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Daredevil (intégrale Marvel)


Monfreid...
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Daredevil intégrale Marvel (tome 2 Juin 2004)
de Miller
aux éditions Marvel (distribution Panini)






Résumé: Un jour, Matt Murdock sauve la vie d'un vieillard qui allait se faire écraser par un camion. Exposé aux produits radioactifs que contenait le véhicule, il perd la vue mais ses autres sens se développent et il hérite en prime d'un sens radar. Suite au meurtre de son père, il décide de combattre le crime sous le costume de Daredevil.


Avis:Voilà ce qu'est la forme du cynisme constructif moderne: daredevil par frank miller !

Les rééditions de Marvel nous permettent de redécouvrir cette série souvent occultée par d'autres albums du maître (Born again un autre daredevil de poids, elektra avec sienkiewik, ronin, darknight…).

La reprise par un jeune comme Miller à l'époque à du être un sacré coup de poker…même si la série battait un pavillon morose, il reste que c'était un choix osé..;en cas d'échec la révérence finale aurait eu un goût amer…bienheureusement il n'en fut rien.

Lorsque Miller reprend le titre ça se sent. Bien que sympa (pour ce que j'en ais lu) les aventures de DD n'en reste pas moins anecdotiques, on a jamais atteint les sphères d'un spiderman ou des x-mens, il est dur de s'identifier à ses préoccupations ou à sa double vie.
Déjà parce que quoi qu'on en dise il faut une dose de compassion plus forte que celle induite par une bd pour comprendre un handicap et que le transcender par des supers pouvoirs nous éloigne justement du pathos quotidien. Et en plus même s'il œuvre pour le bien de la communauté, un avocat n'est pas la figure emblématique évidente d'une génération..;les "hippies" ne s'y reconnaissant pas et les jeunes cadres dynamique devant ignorer jusqu'à son existence, je ne parle pas des ados de l'époque. Tout ça pour dire, qu'il fallait un bon coup de pied dans la fourmilière et que pour le coup l'auteur se pointe avec des armes chargées à bloc.

Déjà il comprend très vite l'intérêt principal de ce personnage, à savoir son romantisme! Spiderman est niais, les x-mens souvent en chassé-croisé, hulk à des soucis au moment clé de ses relations(arf) quand à superman il est trop droit dans ses bottes pour faire quoique ce soit. Reste alors de la place pour un épigone d'éros. Mais attention pas un amateur qui ferait son beau tout bariolé de rouge, nan on vous cause d'un gars torturé à la limité de la folie, qui ne cesse de se remettre en question, de se poser des cas de conscience. En ce sens Daredevil est à la frontière entre le romantisme germanique d'obédience sentimental qui œuvre pour la sentimentalité tourmenté des artistes maudits cherchant une muse; et le romantisme italien plus baroque mais aussi plus politique qui s'insère dans la vie de la société. Ces deux points de vue s'affrontent et s'entremêlent tout au long des épisodes écris par Miller.(amour avec elektra, épisode du maire corrompu sauvé par la découverte d'une femme, crise de conscience fasse à un échec, être justicier est refuser de tuer..;ainsi de suite).

Du coup on rompt complètement avec le héros sans peur d'antan. Nombre de scénariste on cru bon de ne pas méler DD à des affaires trop sentimentales afin de le rendre impassible au monde, du moins dans ces postures…là c'est tout le contraire…l'absence de peu crée de fait un vide qu'il faut combler…et pour se faire il faut agir. Agir à tout prix, quitte à en perdre la raison, agir sur l'instant, toujours dans l'urgence des autres sens/ations. Suivre le héros dans ses pérégrinations c'est suivre un chevalier perdu dans une époque qui ne lui convient pas (thème déjà présent dans Ronin!) essayant d'appliquer ce qui fait défaut à notre monde: un code d'honneur.

La lecture de ces récits rend le personnage beaucoup plus cohérent, il cesse d'exister par le biais des "figurants" de l'histoire pour exister par lui-même. De plus on remarquera la prestance nouvelle du caïd qui se pare issue de nouveaux attributs, de figure figé dans un rôle pré écris à l'avance, il passe à celui de "vilain vraiment retord et abject". Les multiples confrontations entre les deux hommes mettront en avant des thèmes nouveaux et originaux. Déjà voir se parler de telles entités sans se lancer de vannes est un pur régal. Puis en faire un élément décisif de l'histoire d'amour du héros, lui faire avoir des positions sur le comportement de Daredevil, le faire se retirer, agir intelligemment…sont autant de bonnes idées qui le rendent incontournable.

Ce héros mythifié, se voit ainsi fragilisé, son armure se creuse de toutes parts. Il n'est pas rare sur ces deux volumes de le voir être désemparé, la tête dans les mains, ne sachant que faire (ce qui ne l'empêche pas d'agir!), commentant des erreurs (même par le biais de ses supers sens pourtant opérationnels)…et cela en tant que DD comme en tant que Matt Murdock. Du coup on se rapproche nettement du personnage il est à notre porté pour de bon. Enfin il peut-être le réceptacle de quelque chose de grand et de fort. La fragilité adolescente d'un spiderman ou les considérations politico-socio-méta-égoïste des x-men ne pouvait venir à la rescousse de cette figure en perte de vitesse. Désormais on se prend au jeu, on frémit pour lui…il est l'incarnation de nos sentiments enfouis, de notre rage à ne pouvoir agir correctement sur le monde, de ne pouvoir le changer…de la constance de nos angoisses. En cela Miller utilise à la perfection la figure de l'acrobate qu'est DD, il n'est pas rare qu'il rencontre un adversaire plus fort que lui(le caïd, le punisher, un prof de gym shooté à mort…) mais toujours ses cabrioles fantasques le sortent d'affaire. C'est son corps qui expriment ces émotions internes…le visage est souvent rendu opaque par le masque…dès lors ce sont les gestes qui "parlent", qui s'expriment. Et que faisons nous en nous exprimant si ce n'est nous confronter perpétuellement au monde qui nous entoure pour mieux le saisir et nous l'approprier? Cet aspect est rendu par l'utilisation d'images où l'on voit différentes positions de DD avant qu'il en porte un coup.

Face à cet étendard romantique se dresse la raison de sa déchirure perpétuelle: l'amour. J'ai nommé Elektra! Amour de jeunesse elle est aujourd'hui la pire ennemie de notre héros. Assassin sans foi ni loi, ne se souciant d'aucunes conventions elle n'œuvre que pour les intérêts d'un maître. On pourrait gloser des heures sur la force émotive qui se dégage de leur rencontre et de leurs affrontements, qui en disent long sur nos propres comportement amoureux. Mais j'aimerais vous laissez ce plaisir, tout en attirant votre attention sur le fait que Daredevil est une figure chevaleresque romantique éminemment occidentale tandis qu'Elektra à suivie une formation ninja qui place son honneur dans celui d'un autre sans souci de la société qui l'environne. Deux conceptions faîtes pour faire des étincelles. Qui se retrouvent dans l'amour mais aussi dans leur geste et leurs armes (un bâton faussement phallique et un trident symbole d'une protection et de maîtrise d'un univers personnel). Bien des moments d'anthologie vous guettent donc au sein de ces pages alambiqués.

Le tour de force de Miller c'est de rendre vivante ces créations dans un monde social stable et plausible. Ce qui fait peur quand on voit le contenu des planches. Ici les égouts sont peuplés par les humains rejetés par la société, s'y forme des groupes et des gangs comme à la surface (figure que l'on retrouvera aussi dans Ronin décidément et dans Batman). L'humanité cache ses souillures, l'humanité à honte…elle consomme de l'humain. Tout ici est déjà affaire de gros sous, de capitalisation, de main mise sur des sociétés…une vision post-punk qui résonne aujourd'hui comme un chant annonciateur de ce qui nous guette. Cet enfer des villes sera beaucoup plus développé dans le darknight ou les sin city du même auteur…qui en verra un personnage à part entière. Mais si dans ses œuvres futurs l'homme à déjà le nez dans la boue et la corruption, ici on sent que le monde peut encore basculer du bon côté, que tout n'est pas perdu…que la lutte n'est pas vaine.

Cependant et c'est là que cela devient horriblement réaliste, c'est que si Bruce Wayne utilise sa fortune dans l'ombre pour faire de Batman un être asocial, Murdock lui tente par tout les moyens d'améliorer ce quotidien. Les résultats obtenu ne font qu'empirer notre vision des choses…en témoigne cet épisode sur la jeunesse, la drogue et la droit de vengeance…qui ne fait que stigmatiser un peu plus l'impuissance des bons sentiments.

Miller c'est justement cela, le don de ne pas confondre beauté et bonté. De faire de ces héros des monstres tourmentés par leur condition enfants maudits d'un monde au bord de la destruction.

Reste le dessin…qu'en dire?
Les courbes s'y font carré, happés qu'elles sont par la raison du monde et pourtant elles restent courbes immuables symbole de leur force. Les postures sont sublimes n'étant que peu de fois "alimentaire" elles vont à l'essentiel à l'épure…au frisson du plongeon dans un vide inconnu. C'est la rugosité de la crasse…l'onctuosité de la grâce. Ça le graphisme de Miller on aime ou on aime pas, ça ne souffre pas la nuance.

Je conseille ces deux intégrales parce que c'est ici que se joue tout le Miller futur, que l'on y sent un peu de nostalgie et de jeunesse avant le grand pessimisme de son œuvre. Qu'elles fondent la puissance moderne de Daredevil…et que c'est véritablement un régal de lecture.


autres chroniques de Miller ici
Daredevil Guerre et amour, Ronin tome 1, Ronin tome 2
Bien à vous,
Monfreid…
ps: je n'oublie pas Klaus Jonhson mais après mon avis aurait fait le double si je rentrais dans de telles considérations biggrin.gif
ps: désolé pour la longueur de la chronique il faut se dire qu'il y a 2 intégrales donc près de 600 pages :wink: ...et je n'ai pas eu le courage de faire plus court biggrin.gif
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merci d'avoir remarqué le non faute de frappes..;orthographe j'avoue j'été épuisé :roll:

et si la lecture ta donnée envie de lire la bd c'est génial... biggrin.gif

par contre ce n'est pas du tout dans le style graphique des intégrales "spiderman" des années 60 c'est entre l estyle marvel des 80 's et du miller 100% à découvrir si tu ne connais pas biggrin.gif

bien à toi,
Monfreid...
ps: qui est content que son envie d'écrire passes par plus de fluidité :wink:
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faut dire que y a quand même un décalage important entre les 2 séries.
quand on arrivera à l'intégrale spiderman 1982 là le dessin sera plus comparable mais bon là c'est sur que y a une différence que ce soit le style, ou les techniques de colorisation et d'impression.

moi je voudrais quand même préciser que tous les éléments qui vont faire de daredevil une grande série avait déjà été mis en place avant l'arrivé de Miller sur la série (quoiqu'en dise monfreid)
mais il est vrai que suite à la désillusion des 80ies, l'après vietnam, le punk, sous la houlette du grand chef apache Marvel Jim Shooter qui souhaite orienter la maison des idées vers des récits plus sombres et ancrés dans le réel, va laisser enfin les mains libres aux artistes et donc permettre l'arrivée d'un Miller sur Daredevil, des récits inoubliables de X-men tel dont le run claremont-byrne et le mythique dieu crée, l'homme détruit, des récits tragiques de spiderman dont un qui m'a fortement marqué ou Peter est confronté à une secte, Tony Stark (Iron Man) tombe dans l'alcoolisme et subit une déchéance encore dans toute les mémoires, la division alpha se fait décimer quasi intégralement (du quasi jamais vu à l'époque) ...

enfin voilà, ce n'est absolument pas pour déprecier le boulot de Miller qui reste une révolution à lui seul mais juste pour replacer le tout dans le contexte de l'époque.
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merci Brodie de faire ce boulot de recontextualisation...j'aurais du le faire mais mis connaissant moins bien j'aurais pris de lignes et là j'ai du faire un choix...ça une explication de texte exhaustive soit un survol rapide...j'ai opté pour le survol rapide en fait (sisi je vous assure)

je suis aussi d'accord sur le fait que les éléments constitutifs de DD étaient déjà présents avant Miller..;sauf qu'il faut bien le dire le lectorat s'en foutait un peu et rien n'était fait pour les glorifier!

autant spiderman ce fut limpide dès le début : hop un ebd pour les ados avec un héros ados qui à des soucis de thunes et de coeur...et pareil sur le "sujet profond" d'autres comics...mais là ce n'était pas bien mis en valeur puisque sans ton vraiment original se démarquant des autres productions. c'est pourquoi il m'a semblait plus incisif de me centrer sur Miller...

j'avoue tout de même que là encore j'aurais peut-être du accentuer un peu plus mon propos :roll:

encore merci à toi :wink:
Monfreid...
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pas de problème, cela ne change en rien l'extraordinaire travail de miller sur DD. que le rédac chef laisse carte blanche ne veut pas dire que n'importe qui aurait pu faire de DD ce qu'il est aujourd'hui.

juste ce que je voulais souligner est que Miller a eu la chance d'arriver au bon moment pour reprendre la série. et que s'il était arrivé plus tôt, il n'aurait pas forcemment eu la liberté d'en faire ce qu'on connaît. 8)
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acheté hier, j'ai feuilleté vite fait et je n'ai pu m'empêcher de remarqué la présence du fameux "et si: matt murdock était agent du shield".

cet épisode à pour moi, une saveur particulière car c'est un des premiers épisodes de DD que j'ai lu (dans un strange spécial origine il me semble) ainsi que le fameux strange contenant la mort d'Elektra.

j'aurai voulu savoir ce que vous en avez pensé ?

ce matin j'ai pris mon intégrale pour lire dans le rer quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai lu l'édito. déjà cette intégrale 82 s'arrête à juillet mais contient donc 4 épisodes annexes. ok
je me dit ok la suite dans la prochaine intégrale mais là où je suis horrifié c'est que déjà la suivante ne sera qu'en 2005 :cry: mais pire se sera une 1982 + les quelques numéros de Miller de 1983 à 1986 (5 ou 6 épisodes donc) avec une partie des épisodes extrait de leur contexte dans un graphic novel (pour que les gogo comme moi payent cher les 3 épisodes clefs manquants) et encore pire ce sera la dernière intégrale de DD

exit la suite, les sublimes épisodes d'Ann Nocenti, la déchéance de DD face à typhoid mary, le combat final (enfin à ce moment là) avec le caïd, qui chez marvel france a eu l'idée stupide que l'après Miller n'était pas digne d'intérêt ...
là j'ai un méga coup de cafard :cry:
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Je sais que je rabâche sans cesse les oreilles de tout le monde avec la VO, mais si l'anglais ne te fais pas peur Brodieman et si tu possèdes pas mal d'épisodes de DD dans tes vieux "Strange" que tu veux complèter, tu peux facilement te procurer l'intégrale de Daredevil chez Mavel dans la collection "Marvel Essential".

Pour 15,00 Dollars(c'est à dire environ 13,50 Euros), tu disposes de plusieurs tomes de 320/380 pages contenant tous les numéros ainsi que leur couverture originale, le tout sans censure.

Rapport qualité/quantité/prix, impossible de trouver mieux... mais c'est en VO.



<The Argonaut 2004>
PS: désolé pour la pub mais une fois encore c'est sur Amazon que l'on peut se procurer ce type d'ouvrage très facilement et sans frais de port au-delà de 20,00 Euros. Je donne juste un tuyaux les amis, je ne fais pas de publicité détournée. Libre aux "Boss" de ce forum de zapper ou non ce PS.
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C'est beau ce que tu dis Monf !!!
Dans mes souvenirs, Miller est quand même le premier à donner un ton aussi terne à un héros classique. En tout cas dans les parutions françaises.
J'ai l'impression que le succès de DD et de Serval ont inspiré les autres auteurs dans cette voie.
Bien sur ce ne sont que des impressions.
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merci du conseil argonaut. à vrai dire l'intérêt pour moi de ces intégrales, c'est justement que je n'avais plus besoin de courir après les stranges, titans, la vi DD ... alors là je suis déçu évidemment de voir une parution de DD cohérente et bien faite devenir un grand n'importe quoi.

arg plus ça va plus ma liste de tpb à acheter quand je serais aux usa s'allonge. je vais revenir chargé comme un mulet (aie mon compte en banque)
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CITATION(Vivibob)
C'est beau ce que tu dis Monf !!!
Dans mes souvenirs, Miller est quand même le premier à donner un ton aussi terne à un héros classique. En tout cas dans les parutions françaises.
J'ai l'impression que le succès de DD et de Serval ont inspiré les autres auteurs dans cette voie.
Bien sur ce ne sont que des impressions.


merci :oops:

et tout pareil que toi en fait...je trouve qu'avec ces persos on franchit vraiment un étape..;bien sur ils ne sont pas nés comme ça pouf! du jour au lendemain mais franchement ils dénotent dans le paysage de l'époque et on encore un poids assez grands aujourd'hui...il faut aussi remarquer qu'ils ne vieillissent pas!
le dessin est toujours bon et les propos "d'actualité" et percutant

bien à toi,
Monfreid...
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  • 1 month later...
oui, c'est vraiment Miller qui a recrée le caid et fait de lui le chef de pègre new yorkaise incontesté que l'on connaît aujourd'hui.
il suffit de relire quelque bons vieux épisodes de spiderman où fisk est le méchant de service qui n'a de chef de la pègre que le nom et sert surtout de justifications la présence d'autant de sbires autour de lui à l'ensemble des gadgets qu'il utilise pour se débarrassé du tisseur.

d'ailleurs dans la dernier tome d'alias, il y a un côté assez millerien je trouve (je m'aperçois après coup que j'ai du le lire dans la chronque de monfreid ce matin laugh.gif )
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