Et pourtant, même si on en parle beaucoup ces dernières années, le phénomène n'est pas récent aux USA.
En 1996 déjà paraissait cet excellent bouquin édifiant et prémonitoire (que j'ai lu à sa sortie) et dont je mets le résumé :
Seule superpuissance désormais sur l'échiquier mondial, où va l'Amérique ? Régulièrement, on prédit son déclin ; la dégradation des villes et des relations interethniques, la criminalité galopante, une justice de plus en plus arbitraire semblent résulter d'une crise morale sans précédent. D'ici dix ans, les États-Unis verront doubler leur population carcérale, accélérer la destruction de leur tissu social promis à un impitoyable cloisonnement. Or, l'Amérique poursuit des chimères : obsession du harcèlement sexuel, psychothérapies à la mode, déviances absurdes de la "political correctness", véritable maccarthysme de gauche, selon l'auteur, et dictature menaçante des minorités raciales, sexuelles et culturelles qui envahissent la vie quotidienne et annoncent une guerre idéologique. Cette société, soumise à un tel totalitarisme intellectuel, préfigure-t-elle la nôtre dans un avenir proche ? Ca n'a donc rien de nouveau pour moi, hélas.