Banquise

[VladNirky]

Résumé: 1897, quelque part au nord du cercle polaire. Un groupe de chasseurs hirsutes, russes, polonais et mongols se rend au comptoir de White Beast Harbor, à la frontière des mers de Tchouktes et de Beaufort. Le comptoir est le seul îlot de civilisation à des centaines de kilomètres à la ronde, perdu dans un univers glacé de début d'hiver. Une simple traque d'animaux à fourrure peut rapidement virer au cauchemar dans ce désert blanc inhospitalier où règnent les ours et les esprits des morts.


Une excellente surprise pour moi que cette BD, des dessins dans un genre que j'aime beaucoup, une histoire heuuu un peu gore tout de même, il faut le reconnaître. La mise en couleur est très étonnante je trouve.

Plus sur le site du bdscope http://banquise.bdscope.org

[BD Cool]

C'est vrai que c'est superbe et en plus, ce que j'ai adoré, ce sont les aurores boréales, magnifique. Une BD vivement conseillée

[Monfreid...]

Résumé : 1897, quelque part au nord du cercle polaire. Un groupe de chasseurs hirsutes, russes, polonais et mongols se rend au comptoir de White Beast Harbor, à la frontière des mers de Tchouktes et de Beaufort. Le comptoir est le seul îlot de civilisation à des centaines de kilomètres à la ronde, perdu dans un univers glacé de début d'hiver. Une simple traque d'animaux à fourrure peut rapidement virer au cauchemar dans ce désert blanc inhospitalier où règnent les ours et les esprits des morts.


Avis : Un one shot de qualité qui surprend par sa délicatesse et son ton sans appel.

Sylvan Ricard nous livre une histoire très troublante, qui oscille entre différents styles et qui mécontente de pouvoir s’y placer finit par créer le sien.
L’ambiance de « groupe » qui est amorcée pourrait laisser croire qu’il s’agit d’un polar à coup de glaçon. iL n’en est rien ici aucuns de protagonistes ne rattrape son voisin, tous son plus vils et intéressés les uns que les autres. Joyeuse ambiance pour un carnage me direz-vous, et vous avez raison. Celle qui tire vraiment son épingle du jeux c’est mère nature, mais pas la mère nature toute gentille est sympathique non celle qui fait parler les animaux et guette l’opportunité de se débarrasser de ces importuns. La construction scénaristique joue ainsi avec beaucoup de réussite sur la surprise du lecteur, nous sommes tenu en haleine par des ficelles qui n’ont rien de grossier. Les dialogues sont ciselés et parfaitement adaptés à chacun des personnages. Le tout laissant une part d’énigmatique fort à propos, qui n’est pas sans rappeler des planches de Pratt. Le paysage désolé sert d’écrin au talent de Ricard pour développer des tempéraments de feu, agissants comme des poudres trop promptes à réagir.
En sommes il s’agit d’une aventure qui commence sur le « mont analogue « et se termine sur « une grande beuverie » !

Les dessins de Christophe Gaultier en sont pas en reste dans cette histoire, il choisit lui aussi de rendre presque palpable ce contraste entre des tons lourd rappelant la pseudo solidarité des hommes et la pureté oppressante d’un monde glacé. Il opte pour un trait délicat et fragile qui met en exergue la précarité de cet univers, tout en l’ancrant dans notre imaginaire. Chaque action est construite sur la précédente et donne l’impression que l’histoire se crée et se défait à longueur de temps. Il joue donc avec le temps raccourci et spécifique du one shot de façon singulière et fort plaisante.

En résumé il s’agit d’un album qui ravira les amoureux d’aventures, pour l’exotisme n’est pas synonyme de farniente au bord d’une plage !

bonne lecture
Monfreid...

[Bruce23]

Ah! ben cet album, j'ai pu le lire chez Canth et il est très bon.

On vagabonde au fil des aventures des personnages et on se laisse transporter hors du quotidien. Une agréable lecture qui m'a surpris par son apparente simplicité qu'on a à la lecture alors qu'on sent bien que ce sentiment vient de l'énorme travail de l'auteur.

Aussi les pages s'enchainent avec une fluidité déconcertante, alors qu'on a affaire à des hommes tous plus vils les uns que les autres.
Ce paradoxe rend la lecture encore plus dérangeante je trouve car on est happé par la beauté des paysages qui est contrebalancé par la cruauté des hommes.

Un excellent moment d'évasion et d'aventures. :bravo:

[brodieman]

lu récemment en tombant dessus à la médiathèque.
un récit troublant effectivement, les personnages principaux sont abjects, on est pris en tenaille entre le dégout et une fascination obscène et morbide sur leur pérégrination.

déjà c'est une histoire dans une histoire, de là outre le lieu complètement perdu et hostile qui donne un côté irréel, cet artifice accentue cet effet et nous emmène au royaume des rêves et des esprits du nord. On se sent détaché ce qui est paradoxal avec ce que je dis précédemment mais dans l'histoire, le drame humain qui se joue, on se sent juste spectateur, on est pas impliqué émotionnellement comme on peut l'être dans une histoire de quête initiatique où le lecteur s'identifie au héros.

Le milieu est hostile ce qui oblige les hommes a se soumettre, à le respecter hors quand ce n'est pas le cas comme le font notre groupe sanguinaire de chasseurs, le milieu réagit avec une égale cruauté et de là la fin est inévitable, la seule variable et dans combien de temps ?

La fin d'ailleurs est surprenante à cet égard !

difficile de vraiment analyser plus que cela ne l'a été fait sans révéler son déroulement et ça serait dommage mais c'est un album à découvrir car vraiment surprenant.