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L'Encyclopédie du Mal


joz
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Hé bonjour, je tiens à vous présenter:


L'encyclopédie du mal

résumé:
"Il y a dix ans, les Hommes pensaient perdre la guerre contre les Démons… Épées, poudre, rien ne les arrêtait. Mais Hermann Deeland trouva la faille : en représentant l’ennemi, en le nommant, il devenait vulnérable. Ainsi naquit L’Encylopédie du Mal, l’ultime ouvrage qui repoussa la Bête et coûta la vie à son auteur. Mais aujourd’hui, les Démons sont de retour… Sous la tutelle de l’implacable Vlad Wilcz, le jeune Johannes Deeland va tenter de marcher dans les traces d’un père qu’il a oublié…"

Je tiens d'autant plus à vous présenter cet album que j'en suis le dessinateur. Avec le scénariste, on aussi fait un petit site (pour la promo!!)avec: un extrait de 7 planches, un trailer, des goodies et un sympathique concours qui permettra de gagner une planche originale... voilà après tant de temps passé à travailler sur les pages, j'aimerai vraiment avoir l'avis des amateurs éclairés de 1001bd.com sur notre travail !!
Ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas... ce qui vous dérange !!
Si vous avez des questions... (pourquoi le monsieur, il fait la gueule sur la couverture?)
Tout ce qui pourrait nous faire avancer !! biggrin.gif
J'y répondrai !!

joseph.
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Bonjour et bienvenue sur le forum 8)

alors je me suis permis d'éditer votre message, pour ajouter le sondage, mais aussi pour mettre le lien du site sur l'image de la couverture :wink:

Sinon, je suis ravi d'avoir plein de cadeaux de noël en avance moi :wink:

ben vi, il y a quelques jours, j'étais chez un libraire de mes connaissances, quand j'aperçois la couverture de l'encyclopédie du mal!

or comme pas mal de monde le sait, je ne suis pas un lecteur féru des éditions soleil en générale (ni en particulier laugh.gif ).
néanmoins j'ouvre toujours un album dont la couverture m'interpelles! ce qui fut le cas ici!

et j'ai trouvé le graphisme super sympa! les premières pages bien foutues (je ne lis jamais plus quand ça m'intéresse)...ainsi que l'argument de départ!

bref ça m'a tout l'air d'être uen bonne bd...et comme Mr Tran m'oblige à aller acheter son album sous peine de me flageller en place publique, je sent que je vais être aussi obliger de me procurer celui ci :wink:

donc c'est sympa de voir des auteurs passer par ici :wink:

et en plus j'ai déjà une question :
sans rapport avec la bd du même nom (collection "loge noire" je crois) l'argument de départ "un livre pour nommer et repousser les démons" à t'il un rapport avec "le marteau des sorcières" ?
le scénariste à t'il puiser son inspiration directement dans d'obscurs ouvrages de démonologie ?
et toi, quelles furent tes sources de documentations ou d'inspirations ?
(je demande parce que c'est le genre de chose et de choix, qui font qu'un album de ce genre fonctionne ou pas il me semble)

merci encore d'être passé nous voir, n'hésites pas à rester (pis si tu as le temps, on donne aussi dans les interviews dessinées ou les interviews classique aussi :wink: )

bien à toi,
Monfreid...
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Tout d'abord, bonjour et bienvenue sur le site!
Ensuite, merci de venir nous faire un petit coucou!

Je dois dire que le site de la bd est très bien fait. On sent qu'il y a un gros effort : trailer, croquis, première pages de la bd accessibles...
C'est très beau tout ça!

Et en plus je dois dire que je suis assez séduit par cette bd.
Je ne suis pas spécialement attiré par ce genre d'histoire en général (avec des monstres et tout et tout...) mais, en lisant les premières pages en pdf, j'en senti comme un joli petit soufle épique et ça m'a bien plu!
J'ai également apprécié le dessin et le travail de découpage et de mise en page de ces premières pages.

Bref, tout ceci me paraît bien prometteur et , pour votre plus grand malheur, je vais me pencher plus sérieusement sur cette bande dessinée!
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Hée!! merci beaucoup pour votre accueil !!
ça fait chaud au coeur !

Monfreid; Merci d'avoir édité le message; pour ta question j'ai bien une petite idée mais je préfère la transmettre directement au scénariste et je vous ferai passer sa réponse !!
Du point de vue du dessin en tout cas, je me suis beaucoup inspiré des gravures de Dürer, de Bosch et Brughell...j'espère que ce sera encore plus sensible dans les prochains albums notamment du point de vue du visuel des démons !! et bien évidement je serai ravis de participer à une interview avec Gregory (le scénariste) et dessinée (très sympas et bonne idée ces interviews dessinées!!) ou pas. En tout cas si tu veux des matériaux inédits, c'est avec plaisir !!
Zéas: épique !! c'est justement ce que j'aimerai réussir à faire !! j'aimerai qu'au fil des albums, on ai l'impression d'un long voyage sans fin et de plus en plus sombre !!

En tout cas, je vous fait confiance pour continuer de me donner votre avis !!
A++
joseph.
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Bonjour tout le monde, après le dessinateur, le scénariste...

CITATION
et en plus j'ai déjà une question :  
sans rapport avec la bd du même nom (collection "loge noire" je crois) l'argument de départ "un livre pour nommer et repousser les démons" à t'il un rapport avec "le marteau des sorcières" ?  
le scénariste à t'il puiser son inspiration directement dans d'obscurs ouvrages de démonologie ?  


Non, désolé, pas de grande érudition sur le sujet de la démonologie... Ici les démons sont pris pour ce qu'ils représente dans un imaginaire très général (la bête, la potentialité terrifiante du surnaturel, la tentation...) et l'important dans l'histoire, c'est que les hommes doivent leur faire face, et qu'au début... ils ne savent pas comment. L'enjeux est précisément de montrer ce comment, qui passe par la connaissance : connaître ce dont on a peur, à commencer par soi même. C'est toute la démarche de notre culture depuis la Renaissance, une ère de notre histoire qui ressemble beaucoup au monde de l'Encyclopédie Du Mal.

L'idée est qu'à l'époque, la frontière entre un savant et un artiste n'existait pas, en tous cas pas au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Le peintre questionnait le monde par son regard et tentait de le mettre en ordre tant par la peinture que par ses réflexions, théories et inventions. Le savant représentait les espèces qu'il étudiait, la course des astres ou le corps humain en usant des mêmes techniques - et souvent c'était la même personne qui faisait les deux, l'exemple le plus frappant étant Léonard De Vinci. La représentation avait une utilité descrpitive immédiate : à quoi ressemble un lion ? comment reconnait on tel ou tel plante, quelle est la tête de tel ou tel personnage destiné à la posterité ?

Dans un tel contexte, l'étude des Démons, indispensable pour les rendres vulnérables dans notre monde, doit passer par une phase de représentation. Donc nous avons ce jeune garçon, Johannes, dont le père est une figure mythique disparue, qui va devoir reprendre l'Encylopédie là où son père l'a laissé, et ce faisant donner tout son sens à une pensée, un rapport au monde qui nous fait peut-être défaut aujourd'hui, où les hommes questionnait le cosmos dans son ensemble, en commençant par ce qu'ils voyaient, plutôt que de l'aborder par l'angle atomique, ou biologique, ou mathématique...

Bon à part ça, là je me fais plaisir mais la BD reste une histoire épique et pleine d'ambiance qui ne vous force en aucun cas à réfléchir comme des brutes pour prendre du plaisir. Simplement, j'espère qu'on peut le relire en révassant...
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Bon, je ne met pas de smiley avis (pour l'album en soit je mettrais "très bien")

j'ai laissé de côté l'aspect "connaissance" de l'album car le scénariste n'en parle pas si mal que ça après tout laugh.gif (merci Grégory pour ces explications fort éclairantes). je suis donc parti vadrouiller ailleurs.

je vous ais mis en bleu une "introduction" qui me semble de mise...

avis L'encyclopédie du mal est une bd primaire. Le plaisir qu'on y prend est un plaisir premier et nécessaire. Le genre de sensations trop oublié dans un genre à "cahier des charges".

La période est propice au renouveau tranquille de l'héroic fantasy. Bien qu'inaperçue (pour le moment) uen révolution couve au sens du royaume. Si "Dontar" transcende le genre en lui insuflant une flamme épique trop souvent délaissée, "le loup, l'agneau et les chiens de guerre" propose, sous des dehors "classique", une structure et des promesses qui, elles aussi retournent aux sources. L'encyclopédie du mal, fait partie de ces albums qui surprennent, attirent et finalement fonctionnent à merveille.

Pour bien en comprendre la mesure il va nous falloir plongée un peu en dehors des eaux territoriales de l'album, pas bien loin, juste histoire de nous remémorer certaines évidences.

Le genre héroïc fantasy à vu le jour sous la plume de Tolkien, qui à eu le génie de regrouper différentes légendes et croyances. Si son but était de conférer à sa patrie la mythologie dont elle était exempt, l'auteur britannique n'en brandie pourtant pas l'étendard d'un patriotisme féru. Du coup le genre est l'un des plus malléables qui soit, on peut lui greffer tout sortes de nuances, le façonner en fonction des envies, des besoins de l'instant. Ceci expliquant sûrement en partie l'engouement qui mena à la création des jeux de role.

Néanmoins on à tendance à confondre les propos de l'auteur et les visions de ses successeurs. Notamment en bande dessinée. De ces origines sont issues des œuvres majestueuses et novatrice comme "le grand pouvoir du Schninkel" ou "la quête de l'oiseau du temps" et bien d'autres. Toutefois la portée populaire du genre ne s'est jamais démenti, et le nombre de séries parlants de dragon, de fées ou autres connaît régulièrement des pics de popularité.

Si des auteurs sublime le genre par l'utilisation innovante qu'ils font des poncifs. On remarque aussi que les albums plus "populaires" (avec une parution plus "fixe" un public plus ciblé etc) se font aussi le vecteur de discours plus complexe.
Tout comme dans d'autres domaines (le cinéma d'horreur) il est de bon ton, de jouer avec le lecteur, d'anticiper ses réactions, d'insérer des clins d'œil et autres fantaisie. Cela offre une lecture moins brute des albums, et bien menée permet au lecteur de se sentir à l'aise dans la série. On pourrait y voir un certain cynisme, mais force est de constater que la formule marche plutôt bien. Le "méta texte" est alors à la portée de tout à chacun (par ce terme à l'allure incongru, on fait ici référence au fait que les auteurs ne cachent pratiquement plus les références dont ils usent, bien au contraire). il s'instaure une transparence certaines des albums, proposant ces figures récurrentes et ses gimmick.

Là où le bât blesse, c'est que le lectorat comme les albums, peuvent devenir un peu prototypique pour ne pas dire dater. Ce ton, ne semblant pas des plus amène de retrouver l'universalité première qui fut celle du genre.

Par sa construction, l'encyclopédie du mal nous permet de renouer avec des racines plus anciennes.

En qui Gandalf est il un grand magicien ?
Fait il démonstration de ses pouvoirs ? A-t-on une description précise du combat contre le balrog ? Peppin fait il des saillies verbales à chaque pages ?
Loin s'en faut, bien au contraire, tout cela n'est bien souvent que suggéré entrelacé dans d'autres événements, niché au plus profond de nos interprétations. Ce qui fait la force de telles scènes, de tels personnages c'est la part de liberté qui nous est laissée.
L'oralité et le symbole sont les clés du mythe, forcément on ne peut les dater.

Bien sûr, ce premier volume use du lieu commun du "parcourt initiatique". Procédé maintes fois usée du jeune homme ignorant et doué éloignée de sa terre et de son monde pour on ne sait quel grand destin.
M'enfin, on conviendra aisément que sans être nouvelle cette figure imposée n'en reste pas moins efficace. Quoi de plus magique que de percevoir le monde par les yeux d'un enfant ?
D'autant plus quand cet enfant est perdu, paumé, qu'il ne fait pas preuve d'un arrogant et horripilant sens de l'humour.

Les premières pages sont très basiques. Ce qui l'est moins, c'est qu'il n'y pas de construction d'équipe, pas de monstre gentils et fort, de petits compagnons imbécile, pas d'amie à demi nue, de péronnelle, pas de noble paladin. A se demander si on ne s'est pas gouré en se procurant la bd et en la classant dans l'héroïc fantasy.
En lieu et place des péripéties habituelles, on nous propose de suivre ce jeune homme.
Le rythme va être assez lent, se proposant de s'attarder sur l'ambiance plutôt que sur les "scènes choc".

Forcément on connaît le genre, forcément on devine de quoi il retourne; forcément on finit par s'en détacher et par se focaliser sur les réactions du jeune héros. Pour une fois que l'on a le temps de le faire il ne faut pas s'en priver.

Le point le plus important, c'est son talent pour le dessin. Cet acte est ici ramené à la capacité unique de pouvoir représenter les démons!
La représentation, le simulacre ou le golem, à la fois savoir mais aussi vanité. Tout cela n'est pas encore dans l'esprit ou les mains du garçon; mais la peur va se charger de lui faire comprendre le poids de son destin. Les auteurs jouent habilement sur ce "pouvoir", sur ce que cela implique. De manière primaire la possibilité de combattre des démons, de façon plus subtile une mise en abîme de notre propre perception de ce que nous voyons, de ce que nous croyons voir. Le thème du réalisme et de son contenu véritable est bien là, sous jacent, près à nous sauter à la gorge. On ressent le plaisir qu'on eu les auteurs à élaborer et à nous faire partager cette bonne idée.

Ce qui est d'autant plus agréable c'est qu'elle est crédible. Au-delà du jeu empirique essai/erreur, c'est l'éveil de la conscience qui se joue.

Parlons de cet éveil! Alors que pour le lecteur averti les choses se déroule de façon assez limpide, que l'on suit l'histoire sans déplaisir, mais sans les palpitations subtiles de l'envoûtement, le gamin se réveille brusquement en pleine nuit! Et là, ce sera le moment du pas dans le vide. Bien entendu, beaucoup irons nous dire que c'est juste "un truc" qui intervient dans l'histoire pour nous faire palpiter avant la fin.
Point du tout, c'est la succession logique de ce qui vient de se dérouler sous nos yeux, mais que l'on à pas sur voir. Tout mène à ce moment de désarroi, à cette représentation de la peur? A ce droit qu'a le lecteur de pouvoir contempler l'ineffable.

Il faut remonter plus loin dans le temps, pour comprendre ce qui forme ce récit, ce qui en fait l'enjeu et la force.

En ignorant ce qui se trame actuellement dans l'univers de l'héroïc fantasy les auteurs ont voulu revenir à des choses plus primaires, au premier degré. Ce même premier degré qui enveloppe le lecteur pour mieux le faire voyager, mieux le surprendre.
Le but n'est pas de faire dans le sensationnel ou le culte, mais dans le plaisir. Pas le plaisir éphémère mais celui qui laisse un arrière goût d'inconnu, d'envie d'y retourner.

Pour y parvenir :

Le dessin, tout d'abord, n'est pas lisse, pas net. Il choquerait presque par son côté "fait sur le vif". Deux impressions se superposent, la vision d'un monde construit, bien fait, un peu cotonneux (par exemple la grand dessin de présentation de Schönberf met en avant les nuages: choix atypique), mais don l'utilité est avant tout de rendre compte de l'état d'âme des protagonistes, pas toujours, mais souvent. Cette utilisation, quelque peu oublié, permet de donner une couleur sentimentale aux événements. Plus encore, le dessinateur peut s'autoriser à "lâcher" son trait. Il y a un côté "griffonner", un peu inachevé; comme si le trait non fermé, encore habité par l'esquisse, laissé s'échapper les émotions qui feraient écho sur le décor. Etrange imbrication des couleurs qui se répondent, étrange mise en place des personnages, qui acquièrent plus de profondeur.
Est aussi présent, cette volonté de "poser" les mouvements. Sans tomber dans le statique, parfois quelques cases proposent des images figés d'inspiration picturale (Le cheval qui s'emballe page 10).
Ce mélange est quelque peu déroutant (la page 13 démontre une grande maîtrise techniques, qui surprend dans ce genre d'albums) et le bienvenue.

Le lien avec la narration se fait (comme souvent) par le biais du découpage. D'ordinaire quand un tel dessin est mis en place, le découpage laisse peu de blanc, peu d'espace, le lecteur est projeté en avant, s'engouffre dans la palette qu'on lui propose. A contrario, ici, pas mal de fois le "fond des cases" est vierge, ce qui fait ressurgir les personnages (pages 11, 15,18, 20 et plein d'autres). Encore une fois le procédé est primaire, mais diablement efficace. Il nous renvoie à l'histoire.

Nous l'avons vu, le dessin propose une immersion émotionnelle forte, ainsi que le traitement du thème et le rythme. Que reste t'il de récit?

Est bien, il est simple et sommes toute assez linéaire.

Les artifices en sont absents. Par exemple, après une tragédie, il n'y a pas de petits gags, pas de running gag. Le ton est immédiatement plus sombre, plus réaliste, plus mystérieux aussi. De ce point de vue, ce retour aux sources est parfaitement gérer et assumer.
Dieu que ça fait plaisir, pas d'explications, pas de clins d'œil, pas de coup de coude aux lecteurs, pas de "tu es en train de lire une bd"; juste une histoire raconté avec passion. Un premier degré droit dans ses bottes, qui cogner d'autant plus fort! (si on peut relever deux allusion à la Belgique et aux ardennes, sur la carte page 17; le reste est très sérieux!).

Parce que ce premier degré là, ce n'est pas celui que l'on essaie vainement de camoufler pour faire croire que l'on à de l'esprit. Non! Ce premier degré plonge dans Tolkien, puise sa force dans Chrétien de Troyes. Yvain le chevalier au Lion par exemple hésites parfois à passer "au dessus" ou "en dessous" du pont, quoi de plus primaire ? Quoi de plus insignifiant ? si ce n'est qu'il y a là toute la force symbolique de l'œuvre. On renoue ici, avec les forces occultes à l'œuvre dans les anciennes tapisseries, dans les légendes orales, les mythes d'autrefois.
Le primaire, c'est le fondamental, l'élémentaire ce qui permet plus que tout le rêve. Le matériau utilisé ici est brut, mais offre milles possibilités, milles recours; qui n'attendaient que nous.

Les auteurs jouent carte sur table le côté histoire franche raconté de manière linéaire. Il ne font pas dans le "divertissement" pour passer le temps, mais dans le récit épique, celui qui vous permet d'aller voir ailleurs, le romanesque brut. N'y voir que des poncifs, ne s'arrêter qu'aux figures du genre et à leur représentation, c'est oublier ce pourquoi on aime le genre, c'est oublié nos rêves et nos attentes. C'est avoir appris à se satisfaire de produit déjà préparer qui ne nécessite aucun effort.

Que l'on accroche ou pas à l'album, on ne peut pas renier l'effort fournit par les auteurs. Si on revient au découpage, on s'aperçoit qu'il est bel et bien construit en fonction du récit au lecteur et non en fonction de la beauté des planches ou de la mise en place d'un gag. Le recours au gaufrier pour la scène intimiste sonne juste (ainsi que les tons usités), sans parler des postures des démons. Le loup, la charrette, les couleurs etc…autant d'élément qui offre une rêverie douce amère aux lecteurs.

Un album de mise en place, fait avec amour et passion et ça se sent!
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CITATION
Dieu que ça fait plaisir, pas d'explications, pas de clins d'œil, pas de coup de coude aux lecteurs, pas de "tu es en train de lire une bd"; juste une histoire raconté avec passion.


Aaaaah ouiiii ça fait du bien d'être compris !

Personnellement je suis complètement lassé de tout comique parodique. Le comique parodique, s'il a le mérite d'établir une complicité avec le lecteur, afadit dramatiquement les personnages et l'histoires - comment en effet croire en tout celà si on sait que tout peut-être détourné pour réussir un bon mot ? Par opposition, le comique de situation renforce tout ces éléments car il s'appuie sur eux pour fonctionner. Les admirateurs de Goscinny oublient souvent qu'il jouait des deux et savait tenir le parodique à une place où le récit restait crédible...

De toute façon, il n'y a carrément pas de blague dans l'Encyclopédie Du Mal (un exploit quand on connait ma nature espiègle...), qui fait le choix d'une ambiance sombre et déterminée.

- Pourquoi ?
- Parce c'est comme ça que ça nous fait triper, Jo et moi. Ouaip.

CITATION
(si on peut relever deux allusion à la Belgique et aux ardennes, sur la carte page 17; le reste est très sérieux!).


Et pourtant, même ça a été fait dans une optique serieuse... Il y a toutefois bien un trait d'humour dans l'album (voir deux si on compte le premier croquis de Johan mais la scène ne prète pas vraiment à rire en fait...)
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Je ne sais pas si vous avez fini de répondre à Monfreid mais je me permets de mettre quand-même mon avis sur la bd…



Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j’ai beaucoup aimé cette bande dessinée !

Pour tout dire, j’ai retrouvé un peu du plaisir de lecture du Troisième testament ! ET ça n’est pas un mince compliment au bout de mes doigts !
D’ailleurs, j’aurai voulu savoir si vous aviez lu cette bd et, si oui, ce que vous en pensiez.

Ensuite, je tiens à dire que l’impression que j’avais ressenti à la lecture des quelques planches proposées sur le site officiel, et dont j'avais déja fait part, s’est confirmée tout au long de ce premier tome : on sent bien le souffle épique qui règne sur ce récit !
Et j’ai même envie de qualifier ce souffle de pur… dans le sens ou l’histoire est très sobre, elle n’est pas polluée par des faits annexes, de trop nombreux personnages plus ou moins extravagants, de clins d'oeil... On est dans l'histoire et on suit les quelques personnages proposés, on a envie de connaître leur destinée...

J’ai également beaucoup apprécié le graphisme, plutôt audacieux, n’hésitant pas à alterner les planches sobres et d’autres assez extravagantes, "démoniaques", dans les teintes rouges.
La façon de dessiner les démons est assez étrange d’ailleurs mais apporte sans doute quelque-chose à l’ambiance de la bd…
Moi qui n’aime pas les bd avec des monstres, des scènes gores et de combat…, ben ça ne m’a pas dérangé ici ! (Ce qui suggère que c'est sans doute la qualité de l'histoire souvent assez faible dans ce genre de bd qui me bloque, plus que la présence de monstres, etc...)
… Le travail de découpage (page 27, cases 3, 4 et 5 par exemple), la mise en page…

Bref, c’est du bien beau boulot ! Et j’en redemande pour le tome 2 !!! Il sort quand, demain ???

Par contre, je dois dire que je préfère le « résumé-introduction » en quatrième de couverture de la bd à celui que vous donnez dans le début de ce sujet. Je trouve que vous dévoilez déjà trop de choses… Du coup, on connaît déjà le rôle de l’enfant quand on commence à lire la bd et je trouve ça dommage…

PS : Je n’ai lu qu’en diagonale les avis donnés ci-dessus pour ne pas être trop influencé dans ma lecture et dans mon avis (mais je vais le faire attentivement tout de suite)
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Cher Grégory,

Ravi de te contenter (c'est mon sex apeal ça [lecteur un jeu de mot ce cache dans cette phrase, seras tu le découvrir ?])

quand on voit que l'avis de Zéas rejoint le mien, on se dit que vous avez bien réussi à faire passer votre vision "jusqu'au boutiste" de votre histoire!
ce qui est l'essentiel :wink:

quand à la remarque sur Goscinny je suis entièrement d'accord avec toi.
Faire dans le second degré est parfois bienvenue (le premier scream permettait par exemple de jouer sur les nerfs des novices en films d'horreur et de dire aux habitués 'vous n'êtes pas tout seul; malheureusement le procédé finit souvent par enfermé l'oeuvre dans ses propres références (souvetn modernes...quid de leur durée..?)

me vient du coup une petite question :wink:

avez vous eu d'autres échos plus "pro" sur votre album, si oui cet aspect "force linéraire positive" (et à la limite salvatrice) revient il régulièrement ?

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION
avez vous eu d'autres échos plus "pro" sur votre album, si oui cet aspect "force linéraire positive" (et à la limite salvatrice) revient il régulièrement ?


Oui, bien sûr. Après tout nous connaissons un cerain nombre d'autres auteurs que nous fréquentons régulièrement. Ce qui est sûr c'est que je peut sentir dans ce cercle une aspiration réelle à un retour à un premier degré un peu brutal, ce qui correspond à ce que tu décris.

Robin Recht, notament, un ami très proche avec qui j'avais fait le Dernier Rituel, une BD qui si elle ne sacrifiait pas à la parodie était plus légère et distanciée, travaille actuellement sur un projet qui part d'un postulat similaire (Toten Dom, aux Humanos). Bien que très différent de l'Encyclopédie Du Mal, les intentions ont en communs de raconter dans un cadre inspiré d'un passé existant mais nappé de fantastique une histoire nantie d'un sens (et pas simplement "prétexte"). Il fait ça avec Gabriel Delmas (qui ne s'intéresse qu'à deux degrés, le premier et le millième tongue.gif) qui est un peu notre maître à tous dès qu'il s'agit d'être à fond dans son sujet...

Cette question est donc au coeur de pas mal de discussion et si ça pouvait devenir une tendance lourde, je ne m'en plaindrait pas tongue.gif
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CITATION(Grégory Makles)
Cette question est donc au coeur de pas mal de discussion et si ça pouvait devenir une tendance lourde, je ne m'en plaindrait pas tongue.gif


moi non plus :wink: (et en fait je peux dire "nous n'ont plus" je pense, ouhou les éditeurs 8) )

(et même en tant qu'amateur scénariste d'ailleurs )

merci d'avoir répondu à la question par ailleurs :wink:

et vous avez aussi eu des échos "pro" de la presse ou du premier accueil de l'album ?
pas en terme de vente, je pense bien que sur un premier album dans ce genre avant les fêtes :roll:
mais juste en terme de ressenti de la part des magazines ou des gens que vous avez croisé (là c'est moins pro c'est vrai laugh.gif )

et j'ai aussi une question, pour Joseh s'il passe dans le coin, tu parles de Dürer, or si mes souvenirs sont bons il y a dans ses travaux une recherche "géométrique" (je fais vite) notamment dans la composition et notamment dans l'équilibre de tout ça 8)
or notre cher ami Grégory cite ausis ce cher Leonard, qui si je ne m'abuse usé aussi de la géométrie en peinture.

je me demandais alors si oui ou non, dans le graphisme (composition, case, planche, choix des couleurs) et dans l'histoire (la narration) cette géométrie vous avez effleuré ?
et si oui, si vous pouvez nous en dire plus.

bien à vous,
Monfreid...
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hé!! Joseph...oui c'est moi !!
Alors, la recherche géométrique ?!!
Non, franchement Monfreid, je ne me suis pas encore attaqué à ce genre de recherche esthétique. Mes planches ne sont pas réalisées non plus à la règle d'or.
Tu sais, pour un premier album, le travail à abattre est déjà énorme!!
et j'ai déjà suffisamment de mal avec les chevaux :oops:
Mais qui sait ! peu être qu'un jour, quand j'aurai plus de bouteille, je me lancerai dans l'étude mystique et géométrique du corps humain et de la composition ... ce serai sûrement très enrichissant !!
Pour ce qui est de échos, c'est difficile à dire, je pense qu'on en saura plus fin janvier. Pour le moment, les personnes qui lisent l'album semblent l'apprécier, quant à savoir s'il seront nombreux, malheureusement, je n'en ai pas idée... espérons biggrin.gif
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CITATION(joz)
et j'ai déjà suffisamment de mal avec les chevaux  :oops:  

Justement! J'ai oublié de dire que je trouve les chevaux très bien dessinés!
Sauf le cheval de Gulven sur une de ses premières apparitions où je le trouve un peu raide au niveau de la tête (au début je ecroyains qu'il chevauchait un lama... :oops: )
Non, franchement, ils sont magnifiques les chevaux dans cet album!
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bravo bravo les gars
je suis bien d'accord avec vous....
la fantasy et l'imaginaire doivent faire de la resistance pour resister a la vague de 2eme degre qui nous submerge....
sous peine de voir le genre devenir lui meme un sous genre.
et nous tous amoureux des voyages de l'esprit, ne pouvons y souscrire.
le 2eme degre c'est bien et rafraichissant, mais pas que smile.gif
bref longue vie a l'encyclopedie du mal et a ses auteurs qui contre vents et marées nous donnent a lire une vibrante oeuvre.
et ose le serieux
je vous suis les gars et j'applaudis
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Merci pour les chevaux !!
Je dois dire que je suis tombé amoureux fou des chevaux en essayant de les dessiner... j'aimerai vraiment réussir à restituer toute leur grâce, c'est pas encore le cas mais je ne désespère pas!!

Hé, Robin Recht est dans la place!! Un Grand dessinateur !! Qui est en train de nous préparer un magnifique album avec Gabriel Delmas au scénario et qui va s'appeler "Totentoz"... (Peu être que si vous lui demandez très gentiment, il vous montrera une planche ou deux) !!
Oh oui ! S’il te plait Robin !! Une planche ou deux ...
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Bienvenue à toi Robin!

Pour les planches, il se pourrait qu'un modérateur du forum te propose son aide d'ici peu (si ça n'est pas déja fait).
Je pense que de toute façon, il vaudrait mieux créer un autre sujet tout pour toi. :wink:

Sinon, j'avais posé deux trois questions aux auteurs de l'encyclopédie du mal dans mon avis sur la bd mais comme tout le monde s'en fout, je me casse!
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Joz- c'est vrai que les chevaux sont très beaux, très vivant (ce qui n'est pas évident à rendre, pas mal de chevaux en bd sont très réussis mais un peu empaillés je trouve)...or donc tu ne fais pas le taxidermiste ce qui est sympa et si en plus tu es tombé amoureux des équidés c'est encore mieux, tu as du en tuer beaucoup pour arriver à un tel résultar ? biggrin.gif
sinon je me doutais bien que tu n'avais pas réaliser tes planches avec ton compas à la main, c'était juste pour savoir au moment de la composition. mais c'est de la faute à Gil (formosa) qui nous à montré à quel point il "équilibré" c'est planche, du coup maintenant je pose la question et vu vos références...'fin voilà quoi :wink:

Robin - Merci de passer nous voir, et comme je veux aussi voir des planches : réponse par mail :wink:

Grégory - quand tu passes tu as plein de questions, je ne vais pas en rajouter 8)

Zéas - que veux tu, il fut un temps, ou les auteurs lisaient véritablement les avis, en tenaient compte...alors que là, on sent bien qu'ils sont dans leur bulle, enivrés par le succès...pffff :roll:
laugh.gif

bien à vous,
Monfreid...
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