Incontournable 1001Bd : Julius Corentin Acquefacques, Prisonnier Des Rêves

[poseidon2]

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[b]Incontournable [/b]: Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves
[b]Scénariste [/b]: Marc-Antoine Mathieu
[b]Dessinateur [/b]: Marc-Antoine Mathieu
[b]Genre [/b]: Inclassable
[b]Editeur [/b]: Delcourt

[b]Résumé [/b]: [i]"J.C. Acquecfaques n'est pas un personnage comme les autres. Il démontre une certaine capacité à se retrouver dans des rêves où les situations défient la réalité. Chacun d'entre eux le mèneront dans des aventures folles et mouvementées."[/i]

Je me souviens avoir vu un mur peint de l'auteur à Angoulême et me disais que cela ne ressemblait à pas grand chose : Deux hommes discutaient derrière un mur de brique. Et puis, il fallait bien que je me décide un jour : Un titre à rallonge et des couvertures au style particulier m'intriguaient. A l'intérieur, tout de noir et de blanc, uniquement des aplats, sans nuances de gris. Pourtant, La claque. La pause s'impose...

L'histoire tout d'abord. L'univers dans lequel évolue le personnage principal est complètement ahurissant. Il s'agit d'un monde où l'espace manque, les personnages sortent du même moule et où la technologie est primaire. Il y a quelque chose de rétro dans ce monde peut être futuriste. Une sorte de vision improbable et caricaturée de notre monde ou la surpopulation reste un problème, où le libre arbitre n'a plus sa place non plus. (je vous conseille "mémoires mortes" du même auteur à ce sujet). La société est gérée par un groupe d'intellectuels plus ou moins avertis qui se referme sur elle-même jusqu'à son isolement et la perte de sa raison d'être.

La dérive scénaristique s'accentue d'avantage lorsque Julius se met à rêver. La réalité disparaît pour laisser place à l'imaginaire de l'auteur. En fait, On a le sentiment que le mot "frontière" n'existe pas. Attention, il ne faut pas s'attendre à de l'exubérance bien au contraire - c'est même plutôt minimaliste - mais à une dérive progressive et rêveuse! L'irrationnel est présent sur tous les tomes. Ce monde si étrange est abordé et exploité au fur et à mesure des albums, à se demander s'il ne s'agit pas d'un rêve dans le rêve. A titre de comparaison, l'ambiance générée me fait penser à "Brazil" de Terry Gilliam.

La bd elle-même nous invite à faire parti de ces rêves et pour notre plus grand bonheur. Chaque opus nous apporte sa touche "technique", une marque de fabrique cherchant à attirer et faire réagir le lecteur. C'est si peu de chose, si anecdotique que c'en est ingénieux (lisez!). Les contours fondus au noir et ronds nous éloignent aussi de notre réalité : le dessinateur joue avec les lignes et les perspectives. Grâce à une savante combinaison de trouvailles et de rendus visuels (co-locataire) la notion d'espace prend tout son sens d'ailleurs, et fait preuve d'originalité (vélo, l'ascenseur). Tout s'imbrique logiquement et immanquablement, le tout sous un esthétisme efficace et convainquant. Vous noterez que la seule chose qui puisse contrôler quelque chose, est l'auteur lui-même, il a le beau rôle du Créateur.

Cette série unique en son genre et vous surprendra. Sans exagéré, pour ma part, il y a un avant et un après Mathieu. Ce type est un génie. N'attendez pas.

[b]Une critique de Goffer[/b]

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[alx23]

Je suis entièrement d'accord avec Goffer, Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves est une série exceptionnelle à posséder.

[goffer]

il y a des moments ou tu ne sais pas ou tu vas, la couverture bd ne t'inspire pas et tu prends une claque en lisant. Comme quoi la curiosité a du bon !

[arnaud]

jamais entendu parler, bizarre pour un incontournable non ?

[goffer]

non, no, je te rassure. par contre c'est un peu tu aimes ou tu reste de marbre, pour l'avoir fait essayer à 2-3 personnes.