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3 Secondes


goffer
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[center][url="http://www.bdfugue.com/3-secondes?ref=44"][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/couverture_bd/3Secondes_01.jpg[/img][/url][/center]

[b]Série [/b]: 3 secondes
[b]Scénario [/b]: Marc-Antoine MATHIEU
[b]Dessin [/b]: Marc-Antoine MATHIEU
[b]Genre[/b]: Contemporain
[b]Edition [/b]: Delcourt
[url=http://www.bdfugue.com/3-secondes?ref=44]L'acheter sur BDFugue[/url]

[b]Résumé [/b]: [i]"3 secondes, le temps pour la lumière de parcourir 900 000 kilomètres, le temps d'un coup de feu, d'une larme, d'un SMS, d'une explosion... Observer les détails, enquêter d'une scène à l'autre permet de reconstituer les angles morts et de récolter les indices sur ce qui relie les personnages et les motive. Affaires, crimes, complot... À chacun de se faire sa propre idée. Bonne investigation."[/i]

Petit récapitulatif. Dire que la sortie d’un « MAM » (Marc-Antoine Mathieu) est un événement est un doux euphémisme. Pour la plupart des lecteurs (grand public), ce monsieur est un illustre inconnu. D’autant plus que sa biographie n’est pas des plus fournies. Par contre, pour celui qui a osé s’aventurer dans ses œuvres, son univers, la notion de Bande-Dessinée prend un tournant assez radical (« Julius Corentin Acquefacques » en tête). Non pas que vous aller y trouver des planches spectaculaires, un scénario renversant, mais une approche de la réalisation ingénieuse. Une petite idée, un petit détail finalement toute bête, mais qui en devenant le noyau central, nous offre une lecture différente et inédite. Il est alors coutume de dire : il suffisait d’y penser.

Donc l’auteur se joue de la mise en page et pousse le vice sur un autre terrain. Initialement destiné au format numérique (visible sur le net, mais à ne découvrir qu’après avoir lu l’album !!), le projet a, fort heureusement, trouvé le chemin de l’adaptation papier. Prenez un album en format carré et collez-y un œil au centre de l’image sur fond noir, un titre on ne peut plus court et suffisamment vaste, vous obtenez une couverture intrigante. La curiosité prenant le dessus, tournez les pages semblent alors inéluctable et les gaufriers s’enchainent à ne plus en finir.

Avec ses inévitables aplats de noir et un contraste toujours tiré au cordeau, le regard est froid, avec un sentiment d'isolement et une forme de dérision pour ma part. La nouveauté réside dans le style narratif, muet de surcroit. Une technique régulièrement utilisée dans le 9eme art qui offre une ambiance particulière, jouant souvent sur l’émotion, le ressenti, l’écriture étant absente. Elle est souvent synonyme de lecture rapide qui pose la question – légitime – du rapport prix/temps de lecture. Il me serait facile de conclure que l’album se lit en « 3̋ secondes », pourtant ce n’est pas le cas. Un rayon de lumière prend le rôle de narrateur. Il a cette particularité de s’immiscer dans tous les recoins. Sa trajectoire est dictée par tous les éléments qu’il rencontre, pour peu qu’il puisse se refléter. D’ailleurs, on notera que l’auteur se sera pas donner de mal à trouver un type de reflet différent à chaque fois. Une vitre, une coupe, une montre, tout est prétexte à nous raconter une histoire décousue dont il faut extirper les différents morceaux pour y construire un puzzle. Le tout en 3 secondes.

Ainsi, il est nécessaire de s’y reprendre à plusieurs fois pour tenir les aboutissants et autres subtilités [spoiler](des anagrammes d’Eric Cantona sont disséminées ci-et-là ; alors que le nom de la ville n’est jamais cité, il y a suffisamment d’indices pour le découvrir…)[/spoiler] Pour le petit regret, je ne suis pas très convaincu par le choix porté sur le football. Il est sans aucun doute d’actualité et amplement populaire pour que l’on y trouve un écho assez large, mais un sport comme la boxe m’aurait semblé d’avantage approprié. Un détail qui n’enlève rien à son talent et sa vision personnelle et inimitable.

[img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.5.png[/img]
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Je vais reprendre ce que j'ai déjà dit avec Habu. Je n'ai pas trop aimé le sujet de l'intrigue sur le foot et même si elle parait compliqué comme il faut comprendre sans dialogues, elle reste assez banale. Après le système de zoom m'a attiré puis en la lisant j'ai sauté plusieurs cases n'apportant rien sauf une étrange sensation au niveau des yeux.
Il y a un forum de discussion sur la compréhension de ce titre pour ceux désirant trouver d'autres indices. Personnellement je vais attendre le prochain Julius Corentin qui est annoncé par l'auteur.
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j'ai gonflé un peu ma note, je pense qu'un 4 serait plus approprié. Car comme tu le dis, l'intrigue n'a rien d'original c'est plutôt la façon de raconter qui l'est d'avantage. Et puis j'ai affection toute particulière pour l'utilisation du format carré (détournement de la pratique photo). J'ai toujours du mal a être objectif avec ses albums :D Comme j'ai pu le dire, je crois que c'est le foot qui plombe un peu le sujet, j'aurais vraiment vu la boxe à la place. Je suis tombé aussi sur ce même forum dont tu parles Alx, intéressant.
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