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  1. Titre de l'album : Les aigles de Rome - Tome VII Scenariste de l'album : Enrico Marini Dessinateur de l'album : Enrico Marini Coloriste : Enrico Marini Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Sous le règne de Tiberius, Romains et Germains continuent à se livrer une guerre dévastatrice. Marcus, toujours à la recherche de son fils retenu en otage chez les barbares, s’engage dans les troupes romaines dirigées par Germanicus et n’a plus qu’une obsession : se venger de celui qu’il considérait autrefois comme son frère et qui lui a pris ce qu’il avait de plus cher. Arminius quant à lui, poursuit ses ambitions de royauté. Mais ces dernières seront-elles compatibles avec une vie de famille ? Thuenslda pourrait bien, en effet, mettre au monde son héritier. Pour la première fois, c’est Arminius qui risque de tout perdre….Loin de chez lui et au combat, saura-t-il protéger les siens des foudres de ceux qu’il a trahis ? Dans ce septième volet d’une saga palpitante se déroulant sous l’Empire romain, Marini signe un scénario plein de rebondissements avec, en prime, des scènes de combats grandioses. Critique : Et bien voilà qui est bon ! Car si je suis un grand adorateur du travail et de l'univers de Marini, sa série les Aigles de rome me laissait une impression mitigée, la faute à un scénario qui peinait à me passionner depuis 2-3 tomes, hors là avec ce tome VII Enrico Marini tire le profit de tout ce qu'il a mis en place précédemment. Les enjeux montent d'un cran, la maturité des personnages aussi, on rentre dans le peplum sérieux, et cela fonctionne à 200% pour moi. C'est l'un de mes albums préféré de cette fin d'année, et l'idée que le tome 8 soit déjà en cours m'enchante. Si vous aimez les gladiateurs et les courses de char, c'est pour vous, même si vous n'en verrez pas 🙂 Les aigles de Rome est en train de s'installer pour moi comme l'une des références du genre, et ce tome 7 m'a juste donné envie de relire l'ensemble de la série, ce qui n'est jamais mauvais signe soyons clair. Je ne mets pas au panthéon de mes bd préférées tout ce que fait Marini car même si j'adore son dessin et son univers, je dois admettre que certains de ses scénarios sont plus faciles que d'autres, ou tirent trop sur l'hommage et le plaisir de la nostalgie d'une certaine époque que vers l'histoire qui va marquer un lecteur. Alors quand l'un de ses scénarios prend de l'ampleur, du sérieux et de la dramaturgie et que c'est toujours servi par son dessin que j'adore, comment ne pas foncer ? Pourquoi bouderait-on son plaisir ? En plus vous savez quoi ? Je crois que j'aime bien quand même quand une bonne série dure un peu plus de 3-4 tomes. Cela devient un vrai plaisir coupable et c'est encore mieux si l'intrigue est conçue pour durer aussi longtemps, là j'adore. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/les-aigles-de-rome-tome-7/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  2. Kevin Nivek

    Nous sommes nos montagnes

    Le duo de scénaristes du remarquable Une histoire du génocide arménien (Petitàpetit) reviennent dans ces régions caucasiennes et plus précisément le Haut-Karabagh. A travers le parcours d'Elise la journaliste française sillonnant dans cette zone de conflit, les auteurs retracent l'histoire complexe de ces terres reculées. Ils abordent les périodes allant de l’Antiquité à l’actualité récente (2025), en passant par les conflits, les revendications identitaires, les guerres et les négociations géopolitiques qui ont marqué cette région montagneuse. Ils s'appuient sur des faits historiques précis, illustrant les origines anciennes de la présence arménienne dans la région, les influences successives des empires perses, ottomans, russes et soviétiques, ainsi que les tensions ethniques et religieuses entre Arméniens et Azéris. Les pages documentaires scindant le récit BD proposent cartes et illustrations aidant à visualiser les enjeux territoriaux, les déplacements de populations et les zones de conflit. La narration graphique met en lumière des symboles forts comme la sculpture "Nous sommes nos montagnes" (Mamik et Papik), devenue emblème de la résistance arménienne, ou encore les khatchkars (croix de pierre arméniennes), menacés de destruction. Un nouveau tour de force des auteurs, qui allient rigueur historique et engagement humaniste. Un album qui offre une plongée immersive dans l’histoire tragique et résiliente du Haut-Karabagh, tout en alertant sur les dangers actuels qui pèsent sur la population arménienne et son patrimoine. Un ouvrage essentiel pour comprendre les enjeux du Caucase et les défis de la mémoire collective.
  3. Titre de l'album : Nous sommes nos montagnes Scenariste de l'album : Jean-Blaise Djian, Gorune Aprikian Dessinateur de l'album : Maria Riccio Coloriste : Ilaria Fella Editeur de l'album : Petit à petit Note : Résumé de l'album : 1992, Élise, une jeune journaliste française décide de couvrir le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans l'enclave arménienne du Haut-Karabagh. C'est au sein des bombardements incessants sur Stepanakert qu'elle découvre une population attachante qui a appris à survivre au milieu des combats. La guerre perdure jusqu'en 1994. Mais la tension entre les deux pays menace constamment la tranquillité des habitants. En 2020, Élise repart pour le Haut Karabagh... il semblerait que le conflit soit sur le point de reprendre de plus belle et les conséquences pourraient être dramatiques. Critique : Le duo de scénaristes du remarquable Une histoire du génocide arménien (Petitàpetit) reviennent dans ces régions caucasiennes et plus précisément le Haut-Karabagh. A travers le parcours d'Elise la journaliste française sillonnant dans cette zone de conflit, les auteurs retracent l'histoire complexe de ces terres reculées. Ils abordent les périodes allant de l’Antiquité à l’actualité récente (2025), en passant par les conflits, les revendications identitaires, les guerres et les négociations géopolitiques qui ont marqué cette région montagneuse. Ils s'appuient sur des faits historiques précis, illustrant les origines anciennes de la présence arménienne dans la région, les influences successives des empires perses, ottomans, russes et soviétiques, ainsi que les tensions ethniques et religieuses entre Arméniens et Azéris. Les pages documentaires scindant le récit BD proposent cartes et illustrations aidant à visualiser les enjeux territoriaux, les déplacements de populations et les zones de conflit. La narration graphique met en lumière des symboles forts comme la sculpture "Nous sommes nos montagnes" (Mamik et Papik), devenue emblème de la résistance arménienne, ou encore les khatchkars (croix de pierre arméniennes), menacés de destruction. Un nouveau tour de force des auteurs, qui allient rigueur historique et engagement humaniste. Un album qui offre une plongée immersive dans l’histoire tragique et résiliente du Haut-Karabagh, tout en alertant sur les dangers actuels qui pèsent sur la population arménienne et son patrimoine. Un ouvrage essentiel pour comprendre les enjeux du Caucase et les défis de la mémoire collective. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/nous-sommes-nos-montagnes/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  4. Autant vous prévenir tout de suite, moi les histoires de course, de voiture, d'avion et de tout truc mécanique qui me servent juste à relier un point A à un point B, ce n'est pas ma came. Et cela prouve à quel point cette BD est bien écrite et bien construite surtout. En effet, le côté saga familiale prend le pas sur le côté course automobile pour nous livrer la vie rocambolesque du père de Michel Vaillant. Marc Bourgne nous livre une histoire de famille, de passion et... d'automobile quand meme 🙂 Car si l'aspect course d'automobile ne me passionne pas, je dois bien avouer que l'essor de l'automobile après les années 20 est, elle, plus intéressante. L'évolution fulgurante de la technologie et la multiplication des versions de moteurs/voitures/nouvelles firmes dans le secteur à une époque de barbouzes donnent souvent des histoires assez dingues. Alors quand notre histoire de famille passe en plus au travers de la seconde guerre mondial, ajoutant son lot de Nazis et de traitres, on pique forcément mon intérêt. Mais le véritable point à mettre au crédit de Marc Bourgne, c'est la gestion familiale de la naissance de Vaillante. De Henri à Michel, en passant par Jean-pierre, on aurait vite fait d'oublier le rôle et l'importance maternel dans cette histoire de fous du volant. Mais pas Marc Bourgne qui se sert de la femme d'Henri comme d'un véritable ancrage dans la réalité de la dangerosité du métier de pilote. Un contre poids familial qui ajoute au côté réaliste de cette fiction, nous montrant qu'il y a un juste milieu à trouver entre rêve et réalité. Graphiquement, l'hommage à Jean Graton est visible avec un trait en ligne claire classique, mais efficace. A noté l'apparition très maligne de couleur dans la troisième partie, faisant le point avec la série principale et marquant la fin d'une époque pour le début d'une autre. En bref une très bonne surprise pour moi et très surement une des lectures de l'année pour les fans de Michel Vaillant !
  5. Titre de l'album : Henri Vaillant - Une vie de défis Scenariste de l'album : Marc Bourgne Dessinateur de l'album : Claudio Stassi Coloriste : Claudio Stassi Editeur de l'album : Dupuis Note : Résumé de l'album : Le jeune Henri Vaillant est breton. Et donc têtu ! Ce qui le pousse à tout plaquer pour partir vers l'Alsace, afin de se faire embaucher par la célèbre firme Bugatti. Mais Henri a un rêve. Celui de quitter son job de mécanicien pour devenir pilote, ou même fonder sa propre entreprise ! Malgré son ambition, ses amours au beau fixe et la naissance de ses fils Jean-Pierre et Michel, le jeune homme devra toutefois composer avec la menace du nazisme, qui gronde dans toute l'Europe... Il est l'un des personnages les plus attachants de Michel Vaillant, mais sait-on comment Henri Vaillant fonda sa famille et créa son entreprise ? Découvrez-le grâce à Henri Vaillant, one-shot événementiel explorant le passé d'un patriarche bougon à la vie bien plus aventureuse qu'on ne le pensait ! Une lecture indispensable, qui jette en outre un étonnant pont graphique avec Le grand défi ! Critique : Autant vous prévenir tout de suite, moi les histoires de course, de voiture, d'avion et de tout truc mécanique qui me servent juste à relier un point A à un point B, ce n'est pas ma came. Et cela prouve à quel point cette BD est bien écrite et bien construite surtout. En effet, le côté saga familiale prend le pas sur le côté course automobile pour nous livrer la vie rocambolesque du père de Michel Vaillant. Marc Bourgne nous livre une histoire de famille, de passion et... d'automobile quand meme 🙂 Car si l'aspect course d'automobile ne me passionne pas, je dois bien avouer que l'essor de l'automobile après les années 20 est, elle, plus intéressante. L'évolution fulgurante de la technologie et la multiplication des versions de moteurs/voitures/nouvelles firmes dans le secteur à une époque de barbouzes donnent souvent des histoires assez dingues. Alors quand notre histoire de famille passe en plus au travers de la seconde guerre mondial, ajoutant son lot de Nazis et de traitres, on pique forcément mon intérêt. Mais le véritable point à mettre au crédit de Marc Bourgne, c'est la gestion familiale de la naissance de Vaillante. De Henri à Michel, en passant par Jean-pierre, on aurait vite fait d'oublier le rôle et l'importance maternel dans cette histoire de fous du volant. Mais pas Marc Bourgne qui se sert de la femme d'Henri comme d'un véritable ancrage dans la réalité de la dangerosité du métier de pilote. Un contre poids familial qui ajoute au côté réaliste de cette fiction, nous montrant qu'il y a un juste milieu à trouver entre rêve et réalité. Graphiquement, l'hommage à Jean Graton est visible avec un trait en ligne claire classique, mais efficace. A noté l'apparition très maligne de couleur dans la troisième partie, faisant le point avec la série principale et marquant la fin d'une époque pour le début d'une autre. En bref une très bonne surprise pour moi et très surement une des lectures de l'année pour les fans de Michel Vaillant ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/henri-vaillant-une-vie-de-defis?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  6. Kevin Nivek

    Yiyun

    Titre de l'album : Yiyun Scenariste de l'album : Cosey Dessinateur de l'album : Cosey Coloriste : Cosey Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Années 90 au Pays d'Enhaut, Alpes vaudoises. Urs, 14 ans, croit reconnaître, parmi des élèves venus d'Angleterre, Miss Wu la belle chinoise (qui porte un cache-oeil) d'une ancienne BD d'aventures. Les tentatives de parler à la jeune sosie de Miss Wu, qui en réalité se prénomme Mei, semblent vouées à l'échec... Jusqu'au moment où Urs parvient à entraîner Mei sur le télésiège au moment de la fermeture. Les deux adolescents se retrouvent bloqués sur l'installation arrêtée pour la nuit. Persuadés de finir congelés avant l'aube, ils se rapprochent de plus en plus... Ils sont retrouvés par les secours quelques instants après leur premier baiser. L'été suivant, lors d'une randonnée, Urs s'étonne de tomber sur Mei. Elle se montre très distante, pour une raison qu'elle ne peut pas dévoiler. 10 ans plus tard, Urs réalise des découpages qui se vendent à quelques touristes séjournant dans la région. Un jour, à sa grande surprise, un courrier d'une galerie londonienne lui propose une exposition de ses oeuvres. A Londres, la baronne Frida von Fürstendorfkirchen, directrice de la Galerie F&M, lui présente sa compagne : Mei. Urs est étonné en retrouvant la jeune chinoise de ne ressentir ni déception ni frustration ni même désir. Face aux questions d'Urs, Mei retire son cache-oeil, révélant ses deux yeux intacts, en précisant qu'il y a à Taïwan une personne qu'Urs connaît bien, qui pourra dévoiler enfin le mystérieux secret... Critique : Après plus de 40 ans passés en compagnie de la saga Jonathan au fil de 17 albums et une saga clôturée en 2021, Cosey retrouve ses univers de montagnes, de mystères et d'Asie ! Il était déjà venu dans les Alpes suisses avec le formidable A la recherche de Peter Pan (Le Lombard), nous voici de retour dans ces contées enneigées pour une magnifique romance sino-suisse ! Il ajoute un peu de folklore local avec cet art particulier du papier découpé très présent en Suisse. Urs notre héros pratique cet art avec passion mais il dévale aussi les pistes de ski et c'est lors d'une session de sport d'hiver qu'il fait la rencontre de Meï ! Cette dernière lui rappelle étrangement Miss Wu une héroïne de BD aviatrice durant la seconde guerre mondiale avec la particularité d'avoir un cache-oeil. Des circonstances (opportunes) vont les rapprocher, mais cette étudiante chinoise semble sujette à de lbien ourds secrets et se montre distante avec lui sans qu'il ne comprenne pourquoi ! De fil en aiguilles, de découpages en expositions, les années passants, il va finir par la retrouver et percer ce secret si bien gardé. Cosey distille le suspens savamment dans cette romance passionnante et historique. Rien n'est simple dans cette histoire d'amour entre un suisse et une chinoise que les distances opposent, mais pas que ! Sans vous divulguer les raisons qui ont fait murir dans l'esprit de Cosey cette histoire, sachez qu'elles tiennent une place prépondérante dans cette aventure et vous saisirez parfaitement la finalité et cette "inspiration" en fin d'album. C'est en effet l'impact de la grande histoire qui aura des effets sur le commun des pauvres gens, mais quelques fois, des miracles arrivent avec une magnifique histoire à raconter 😉 . Jouant sur les ombres en rappel aux fameux découpages sur papier, il livre une partition graphique saisissante et toujours empreinte de poésie et d'inspiration. Une lecture méditative, plaisante et captivante, tout ce qui fait le sel des aventures contées par un auteur rare d'un grand talent. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/yiyun/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  7. Après un premier tome introductif sur le personnage de Godefroy de Bouillon et son irrépressible envie de partir en croisade, nous voilà dans le royaume de Hongrie, passage obligatoire pour rejoindre l'Orient. Le chevalier et sa troupe font escale non loin de ce pays et se voient refuser par le roi lui même le passage en ses terres. En effet, un homme sème la terreur dans les villages sous couvert d'une mission sainte de l'antéchrist en personne ! Prônant l'apocalypse, il viole, tue, saccage et s'empare des maigres ressources dont disposent les villageois tout en endoctrinant sous un régime de terreur les habitants de son lieu de villégiature. Godefroy promet au monarque hongrois de lui ramener la tête de cet homme malfaisant afin de pouvoir continuer sa route vers la terre sainte. S'en suit un jeu de chat et souris entre les deux leaders, avec des affrontements qui vont les pousser au bout de leurs convictions profondes et peu importent les pertes collatérales ! Il est probablement là le sujet épineux de ce second tome transitoire dans la vie du chevalier belge ! Cette quête de la terre sainte remet en cause certains de ses principes, où doute et foi cohabitent difficilement. Le personnage sanguinaire du comte Emich représente un "anti-Godefroy" , ce dernier étant animé par des intentions louables et agissant dans la lumière de Dieu. Croiser et affronter son opposé sera une épreuve probablement fondatrice dans ses prérogatives de croisades, nous le saurons vite dans le troisième tome. La partie graphique est une nouvelle fois assurée par Théo Dubois D'enghien qui réalise des planches expressives et détaillées. Peu d'architectures au milieu des plaines hongroises, mais des villages et églises fort bien reconstitués avec minutie. On a hâte de le voir à l'oeuvre à Jerusalem et ses décors somptueux !
  8. Titre de l'album : Godefroy tome 2 - Antechristus Scenariste de l'album : Rudi Miel Dessinateur de l'album : Théo Dubois D'enghien Coloriste : Angelo Iozza Editeur de l'album : Anspach editions Note : Résumé de l'album : Alors que Godefroy de Bouillon poursuit sa route vers la Terre sainte, il doit affronter un ennemi aussi sanguinaire que mystique : le comte Emich. L'homme se prétend le dernier empereur des prophéties de l'Apocalypse. Dans un monde où le sacré et le profane s'affrontent, ce duel devient, pour Godefroy, une lutte intérieure entre foi et ténèbres. Septembre 1096. En route vers Constantinople, Godefroy de Bouillon se heurte à un obstacle majeur. Le roi Coloman de Hongrie, échaudé par les exactions sanglantes des troupes d'un croisé dévoyé, le comte Emich, refuse de laisser l'armée du Duc traverser son territoire. Pour obtenir le passage, Godefroy accepte un marché : il offrira au souverain la tête d'Emich. L'homme, qui se prétend l'incarnation du dernier empereur des prophéties de l'Apocalypse, affirme que seuls la terreur et le sang répandus pourront faire surgir l'Antéchrist qui affrontera le Seigneur à Jérusalem. Pour qu'advienne le règne des élus de Dieu. En défiant Emich, dans une lutte à mort, Godefroy est confronté à sa propre part d'ombre et aux doutes qui l'assaillent sur le chemin de la Terre sainte. Critique : Après un premier tome introductif sur le personnage de Godefroy de Bouillon et son irrépressible envie de partir en croisade, nous voilà dans le royaume de Hongrie, passage obligatoire pour rejoindre l'Orient. Le chevalier et sa troupe font escale non loin de ce pays et se voient refuser par le roi lui même le passage en ses terres. En effet, un homme sème la terreur dans les villages sous couvert d'une mission sainte de l'antéchrist en personne ! Prônant l'apocalypse, il viole, tue, saccage et s'empare des maigres ressources dont disposent les villageois tout en endoctrinant sous un régime de terreur les habitants de son lieu de villégiature. Godefroy promet au monarque hongrois de lui ramener la tête de cet homme malfaisant afin de pouvoir continuer sa route vers la terre sainte. S'en suit un jeu de chat et souris entre les deux leaders, avec des affrontements qui vont les pousser au bout de leurs convictions profondes et peu importent les pertes collatérales ! Il est probablement là le sujet épineux de ce second tome transitoire dans la vie du chevalier belge ! Cette quête de la terre sainte remet en cause certains de ses principes, où doute et foi cohabitent difficilement. Le personnage sanguinaire du comte Emich représente un "anti-Godefroy" , ce dernier étant animé par des intentions louables et agissant dans la lumière de Dieu. Croiser et affronter son opposé sera une épreuve probablement fondatrice dans ses prérogatives de croisades, nous le saurons vite dans le troisième tome. La partie graphique est une nouvelle fois assurée par Théo Dubois D'enghien qui réalise des planches expressives et détaillées. Peu d'architectures au milieu des plaines hongroises, mais des villages et églises fort bien reconstitués avec minutie. On a hâte de le voir à l'oeuvre à Jerusalem et ses décors somptueux ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/godefroy-tome-2-antechristus/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  9. Titre de l'album : Le mètre des caraïbes Scenariste de l'album : Wilfrid Lupano Dessinateur de l'album : Léonard Chemineau Coloriste : Léonard Chemineau Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Février 1794, en pleine mer des Caraïbes, Louis, canonnier du bateau pirate Le Fieffé Coquin, vise toujours juste ! Mais cette fois, la recette est maigre : vin, pommes, pruneaux et... un savant. Un savant français qui plus est : Joseph Dombey. Envoyé par le gouvernement révolutionnaire pour rencontrer le président américain Thomas Jefferson, il transporte une mystérieuse mallette qui intrigue les terribles pirates - pas si terribles que ça, pour être honnête ; plutôt une communauté adepte de chorale... À l'ouverture : une étrange barre graduée, un contenant cubique et un drôle de cylindre, faits dans un métal sans valeur. Pour les pirates, c'est forcément une arme secrète. Devant « l'élite intellectuelle » des pirates de Cocagna, Dombey dévoile le fleuron de la technologie française, l'instrument révolutionnaire : le mètre décimal ! Sans oublier le cube de dix centimètres de côté pour mesurer le litre, ni, enfin, le cylindre en cuivre d'un kilogramme. Chacun pourra ainsi tout mesurer, peser, quantifier... Ce à quoi les pirates répondent « Ni Dieu, ni maître, ni mètre ! ». Dombey parviendra-t-il à échapper à ces réfractaires au « progrès » pour mener à bien sa mission ? Critique : Le formidable duo de la Bibliomule de Cordoue (Dargaud) remet ça avec toujours un immense talent et un plaisir inégalé pour naviguer dans l'histoire en s'amusant ! Tout commence de nos jours par un mauvais calcul de trajectoire lors du lancement d'un satellite, ce dernier s'écrase et nous passons ensuite en 1794, dans la mer des Caraïbes sur le pont d'un navire pirate chassant sa proie. Mais vous découvrirez vite la nature grotesque de cette bande de flibustiers alternant débilité profonde et sursauts intellectuels dans une cascade de dialogues savoureux et fins. Le vaisseau adverse arraisonné, ils peuvent estimer le butin, mais quelle ne sera leur surprise à la découverte d'un navire chargé de victuailles et d'un monsieur agité tenant sa valise comme la prunelle de ses yeux ! Son contenu va révéler les composantes du système métrique que les français veulent envoyer aux Etats-Unis à la demande de leur président. Cruelle déception pour nos boit-sans-soif aux neurones amoindries, qui vont se replier sur l'incarcération du savant français en espérant une rançon ! Les situations rocambolesques s'enchainent à un rythme effréné pour notre plus grand bonheur, on rit littéralement devant tant de bêtises ! Le talent de Lupano fait qu'en plus de se marrer on découvre la grande histoire de ce symbole des Lumières en pleine révolution française ! Certaines réflexions des protagonistes percutent et agissent comme une prise de conscience, parfois même d'un personnage que vous n'aurez pas vu venir 😉 . C'est vraiment une réussite absolue, magnifiée par le trait de Léonard Chemineau qui délivre une quadrichromie subtile et délicieuse ! Le talent de cet artiste m'épate ! Il avait opté pour un trait réaliste dans son thriller écologique La brute et le divin ( Rue de Sèvres) , ici il revient à une ligne claire limite gros nez des plus enthousiaste ! L'expressivité des personnages sert parfaitement l'humour, et il ne délaisse pas pour autant les décors maritimes détaillés et l'ambiance au sens large des Caraïbes. Un régal pour les yeux et votre culture générale, que demander de plus ?? Qu'ils s'associent à nouveau et très vite 🙂 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/le-metre-des-caraibes/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  10. Kevin Nivek

    Le mètre des caraïbes

    Le formidable duo de la Bibliomule de Cordoue (Dargaud) remet ça avec toujours un immense talent et un plaisir inégalé pour naviguer dans l'histoire en s'amusant ! Tout commence de nos jours par un mauvais calcul de trajectoire lors du lancement d'un satellite, ce dernier s'écrase et nous passons ensuite en 1794, dans la mer des Caraïbes sur le pont d'un navire pirate chassant sa proie. Mais vous découvrirez vite la nature grotesque de cette bande de flibustiers alternant débilité profonde et sursauts intellectuels dans une cascade de dialogues savoureux et fins. Le vaisseau adverse arraisonné, ils peuvent estimer le butin, mais quelle ne sera leur surprise à la découverte d'un navire chargé de victuailles et d'un monsieur agité tenant sa valise comme la prunelle de ses yeux ! Son contenu va révéler les composantes du système métrique que les français veulent envoyer aux Etats-Unis à la demande de leur président. Cruelle déception pour nos boit-sans-soif aux neurones amoindries, qui vont se replier sur l'incarcération du savant français en espérant une rançon ! Les situations rocambolesques s'enchainent à un rythme effréné pour notre plus grand bonheur, on rit littéralement devant tant de bêtises ! Le talent de Lupano fait qu'en plus de se marrer on découvre la grande histoire de ce symbole des Lumières en pleine révolution française ! Certaines réflexions des protagonistes percutent et agissent comme une prise de conscience, parfois même d'un personnage que vous n'aurez pas vu venir 😉 . C'est vraiment une réussite absolue, magnifiée par le trait de Léonard Chemineau qui délivre une quadrichromie subtile et délicieuse ! Le talent de cet artiste m'épate ! Il avait opté pour un trait réaliste dans son thriller écologique La brute et le divin ( Rue de Sèvres) , ici il revient à une ligne claire limite gros nez des plus enthousiaste ! L'expressivité des personnages sert parfaitement l'humour, et il ne délaisse pas pour autant les décors maritimes détaillés et l'ambiance au sens large des Caraïbes. Un régal pour les yeux et votre culture générale, que demander de plus ?? Qu'ils s'associent à nouveau et très vite 🙂
  11. Titre de l'album : Les enfants Sabletemps tome 2 - Dans les toiles de Versailles Scenariste de l'album : Charlie Laurans, Alexandre Arlène Dessinateur de l'album : Alessandra Marsili Coloriste : Alessandra Marsili Editeur de l'album : Jungle Note : Résumé de l'album : Dans le manoir abandonné, les trois enfants poursuivent leur quête des clés cachées qui permettent de voyager dans le temps. L'une d'elles pourrait les mener jusqu'au père disparu de Rose et Léopold, en plein coeur du XVIIIe siècle au château de Versailles ! Déguisés pour se fondre dans l'époque, ils se retrouvent plongés dans une aventure artistique inattendue... Bienvenue dans l'atelier de peinture de la célèbre Élisabeth Vigée Le Brun ! Critique : Elle est vraiment sympa cette petite saga mêlant histoire et voyage dans le temps, ce second tome confirme tout le talent des auteurs impliqués ! Après des débuts introductifs nous présentant les trois protagonistes importants, Alexandrine, Rose et Léopold ainsi que ce fameux manoir aux propriétés étonnantes, nous voici lancés vers de nouveaux horizons temporels en leur compagnie. La splendeur de Versailles et sa Cour nous attendent pour un programme chargé ! Nos héros doivent trouver une autre clé dissimulée dans des toiles de maîtres en plein château ! La chance leur sourit, la grande Elisabeth Vigée le Brun recrute de jeunes apprentis artistes peintres ! Seront-ils à la hauteur des enjeux, surtout que la reine Marie-Antoinette pourrait faire son apparition et jeter un oeil aux oeuvres des "étudiants" ! Suspens, chasse au trésor et bien-sûr voyage temporel avec son lot de surprises seront au programme et attendez-vous à être surpris ! La plongée dans les travées de Versailles est immersive au possible, Alessandra Marsili nous régale avec ses double-pages détaillées où le faste en rigueur explose sous vos yeux ! Robes, diadèmes, décors, une galerie des glaces superbes, c'est un sans faute pour la talentueuse italienne ! Cerise sur la gâteau, vous aurez en fin d'album juste après le cliffhanger déroutant, une annexe sur la peintre Elisabeth Vigée Le Brun, grande amie de la reine et terriblement en avance sur son temps, surtout en tant que femme à une époque où les grands maîtres étaient des hommes ! On attend la suite avec impatience 🙂 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/les-enfants-sabletemps-tome-2-dans-les-toiles-de-versailles/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  12. Elle est vraiment sympa cette petite saga mêlant histoire et voyage dans le temps, ce second tome confirme tout le talent des auteurs impliqués ! Après des débuts introductifs nous présentant les trois protagonistes importants, Alexandrine, Rose et Léopold ainsi que ce fameux manoir aux propriétés étonnantes, nous voici lancés vers de nouveaux horizons temporels en leur compagnie. La splendeur de Versailles et sa Cour nous attendent pour un programme chargé ! Nos héros doivent trouver une autre clé dissimulée dans des toiles de maîtres en plein château ! La chance leur sourit, la grande Elisabeth Vigée le Brun recrute de jeunes apprentis artistes peintres ! Seront-ils à la hauteur des enjeux, surtout que la reine Marie-Antoinette pourrait faire son apparition et jeter un oeil aux oeuvres des "étudiants" ! Suspens, chasse au trésor et bien-sûr voyage temporel avec son lot de surprises seront au programme et attendez-vous à être surpris ! La plongée dans les travées de Versailles est immersive au possible, Alessandra Marsili nous régale avec ses double-pages détaillées où le faste en rigueur explose sous vos yeux ! Robes, diadèmes, décors, une galerie des glaces superbes, c'est un sans faute pour la talentueuse italienne ! Cerise sur la gâteau, vous aurez en fin d'album juste après le cliffhanger déroutant, une annexe sur la peintre Elisabeth Vigée Le Brun, grande amie de la reine et terriblement en avance sur son temps, surtout en tant que femme à une époque où les grands maîtres étaient des hommes ! On attend la suite avec impatience 🙂
  13. Kevin Nivek

    Yiyun

    Après plus de 40 ans passés en compagnie de la saga Jonathan au fil de 17 albums et une saga clôturée en 2021, Cosey retrouve ses univers de montagnes, de mystères et d'Asie ! Il était déjà venu dans les Alpes suisses avec le formidable A la recherche de Peter Pan (Le Lombard), nous voici de retour dans ces contées enneigées pour une magnifique romance sino-suisse ! Il ajoute un peu de folklore local avec cet art particulier du papier découpé très présent en Suisse. Urs notre héros pratique cet art avec passion mais il dévale aussi les pistes de ski et c'est lors d'une session de sport d'hiver qu'il fait la rencontre de Meï ! Cette dernière lui rappelle étrangement Miss Wu une héroïne de BD aviatrice durant la seconde guerre mondiale avec la particularité d'avoir un cache-oeil. Des circonstances (opportunes) vont les rapprocher, mais cette étudiante chinoise semble sujette à de lbien ourds secrets et se montre distante avec lui sans qu'il ne comprenne pourquoi ! De fil en aiguilles, de découpages en expositions, les années passants, il va finir par la retrouver et percer ce secret si bien gardé. Cosey distille le suspens savamment dans cette romance passionnante et historique. Rien n'est simple dans cette histoire d'amour entre un suisse et une chinoise que les distances opposent, mais pas que ! Sans vous divulguer les raisons qui ont fait murir dans l'esprit de Cosey cette histoire, sachez qu'elles tiennent une place prépondérante dans cette aventure et vous saisirez parfaitement la finalité et cette "inspiration" en fin d'album. C'est en effet l'impact de la grande histoire qui aura des effets sur le commun des pauvres gens, mais quelques fois, des miracles arrivent avec une magnifique histoire à raconter 😉 . Jouant sur les ombres en rappel aux fameux découpages sur papier, il livre une partition graphique saisissante et toujours empreinte de poésie et d'inspiration. Une lecture méditative, plaisante et captivante, tout ce qui fait le sel des aventures contées par un auteur rare d'un grand talent.
  14. Kevin Nivek

    Les Triades

    La section "témoins du monde" de l'éditeur Steinkis s'enrichit d'un nouveau documentaire passionnant sur la mafia chinoise avec "Triades, quand la mafia chinoise parle" . On retrouve une partie de l'équipe ayant réalisée le formidable "MBS, l'enfant terrible d'Arabie saoudite" (Steinkis) avec Antoine Vitkine à l'écriture et Christophe Girard au dessin. Le récit alterne phase d'interviews des membres des triades avec histoire et explications du contexte. La géopolitique s'invite ainsi au sujet car le XXème siècle a été riche en territoires occupés et libérés. Antoine Vitkine nous expose ses rencontres avec ces "barons" ayant eu mille vies, avec bien souvent le même schéma : pauvreté infantile, argent facile avec la mafia locale, ambition pour grimper les échelons, case prison, sortie ou pas de prison et reprise des activités illicites, évolution des affaires de la triade se tournant vers d'autres horizons. On peut dire que les triades se sont adaptées au monde environnant, à travers la présence importante d'expatriés dans les grandes villes occidentales (comme Vancouver) avec leurs quartiers "Chinatown" représentants une porte ouverte pour le trafic et une main d'oeuvre facile et accessible. Agissant telle une hydre où chaque tête perdue repousse, on les voit s'adapter aux fins de protectorats britanniques pour Hong-Kong et portugais pour Macao, le plus surprenant étant de constater leurs liens intimes avec le PCC (Parti Communiste Chinois) qui va savoir les utiliser aussi à ses fins pour influencer la population. Un pacte faustien donnant/donnant entre deux entités que tout oppose ! Une fois de plus, c'est une véritable mine d'informations croustillantes que nous livre l'éditeur pour qui veut parfaire ou améliorer sa culture générale et je dis bravo pour la mise en scène et l'accessibilité du récit.
  15. Kevin Nivek

    Les Triades

    Titre de l'album : Les Triades Scenariste de l'album : Antoine Vitkine Dessinateur de l'album : Christophe Girard Coloriste : Muge Qi Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Enquête au coeur des Triades, l'organisation criminelle la plus puissante au monde. Considérées comme les plus puissantes organisations mafieuses au monde, les triades chinoises sont entourées de mystère. Pendant des mois, Antoine Vitkine a interrogé des membres de ces mafias, depuis des soldats de base jusqu'à d'influents parrains, mais aussi des repentis, des policiers,des agents de renseignement... Un album pour comprendre l'influence des triades sur la géopolitique et l'économie mondiale, jusqu'en France, et leur rôle dans certaines des crises de notre époque. Critique : La section "témoins du monde" de l'éditeur Steinkis s'enrichit d'un nouveau documentaire passionnant sur la mafia chinoise avec "Triades, quand la mafia chinoise parle" . On retrouve une partie de l'équipe ayant réalisée le formidable "MBS, l'enfant terrible d'Arabie saoudite" (Steinkis) avec Antoine Vitkine à l'écriture et Christophe Girard au dessin. Le récit alterne phase d'interviews des membres des triades avec histoire et explications du contexte. La géopolitique s'invite ainsi au sujet car le XXème siècle a été riche en territoires occupés et libérés. Antoine Vitkine nous expose ses rencontres avec ces "barons" ayant eu mille vies, avec bien souvent le même schéma : pauvreté infantile, argent facile avec la mafia locale, ambition pour grimper les échelons, case prison, sortie ou pas de prison et reprise des activités illicites, évolution des affaires de la triade se tournant vers d'autres horizons. On peut dire que les triades se sont adaptées au monde environnant, à travers la présence importante d'expatriés dans les grandes villes occidentales (comme Vancouver) avec leurs quartiers "Chinatown" représentants une porte ouverte pour le trafic et une main d'oeuvre facile et accessible. Agissant telle une hydre où chaque tête perdue repousse, on les voit s'adapter aux fins de protectorats britanniques pour Hong-Kong et portugais pour Macao, le plus surprenant étant de constater leurs liens intimes avec le PCC (Parti Communiste Chinois) qui va savoir les utiliser aussi à ses fins pour influencer la population. Un pacte faustien donnant/donnant entre deux entités que tout oppose ! Une fois de plus, c'est une véritable mine d'informations croustillantes que nous livre l'éditeur pour qui veut parfaire ou améliorer sa culture générale et je dis bravo pour la mise en scène et l'accessibilité du récit. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/les-triades/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  16. Titre de l'album : Une année chez les français Scenariste de l'album : Carbone, Fouad Laroui Dessinateur de l'album : BeneDi Coloriste : Alessandra Alexakis Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : D'après le roman de Fouad Laroui 1970, un an après les premiers pas de l'homme sur la Lune, Mehdi fait sa rentrée au lycée Lyautey. C'est flanqué d'une petite valise et de deux dindons qu'il arrive désemparé au prestigieux lycée français de Casablanca. Pour le jeune garçon avide de savoir, le décalage est rude entre son village au pied des montagnes de l'Atlas et cet établissement où se croisent la bourgeoisie française et marocaine. Alors que s'amorce l'année scolaire, Mehdi va devoir trouver sa voie et s'adapter à cet univers étrange où les cultures se mêlent et se confrontent. Critique : Une année en immersion profonde dans le système éducatif français au sein d'un lycée dans la magnifique ville de Casablanca ! Une année sous le prisme du jeune Mehdi (ou du romancier Fouad Laroui) un peu perdu entre deux cultures. Et pourtant il est brillant ce petit, sa répartie surprend les membres de l'établissement, autant que sa culture générale déjà importante pour un enfant de son âge voire de ses origines ! Car les français en charge de la scolarité respectent dans l'ensemble le programme dicté par l'académie française sans imaginer les profondes dissonances avec la culture marocaine. Mehdi vient d'une famille riche lui ayant donné accès à une bonne éducation "occidentale", sans pour autant renier leur propre culture. Il navigue donc de l'une à l'autre en se liant d'amitié avec des camarades et en s'adaptant aux comportements du personnel du lycée. Du pion faisant l'éloge de Karl Marx, au cuistot conciliant et traducteur, en passant par la ménagère/lingère rarement souriante, c'est toute une galerie de personnages hétéroclites pour un récit qui s'apparente parfois à un vaudeville. Le passé d'institutrice de Carbone la scénariste ressurgit au sein des pages, en démontrant combien l'enfance et l'éducation sont des composantes essentielles à la construction de chacun. La ligne claire de BeneDi rend la lecture facile et agréable. Elle n'hésite pas à grossir le trait sur certaines expressions faciales et fait preuve d'une belle qualité graphique sur des planches détaillées. La devise de l'éditeur Steinkis "Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts" de Isaac Newton, convient parfaitement à cette histoire maniant avec élégance le colonialisme et l'intégration. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/une-annee-chez-les-francais/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  17. Kevin Nivek

    Une année chez les français

    Une année en immersion profonde dans le système éducatif français au sein d'un lycée dans la magnifique ville de Casablanca ! Une année sous le prisme du jeune Mehdi (ou du romancier Fouad Laroui) un peu perdu entre deux cultures. Et pourtant il est brillant ce petit, sa répartie surprend les membres de l'établissement, autant que sa culture générale déjà importante pour un enfant de son âge voire de ses origines ! Car les français en charge de la scolarité respectent dans l'ensemble le programme dicté par l'académie française sans imaginer les profondes dissonances avec la culture marocaine. Mehdi vient d'une famille riche lui ayant donné accès à une bonne éducation "occidentale", sans pour autant renier leur propre culture. Il navigue donc de l'une à l'autre en se liant d'amitié avec des camarades et en s'adaptant aux comportements du personnel du lycée. Du pion faisant l'éloge de Karl Marx, au cuistot conciliant et traducteur, en passant par la ménagère/lingère rarement souriante, c'est toute une galerie de personnages hétéroclites pour un récit qui s'apparente parfois à un vaudeville. Le passé d'institutrice de Carbone la scénariste ressurgit au sein des pages, en démontrant combien l'enfance et l'éducation sont des composantes essentielles à la construction de chacun. La ligne claire de BeneDi rend la lecture facile et agréable. Elle n'hésite pas à grossir le trait sur certaines expressions faciales et fait preuve d'une belle qualité graphique sur des planches détaillées. La devise de l'éditeur Steinkis "Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts" de Isaac Newton, convient parfaitement à cette histoire maniant avec élégance le colonialisme et l'intégration.
  18. Titre de l'album : Les justes - Carl Lutz Scenariste de l'album : Jean-Yves Le Naour Dessinateur de l'album : Brice Goepfert Coloriste : Tanja Wenisch Editeur de l'album : Grand Angle Note : Résumé de l'album : L'incroyable histoire du plus grand héros civil de la seconde guerre mondiale, inconnu du grand public ! Simple vice-consul de Suisse à Budapest, Carl Lutz fut, par son courage et ses initiatives, le sauveur des Juifs de Hongrie. Faux papiers, perturbations d'exécutions, immunité diplomatique... Carl Lutz s'opposa par tous les moyens au SS Adolph Eichman et aux autorités hongroises collaborationnistes et réussit ainsi à sauver entre 20 et 25 000 personnes ! Celui qui affirmait « Les lois de l'humanité sont supérieures aux lois des hommes.» fut pourtant oublié et désavoué par son pays d'origine après la guerre. Un fantastique récit de notre spécialiste histoire, Jean-Yves Le Naour. Critique : Après l'opus sur Schindler, la collection sur Les Justes s'enrichit d'un second tome sur un peronnage non moins important mais autrement moins connu. Carl Lutz est en effet un consul Suisse en poste en Hongrie et qui s'opposa directement et indirectement à Eichman en permettant de sauver avec roublardise, en jouant des règles et de l'administration, et en s'appuyant sur son poste de consul Suisse, des dizaines de milliers de juifs de la déportation. Les dessins de Brice Goepfert sont dans la lignée de ceux de Christelle Gallant sur le tome sur Schindler, c'est sérieux, sans fioritures mais ils bénéficient de la colorisation de Tanja Wenisch, qui apporte un peu plus de finesse et de variété qu'on n'en a trouvé sur le premier tome. Cette fois-ci c'est à tout le monde que je recommande la lecture de ce tome, qui illustre encore mieux que la désobéissance peut parfois être la seule issue morale dans un monde qui perd sa boussole. Ce personnage est pourtant largement méconnu de tous, et c'est une bien belle idée que d'avoir mis un projecteur sérieux sur lui et ses choix. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/carl-lutz-9791041107346/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  19. The_PoP

    Les justes - Carl Lutz

    Après l'opus sur Schindler, la collection sur Les Justes s'enrichit d'un second tome sur un peronnage non moins important mais autrement moins connu. Carl Lutz est en effet un consul Suisse en poste en Hongrie et qui s'opposa directement et indirectement à Eichman en permettant de sauver avec roublardise, en jouant des règles et de l'administration, et en s'appuyant sur son poste de consul Suisse, des dizaines de milliers de juifs de la déportation. Les dessins de Brice Goepfert sont dans la lignée de ceux de Christelle Gallant sur le tome sur Schindler, c'est sérieux, sans fioritures mais ils bénéficient de la colorisation de Tanja Wenisch, qui apporte un peu plus de finesse et de variété qu'on n'en a trouvé sur le premier tome. Cette fois-ci c'est à tout le monde que je recommande la lecture de ce tome, qui illustre encore mieux que la désobéissance peut parfois être la seule issue morale dans un monde qui perd sa boussole. Ce personnage est pourtant largement méconnu de tous, et c'est une bien belle idée que d'avoir mis un projecteur sérieux sur lui et ses choix.
  20. poseidon2

    Raja tome 1

    Titre de l'album : Raja tome 1 Scenariste de l'album : Kôta Innami Dessinateur de l'album : Kôta Innami Coloriste : Editeur de l'album : Doki-Doki Note : Résumé de l'album : L'unification de l'Inde antique : un récit digne des plus grandes mythologies ! "Un jour, je deviendrai roi !" Dans l'Inde antique, à une époque où de multiples royaumes s'affrontent pour prendre le contrôle du subcontinent... Kautilya, un jeune homme borgne dont l'intelligence fulgurante n'a d'égale que son ambition débordante est déterminé à devenir le "roi unique" - celui qui réalisera l'unification de tous les royaumes belligérants et mettra un terme à cette ère de troubles !Un soir de pleine lune, il fait la rencontre de Chandragupta, un leader aussi charismatique que doué au combat, qui est à la tête d'une grande bande de brigands... Découvrez la grande histoire des origines de l'Inde dans un récit épique et plein de rebondissements ! Critique : C'est rigolo, car très souvent dans le manga, la réussite d'une série donne naissance à une multitude de clones. Et étonnement, ce n'était pas le cas pour Kingdom... jusqu'à aujourd'hui. Doki-doki vient en effet de mettre la main sur un manga qui va nous décrire l'unification de l'Inde par deux héros qui se sont connus jeunes. Si ce premier tome s'annonce quand même moins stratégique et fatalement (cette histoire se passer en 200 avant JC) moins détaillé, on a la les mêmes objectifs et ressort que la superstar des éditions Meian. Les amateurs de combats et de guerre seront ravis de trouver un manga dans un univers nouveau avec une Inde très peu traité dans les mangas. Une Inde qui apporte son lot de légendes, divinités et découvertes. Suffisamment de nouveautés qui nous font un peu regretter la rapidité à laquelle ce premier tome se déroule. Porté par un dessin tout en muscle et en exagération (sinon ils pleuraient vraiment beaucoup à l'époque), on se focalise sur les combats, les guerriers et l'intelligence de notre héros et pas assez sur le contexte historique de l'Inde avant JC. L'ensemble est un premier tome intéressant dont on espère que les prochains tomes (2 seulement !) ne seront pas uniquement une suite de combats mais bien l'histoire de l'Inde. Autres infos : Type de l'album : Manga Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/raja-tome-1?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  21. poseidon2

    Raja tome 1

    C'est rigolo, car très souvent dans le manga, la réussite d'une série donne naissance à une multitude de clones. Et étonnement, ce n'était pas le cas pour Kingdom... jusqu'à aujourd'hui. Doki-doki vient en effet de mettre la main sur un manga qui va nous décrire l'unification de l'Inde par deux héros qui se sont connus jeunes. Si ce premier tome s'annonce quand même moins stratégique et fatalement (cette histoire se passer en 200 avant JC) moins détaillé, on a la les mêmes objectifs et ressort que la superstar des éditions Meian. Les amateurs de combats et de guerre seront ravis de trouver un manga dans un univers nouveau avec une Inde très peu traité dans les mangas. Une Inde qui apporte son lot de légendes, divinités et découvertes. Suffisamment de nouveautés qui nous font un peu regretter la rapidité à laquelle ce premier tome se déroule. Porté par un dessin tout en muscle et en exagération (sinon ils pleuraient vraiment beaucoup à l'époque), on se focalise sur les combats, les guerriers et l'intelligence de notre héros et pas assez sur le contexte historique de l'Inde avant JC. L'ensemble est un premier tome intéressant dont on espère que les prochains tomes (2 seulement !) ne seront pas uniquement une suite de combats mais bien l'histoire de l'Inde.
  22. Titre de l'album : Les enfants du Pays - Un thriller familial au coeur de la guerre de décolonisation du Cameroun Scenariste de l'album : Annick Kamgang, Adelphe Touck Ntep Dessinateur de l'album : Annick kamgang Coloriste : Annick Kamgang Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Miriam apprend que son père Hubert, qui l'a abandonnée vingt-cinq ans auparavant, est gravement malade. Déterminée à obtenir des réponses de sa part, elle se rend à son chevet au Cameroun. Son père mourant n'aura cependant ni le temps ni la force de lui raconter sa vie et ce qui l'a conduit à couper les ponts avec sa famille. Alors Miriam commence son enquête, interrogeant ceux qui ont côtoyé son père. Elle plonge, au fil de ses recherches, dans l'histoire tourmentée du Cameroun, de sa la lutte pour l'indépendance et contre la mainmise française sur le pays, une fois la colonie théoriquement « libérée ». Et ses découvertes pourraient bien la mettre en danger... Une autofiction captivante qui tient tout à la fois du thriller, du drame familial et du récit historique... Critique : Très impliquée au sein des OMG et sur des revues traitant des aspects politiques et sociaux de l'Afrique, Annick Kamgang réalise un roman graphique nerveux sur l'histoire de la décolonisation du Cameroun. Sans énumérer les grandes dates et hauts faits politiques généraux de l'époque, elle préfère centrer le récit sur la vie d'une famille directement impactée par ces événements. Nous découvrons donc Miriam à notre époque et en France, découvrant la grave maladie de son père l'ayant abandonnée 25 ans plus tôt et toujours installé au Cameroun. En quête de vérité sur son passé elle s'envole avec son fils pour le pays des "Lions indomptables" et remonte le temps au fil de ses rencontres. Peu à peu elle va déterrer le passé de son père mais aussi et indirectement la vision qu'elle a/avait de lui même. Révélations chocs sur un destin hors du commun intimement lié au pays et son processus de décolonisation, pour une Miriam totalement désemparée ! Dans cette bichromie en ligne claire, vous allez voyager dans le temps et découvrir les conditions de décolonisation avec les forces en présence toutes fidèles à des objectifs bien différents. Les anciens colons français désireux de garder une influence locale, les jeunes politiciens locaux avides de pouvoir et enfin les "maquisards" ou résistants souhaitant un pays absolument libre. L'indépendance date du 1er janvier 1960, mais vous verrez que les vieux démons sont encore présents ! Un polar "historico-famillial" tendu et bien documenté ! Il est enrichi d'annexes en fin d'album complétant cette période trouble. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/les-enfants-du-pays-un-thriller-familial-au-coeur-de-la-guerre-de-decolonisation-du-cameroun/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
  23. Très impliquée au sein des OMG et sur des revues traitant des aspects politiques et sociaux de l'Afrique, Annick Kamgang réalise un roman graphique nerveux sur l'histoire de la décolonisation du Cameroun. Sans énumérer les grandes dates et hauts faits politiques généraux de l'époque, elle préfère centrer le récit sur la vie d'une famille directement impactée par ces événements. Nous découvrons donc Miriam à notre époque et en France, découvrant la grave maladie de son père l'ayant abandonnée 25 ans plus tôt et toujours installé au Cameroun. En quête de vérité sur son passé elle s'envole avec son fils pour le pays des "Lions indomptables" et remonte le temps au fil de ses rencontres. Peu à peu elle va déterrer le passé de son père mais aussi et indirectement la vision qu'elle a/avait de lui même. Révélations chocs sur un destin hors du commun intimement lié au pays et son processus de décolonisation, pour une Miriam totalement désemparée ! Dans cette bichromie en ligne claire, vous allez voyager dans le temps et découvrir les conditions de décolonisation avec les forces en présence toutes fidèles à des objectifs bien différents. Les anciens colons français désireux de garder une influence locale, les jeunes politiciens locaux avides de pouvoir et enfin les "maquisards" ou résistants souhaitant un pays absolument libre. L'indépendance date du 1er janvier 1960, mais vous verrez que les vieux démons sont encore présents ! Un polar "historico-famillial" tendu et bien documenté ! Il est enrichi d'annexes en fin d'album complétant cette période trouble.
  24. Fraîchement récompensée du prix des écoles au FIBD d'Angoulême pour Léonarde ( Drakoo), la scénariste Isabelle Bauthian délaisse la fiction jeunesse pour le portrait intimiste d'un médecin oublié, j'ai nommé Ignace Semmelweis. Et pourtant, si le lavage des mains et le change des draps entre chaque patient à l'hôpital est aujourd'hui banal et logique, ce n'était pas le cas durant la moitié du 19ème siècle ! Face aux infections répétées ou plutôt ces fièvres puerpérales contractées par les femmes ayant accouché dans les maternités, allant bien souvent jusqu'au décès, vous découvrirez comment ce médecin a voulu changer les habitudes de travail en profondeur ! Dans une Autriche en pleine instabilité politique, tout comme la moitié de l'Europe d'ailleurs, il va mener ce combat quitte à s'attirer les foudres de bon nombre de ses confrères peu enclins à bousculer leurs méthodes. Chaque pas en avant se fait au prix d'efforts considérables, d'autant que Semmelweis n'aime pas rédiger, il doit donc faire appel à des aides extérieures ce qui représente encore des contraintes ! Il est parfois complexe de suivre tous les personnages présents, certains visages se ressemblent ce qui n'aide pas; à noter une chronologie alternant présent et passé rendant d'avantage la lecture complexe. De légers défauts qui n'entachent pas ce bain historique dans les méandres des cliniques obstétriques autrichiennes en présence de ce médecin visionnaire. Une comparaison est faite avec le mythe de Cassandre la prophétesse douée de visions d'avenir. Semmelweis avait/a raison sur toute la ligne, ses recommandations sont encore appliquées voire approfondies plus de 150 ans après ! Merci aux auteures de cet album de le sortir de l'ombre de Pasteur, il le mérite !
  25. Titre de l'album : Semmelweis - Le Médecin Des Femmes Scenariste de l'album : Isabelle Bauthian Dessinateur de l'album : Eva Rossetti Coloriste : Eva Rossetti Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : XIXe siècle. Dans la plus grande clinique de Vienne, Semmelweis constate que les femmes sont de plus en plus nombreuses à mourir des suites de leur accouchement. Alors qu'il se heurte à l'entêtement et au conservatisme de ses supérieurs, le jeune médecin, déterminé, se lance dans une enquête afin de découvrir les causes d'un mal considéré par ses pairs comme une fatalité. Face à l'hostilité grandissante, Semmelweis se dressera, seul, afin d'établir ce qui deviendra les premiers principes de l'asepsie. Critique : Fraîchement récompensée du prix des écoles au FIBD d'Angoulême pour Léonarde ( Drakoo), la scénariste Isabelle Bauthian délaisse la fiction jeunesse pour le portrait intimiste d'un médecin oublié, j'ai nommé Ignace Semmelweis. Et pourtant, si le lavage des mains et le change des draps entre chaque patient à l'hôpital est aujourd'hui banal et logique, ce n'était pas le cas durant la moitié du 19ème siècle ! Face aux infections répétées ou plutôt ces fièvres puerpérales contractées par les femmes ayant accouché dans les maternités, allant bien souvent jusqu'au décès, vous découvrirez comment ce médecin a voulu changer les habitudes de travail en profondeur ! Dans une Autriche en pleine instabilité politique, tout comme la moitié de l'Europe d'ailleurs, il va mener ce combat quitte à s'attirer les foudres de bon nombre de ses confrères peu enclins à bousculer leurs méthodes. Chaque pas en avant se fait au prix d'efforts considérables, d'autant que Semmelweis n'aime pas rédiger, il doit donc faire appel à des aides extérieures ce qui représente encore des contraintes ! Il est parfois complexe de suivre tous les personnages présents, certains visages se ressemblent ce qui n'aide pas; à noter une chronologie alternant présent et passé rendant d'avantage la lecture complexe. De légers défauts qui n'entachent pas ce bain historique dans les méandres des cliniques obstétriques autrichiennes en présence de ce médecin visionnaire. Une comparaison est faite avec le mythe de Cassandre la prophétesse douée de visions d'avenir. Semmelweis avait/a raison sur toute la ligne, ses recommandations sont encore appliquées voire approfondies plus de 150 ans après ! Merci aux auteures de cet album de le sortir de l'ombre de Pasteur, il le mérite ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/semmelweis-le-medecin-des-femmes/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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