Backstage : Pierre Qui Roule

[Phileas]

[center][url=http://www.servimg.com/image_preview.php?i=767&u=11765263][img]http://i26.servimg.com/u/f26/11/76/52/63/backst10.jpg[/img][/url]
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Backstage : Pierre qui roule
[b]Scénario[/b] : James
[b]Dessin[/b] : Boris Mirroir
[b]Edition[/b] : Fluide Glacial
[b]Date de parution[/b] : dispo

[b]Résumé[/b] : [i]1960, Dartford, banlieue de Londres. Mick et Keith, deux ados, se rencontrent sur un quai de gare et se découvrent la même passion pour le blues. Ils sympathisent et Keith rejoint l'embryon de groupe créé par Mick : Little Boy Blue and the Blue Boys (sic !). Mais la route du succès est encore loin et les deux compères en sont encore au stade des questionnements, des tâtonnements, des doutes, malgré leur tentative de garder la "rock n'roll attitude". [/i]

Comme l'indique l'autocollant apposé sur l'album pour ceux qui n'auraient pas compris, voici la genèse d'un des groupes phares du rock, racontée ici sous forme de gags de six cases, les auteurs ayant pris le parti (très louable) de nous faire rire plutôt que de se lancer dans une hagiographie du groupe. Et effectivement, c'est (souvent) drôle, d'autant plus que ceux qui connaîtraient un tant soit peu leur histoire reconnaîtront sûrement les références et allusions qui parsèment l'album.
Toutefois, on peut très bien apprécier celui-ci sans être connaisseur, tant les débuts de tous les groupes passent souvent par les mêmes étapes, les mêmes galères.

Dans ce cas précis, les auteurs se sont inspirés d'éléments probablement authentiques pour donner matière aux gags, avec une bonne dose de (tendre) dérision. On a donc ici deux ados aux origines sociales très différentes, Mick étant un type issu de la [i]middle-class[/i] bien propre sur elle alors que Keith est un "bad boy" prolétaire. Parmi les gags les plus drôles, on épinglera justement les efforts du petit Mick pour se composer une attitude de rebelle en phase avec ses aspirations musicales...sitôt démenties par la réaction très (trop) compréhensive de sa mère, ses bonnes notes à l'école (désespoir !) et toujours ce satané pudding national auquel il ne peut résister. Du coup, il envie son pote Keith qui, lui au moins, a un vrai pedigree de rocker (pauvre, mauvais élève, un père plouc...).
Autant dire que les gags les plus réussis sont, à mon sens, ceux où intervient Mick, alors que Keith reste plus en retrait. Surtout que le scénariste ne se prive pas d'ajouter d'autres caractéristiques, déjà affirmées, du chanteur à la bouche élastique : rêve de gloire, de filles par paquets de dix, de fric, un soupçon d'androgynie et un zeste de narcissisme.

Certes, le tout reste inégal (comme c'est souvent le cas dans les strips), on y trouve pas mal de répétitions (normal pour un groupe de musicos, vous me direz...) mais qu'il faut plutôt considérer comme des variations sur un même thème révélateur (le pudding, entre autres !). Certains sont plus proches du "private joke" et j'avoue avoir eu un peu de mal à les comprendre pleinement.
Néanmoins, l'album s'avère amusant et plein de justesse dans ses observations, et le dessin de Boris Mirroir exprime cette genèse avec beaucoup de simplicité et de sympathie.
Rock n' roll, mec !

Note : [url=http://www.servimg.com/image_preview.php?i=768&u=11765263][img]http://i26.servimg.com/u/f26/11/76/52/63/3_510.png[/img][/url]

[poseidon2]

C'est le genre d'album que j'ai du mal à lire en entier...

[Phileas]

Why ?
A cause du côté "strip" ?

[poseidon2]

oui voila. En fait sans fil rouge j'ai mon cerveau qui part vite sur autre chose d'autant plus quand il s'agit d'humour...