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Robur


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Tout d'abord, je dois dire que je suis impressionné par la qualité de la discussion et la pertinence des analyses. Alors là, bravo. C'est la première fois, sur le net, en France (et j'ai trainé mes guêtres virtuelles sur pas mal de forums) que je lis une discussion aussi pointue.

Chef de Forum, si tu veux sauvegarder les infos qui vont suivre sur une autre partie du site, n'hésite pas. Mais c'est bien de laisser ça ici aussi pour alimenter la discussion.

Donc, j'entame la lecture de texte commentée.

On prend son Robur Tome 1, on ouvre au Chapitre 1. :wink:

Robur, je n'ai pas besoin de trop présenter, il s'agit du savant aventurier rénégat introduit par Verne dans ROBUR LE CONQUÉRANT et MAÎTRE DU MONDE. Avec Robur, Verne a en quelque sorte cannibalisé son personnage de Nemo, le transplantant du fond des océans dans les airs, mais les similarités entre 20.000 LIEUES et ROBUR sont plus que troublantes. De l'auto-plagiat en quelque sorte.

Du coup, au cas où vous ne l'auriez pas compris, notre ROBUR à nous est aussi NEMO, sous un autre avatar. Cela sera d'ailleurs explicité à plusieurs endroits. On y reviendra.

Pages 2-3: introduction de Gurn et Joséphine Balsamo, et premières allusions aux évènements de Berlin qui se sont déroulés avant le Tome 1. On en reparlera dans le Tome 2.

Gurn est le nom - je ne l'ai pas inventé - de Fantômas, individu d'origine incertaine, probablement britannique, qui a servi en Afrique du Sud pendant la Guerre des Boers (où il a eu une fille, puis est tombé amoureux de Lady Beltham) avant de rentrer en Angleterre, puis venir en France, où il a fait la carrière que l'on sait.

Le retour de Fantômas après la 1ère Guerre Mondiale sous la plume de Marcel Allain seul est, disons, discutable. Notre Gurn est fidèle au personnage: charismatique, rusé, opportuniste, sans principes, sociopathe, plaisant aux dames, maniant un humour assez noir. Quand on connait le personnage, sa "transformation" dans le Tome 2 n'est pas très surprenante.

Josephine Balsamo est une autre sociopathe, non dénuée de sentiments, qui est plus connue sous le nom de Comtesse de Cagliostro et a, bien sur, affronté Arsène Lupin dans le livre du même titre. (Une allusion dans le Tome 2 précise ce qui est advenu de Lupin dans notre univers.)

Page 4: Réunion des compagnons de Robur dans le fameux cimetière de Wildwood dans la banlieue de New York ou a été enterré Denny Colt, c.à.d. le Spirit de Will Eisner....

Kent Ballard - j'aurais du écrire Allard mais j'ai cherché à éviter les ennuis avec Conde Nast -- est l'individu connu sous le nom de The Shadow qui a été pilote pendant la Premiere Guerre Mondiale, personnage complexe dont on reconnait le profil caractéristique. Un rôle un peu plus grand lui est dévolu dans le Tome 3.

Larry O'Keefe est un intrépide et muclé explorateur américain d'origine irlandaise introduit par Abrahan Merritt dans LE GOUFFRE DE LA LUNE, ce qui est d'ailleurs évoqué dans le Tome 2.

John Blenkiron est un milliardaire américain impassible et pourtant toujours prêt à risquer sa vie pour la liberté - il est l'un des compagnons de Richard Hannay dans les romans de John Buchan (LES 39 MARCHES, LES TROIS OTAGES, etc.)

Gale Ardan est, reellement, Dale Arden, la copine de Guy l'Eclair, et la petite-fille du Michel Ardan, introduit par Jules Verne dans DE LA TERRE A LA LUNE; où apparait également Joseph Barbicane, industriel américain et président du fameux Gun-Club.

Page 5: Kent raconte la destruction de Londres par les Sélénites; le chef de la résistance britannique, Antekirtt, est un autre personnage vernien, un alias de Mathias Sandorf dans le roman du même titre, copie assez transparente du Comte de Monte-Cristo de Dumas.

Page 7: introduction du Dr. Kramm, machiavélique savant à la solde des Sélénites, dont le prénom est Cornelius, car il s'agit du "Mystérieux Docteur Cornélius" de Gustave Le Rouge.

Pages 8-9: Si l'expédition Barbicane-Ardan de Verne n'a fait qu'orbiter la Lune, le premier à s'y être posé et avoir découvert les Sélénites est bien sur le Professeur Cavor (ou Kavor dans notre BD) de HG Wells, heros de FIRST MEN IN THE MOON. Ce point sera développé plus tard.

Page 10: Le Hidalgo Club de la Resistance New Yorkaise est une allusion à la Hidalgo Trading Company de Doc Savage.

Pages 11-12: l'alias de "Reverend Pym" employé par Robur pour faire croire à sa mort est une allusion à l'une de ses identités passées, avant celle du Captaine Nemo, sur laquelle on reviendra plusieurs fois au cours de la série.

Voila pour le Chapitre 1. On digère et je ferai le Chapitre 2 demain. Parce que pendant que je fais ça, je gratte pas le Tome 3! :wink:
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Il y en a que je ne connaissais pas (beaucoup en fait) mais certaine que je connais me paraisse tellement évidente maintenant, je me demande comment j'ai pu passer à côté.
Il faut dire que dans les oeuvres d'Alan Moore, on s'attend à des références un peu partout et du coup on est plus alerte, c'est comme des petites friandises en cadeau bonus de l'histoire.
Peut-être, que J.M. Lofficier a raison et que les lecteurs (dont je fais partis) ont tendance en général à se laisser porter par l'histoire sans chercher s'il y a autre chose derrière.
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He, Gil, j'en suis à la page 21, ça carbure! (ET c'est toujours aussi inspirant que de dialoguer ta mise en scène.)

Du coup je prends un break.

Il y a toujours des références dans la majorité de nos scenars, pour les maniaques comme moi. Je me souviens que le sympatrhique rédacteur de PIMPF avait par exemple relevé que le nom d'un médicament dans PHENIX était celui d'une substance inventée par Asimov... On s'amuse comme on peut...

On peut lire, et j'espère, apprécier ROBUR sans savoir que Gurn est le Fantômas de cette Terre-là, mais je crois que c'est quand même plus riche si on le sait?

Je vous rassure quand même: l'immense majorité des citations d'Alan Moore dans LEAGUE n'étaient pas connus de l'immense majorité des lecteurs, sauf quelques maniaques, dont moi. Dans le #2 du Vol. 1, des personnages de romans pornos victoriens, il faut connaître. (Je connaissais ce qui est d'ailleurs assez inquiétant.)

Abraham Merritt (en fantasy) et John Buchan (le père du roman d'espionnage) ne sont pas très lus en France (Buchan un peu plus ici; Merritt pas vraiment), donc pas de complexes à avoir.
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Merci monsieur , je parlerai au gens qui organisent le festival de Morlanwez pour vous contacter dès qu'ils auront un thème ou une de vos BD puisse entrer .

Pour ce qui est du compliment ce fut avec plaisir mais je remarque que j'ai fait une grave erreur en n'associant pas les scénaristes car eux aussi nous font rêver . Il n'y a pas seulement qu'un jolie dessin qui fasse rêver mais aussi une belle histoire et si on a les 2 c'est vraimenet le pied . Donc je dirai "merci de nous faire rêver Messieurs les dessinateures ET scénaristes ." Voila je me devais de réparer mon erreur et désolé messieur les scénaristes de vous avoir oublié dans nos rêves .

Pour ce qui est de la discussion initale , n'ayant pas lu les robur et tout ce que je connais de votre travail est le contenu de votre site , je n'y participerai pas pour le moment puisque c'est pas sur une couverture de Tomb Raider et de Darkness que je lit que je peux cerner votre façon de travailler ou votre talent mais dès que j'ai quelques € qui trainent , je me précipite sur Robur happy.gifx.

Monf : "Ah que la Rock & Roll attitude , c'est ce que j'aime ; avec le café Le.... , le goût . " happy.gifx.
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1er point :

Tout à fait d'accord avec JM quand il dit :

" je dois dire que je suis impressionné par la qualité de la discussion et la pertinence des analyses. Alors là, bravo. C'est la première fois, sur le net, en France (et j'ai trainé mes guêtres virtuelles sur pas mal de forums) que je lis une discussion aussi pointue. "

Comme je le disais à un ami romancier, ce forum - je parle de l'ensemble de 1001 BD - est bien particulier, chacun peut y donner son point de vue sans se créper le chignon comme sur tant d'autres forums. Alors évidemment on s'y sens bien !

Monfreid,

Je reste sur le cul tellement ton analyse est juste, pas une fausse note ! En te lissant j'ai découvert pas mal de choses sur moi, c'est te dire à quel point je suis surpris, c'est bien la première fois que mon travail est compris de la sorte.
Et le choix de tes musiques est à chaque fois juste ! pour résumer je te dirais j'adore Elvis, ( que, adolescent j'écoutais à longueur de journée ) mais pas tout non plus !

Alors bien sûr, tu me fais des compliments qui me touchent, mais tes mêmes arguments pourraient être repris par un autre qui n'aimerait pas mon travail, mais cela n'a jamais était fait. Cela veut simplement dire que, lorqu'on critique négativement le travail de quelqu'un, ( ce qui est le droit de chacun) il faut faire très attention, car on touche non pas au travail de l'auteur, mais à son être.
Et cela ne te concerne aucunement Monfreid, car lorsque tu n'aimes pas, tu sais l'exprimer sans blesser, ce qui me semble être le signe remarquable de l'intelligence.
Il est temps d'arrêter la pommade, ça finirait par devenir suspect.

Brodieman,

Je suis ok avec toi, le problème de l'éducation n'est pas aussi simple que je pouvais le laisser supposer par ma petite phrase. Mais je me souviens de profs qui ne suivaient pas à la lettre le programme, et curieusement ces profs là savaient toujours m'intéresser à leur cours.

Renard Rouge,
Merci d'avoir pointé ton nez !

Snoopy,
tes remarques sont justes, et tu as raison de garder ton intégrité, ne parler que de ce qu'on a lu est la bonne attitude.


JM,

à l'occasion il faudra qu'on explique comment nous travaillons, parce qu'ils ne vont rien comprendre si je dis que le t3 sera fini dans 1 mois alors que toi tu en es à la page 21 !
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CITATION(Gil FORMOSA)
Snoopy,
tes remarques sont justes, et tu as raison de garder ton intégrité, ne parler que de ce qu'on a lu est la bonne attitude.


Merci , je suis de nature à dire ce que je penses , je penses que dire du mal ou du bien de quelque chose sans savoir de quoi on parle n'est pas constructif . C'est vrai que vos illustrations pour les romans , les comics ou les porte folio , sont très travaillés et sont très beaux mais dans une BD , il y a une quarantaine de pages découpées en bulles et c'est un autre style de travaille . Alors je préfère ne pas trop vous féliciter sans avoir lu la bd , vous n'y gagnerez rien et moi non plus . Sauf si vous voulez m'envoyez votre bd pour me la faire découvrir biggrin.gif biggrin.gif

Avant que Monf réagisse , je plaisantais pour la BD , je voudrais pas qu'il s'énerve , c'est du second degré Monf . Pas taper stp .
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Je pense qu'on pourrait quand-même te taper un peu Snoopy, rien que pour le principe
:oscour:
Et puis ca détend! laugh.gif
Tant que j'y suis, j'en profite pour dire que je compte bien jeter un coup d'oeil à Robur mais que j'ai du mal à la trouver. Faut dire que je connais pas de bonnes librairies dans le coin où je viens d'emmenéger... :cry:
Et je précise aussi que j'aime beaucoup le dessin du "bonheur" dans l'interview dessinée de Gil Formosa!

Bonne continuation de discussion!
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Fidèle à ma promesse, je continue mon commentaire de texte.

ROBUR, Tome 1, Chapitre 2 (pages 13 à 19):

Page 13: Le Lunarium mentionnée par Gayle est une invention de l'écrivain américain Joseph Atterley qui, en 1827, écrivit A VOYAGE TO THE MOON dans lequel des américains vont sur la lune dans un vaisseau cubique mu par une substance qui repousse la gravité appellée Lunarium.

Atterley, de son vrai nom George Tucker, Professeur a l'Université de Virginie, était, pour la petite histoire, l'un des maîtres d'Edgar Allan Poe. Le Lunarium d'Atterley anticipe la Cavorite de Wells ou la Stellite de Galopin et autres. C'est la première fois dans l'histoire de la littérature, à ma connaissance, que le concept d'une substance anti-gravité a été crée.

Le "Prince Dakkar", comme le savent ceux qui ont lu L'ÎLE MYSTÉRIEUSE de Verne, est un alias du Capitaine Nemo. Comme on le révèle en fin de chapitre, Dakkar est ici un alias de Robur. Si on ajoute ce fait à l'identité du "Reverend Pym" mentionnée à la page précédente, on constatera que, pour le lecteur averti, l'origine de Robur a été révélée dès la page 19 de notre premier tome...

On pourra, avec justesse, me reprocher une approche, disons, "élitiste" de l'écriture, vu que pour additionner 2 et 2 et arriver à 4, ou à la solution, il faut avoir lu Verne et Poe. Ce n'est quand même pas trop exiger... Les autres lecteurs attendront le Tome 3.

Page 14: Je passe sur Adam Daunt, obscur détective milliardaire publié dans un pulp U.S. (FUN & FICTION) en 1912; c'est anecdotique.

On notera les vols successifs du Disque d'Argent, et on tire un grand coup de chapeau à Gil pour sa merveilleuse choréographie d'une sequence qui n'était pas facile à mettre en scène.

Comme je l'avais noté, il y avait à l'origine une page de plus dans ce chapitre, mais cela avait été jugé un peu lent par les Puissances Qui Nous Dirigent, donc grâce à la magie de l'ordinateur Gil a remonté et raccourcit ça.

Voila pour le Chapitre 2. A demain pour la suite.

Gil, j'en suis à la page 31.
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salut à tous,

alors..;déjà cher auteurs, je vais me mettre en 4 (déjà que je suis pas ben grand :roll: ) pour faire une page avec les précisions du scénariste!

j'y tiens parce qu'en plus de son "utilité" ça prouve les références et l'écriture qui est celle des scénaristes... biggrin.gif (pas tout hein :wink: )
si vous voulez des dessins avec ou des croquis ou des trucs comme ça...vous pouvez me contacter :wink:

sinon...il faut l'avouer je suis em....der...parce que bon qu'est-ce qu'on peut bien répondre à tout ce que vous dîtes?

alors je vais essayer de faire simple (pouf pouf) :
merci :oops: ! :oops: ! :oops: ! :oops: ! :oops: ! :oops: ! :oops: !

ça me semble évident et indispensable!
parce que déjà venir discuter sur un forum ce n'est pas évident non plus pour des auteurs en plein boulot...surtout de la manière dont vous le faîtes (c'est à dire de façon récurrente). et merci aussi de reconnaitre non pas la "valeur" de nos propos (enfin si merci aussi hein 8) )...mais le fait que l'on y passe du temps et que l'ambiance et bonne biggrin.gif
on essaie justement de pouvoir discuter librement sans en venir aux insultes et le fait que vous "restiez" prouve que l'on a raison de priviligier cette qualité biggrin.gif
et ça ça fait chaud au coeur!
donc merci pour ça 8)

sinon merci aussi (j'ai pris un abonnement à interflora) pour les intervions de JM, c'est wahou :shock: ...au début je voulais répondre...mais je vais attendre d'avoir la fin pour bien me rendre compte de l'ampleur du boulot et poser des questions ou faire des remarques les plus pertinentes possibles (sinon je vais te submerger de propos auxquels la suite répondra peut être :wink: ).

Quand à Gil...bon d'accord, tu as gagné je t'envois un album dédicacé laugh.gif
alors euh...si je dis merci ça devient redondant au possible...mais merci quand même :oops: biggrin.gif !
je susi totu touché et tout ému là :oops: biggrin.gif

mais avant de m'apesantir dans le pathos, je me permet de te faire remarquer qu'à part elvis tu n'as pas cité les autres musiques que tu écoutes biggrin.gif

bon je vous laisse là parce que les mots me manquent et que je vais finir par taper de grosses banalités :roll: biggrin.gif

bien à vous,
Monfreid...
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'lut,

Merci Gil pour cette réponse :wink:
Je me disais aussi que tes "influences" devait être assez éclectique...je ne dis pas que c'est mal, ni l'inverse d'ailleurs...puisque si l'on prend Cromwell (que j'aime aussi) il y à chez lui une persistance qui confinie à la rectitude...donc c'est juste des façons d'aborder un média plus ou moins sous "influence"...mais c'est marrant parce qu'autant avec des mots ça peut être plus ou moins perceptibles (assonances, dissonances, rimes interne, champ lexical..;ce genre de chose)...autant on y pense rarement en dessin.
il est vrai que pour une couv' par exemple la "musicalité" ce n'est pas évident évident :wink:
par contre je sais pas comment tu vois ça (ou le travailles) mais il me semble que quand on parle bd, on parle de mouvement et donc de rythme et que bien entendu il y a une picturalité dans chaque case (plus ou miins transparente ) mais "entre" les cases, dans leur rapport entre elle, sans véritablement parler de "musique" on peut y déceler un ryhtme je trouve.
Parfois cela me choque plus que d'autres référent à l'image.

Est-ce que tu y "songes" lorsque tu travailles ? je ne parles pas de la musique...mais du rythme de lecture de l'histoire, à la perception de telle ou telle case, tel ou tel événement par le lecteur?

bien à toi,
Monfreid...
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Bien sûr, Monfreid, c'est l'une des priorités de la BD !

Effectivement le rythme fait parti intégrante de la narration en BD, on peut le traduire simplement par la forme et la disposition de chaque case, dans un tout, qu'est la page. Pour ce faire, on peut employer les différents types de cadrages qui donneront l'impression de rythme -- pour + d'infos voir mon site, rubrique "Comics/BD puis "Notions techniques pour la BD" --

Cela dit, avec des cases de même " formatage" on peut aussi donner du rythme, et heureusement, nous ne sommes pas obligé de faire du Comics pour donner l'illusion du mouvement - le Comics utilise aussi d'autres notions que le cadrage pour amplifier le mouvement -

En plus, chaque genre de BD-- Franco/Belge, Comics, Mangas,-- utilise ses propres codes, reconnus par leurs fans.
Le nec+ultra pour un auteur (sans vouloir généraliser), étant d' inventer ses propres codes, qui, pourraient devenir une nouvelle référence.

Pour l'illustration de couvertures, le "rythme" ( lorsque le regard décortique l'illustration ) peut être suggérer par La Composition.

Comme tu le sais sûrement des scientifiques ont fait la découverture, que notre perception de la musique est fonction de notre propre RYTHME cardiague.

Tout comme en musique, où le silence met en évidence le son, le "vide" en dessin met en évidence le "plein". L 'art chinois est particulièrement efficace dans cette approche.
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Salut,

En fait je me suis mal exprimé :roll:
je connais l'importance du rythme en bd, ce que je me demandais c'est de quelle manière tu l'envisages toi?
c'est à dire, comme je suppose qu'il est impossible de tout gérer, je me demandais si tu priviligiais un rythme "interne" propore aux cases, ou un rythme "externe" qui serait fait pour que l'oeil du lecteur, ou un ryhtme en fonction du scénar et de ta façon d'en rendre le "sens"..ou justement en fonction du scénar mais pour t'en démarquer..;etc. je me doute bien aussi que c'est un peu de tout ça en même temps et que ça dépend des scènes et des dessins, mais je me demandais si tu (et les autres dessinateur) avais une "patte" à ce niveau là?
(parce que repéré un trait d'un dessinateur, le style d'un auteur, les couleurs d'un coloriste (ou d'un studio) ou encore l'encreur c'est des choses qui à force se font d'elles mêmes (je ne veux pas dire facilement loin de là)..mais je trouve que la façon d'aborder le rythme n'est que très peu considérer lorsqu'on parle d'une bd.

CITATION(Gil FORMOSA)
Tout comme en musique, où le silence met en évidence le son, le "vide" en dessin met en évidence le "plein". L 'art chinois est particulièrement efficace dans cette approche.


Tu viens de couper l'herbe sous le pied à ma prochaine allusion :wink:

bien à toi,
Monfreid...
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Oui, je vois ce que tu veux dire, c'est moi qui ai répondu à côté !

Ma priorité ( comme tu t'en es sûrement rendu compte) c'est l'impact de l'image qui donne l'ambiance de l'univers ou des émotions, je veux dire par là, que si 1 seule image dans la page peut faire rêver le lecteur, de lui même il en imaginera d'autres, ce que j'appellerai sa" CONTRIBUTION" en tant que lecteur.
- c'est ce qui m'a marqué étant ado, c'est donc cela que j'essaie de retranscrire -

En tant que lecteur nous avons tous un potentiel d'imagination, c'est cela que j'essaie de titiller chez le lecteur.

Quand au rythme, la clarté, donc le CHOIX des plans, donne le rythme voulu.
Le challenge est de découper chaque scène pour qu'elle soit compréhensible, je dis challenge car nous avons 46 pages, donc forcément des choix à faire dans le découpage.
En fait, ce qui me semble important, c'est l'image qui n'est pas dessiné, c'est celle que seul le lecteur va voir, grâce à sa contribution !

J'espère que je suis clair !
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et Gil tu penses que cet contribution est de quel ordre?
je veux dire, je pense avoir compris ta position vis à vis du ryhtme et du rêve du lecteur biggrin.gif

et du coup je m'interroge sur le "moment" de cette contribution, tu vois vraiment ça comme la"création" d'images supplémentaires par le lecteur ou tu uses d'une métaphore pour signifier que selon toi, il y a un bout de la bd du récit qui apartient au lecteur, qui lui est propre...qu'en gros tu lui fournit le carburant, la matière première pour s'évader (bon j'use de poncifs mais on se comprend :wink: )...

perso je suis plus proche de la deuxième acceptation :wink:

bien à toi,
Monfreid...
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Tu as bien saisi Monfreid,
nous fournissons " le carburant, la matière première", et suivant le potentiel d'imagination, "la part d'enfant" qu'a chaque lecteur, celui ci fait le reste du chemin.
Il n'y a pas d'art s'il n'y a pas contribution ou communication entre l'oeuvre et le public. C'est en ça que, certains verront de l'art, là ou d'autres ne verront que gribouillis!

Suis je clair ?
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vi tu es clair biggrin.gif

alors je me lance (et tant pis pour les murs et les portes ouvertes)

pour moi sans s'y identifer ce processus rappelle celui des mythes (vivi question de placard) et la bd et ses vides inter cases permettent aux lecteurs de reconnaitre les symboles et de les reforger en lui selon les limites narratives imposés par le récit.

parce que la lecture n'est pas continue (c'est une illusion nous repassons sans cesse sur une même ligne)...or les représentatiosn jouent souvent soit sur la continuité soir sur le figé, mais jamais sur le retour en arrière du lecteur..;sauf la bd!

je pense que c'est là sa spécificité

dit comme ça et de façon "ramssasée" t'en penses quoi?
bien à toi,
Monfreid...
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Que du bien !

Pour en revenir au potentiel créatif qui sommeil en chacun de nous 3 exemples:

- 1, la littérature - le lecteur est totallement libre d'imaginer ce qu'il lis comme il veut, et il choisi son rythme de lecture, il fait donc un plus gros effort de participation. Il imagine l'univers de sa lecture.

- 2, la BD, comme il y a des images nous "imposons" déjà quelque chose de plus que la littérature mais chacun peut choisir son rythme de lecture.
et si les dessins est assez "fins", ils réussirons à ce que le lecteur en imagine plus, que ce qui est réélement dessiné.

-3, le ciné, alors là, l'image est le rythme sont "imposés" aux spectateurs
d'ou une participation moindre que la lecture d'un bouquin.

Il me semble que l'avantage d'une BD est de pouvoir poser des jalons graphique et rytmiques ( grâce aussi aux vides entre les cases ) et de laisser le lecteur faire le reste.
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d'accord avec toi sur les 3 étapes...

ce qui me fait bondir c'est que du dit ça avec un certain naturel et que je me suis fadé des tas de bouquisn et d'articles qui s'amusent à essayer de réduite la bd à un langage...à croire que la littérature comparé y connaissent pas (pour les malins qui veulent me piquer l'idée je fais un mémoire dessus c'est déposé... biggrin.gif 8) ).

Il me semble aussi que ce "vide" permet vraiment au lecteur de se saisir de quelque chose, ce qui est génial en plus c'est qu'il y a cette possibilité d'en fait ce qu'on en veut de ces images (du fait de la discontinuite ) et même de les rejetter! de ne pas trouver ça logique du tout!

euh...si le scénariste y passe par là ( :wink: ) je ne dénigre pas non plus le rapport au texte dans la bd biggrin.gif (bien au contraire)..;

bien à toi,
Monfreid...
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Au début fut le verbe !
Tu connais ça !
Donc le language me semble particulièrement important pour communiquer, non?
Alors quand ils disent " réduire à un language", c'est le mot" réduire" qui est de trop, pas "language" !
Quand au "vide" entre les cases, c'est peut-être à ce moment là que l'imaginaire du lecteur entre en actions, à vous de me le dire chers lecteurs !
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