Les amateurs de bd connaissent surtout Olivier Grenson pour sa série Nikos Kloda, pour ma part j'ai découvert et parlé de son travail pour La fée assassine. Le partage des mondes est l'ouvrage auquel il s'est consacré depuis. Cette histoire lui tient réellement à coeur puisqu'il l'a réalisé seul malgré ses 240 pages. On plonge dans le Blitz londonien, ces nuits oppressantes de l'hiver 40-41 ou l'Allemagne nazie bombarde Londres pour faire plier l'Angleterre et préparer son invasion. Pas d'héroïsme ou de morceau de bravoure ici, mais plutôt le quotidien des civils pris au milieu de cet enfer. On y suit un vieil homme, Isaac a qui le destin va mettre entre les mains une petite fille perdue. C'est l'histoire de la vie qui prend souvent des chemins innatendus malgré la mort, c'est l'histoire de l'imaginaire et de la création, c'est l'histoire d'un livre, et d'un conte.
Il vous sera difficile de ne pas être touché par cette histoire car entre ses échos dans notre actualité mondiale brûlante, et sa portée sur l'analyse de notre monde, elle ne pourra que vous pousser à la réflexion. Sans compter que l'alternance entre bombes et enfance m'a déstabilisé tout en me rendant cette impression que l'insoutenable peut être vécu par les petits moments de grâce qui subsistent parfois dans l'innocence.
Côté dessin, Olivier Grenson nous livre une bd d'une grande finesse, dont les planches parfois oniriques, parfois réalistes nous dépeignent les deux univers qui se côtoient dans ce livre avec une grande justesse ? Sa mise en couleur est d'ailleurs très réussie.
Commentaires recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.