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La Relecture


Phileas
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Depuis plusieurs années, j'ai un problème et si je le soumets aux membres du forum, ce n'est pas tant pour m'épancher (encore que... un peu tout de même) que pour savoir si certains le connaissent aussi.
Je n'arrive plus à relire.
Non pas que j'en sois incapable (je vous rassure, il ne s'agit pas d'une pathologie inédite [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]) mais plutôt que je n'en ai quasiment plus la possibilité, l'occasion, le temps. De semaines en semaines, de mois en mois, de nouveaux albums à lire allongant toujours plus la liste en fréquentes visites chez mon libraire pour mes achats, la constatation s'impose : ma bédéthèque se remplit d'albums que je ne lis qu'une fois et puis... comme dirait la chanson de Jacques Brel : "Au suivant... au suivant".

Je me souviens d'une époque, lorsque j'étais enfant/adolescent et que mon pouvoir d'achat (comme on dit de nos jours) était particulièrement limité (bien plus limité que celui des ados actuels, d'ailleurs), mon budget BD était en conséquence : vraiment très maigre. Je devais acheter en tout et pour tout environ 5 albums par mois.
Outre le fait que pour cette raison, l'achat (et la lecture donc) d'un album était à chaque fois un petit événément de par sa rareté alors qu'aujourd'hui, il faut bien le dire, c'est plus routinier (la fréquence émousse parfois le plaisir comme le mystère)... outre ce fait, donc... je pouvais relire quatre, cinq, six fois chaque album, étant donné que j'en possédais peu.
Ainsi, je dois connaître par coeur tous les Spirou de Franquin et les douze premiers tomes de Jeremiah.
Surtout, je me rends compte aujourd'hui que la relecture (davantage que la première lecture) me donnait davantage de satisfaction. De plaisir. Et je ne ressentais même pas de lassitude à ma quatrième lecture.

Loin de moi l'idée de me plaindre de disposer aujourd'hui d'un budget BD nettement plus important qu'alors (ce serait presque indécent quand on pense à ceux qui n'en ont pas les moyens) mais le fait est là, dans sa logique mathématique implacable : plus j'achète de nouveaux albums, moins j'ai l'occasion de les relire. Il s'ensuit également de cette situation que mes albums se sont mis à devenir, en quelque sorte, plus volatiles, plus anecdotiques presque. Des albums parmi une foultitude d'autres albums.
Impression dûe à leur nombre, certes, mais aussi au fait de n'être souvent lu qu'une seule fois.

Relire plusieurs fois un album que l'on a apprécié, c'est l'inscrire davantage dans sa mémoire évidemment mais aussi lui donner une épaisseur supplémentaire, une valeur ajoutée, une préférence par rapport aux autres, une [b]familiarité[/b]. Je réalise qu'aujourd'hui, même si j'ai toujours mes "chouchous" si on peut dire, je ne ressens plus cette familiarité. Et même mes albums préférés de ces dernières années, je n'ai pas eu l'occasion de les relire.
Il y a environ six mois, j'ai acheté en une fois les 9 tomes de [i]De cape et de crocs[/i] (si j'avais eu l'occasion d'acheter une série complète en une seule visite chez un libraire quand j'étais pré-ado, j'en aurais eu une syncope !). Les albums sont là, sur mes étagères, dans un état impeccable, prêts à rempiler.... mais je ne les ai toujours pas relu, au point que je me demande si j'ai bien fait de les acheter, finalement. D'ailleurs, maintenant, je rechigne à acheter d'autres séries que j'ai lues mais que je ne possède pas.

Il y a comme un principe universel évident : ce que l'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre. Plus d'argent, moins de temps. Plus de temps, moins d'argent. Et pour ce qui nous occupent ici : plus de lectures, moins de relectures...

Je me dis parfois qu'il faudrait que je fasse une pause dans mes aquisitions, une parenthèse qui me permettrait enfin de [i]relire[/i] enfin des séries qui ont compté ces dernières années.
Las ! Pas moyen. L'incitation à de nouvelles découvertes reporte toujours à plus tard ce projet.
Comme disait Tommy Lee Jones dans le film [i]Les disparues[/i] à sa fille (Cate Blanchett) qui lui demandait pourquoi il avait abandonné sa famille et n'avait jamais chercher à revenir : "parce qu'il y a toujours quelque chose plus loin". Hé oui...

Vous y arrivez, vous ?
Et si non, est-ce que ça vous pose un problème ?
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Personnellement j'essaie de relire une série depuis le début dès qu'un nouveau tome sort en librairie, mais comme tu le dis avec le problème du temps entre le travail et la vie cela ne devient pas évident de relire tout. J'ai acheté le tome 10 de requiem donc ça me fait pas mal de lecture, avec aussi le tome 9 de la tour sombre, je prend du retard sur mes autres lectures de BD que je continue d'acheter.
J'essaie de lire aussi des romans mais je n'ai pas le temps d'en lire autant que je voudrais mais il faut faire des choix.
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oui je constate la même chose que toi Philéas.... ce symptôme (non mortel je te rassure) s'applique chez moi périodiquement : j'alterne périodes d'achats et périodes de relectures (seule la relecture peut m'apporter à coup sur ce que je cherche dans un bd.... vue que je connais déjà la bd...CQFD)

c'est vrai que maintenant je repense à mes premiers achats bd et je me rends compte que les albums étaient lus, relus, archi-lus.... pfiouuu ça y est je suis tombé dans la société de conso à outrance et dans le zapping-bd.... allez rien que pour ça je vais me relire tous mes "Loisel".... quelle punition :)
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Je souscris aussi, mais maintenant ça ma semble en fait une partie de l'évolution normale du lecteur de BD.
:)

1 - l'enfance/l'ado: tu lis les grands classiques n fois, tu les connais pas coeur... tu n'as pas d'argent, tu boucles dessus. Chaque BD est un petit évènement sur les cadeaux, les anniversaires...

2 - tu commences à bosser, d'un seul coup tes loisirs explosent... si tu (re)tombes dans la BD tu es en phase "d'équipement". Tu achètes des séries, des nouveautés...

3 - la vie avance, tu as moins de temps, la BD est devenue un loisir onéreux, et de par l'offre et tes possibilités d'achat, c'est maintenant un plus quelconque...
tu as une pile de nouveauté pas lu de plusieurs décimètre de hauteur, tu achètes par habitude....

4 - tu sélectionnes maintenant à mort, voire tu oublies d'acheter les nouveautés des séries qui te plaisait... et en fait tu survis...
tu envisages de vendre des séries, car ca bouffe de la place et ca conserve une 'petite' valeur qui est stockée...

5 - tu passes à un autre loisir car tu n'y trouves plus ton compte.
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pour ce qui est de la relecture, comme Alx j'avais tendance à relire les séries lorsque le dernier tome sortait. Mais si l'on regarde sur le nombre de bd que l'on possède, je ne peux pas dire que sur une moyenne, je les ai toutes relues plus de 2-3 fois (la moyenne chutant avec les manga, synonymes de séries à rallonge). Ce qui fait relativiser dans le mauvais sens, l'achat d'un album. Effectivement j'ai eu aussi ce sentiment, contrairement à aujourd'hui, d'avoir lu et relu les classiques que j'avais facilement à disposition (Astérix, Tanguy et Laverdure, Boule et Bill etc...) étant gamin et d'avoir même envie de les relire avec nostalgie et envie aujourd'hui. Le nombre de bd grandissant ne joue pas en cette faveur, avec une course à la nouveauté que l'on ne souhaite pas louper, comme tu le dis Phileas. Je me suis même retrouvé à avoir deux trois séries que j'ai revendu sans avoir lu les derniers (les Daredevil par ex).

Si ca me pose un problème? Oui et non. Car au-delà de la relecture, cela a remis en cause le principe même de posséder une bibliothèque qui devait s'agrandir inexorablement avec le temps, malgré des tris réguliers (séries ayant mal tournées, changement de gout) ou de rester sur un acquis à un instant T qui ne serait représentatif que d'une période de la bd, ce qui est assez frustrant pour un collectionneur (on le devient par défaut).

Coté solution, pour ma part, je suis allé bien plus loin en arrêtant tout simplement la bd, afin de passer à autre chose comme j'ai pu le dire ailleurs. Quelque part, je me "console" en me disant que je suis rassasié après plus de 15 ans d'achat, lecture et relecture (même si mon rythme de lecture était moins important qu'il y a quelques années). Mais je me motive (assez facilement) avec l'idée de passer tout ce temps dédié jusqu'alors à la bd pour découvrir des choses, des sensations nouvelles.
Ce qui signifie que suivant ton processus RR, j'en suis au stade "5", le terme tourner la page est bien approprié, voir "5.5" avec revente d'une bonne partie de la collec' :D
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Comme je l'ai déjà dit ici même, j'ai eu une dure période pendant ces 10 derniers mois, je n'avais plus beaucoup le temps, en fait je n'avais plus le temps...Pour lire.

Plus le temps d'aller en librairie, plus le temps de suivre l'actu de la bd, plus le temps de passer sur le forum...

Par contre, j'ai eu le temps de m'inscrire à la bibliothèque municipale et là...ben je pouvais souffler, prendre tout et n'importe quoi, et puis si ce n'était pas lu, je prolongeais de trois semaines le prêt.

J'évitais les achats, le stock de bd en attente de lecture et la relecture, car il faut l'avouer au fil du temps on en amasse beaucoup et il devient impossible de tout relire...
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[quote name='Renardrouge' timestamp='1306790131' post='149500']
Je souscris aussi, mais maintenant ça ma semble en fait une partie de l'évolution normale du lecteur de BD.
:)

[/quote]

c'est un peu pessimiste ton truc (surtout si tu considères ce cycle comme normal, donc quasi-inéluctable).... Je pense qu'il y a plusieurs cheminements et qu'il y a plus de chances que la bd passe dans ta vie, du niveau de passion à un simple loisir ou passe temps, sans finir (obligatoirement) par un désintérêt et un "bazardage" en règle de ta collec....

... perso, je pense que les bd ont plusieurs vies,
- le temps de la convoitise, de la sélection avant l'achat, très plaisant dans les débats sur forum ou discussion avec les libraires....
- le temps de la découverte et de la première lecture
- le temps du partage et de la discussion avec les autres
- le temps de l'oubli
- le temps de la relecture (sauf si vraiment on a pas adhéré)
- le temps de l'oubli à nouveau
- le temps de la transmission (à tes proches, ou à tes enfants à qui tu veux faire partager des lectures qui ont balisé ton parcours de BDphile

bref, pas de lassitude pesante, ni de vente.... (mais bon il ne faut "jamais dire jamais")... ce n'est qu'une autre proposition de parcours de lecteur/lecture, peut être plus optimiste..... :)
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et si...

les séries étaient moins bonnes ou alors qu'avec l'âge ont à tout simplement besoin de plus de nouveauté et que l'on se lasse vite ?

en fait cette idée vient non pas des bds mais des films.

l'autre jours je me posais la question que regarder? je jette un oeil sur mes dvds et...ba heu aucunement envie de revoir les films...
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[quote name='doll' timestamp='1306913630' post='149554']
et si...

les séries étaient moins bonnes ou alors qu'avec l'âge ont à tout simplement besoin de plus de nouveauté et que l'on se lasse vite ?

en fait cette idée vient non pas des bds mais des films.

l'autre jours je me posais la question que regarder? je jette un oeil sur mes dvds et...ba heu aucunement envie de revoir les films...
[/quote]

le principal c'est que tu gardes l'envie de relire[b] tes [/b]propres BD ;) (au fait, tu en fais la relecture parfois ???? ou alors quand on est auteur, on ne perçoit pas du tout son oeuvre comme un élément classique de lecture mais comme un travail achevé à classer ????)
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Intéressant, tout ça.
J'aime particulièrement les phases que tu décris, Habu, qui me semble bien résumer le parcours d'une BD et du lecteur, même si RR n'a pas tort dans l'évolution qu'il décrit à cause des contraintes venant avec l'âge et le temps... même si j'espère ne jamais arriver à la phase 5. Il n'y a que la transmission qui me pose problème, auquel j'ai déjà souvent pensé, n'ayant pas d'enfants ni de proches s'intéressant à la BD.
J'ignore ce que deviendra ma collection. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/dry.gif[/img]

La question de la relecture est aussi liée à celle de l'achat et de la revente, comme le montre vos posts. Contrairement à RR ou Goffer qui ont apparement une vision assez nette de l'attitude à adopter, je suis plus indécis. Toutefois, je peux aujourd'hui davantage bazarder périodiquement et sans regrets certains albums qui m'ont déçu et/ou des albums qui pour moi ne se lisent qu'une fois. C'est déjà un progrès car il fut un temps où je gardais tout (pareil avec les romans). Cela fait déjà pas mal d'albums auxquel la question de la relecture ne se pose pas. Je crois que je vais d'ailleurs opérer un petit "écrémage" de ma bédéthèque dans pas longtemps. Reste les autres...

Car voilà, finalement, l'ironie de la chose : je me retrouve alors avec les albums que j'aimerais relire... tout en maugréant de ne pas en avoir vraiment l'occasion pendant que je suis occupé à lire... des albums récemment achetés qui ne seront probablement lus qu'une fois ! Tout cela, finalement, au nom de la découverte, du nouveau, de cette phase de convoitise et de sélection dont parle Habu et qui joue chez moi un rôle important. C'est sans doute un réflexe un peu puéril de consumériste contemporain.
Mais il faut faire des choix. Alterner relectures et nouvelles lectures seraient bien sûr une solution mais l'envie (moteur de toutes choses) ne se plie pas aussi facilement à un système qui se voudrait rationnel et rigoureux.
Bah ! Je vais toujours essayer.

PS : je reste un peu perplexe, Goffer, quand tu affirmes avoir arrêté tout simplement la BD pour passer à autre chose. Si j'en crois ce forum, tu en lis encore, tout de même. Ne serait-ce que [i]Yerzhan[/i] récemment... "A l'occasion", donc, plutôt que "plus du tout".

Je serais aussi curieux de connaître l'avis de Pos2 sur le sujet. Car il me semble qu'il rédige beaucoup de chroniques pour le forum et donc lis pas mal de nouveautés.
Ca ne doit pas lui laisser bcp de temps pour relire. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]


Et pour rebondir sur ce que dis [b]Doll[/b], on est peut-être un peu trop conditionné par une sorte de diktat de la nouveauté, comme si le neuf était une valeur en soit, alors que pour ma part je suis quand même souvent déçu (idem pour le cinéma). La preuve : la plupart des forums mettent surtout en avant les nouveautés.

Mais je comprends en partie ta réaction pour les films en DVD, Doll.
J'ai souvent le même problème : je les passe en revue, je cherche un film qui me donne envie de le revoir et, finalement, j'abandonne et je fais autre chose. Mais dans mon cas, je crois que j'ai compris le problème : c'est l'acte prémédité de prendre le DVD, allumer la télé, le lecteur DVD, mettre le film, etc... etc... La flemme !

J'en veux pour preuve que, a contrario, quand je tombe par hasard sur un film diffusé à la télé que j'ai pourtant vu de nombreuses fois, je ne peux m'empêcher de le revoir.
C'était le cas dernièrement avec [i]Luke la main froide[/i] et [i]Orange mécanique[/i]. Ces (excellents) films exercent sur moi une sorte de fascination hypnotique qui m'incite à rester sur la chaîne. Et pourtant, je les ait en DVD (!) mais ce n'est pas pareil.
Allez comprendre... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/rolleyes.gif[/img]
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[quote name='Phileas' timestamp='1306943780' post='149569']
Intéressant, tout ça.
J'aime particulièrement les phases que tu décris, Habu, qui me semble bien résumer le parcours d'une BD et du lecteur, même si RR n'a pas tort dans l'évolution qu'il décrit à cause des contraintes venant avec l'âge et le temps... même si j'espère ne jamais arriver à la phase 5. Il n'y a que la transmission qui me pose problème, auquel j'ai déjà souvent pensé, n'ayant pas d'enfants ni de proches s'intéressant à la BD.
J'ignore ce que deviendra ma collection. [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/dry.gif[/img]

[/quote]

Bon si vraiment t'es embêté je suis preneur pour devenir ton "héritier de BD" :P

(sinon c'est exactement la même chose pour moi au niveau des films diffusés à la TV et que je possèdent en DVD....)
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[quote name='habu' timestamp='1306933000' post='149564']
le principal c'est que tu gardes l'envie de relire[b] tes [/b]propres BD ;) (au fait, tu en fais la relecture parfois ???? ou alors quand on est auteur, on ne perçoit pas du tout son oeuvre comme un élément classique de lecture mais comme un travail achevé à classer ????)
[/quote]


alors je relis de temps des bds mais pas pour le même intérêt que le lecteur que nous sommes mais pour l'auteur qui a besoin de voir comment les supers kings de la bd font pour faire passer telle séquence ou comment il gère telle situation.

Mais je me suis rendu compte vite fait d'un souci : je ne lis quasiment plus de bd ou c'est très rare. livres, film mais bd...

syndrome du mec qui ne veut plus lire les autres et qui fait son truc et ça c'est pas bien du tout.

concernant mes bds à proprement parlé, ba j'ai relus vegas 1 an aprés ça sortie et comment dire j'ai failli l'envoyé baladé contre un mur tellement c'est bourré d'erreur. j'ai pas encore relu les 2 autres...

mais le cheminement se fait comme cela : on tient la bd on la lit comme une simple bd ( ce qui est le but ) et aprés 2/3 pages on commence à voir les defauts, etc et ça finit par un cahier et des notes pour tout ce qui ne va pas !


Moi ej crois que le fait ne plus relire vient en partie de l'âge et de l'autre par cette société qui pousse à la nouveauté.
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[quote name='doll' timestamp='1306953515' post='149578']
Moi ej crois que le fait ne plus relire vient en partie de l'âge et de l'autre par cette société qui pousse à la nouveauté.
[/quote]


Je dirais même qu'il y a des bd faites pour la relecture, par exemple chez franquin avec notre ami gaston, on fini toujours par trouver quelques détails qui nous avaient échappés la fois d'avant.

Je trouve qu'il y a moins de plaisir à relire des albums d'Astérix par contre.

Les styles de bd ont évolués, les sorties mensuel ce sont sur-multipliées ces 10 ou 20 dernières années, donc on a toujours plus de choix et d'envies... au détriment de la relecture c'est un fait.
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Je viens mettre mon graine de sel à cette intéressante conversation :D
Globalement je suis un peu comme vous, quand j'étais plus jeune, j'avais moins de moyens donc moins de bd et chaque achat d'album était un petit événement en soit (souvent aussi je profitais d'un anniv, de noêl etc pour me faire offrir ce que je ne pouvais me payer) . les relectures étaient fréquentes : les Tintins, astérix, mes vieux Strange ...:rolleyes:
Maintenant que j'ai les moyens, c'est différent même si je sélectionne pas mal mes achats et que j'essaie de me contenir sur ce qui me plait vraiment. Pour la découverte il y a heureusement les bibliothèques municipales que je fréquente assidument depuis longtemps.
Donc du coup, je relis moins qu'avant : moins de temps à y consacrer d'une part (travail, gamins) autres centres d'intérêts et les albums plus nombreux sont devenus moins fascinants . par contre j'essaie de relire une série du début quand parait la fin.
Et il y a aussi les bd que je feuillette seulement, sans les relire complètement, mais régulièrement car ce sont mes albums préférés. Un peu comme de regarder ses scènes préférés d'un film avec les dvd .
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[quote name='Phileas' timestamp='1306943780' post='149569']
Contrairement à RR ou Goffer qui ont apparemment une vision assez nette de l'attitude à adopter, je suis plus indécis.
[/quote]
disons plutôt que je ne pense pas que cela soit applicable à tout lecteur de bd, car je connais des personnes qui même s'ils ont baissé de rythme, en lisent encore régulièrement. D'ailleurs, le lecteur de bd, n'a peut être pas un profil aussi net, certains n'en lisent qu'occasionnellement, établissent une "collection" relativement modeste et sur le long terme, d'autres se fournissent surtout auprès d'une bibliothèque ou médiathèque etc... Disons plutôt que je me suis retrouvé dans les propos de RR, plus que d'y trouver un parcours type (ou alors un parmi tant d'autres) pour tout lecteur. D'ailleurs si je devais etre plus complet j'aurais ajouté une ligne supplémentaire. J'ai eu aussi un step où suite à une lecture chevronnée (je lisais une bd par jour + des petits articles dessus), je possédais un site à une époque), j'ai fini par en faire une "overdose", à ne plus savoir quoi lire qui pouvait me surprendre, à y trouver une forme de lassitude.

[quote name='Phileas' timestamp='1306943780' post='149569']
PS : je reste un peu perplexe, Goffer, quand tu affirmes avoir arrêté tout simplement la BD pour passer à autre chose. Si j'en crois ce forum, tu en lis encore, tout de même. Ne serait-ce que [i]Yerzhan[/i] récemment... "A l'occasion", donc, plutôt que "plus du tout".
[/quote]

En fait, je n'ai quasiment rien lu depuis le début de l'année (et aucun achat effectué d'ailleurs), s'il m'est arrivé de lire des albums, c'est surtout par respect, par rapport aux devoirs que nous avons auprès d'éditeurs partenaires (et par extension auprès de 1001bd). Donc non, j'ai bien tourné une page. Ce qui ne m’empêche pas de passer de temps en temps, car c'est le seul forum bd où j'ai pu être actif ;)

[quote name='Renardrouge' timestamp='1306965628' post='149586']
Peu de BD survivront au temps autant que celles de notre enfance (lanfeust peut être ?)
Titeuf sans aucun doute... mais le reste....
[/quote]
je vois avec les bd de mon paternel, qui m'a donné le virus, il avaient pas mal de bd des années 80. Il en reste qques classiques, mais sur le lot la plupart sont tombés aux oubliettes depuis.
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[quote name='Renardrouge' timestamp='1306965628' post='149586']on est aussi noyé sous des tonnes de trucs très moyens au final.[/quote]

C'est bien mon avis.

Le plus étrange, c'est que ce phénomène est pour moi généralisé et ne concerne pas seulement la BD mais aussi la littérature, la musique et le cinéma.
Mais comme cela dépasse le sujet de ce fil, j'en parlerai ailleurs, une autre fois.

On remarquera aussi, d'ailleurs, qu'il est plus difficile de retenir les noms des auteurs actuels (scénaristes, dessinateurs), à moins d'être vraiment bédéphile. Et encore ! Moi, je remarque que je dois prendre l'album pour me rappeler des noms quand j'écris une critique.
Et si vous demandez encore aujourd'hui, même à des gens qui connaissent bien la BD, de vous citer des noms à brûle pourpoint dans la catégorie BD "adulte", ce sera plutôt Loisel, Tardi, Moebius, Bilal, Pratt, Schuiten, Rosinski que... Matthieu Gabella, Bajram, Virginie Augustin ou même Rabaté !
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Virginie augustin, alim le tanneur...


est ce que ce côté moyen de la production en général ne vient pas aussi de l'éclosion de la démocratisation ?

explication :

chacun à l'heure actuel souhaite se dire : scénariste, dessinateur, musicien, acteur, cinéaste etc etc...

le rêve d'un boulot qui fait rêver quelque part

seulement chacun de ces boulots est un boulot ! un métier qui s'apprend avec du temps et du labeur. hors quand je vois des annonces de : je suis scénaristes j'ai une super idée en 6 tômes...alors que la personne n'a rien fait...
brrrr

quand je vois les jeunes acteurs plus préoccupé par leur image et l'occupation du terrain médiatique que par le choix des rôles

quand je vois des films tellement moyens alors que l'on met autant de pognon...

quand je vois le formatage musicale auquel on assiste...

alors oui ok, y'a les producteurs, les éditeurs qui ont besoin de leurs thunes. Mais c'est un peu facile de ne pointer que cela. les auteurs quel qu'ils soient on aussi leur responsabilité.

Qui les empêche de créer convenable avec qualité ? un seul exemple et très récent : x men 4 qui visiblement est un trés grosse réussite. on peut faire de la qualité commercial tout en ayant un fond personnel.

on peut aussi faire des choses plus personnel moins accessible tout en étant de bonne qualité.

donc le côté moyen est aussi à imputer au fait qu'il y'a un trop plein de gens qui souhaitent prendre un bout de gâteau pour son gout mais qui ne rendent pas compte que ce gâteau il faut aussi le cuisiner...
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[quote name='Phileas' timestamp='1307045148' post='149604']
Et si vous demandez encore aujourd'hui, même à des gens qui connaissent bien la BD, de vous citer des noms à brûle pourpoint dans la catégorie BD "adulte", ce sera plutôt Loisel, Tardi, Moebius, Bilal, Pratt, Schuiten, Rosinski que... Matthieu Gabella, Bajram, Virginie Augustin ou même Rabaté !
[/quote]

2 réflexions sur ta remarque Phileas :
- soit il faut simplement se reposer la question dans 20 ans, le temps que ces auteurs actuels deviennent des classiques (et que les classiques d'aujourd'hui soient devenus vieillots, dépassés, has been ?????) ....
- soit, chaque génération possède ses propres classiques et que pour des plus jeunes lecteurs, Larcenet, Bajram ou autre sont nos Moebius de notre temps (bref, on est vieux....) et ils seraient surement cités en premier dans leur liste...

voila....
(ah si, une 3e réflexion : - soit je me goure totalement, on en reparle dans 20 ans :))
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@Doll

Je ne suis pas d'accord.

Les jeunes... il faut bien qu'ils commencent un jour... donc tu peux pas les accuser de:
- n'avoir rien fait dans le métier (sinon personne ne se lance jamais)
- d'avoir leur idées à eux (sinon ils font pas original... surtout au début...)

Après sur le côté moyen, c'est clairement plus de l'art (quelque soit le média), mais de la culture de masse...
... qui doit donc plaire aux plus grand nombre.

Bref, c'est bien le fric qui pourri tout le système (quelque soit le système d'ailleurs, dès qu'il y a des montagnes de fric en jeu... c'est mort)...
... ce qui fait que les bons sont noyés dans la masse et finiront par disparaitre ou à ne s'appuyer que sur leur laurier du passé...
... ... Non j'ai pas dit Van damne / Hermann / ou plusieurs autres grands anciens (ou moins ancien avec Arleston/Morvan ça fonctionne aussi ma phrase, des trucs bons au début... et depuis tu cherches dans la masse...)...

Bref, tout ça pour dire qu'il faut donc maintenant pour alimenter le système des tas de nouveaux lecteurs...
... qui auront besoin d' 'oeuvres' à leur goûts... ce qui fera fuir les anciens lecteurs...
... ... vers d'autres loisirs d'autant plus vite...

Clairement seuls les collectionneurs de BD résisteront... et encore... pendant combien de temps c'est à voir.

Continuez à scier la branche sur laquelle vous êtes assis les pro du secteur...
:)
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@ RR : Van Damme ? Ah oui, celui qui a écrit [i]Le grand écart du Chninkel, Torgeul, Judo Winch[/i] et [i]Histoire sans cerveaux[/i]... [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/wink.gif[/img]

@ doll : Le fait est, en tout cas, qu'il n'y a plus aujourd'hui de très grands écrivains (surtout français) qui rédigent des oeuvres qui feront date.
La chanson (surtout française là aussi) est terriblement anecdotique et encore une fois très volatile (plus de Brel, de Ferré, de Brassens, de Nougaro).
En pop-rock, même constat. Combien de groupes vous sortent aujourd'hui une pop banale, sans originalité, qui se contente de régurgité l'influence de leurs aînés. Franchement, vous avez déjà vu le nombre de groupes et artistes importants qui ont marqué les deux décennies 60 et 70. En l'espace de seulement cinq ans même (1965-1969), quelle déferlante ! Même si on est pas fan de la musique de cette époque, on ne peut pas nier l'évidence. Comparez avec aujourd'hui. A part Radiohead et quelques (rares) autres, peu d'artistes musicaux m'ont marqué ces dernières années.
Bien sûr, on va me dire qu'à l'époque, tout (ou presque) était à faire dans le domaine et qu'aujourd'hui tout "semble avoir été fait" (ou presque).
N'empêche que...la plupart des albums actuels s'écoutent davantage en fond sonore et ne réclame pas une écoute vraiment attentive. Eric Naulleau avait dit la même chose, je crois, et je suis bien d'accord avec lui.
Quant au cinéma, il n'enfante plus de Chaplin, de Welles, de Kubrick, de Truffaut, d'Hitchock. En fait, plus vraiment de "cinéastes" (sauf ceux qui restent de l'ancienne génération, comme Woody Allen) mais des "faiseurs", des "film-makers" comme ils disent.
Et puis vous avez ceux (comme Tarantino) qui font un cinéma ultra-référencé qui ne fait, en réalité, que parler de cinéma et non de l'existence, la société, etc... C'est ce que j'appelle un cinéma qui se mord la queue, un "ciné-ouroboros". Et qui recycle encore une fois la période sixties-seventies d'ailleurs.

On est effectivement noyé par une quantité monstrueuse de sorties dans tous ces domaines (au point que j'ai parfois l'impression que le quart de la population est soit auteur, soit chanteur, soit cinéaste) mais il n'y a pas grand chose de vraiment mémorable.
Ca reste juste, dans le meilleur des cas, "pas mal", "sympathique", "frais", "divertissant". C'est quand même étonnant l'absence d'oeuvres vraiment marquantes depuis plus d'une décennie.

En fait, si notre époque a généré quelque chose, c'est le jeu vidéo. Mais quoi qu'on en dise, le jeu vidéo n'est pas un art. Il fait appel à des talents qu'on peut appeller "artistiques" mais de par son statut de divertissement, aux mécanismes par ailleurs assez basiques pour l'utilisateur contrairement au progrès technologique (viser, shooter, sauter, frapper, interragir, parfois davantage dans les RPG mais bon...), son mode d'expression reste très limité.


@ habu : peut-être, oui. C'est vrai que Larcenet, par exemple, est déjà un classique.
Mais je remarque aussi qu'il fait partie des auteurs... je vais dire... "complet" (dessinateur et scénariste). C'est en général ceux dont on retient plus facilement le nom, il me semble. Quand un album/une série voit son "affiche" partagée par un dessinateur + un scénariste + un coloriste (+ parfois d'autres collaborateurs), on retient davantage le titre de la BD, par commodité. Voilà pourquoi, à mon sens, Goffer et RR ne voyaient pas (ou ne se souvenaient pas) qui était Matthieu Gaborit ou Virginie Augustin (c'était d'ailleurs voulu de ma part d'aller chercher des noms comme ceux-là).
Mais bien sûr, il peut y avoir des exceptions. Corbeyran n'est "que" scénariste mais son nom est connu.
Quant aux coloristes... là tout de suite, je pourrais citer Cerise et Isa Cochet mais ensuite...
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