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Black Stone Tome 1 : Les Magiciens


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[center][b][url="http://www.bdfugue.com/black-stone-t-1?ref=44"][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/couverture_bd/Black_Stone.jpg[/img][/url][/b][/center]

[b]Black Stone[/b]
[b]Tome 1 :[/b] Les magiciens
[b]Scénariste :[/b] Eric Corbeyran
[b]Dessinateur :[/b] Eric Chabbert
[b]Genre :[/b] Fantastique / Action
[b]Edition :[/b] Glénat
[b]Date de parution :[/b] Dispo
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[b]Résumé :[/b]
A Paris en 1860, Jean Jacques joue au jeu de carte Bonneteau en prenant les paris dans la rue avec l'aide de son complice Nelson qui trouve toujours la bonne carte. L'escroquerie est démasquée par un parieur perdant qui motive toute la foule à attraper Jean jacques. Jenny la femme de Nelson intervient déguisée en policier pour calmer la population mais sa fausse moustache la trahie rapidement. Nelson intervient pour sauver sa compagne mais le perdant a ramené des amis avec lui pour l'aider à se venger de cette arnaque. Le soir venu, les trois compères soignent leurs blessures et mettent fin à leur association minable pour gagner de l'argent.

Le trio se sépare en deux avec le couple partant pour Londres afin de faire fortune en tant que magicien, pendant que Jean Jacques peaufine son idée sur le spiritisme. A Londres, le couple monte un spectacle dans un bar malfamé et lors d'une représentation Nelson fait disparaitre un enfant devant toute une assemblée, quand le drame se produit. Cobeyran revient avec un scénario prenant autour de la magie et de l'illusion dans un récit à l'ambiance fantastique. On retrouve d'ailleurs l'atmosphère particulière des films le prestige et l'illusionniste, où deux magiciens amis sont en compétition pour définir le meilleur. Les dessins sont magnifiques pour représenter Paris, Londres et New York du 19ème siècle, dans un style très réaliste.

Ce premier tome nous familiarise avec ce petit groupe d'escroc qui cherche toujours de nouvelle combine pour se faire de l'argent quitte à se trahir entre eux. Cette nouvelle surprend par son originalité avec un scénario passionnant jusqu'à la fin où la partie fantastique apporte une autre dimension à l'histoire.

[b]Note : [/b][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.0.png[/img]

[center]<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xpe66o_black-stone-t1-bande-annonce_creation"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xpe66o_black-stone-t1-bande-annonce_creation" target="_blank">BLACK STONE T1 / Bande-annonce</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/GLENATBD" target="_blank">GLENATBD</a></i>[/center]
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Ma "petite" (façon de parler...) critique qui ressemble à une chronique qui ne l'est pas mais qui aurait pu l'être. ;)

Let's go :

Autant annoncer la couleur tout de suite : ce premier tome de [i]Blackstone[/i] est un de mes coups de coeur de ce mois, tant il est parvenu à me séduire sur tous les plans : très belle couverture, planches de Chabbert de haut niveau dans le style réaliste et un scénario d'excellente qualité, riche, dense, fascinant et bien structuré. Si je n'ai jamais été vraiment convaincu par les productions de Corbeyran (que je trouve souvent surestimé), force est de reconnaître que dans ce cas-ci, c'est une réussite.

Bien sûr, il faut reconnaître que l'influence du [i]Prestige[/i] (le roman de Christopher Priest, magnifiquement adapté au cinéma par Christopher Nolan) est évidente dans son propos et ses personnages, où l'art du magicien ne va pas sans une ambition démesurée et destructrice. Mais aussi dans sa manière d'opposer à la magie traditionnelle (celle où il y a toujours forcément un truc) une véritable magie dont se sert l'un des illusionistes pour asseoir sa notoriété. Dans [i]Le Prestige[/i], cela passait par une proto-science-fiction avec la machine extraordinaire de Tesla. Dans [i]Blackstone[/i], Corbeyran a plutôt recours au fantastique (où plutôt à la fantasy) et à la vertu d'une pierre provenant d'un autre monde. Le sujet reste, dans un cas comme dans l'autre, intéressant dans cette optique de confronter l'art de l'escamotage et de la tromperie consentie avec le merveilleux qui n'a, pour sa part, besoin d'aucun artifice pour imposer sa puissance d'émerveillement mais aussi de destruction.

Il ne faudrait pas pour autant penser que [i]Blackstone[/i] ne serait qu'une pâle copie de son hypothétique inspirateur : l'histoire est bien différente, particulièrement celle qui nous fait suivre les investigations de Jean-Jacques, lancé plutôt dans une quête de la vérité et de la justice que dans une recherche de gloire, contrairement à son ancien compère.
C'est d'ailleurs un autre lapin que l'auteur sort de son chapeau en posant, mine de rien, la question de l'opposition entre mensonge (représenté par Nelson) et vérité (Jean-Jacques), avec Jenny et le garconnet perdu entre les deux, pions-victimes sur le plan à la fois factuel et symbolique de cet échiquier du Mal au royaume de l'illusion.
Et ce cheminement des uns et des autres est servi par une narration fluide, classique mais prenante. Les dialogues sont de qualité et sonnent justes, l'émotion n'est pas absente et les deux personnages principaux, dès ce premier tome, montrent déjà une évolution : Jean-Jacques, du combinard à la moralité élastique du début au statut de redresseur de torts et Nelson, certes ambitieux depuis le commencement mais dont on peut déjà remarquer les signes avant-coureurs d'une plongée progressive dans les ténébres.

J'avais déjà eu l'occasion de découvrir le style d'Eric Chabbert dans la série de science-fiction [i]Nova Genesis[/i]. Changement radical de contexte et d'ambiance pour [i]Blackstone[/i], donc, mais le travail du dessinateur reste égal à lui-même (avec un sens du détail plus poussé), notamment dans sa tendance à occuper de larges espaces de planches avec des décors très variés. Dans [i]Nova Genesis[/i], c'étaient des structures futuristes qui s'étalaient parfois sur deux planches. Ici, on passe d'un port brumeux à une palais de justice gothique, de la salle des machines d'un navire à une usine qui crachent ses fumées pestilentielles, de gares aux locomotives rutilantes à un cimetierre où des anges en pierre déploient leurs ailes sépulcrales, etc... Les édifices sont particulièrement bien mis en valeur.
Malgré tout (cela vaut d'être noté), ces décors n'empiètent absolument pas sur l'espace réservé aux personnages et à la narration, ce qui est parfois le cas de certains albums. Bref, Chabbert trouve un bon équilibre graphique entre représentation monumentale et celle de scènes plus intimistes.
La fin réserve de plus une petite surprise au lecteur qui fera faire une incursion de la série dans un autre contexte en parallèle avec celui du XIXiè auquel on ne s'attendait pas. Plaisant.

Seul point véritablement négatif : devoir attendre l'année prochaine pour la suite.

Ma note : [url="http://www.servimg.com/image_preview.php?i=254&u=16913139"][img]http://i41.servimg.com/u/f41/16/91/31/39/4_015.png[/img][/url]
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[quote name='alx23' timestamp='1332606995' post='157025']
On a eu le même ressenti sur ce premier tome. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]
[/quote]
Je ne sais pas si tu as remarqué mais ce n'est pas la première fois. ;)
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