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L'Homme Qui N'Existait Pas (Cyril Bonin)


Phileas
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[center][url="http://www.servimg.com/image_preview.php?i=236&u=16913139"][img]http://i41.servimg.com/u/f41/16/91/31/39/bonin10.jpg[/img][/url][/center]

[b]L'homme qui n'existait pas
[/b][b]Scénario[/b] : Cyril Bonin
[b]Dessin[/b] : Cyril Bonin
[b]Edition[/b] : Futuropolis
[b]Année de parution[/b] : 2012

[u]Résumé
[/u]Léonid Miller s'est toujours tenu à l'écart de la réalité et des relations humaines, tout aussi infréquentables à ses yeux. Pour leur substituer le monde de la fiction et du cinéma en particulier, qui le passionne. Travaillant chez lui comme concepteur de sites web, bien entouré de ses chers livres et affiches de cinéma, l'existence réelle de Léonid se réduit à pas grand chose mais il se trouve satisfait de n'être qu'un spectateur. Mais la réalité ne se laisse pas aussi aisément congédier et, un jour qu'il sort d'une salle de cinéma, l'homme réalise qu'il est devenu subitement invisible, inaudible et impalpable pour le reste du monde. Lui qui existait déjà si peu en est maintenant réduit à l'état peu désirable de quasi fantôme.
Il rencontre par hasard Françoise Angelli, une jeune actrice à la popularité grandissante et, par curiosité, se met à fréquenter le plateau de tournage de son dernier film. Il ne tarde pas à remarquer que la jeune femme, insatisfaite de son métier d'actrice sur lequel elle comptait pour exister, se met elle aussi peu à peu à s'éloigner du monde, des gens, de la réalité...

Après [i]La belle image[/i], qui a acquis à mes yeux le statut de chef-d'oeuvre, Cyril Bonin revient avec un nouveau one-shot qui, s'il n'atteint pas vraiment la perfection du précédent, reste un album de qualité et propose, encore une fois, une réflexion intéressante qui m'a particulièrement interpellé sur les rapports entre réalité et fiction mais surtout sur le refus que peuvent éprouver certaines personnes à côtoyer un réel souvent décevant et se laisser séduire par les sirènes de l'imaginaire, au point qu'il en vient à remplacer la vie.
Bonin traite le sujet de la manière la plus pertinente et efficace qui soit : sous la forme d'une fable fantastique et le recours à la métaphore du simili ectoplasme que finit par devenir son personnage.

La première moitié de l'album, quoique maîtrisée, reste toutefois sans grande surprise et l'on suit les étapes classiques et les conséquences (incontournables) que l'on peut imaginer pour ce type de récit : la découverte du phénomène, la stupéfaction initiale, les questions, puis peu à peu la résignation. Bonin avait déjà utilisé le même principe pour [i]La belle image[/i], et les deux albums ont d'ailleurs des similitudes évidentes.
C'est surtout la rencontre avec l'actrice (avec laquelle il parvient à communiquer de manière particulière), dans la seconde partie, qui ajoute de l'intérêt à l'histoire puisque le désarroi de la jeune femme entre en résonance avec la situation de Léonid (avec, pour tous deux, le cinéma comme substitut à l'existence) et permet également à l'auteur d'étoffer un peu plus les relations entre les protagonistes, même si j'ai trouvé que l'album manquait d'émotion. Jusqu'à aboutir à une morale bien dans l'esprit de ce genre d'histoires.
On notera également que, pour la première fois, Bonin quitte sa période de prédilection (entre la fin du XiXiè et les années 20) pour situer ce nouvel album à l'époque contemporaine. Son dessin s'y adapte assez bien, mais le dessinateur ne s'est pas privé pour autant de faire des incursions dans le passé grâce à quelques astuces : le film tourné par Françoise se situe vers 1910 et on trouve dans l'album nombre de références au cinéma américain des années 40-50.

Au final, [i]L'homme qui n'existait pas[/i] reste un album très recommandable, malgré le fait qu'il ne parvient tout de même pas à retrouver la force émotionnelle, la profondeur (et l'amertume) de [i]La belle image[/i]. Mais peut-on demander à un auteur de sortir deux chefs-d'oeuvre coup sur coup ?

Note : [url="http://www.servimg.com/image_preview.php?i=237&u=16913139"][img]http://i41.servimg.com/u/f41/16/91/31/39/4_014.png[/img][/url]
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Moi je retiendrais surtout ta dernière partie :
Au final, L'homme qui n'existait pas reste un album très recommandable, malgré le fait qu'il ne parvient tout de même pas à retrouver la force émotionnelle, la profondeur (et l'amertume) de La belle image.

En fait j'ai vraiment eu du mal à entrer dans cette histoire. Je trouve que Bonin a un style graphique (couleur aussi) tellement particulier et tellement identique de BD en BD que sur une BD comme celle ci, avec un scenario moins prenant, moins sentimentalement fort, on ne peut que faire la comparaison avec ces autres albums.

Et vu que celui ci est moins bon que les precedent je n'ai pu l'empecher d'avoir un gout de trop peu scenaristique dans la bouche. C'est marrant car je pense qu'avec un dessinateur different j'aurai plus apprecié cette histoire.
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