En ouvrant le bel album de Nathalie Wyss, le lecteur à l'impression de glisser lentement et secrètement dans les steppes enneigées de Mongolie. A travers ce récit initiatique sur la transmission et le souvenir, l'auteur nous invite à suivre les pas de Nomin, à veiller avec elle les nuits bleues et froides de Mongolie. Nomin est une fillette courageuse, -élevée par sa grand mère, figure de la transmsission parce qu'à travers elle vivent les traditions et les souvenirs- et qui guette le loup parce qu'elle est Moghol et qu'en voir un lui portera chance. Le temps passe et le récit nous retrouve alors que Nomin a grandi et que sa grand mère a vieilli. Les loups sont là, cette fois, et la grand mère de Nomin arrivera juste à temps. Parce que leur vraie chance à elles deux, c'est d'être là l'une pour l'autre. Et c'est cela que le récit nous confie, comme une profonde évidence à laquelle Nomin, elle aussi, finit par accéder.
Le texte s'efface parfois sur une double page pour laisser place à l'imag, et les illustrations très narratives et expressives de Jérémy Pailler plongent sans mal le lecteur dans les secrets sauvages de la Mongolie.
Je regrette peut être cependant que le récit aille aussi vite et ne prenne pas plus de temps pour que le lecteur regarde Nomin vivre parmi les siens et, en toute confidence, pénètre ses pensées, dévoilant ainsi davantage la culture Moghole et l'évolution de la fillette.
Le pays du grand ciel est une douce lecture et se clôt sur cette complicité tant recherchée entre l'homme et l'animal qui ne déplaira certainement pas au jeune lecteur... ou bien sur le souvenir résonnant de la voix des ancêtres ?
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