Oui mais... attention, j'ai un argument à ce propos que j'avais déjà donné à un YouTubeur qui reprochait que cette histoire de machine de Tesla menait trop le film vers le "fantastique". Je fais un copier-coller de ce que je lui avais répondu pour ne rien omettre :
Pas du fantastique, en fait, mais de la science-fiction et c'est cohérent avec le propos du film... et du roman de Christopher Priest qui est avant tout un (très grand) écrivain de SF (Le monde inverti, Futur intérieur, La fontaine pétrifiante, l'Archipel du Rêve, la Démarcation, etc...).
Car Le Prestige n'est pas seulement un film sur la magie et l'illusion en général : il parle aussi de cette époque charnière du XIXiè siècle (représentée par Tesla et son concurrent Edison) où la science va prendre le dessus sur le merveilleux (de la féerie, de la superstition) mais tout en devenant elle-même une source d'émerveillement qui s'apparente à la magie. D'où la réplique de Danton/Jackman à Tesla quand il voit les globes lumineux sans fil ("c'est la première fois que je vois de la vraie magie").
Il y a donc dans le film (et le roman) une autre lecture et une réflexion très intéressante et pertinente sur les rapports magie-science. Ce serait se priver d'une partie de ce film si riche dans ses thématiques que de passer à côté de cet aspect.
Par ailleurs, cela renvoie aussi à une célèbre phrase de Philip José Farmer, autre écrivain de SF, qui disait : "toute technologie suffisamment avancée serait indiscernable de la magie"
CQFD 🙂
Car oui, Le Prestige est un film sur la magie à première vue (et l'illusion en général) mais va au-delà d'un simple tour de passe-passe cinématographique. C'est justement ,comme je le disais, ce qui fait sa richesse, notamment avec ses accointances avec la science(fiction)