baigne pas dans ce milieu, la lecture est parfois ardue et des longueurs se font sentir, seulement, il est difficile de s’en passer si l’on veut bien comprendre tous les rouages de l’affaire.
Le manga est clairement destiné à un lecteur mature qui éprouve un intérêt vers ce genre de sujet et il faut prendre son temps pour le lire pour apprécier toutes les subtilités du propos.
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