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Monfreid...

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Tout ce qui a été posté par Monfreid...

  1. Monfreid...

    Du plomb dans la tête

    merci pour ce bel avis, qui donne envie d'en savoir plus... en tout cas d'en lire plus. pas trop eu le temps de le feuilleter, mais ça donné bien envie. l'histoire semble moins "tranchante" que dans le tueur mais avoir plus d'impact (je parle en terme d'action pas forcément "symbolique") bref...je vais tacher de le lire bien à toi, Monfreid...
  2. syl - nous sommes donc parfaitement d'accord 8) :wink: rr-
  3. sur le post scriptum (parce que...je suis pas sur d'avoir compris le message de fin à mon encontre :roll: :wink: ) je me sens obligé de le faire pour plusieurs raisons en gros - parce que je poste souvent des posts "pas cool" et donc on se chope vite l'image du réac frustré du fond qu'on finit par ne plus écouter - pour pas tomber dans le mec "con" qui à juste un système de pensée systématique avec argumentation toute faîte à portée de main vite fait sinon ravi de ta réaction 8) amicalement monfreid... ps : si tu pouvais m'expliciter la fin :wink: (je pense avoir compris...mais bon je préfère ne pas faire de contre sens)
  4. disons que snoop"s à une façon bien à lui et un peu tranché de donner son avis. déjà parce que je pense que le fait que "blonde" désigne à la base (en québequois" les femmes, n'est pas en fait connue. donc effectivement la plupart sont des blagues machistes ! je suis pas sûr que si on sortait des blagues typés "les belges" ça marche autant. le souci c'est que ce genre de chose fonctionnent toujours pas "mode"...rapellez vous les livres "ta mère..." d'arthur ! tout ausis débile! cela affadit, abêtise, rend stupide et surtout conforte une grosse tranche de la population dans ses préjugés et ses stéréotypes! et comme disait coluche "dire qu'il suffirait que les gens arrêtent dans acheter pour que ça ne se vendent plus" l'opium du peuple est du côté des marchands. le souci de ce genre de choses, c'est que les opinions se retrouvent trancher assez vite soit en monte au créneau avec l'envie de taper sur tout le monde, et les vendeurs et les artistes et les acheteurs soit en balayent de la main en disant "ce n'est pas grâve" c'est du divertissement! alors... mes réponses pour les deux cas sont, dans l'ordre. monter au crénau de cette manière...est pour le moins inutile du simple fait que les "éditeur/producteurs" nous voient arriver! bien sur l'action de base est légitme mais en jouant sur la "populisme" de l'affaire...car ça plait aux gens (ne pas aimer le truc sur les L5 c'est donc être contre les fans contre le peuple...c'est un glissement sémantique et un sophisme très répandu dans les médias) du coup...on généralise le propos et on se "doit" de parler de l'auteur comme d'un raciste (enfin en analogie) et du coup on schématise et on perd la légitimité du début. l'auteur doit gagner sa vie, certes il n'est pas obligé d'accepter ce projet...sauf qu'il à sans doute signé un contrat qui stipule "tu fais ça si tu veux faire ça"! point barre! pour les plus récalcitrants spielberg...le cinéaste le plus connu, les plus respectés, le plus payés avec le plus de pouvoir au monde! et bien il à du! faire jurrassic park pour que les studios acceptent la liste de schindler! donc bon la liberté des choix artistique sur ce genre de projet je m'en prendrais donc aux marchands et à leur méthode de vente et à leur utilisation du médié quand à la pensée qui consister à dire" ce n'est pas grave" je vais prendre un exemple simple le club dorothé c'est pas grave, les médias qui s'invitent partout ce n'est pas grave, mc do ce n'est pas grave, le cinéma qui devient un divertissement ce n'est pas grave, la musique qui devient soupe ce n'est pas grave, la réussite sociale est primordiale sont (qu'on le veuille ou non) les idées attachés à cet esprit ludique et hédoniste ! ce sont les maîtres mots de l'enfance de la génération des 25-35 d'aujourd'hui! vous croyez que cette génération à donnée qu'elle image populaire et majoritaire si ce n'est celle qui ne va pas voter sauf au star ac et autre... vous croyez que "steevie" du loft est un cas isolé ? le "ce n'est pas grave" car ça fait rire et la meilleur arme de propagande que je connaisse! et là je ne déconne absolument pas! c'est l'excuse par excellence de toute société de divertissement moderne. bien à vous Monfreid...qui n'est pas contre le divertissement ou le rire, qui dit juste que servie de cette manière ça lui colle des sueurs froides
  5. oui et non! ok...caméra café , star ac, 25heure chrono (que j'ai vu hier :? ) et autres" blondes" c'est loin d'être bien et la plupart du temps même pas bien de loin. m'enfin... un des dessinateurs de caméra café signe les superbes dessins de "conquistador" chez casterman. il faut aussi prendre en compte que parce que la bd est "populaire" est ne coûte pas cher (mon cher qu'un clip à mon avis!) que des auteurs peuvent bosser sur ce genre de projet...comme boulot alimentaire! parce qu'il faut bien manger!! je ne dis pas que ça excuse tout...mais à mon avis pour les auteurs ça explique pas mal de chose... bien à vous, Monfreid...
  6. la couv' donne sur son site et soi ici soit ailleur, je vais faire un post explicatif sur cette maison d'édition :wink: mais tu as parfaitement raison de la préciser 8) car c'est vraiment un passioné :wink:
  7. Batman/tarzan : les griffes de Catwoman par Marz et Kordey aux éditions Wetta world Résumé : "Lors de l'inauguration de l'aîle du musée de Gotham City dédiée à l'art africain, Bruce WAYNE (alias BATMAN) rencontre Lord GREYSTOKE (alias... TARZAN!). Les deux hommes vont apprendre à se connaître en faisant équipe avec une CAT-WOMAN égyptienne menacée par Finnegan DENT, un aventurier/traficant d'art sans scrupules..." Avis : Un trait sombre, qui avale la lumière tel un trou noir nostalgique à peine la première page tournée et nous voilà revenu à l'aube des comics. Un graphisme "illustratif" et fort en gueule qui vous colle à la peau. Des couleurs de crépuscule, c'est certain les costume moules flashy, l'abondance de biceps en bandoulière pour seul conversation, ce n'est pas pour tout de suite, et c'est tant mieux. A force de mâcher son histoire, de ruminer l'instant présent l'Amérique à la mémoire qui fout le camp, borgne quand ça l'arrange, elle en oublie des pans entiers de son histoire. Et si aujourd'hui la mémoire d'Eisner va tailler un costard sur mesure à ce "grand homme" le reconnaissance n'émergea jamais de son vivant. Pourtant c'est en regardant les planches du bon vieux Will que l'on se dit que différentes écoles et histoires du comics se sont côtoyées. Au courbes infini d'un Eisner, vient se "confronter" les figures mythique de ce cross over d'anthologie. Nous sommes à l'époque d'un comics "figuratif", le héros n'est pas une parabole mais l'incarnation du rêve américain. Stature imposante, posture sans faille il agit par principe, cette droiture le dessin ne va avoir de cesse de nous la rappeler. Les gestes seront quasi inexistants, brusques, secs douloureux…sublimes dans leur acharnement à ne pas vouloir se défaire de leur panache. On sent de la part du dessinateur un amour véritable pour une époque révolue, un amour sincère et non de la nostalgie affadissante. Aucune crainte à avoir de ce côté-là, ce comics ne donne pas dans le tic réactionnaire, c'est un hommage aux représentations passées pas de la flagornerie. La personnalité du dessinateur est pour beaucoup dans l'entrée en matière. Les mâchoires carrés des protagonistes, les attitudes sont toutes contenues, pas de débauche de sentiments ou d'émotion tout est concentré et dévoué à l'action du moment. A ce jeux là Kordey excelle, les muscles puissant sont réalistes, les poses maintenus. C'est un régal de composition graphique, un ballet orchestré au ralenti. Les deux personnages en ressortent encore plus "intemporels", la puissance du trait tout à leur service. Ce qui parachève l'ambiance, permettant de ne pas tomber dans le ridicule (parce que bon un batman oldschool au milieu de gotham higtech ça sonnerait creux, et il faut tenir le pari d'un mec déguisé en chauve souris se baladant comme si de rien était dans la jungle [il doit faire chaud sous le masque]) c'est un encrage appuyé, les traits sont hachés, forcis, noircis jusqu'à épuisement. Tout droit sorti d'un croisement entre Miller et Eisner, on dirait une créature hybride planant quelque part entre la galaxie d'un joe matt et celle d'un john Romita. C'est instable au bord de l'illisible mais ça tient le coup et avec grandeur en plus. L'aspect "carnet de voyage des découvreurs européens du siècle dernier" n'est pas en reste, ces ombres sont issus de planches de naturalistes. Le dessinateur "épingle" véritablement les personnages, le lecteur n'a plus qu'à suivre. Un magnifique travail dans le rendu des contrastes et des volumes aussi, qui compense (le talent c'est aussi la compensation) quelques faiblesses perceptibles dans le maintien des visages "non masqués" du justicier de Gotham. Reste à savoir ce que cette histoire en 4 tomes nous réserve. Et bien, un récit qui ferait bondir les scénaristes d'hollywood, comment à la fois aussi peu de chose et autant de chose peuvent elles vivre en communauté ? Un exercice de style, pas si évident qu'il n'y parait. L'histoire à proprement parlé tient sur une boîte d'allumette, l'argument est plus un prétexte qu'autre chose, les rebondissements assez éculé, l'univers à un goût de "déjà vu"…et pourtant, ça se laisse suivre bien agréablement. Dépeçons un peu la bête pour voir comme ça marche. Tout d'abord l'histoire qui ne tient pas debout ou du moins qui réclame peu de crédibilité, ne fait pas dans la dentelle. Il faut comprendre par là, que l'on se rend compte de sa vacuité intrinsèque que si on prend le temps de s'y attarder, or tout le talent du scénariste c'est de ne pas nous ménager de temps de repos. A chaque épisode, son lot de rebondissement, de scène d'action, de mise en branle de l'action suivante, un rythme effréné et un cliffhanger. Recette classique et maints fois éprouvée qui fonctionne encore cette fois ci. Et ce par le biais d'un ton radicalement "moderne". Car si les personnages sont fatigués, usés d'avoir tant vécu d'aventures. Marz à la bonne idée de leur donné des textes de vieux routiers blasés, le tout non sans humour. Du coup, on à un peu l'impression de retrouver des héros blasés s'attendant au pire, ne cherchant pas à faire valoir une quelconque suprématie, mais juste à se sortir d'une situation le plus vite possible. Ce ton dynamise constamment la lecture, la rend plus abordable…et rompt avec l'aspect un peu "figé" du graphisme. Autre point important, le côté "et si…", car Batman évolue ici dans un univers "parallèle" dans lequel Dent est un autre Dent, et cart woman une autre cat woman. Ce qui permet au scénariste de jouer avec les référents du lecteur, tout le déboussolant dans ses repères. ("Cat woman" faisant allusion à l'affection qu'ont les chats pour Batman, ça le fait…mais en pleine jungle c'est déjà plus saugrenue). Il sait aussi s'appuyer sur les liens entre Tarzan et Batman pour nous attacher à une lecture de leur relation, et donc un approfondissement de leur personnalité, ce qui est bien sympa. Bref, une série d'album bien agréable à lire, par son dessin superbe et une gestion efficace des éléments. Un comics fait avec envie et qui "rempli bien son rôle". Seul bémols à mes yeux, trop de mention de la "non violence" de batman, ce qui en plus de ternir un peu son image devient un peu trop redondant au fur et à mesure des épisodes. La mise en place des éléments pour rappeler "qui est qui" est elle aussi un peu trop lourde et assez pataude…mais ce n'est l'histoire que de quelques pages. Bonne lecture Monfreid…
  8. Monfreid...

    De mal en pis

    ha! :roll: ok! dans ce sens là, je suis tout à fait d'accord avec toi :wink: mais je ne parlais pas trop à ce niveau là de l'identification. par contre de ce point de vue, tu as parfaitement raison...l'auteur fait aussi ressentir ce vide, cette vacuité du quotidien qui phagocyte toute tentative d'espoir ou de bonheur (comme disait ferré[je crois] le bonheur c'est des ennuis qui ferment leur gueule!) donc effectivement il renvoit à une certaine force d'inertie. sans parler de "destin" (là je parlais juste au niveau des figures narratives et de l'écriture) ça renvoit à un comportement "naturel"... au poids de l'ennui... c'est de ça dont tu causes non ? bien à toi Monfreid...
  9. Monfreid...

    De mal en pis

    CITATION(Rand)CITATION(Monfreid...)on sait ce qui va arriver! tout est joué d'avance, on vous le dit... du coup l'identification...est forcément un leurre...on le fait par réflexe, on voyant des situations... A titre personnel, c'est plutôt pour ça que je m'identifie. euh...tu peux expliciter stp ? :wink:
  10. Monfreid...

    Fred & Sophie

    ben vi tu es bien enregistrée :wink: si tu tapes ça dans nom d'utilisateur et pis ton mot de passe normalement ça devrait marcher... si pas du tout envoie moi un mail bien à toi, Monfreid...
  11. Monfreid...

    La musique de Marie

    Propos intempestifs et déraisonné écrits à l'emporte pièce suite à la lecture fabuleusement jouissive de cette série !!! Comme pour le premier tome, pas mal de spoilers hante cet avis! Voici donc venu de la suite, de la fin de la musique de Marie. Forcément la question se pose : nos attentes seront-elles comblées ? sans faire jouer un suspens superflu, on peut déjà dire que la réponse est oui! Le début de ce second tome reprend "à terre" les espoirs de la fin du premier tome, n'étaient que douce rêveries, le monde, la nature, Marie ne peut laisser faire de telle chose : elle est trop jalouse. Le constat est là, non seulement dieu existe, mais en plus c'est une fille et elle éprouve des émotions. Un cliché de plus dans l'imaginaire nippon de fin de siècle. Un automate volant, une boîte à musique en apesanteur dans les rêves d'une population sans heurts, pourquoi pas. Tout va bien dans le meilleur des mondes, le messie joue son rôle. La vision de Furuya à ceci d'iconoclaste qu'elle ne cherche même pas à se défaire de ses références, de ce sentiment de déjà vu, déjà vécu. La lecture douceâtre s'effectue dans des forêts connues, les mœurs d'un habitant d'un village déjà arpenté se meuvent sur le tapis de nos certitudes, le monde tourne rond. Trop rond, on commence à prendre du plaisir dans ces pantoufles sur mesure, à s'émerveiller sans y prendre garde, la narration s'assoupit lentement mais sûrement. Pas de quoi fouetter un chat. C'est lumineux de gentillesse, ça nous consolerait presque de nos malheurs. Pas de cahots sur la route qui mène à Marie. La tristesse des sages n'est qu'un contre temps, avant l'avènement de la parole divine. On se prendrait même à vouloir un bon feu de cheminée, une lecture transparente… Pas si sûr, nos certitudes s'effritent l'image divine n'est qu'un leur, une invention, le communitarisme forcené le sourire aux lèvres, ça vous colle des gerçures par temps froid et niveau chaleur des rapports humaines quelqu'un, c'est sûr à oublier le thermostat dans la congélo. La douceur du récit anesthésie nos sens et notre raison. La perfection n'est pas d'ici, ni d'ailleurs. Et l'élément manquant va peu à peu s'insinuer dans notre cœur, le pire des poisons va faire son office : la morale. En dotant son héros d'une différence, d'un don l'auteur lui confère aussitôt un rôle à tenir. Voir c'est pouvoir certes mais c'est surtout devoir. Une notion inconnue dans ce monde de partage, les rôles sont trop programmés trop connus pour que les rouages émotionnels et leur mot à dire. La tâche du héros n'est pas celle que l'on croit "être au service des autres, agir pour le bien de la communauté" cela ne se fait pas dans la culture de don, dans la bienveillance de la quiétude partagée. Elle se révèle dans le doutes, les affres de la colère soudaine qui vient étrangler un monde si tranquille. Etre "partie de dieu" c'est être responsable! L'altruisme n'est réel que lorsqu'il conditionne la vie de l'autre à nos propres inférences. En effet, comment faire le bien si ce n'est en soustrayant l'autre à ses propres libertés à son propre jugement ? Plus consensuel, croit on, l'auteur va même se permettre de nous faire le coup de "dans le passé les hommes furent méchant, désormais tout va bien". La morale est alors balayé d'un trait par une obligation qui en précède l'émergence, autrement dit, tu as atteint l'éveil et du coup le droit de décider pour tous, mais quoi qu'il arrive ta décision est déjà connue. Bel avenir, beau sentiment…justification facile, soufflé qui n'arrive pas à terme. Le lecteur s'en la frustration naître en lui… Tout ça, pour en arriver à la construction d'un monde "parfait"' dans lequel la connaissance et la savoir ne servirait qu'à la réminiscence d'un passé oublié, à l'établissement d'un paradis artificiel permanent. Le mouvement perpétuel à porté de l'autoritarisme, la paix, la joie comme doctrine…qu'est ce que le bonheur ? facile :l'huile de la belle mécanique qui nous sert d'utopie. Notre "héros" n'est qu'un accessoire de plus, un "bidule" dont on se sert pour justifier la présence de dieu. Se pose alors la question des limites au bonheur. L'air de rien la thématique à fait son bonhomme de chemin et on se retrouve à être en porte à faux vis-à-vis du récit et de la narration. la tournure des choses ne nous sied plus du tout. Le monde parfait n'est qu'illusion, qu'une quête sans fin, l'incarnation massive d'une bribe sur l'imaginaire et la liberté. En suivant le messie nous avons pris conscience de l'envers du décors, mais nous ne pouvons accepter son choix. Pourquoi ? Parce qu'il est logique! Le tour de force de Furuya c'est, à cet instant, de pousser l'exemple jusqu'au bout. Dieu existe, d'accord, le messie aussi d'accord, tout est réglé d'avance pour le bien des hommes qui ont fait trop de conneries dans le temps d'accord, le tout revêt une forme "religieuse" pour mettre en place une cosmogonie en lieu et place des rouages, dans leur univers fermés de l'extérieur les hommes s'acharnent sur des tâches dénuer d'espoir..pas de souci. On pourrait même se dire que "pourquoi pas", tout est logique et tout marche dans ce monde, les sentiments les plus nobles ne donnant finalement naissance qu'à une monotonie des plus acceptables! Sauf que voilà ! C'est bien gentil tout ça, mais ce dieu, ce messie toute cette ferraille…ne sont ce pas les hommes eux-mêmes qui les ont mis au point ?. Le fantôme dans la machine, ça ne serait pas la parano grandissante de sociétés contemporaines…dévouées à la sécurité ? Marie, la mère…n'est pas dieu! Elle est juste une figure divine, un concept matriciel bien pratique pour qui veut y mouler sa doctrine! La présence maternelle…le sein maternelle…la voix de la mère…son visage…de quoi être rassuré pour des siècles et des siècles et je vous parle pas de la renaissance du messie. Un hiatus se crée alors, inéluctablement entre nos attentes et nos réflexes de lecteur et cette perfection, cette manne irréelle et finalement abjecte. Sans compter qu'une fois son rôle achever, quand la poussière retournera à la poussière…on est prie d'un sentiment de répulsion… Ce monde mécanique décidement n'est pas le notre… Ha! On me fait signe que si! Qu'en fait c'est le notre…que ces deux tomes sont une parabole sur la religion, son rapport au modernisme, au mythe et à nos désirs de tout contrôler par "acquis de conscience". En gros que l'on court droit à la catastrophe avec notre ami de tout comprendre en terme de peur et de "problème = solution"…la raison…finit par l'emporter…une raison au machiavélisme infini. Une filiation de plus, intelligente certes mais peut être pas si "originale" que cela. Un tour de passe passe en forme de bulle. Un surf à la limite de l'opportunisme qui finalement ne dépasse pas le cadre de l'agréable discours de prise de conscience profond de notre comportement. Une œuvre forte que cette "musique de marie". Mais pas si "géniale" que ça… Et puis… Et puis…comme il y eu un prologe L'épilogue s'affirme comme nécessaire. Une épilogue majestueux…dans lequel la figure marie vient s'incarner, dans lequel la mise en abîme avec le travail de l'auteur nous prend au dépourvu, nous forçant à revoir nos certitudes et notre lecture. Un final brutal, terriblement frustrant et oppressant. Qui nous dis qu'en fait la narration elle-même est une mécanique, que l'imaginaire et la folie ont leur logique, que plongé en leur essence nous en saurions en sortir, incapable que nous sommes de distingués le vrai du faux. Une fin délicate…qui vous incite, chose rare, si rare et si précieuse…à relire le tout. un album comme on aimerait en lire tout les jours! A lire Monfreid…
  12. Monfreid...

    La musique de Marie

    ] La musique de Marie de Furuya aux éditions Casterman (collec : Sakka) Résumé: La suite du premier :wink: avis Revoilà mari et ses démons, ses fils prodigues issus d'une mécanique souterraine. Ce second tome est le moment pour l'auteur d'en dévoiler plus sur son monde, les croyances pacifistes qui le gouvernent mais aussi sur le destin de son messie. Un tome surprenant et passionant par les sentiments qu'il va faire naître en nous. Le dessin toujours impeccable résout les "manquements" du premier tome en osant enfin assumer son emphase, il prend son envol dans des cases plus libres, plus audacieuses. Le récit gagne à la fois en légèreté et en lisibilité, mais aussi en profondeur. Furuya accepte de faire passer plus de choses par le dessin, il ne s'en contente plus comme d'un apparat. Les cadres sont plus amples, plus généreux aussi, sans perdre de leur spontanéité. La lecture se poursuit agréablement sur ce tome. Le scénario proposant des "rebondissements" originaux et fondamentaux, ces derniers questionnant tour à tour notre fois, nos limites, notre morale en autant de "problème" de conscience qui nous donne à réfléchir. On peut néanmoins se reposer sur le messie et sur son amour avec l'héroine, sur leur lien aussi passionné que désespéré. Une destiné romantique, qui telle une étoile filante illumine intensément le récit, lui offrant des passages d'une beauté éclatante, avant d'aller s'éteindre, se noyer dans l'inclinaison d'un monde qu'ils ne dirigent pas. Sur fond de religion, de croyance et d'infortune, les deux personnages nous offre à voir un univers merveilleux. L'harmonie qu'ils n'arriveront jamais à trouver, ne pouvant se trouver est à l'image de la perfection factice de leur société, un leur de luxe. Il est intéressant de remarquer que l'auteur joue habilement avec nos attentes et nos certitudes. Sa critique de notre monde moderne détournant le propos pour mieux nous forcer à réagir. La symbiose qui s'opère entre un dessin plus libre et un propos plus large, plus global ne peut que nous inciter à considérer comme une parabole ce récit amer. Marie, la mère…n'est pas encore parole, celui qui sait et celui qui sait entendre, qui sait reconnaître le langage. Et ici ce savoir sera assimilé à l'amour, l'amour à la foi. Il n'y a qu'un pas à franchir pour délimiter les rapports humains en fonction d'une trinité orpheline d'un père. Un père "mécanicien", un fantôme du passé, que le lecteur devra combattre pour ne pas tomber dans le piège de la facilité et de la lecture primaire. En effet, cette critique de l'édenisme forcené, nous pousse à percevoir nos propres travers, nos propres désir de "perfection". Serions aussi insensible, aussi logique qu'il le faudrait face à notre passé. Furuya interroge notre volonté, la position de témoin ultime qu'est celle du messie nous ramène aux sacrifices que nous sommes prêt à accepter des autres pour l'éclosion de notre propre bonheur. Une thématique qui n'est pas essaulée dans les productions nippones actuelles en proie à un doute grandissant, et qui fait le grand écart avec des contradictions invivables. Un album aux qualité indéniables qui rend la série indispensable est géniale. Et encore je vous parle pas de … Bonne lecture Monfreid….
  13. Monfreid...

    Sophia

    et donc...voici l'avis Sophie : la sagesse Philosophie : amour de la sagesse (à ce propos faudrait revenir un jour sur la terminologie de certain vocable que les médias ont fait glisser de leur sens initial…enfin bref). Marrant que le titre et prénom de l'héroïne (is my wife and it's my life) de cet album, lui soit donné par un religieux…un acte inconscient, le destin ? sans doute un peu de tout ça. Histoire de changer un peu, je vais d'abord parler de ce qui ne m'a pas transcendé dans la lecture de ce tome. Déjà les couleurs, pas toutes les couleurs, mais certaines couleurs. Disons que pour certaines scènes elles sont superbes, travaillées, bien "conjuguées", donnant à l'ensemble du dessin et de la page une harmonie vraiment visible. Et d'autres fois, dans les scènes moins "cruciales" moins "tape à l'œil" (là c'est un raccourcit) j'ai eu l'impression que les couleurs n'étaient que des dérivées des premières. Cela donne une cohérence à l'album (vu le nombre de lieux visités ce n'était pas chose facile), mais j'avoue que cela m'a gêné; je ne sais pas quoi en penser. Ce n'est pas un "reproche" très valable en soit, car je ne dis pas qu'aucun soin n'a était apporté aux couleurs, ou aux scènes…juste que certaines pages ou cases (la page 14 par exemple) ne m'ont pas semblaient exister pour elle-même. Or, ce constat à son importance lorsque l'on sait que tout l'album n'est qu'un immense puzzle, une mise en abîme historique quasiment permanente. Ce qui fait que l'on revient en arrière, on relit, on savoure, on cherche…et que du coup…la cohérence visuelle parait avoir était trop pris en compte, à la relecture j'aurais aimé plus de différences, du moins qu'elles soient plus marquées. Mais bon c'est subjectif. Concernant le dessin à proprement dit je le trouve bien, net sans bavure. Un peu dépassé par certaines scènes, il à peu être du mal à trouver son équilibre à vraiment se trouver une place dans l'immensité des ambitions de l'albums. Si je reprends comme exemple la page 14 (je l'aime bien) je la trouve superbement maîtrisée avec un bon découpage, ça coule tout seul, c'est clair, pas de souci. Donc dans un cadre "classique" pas de souci. Mais si je prends la page 20, je trouve qu'il y a déjà moins de "tenue" dans le dit découpage. Alors que d'autres scènes réclamant plus de "savoir faire" passent parfaitement. Encore une fois, je ne stigmatise pas…les dessins de l'album sont de bonnes factures et bien exécutés, seul parfois quelques visages peuvent poser problèmes. Reste que l'ensemble est plus que lisible, et que le rendu des "lieux" et des ambiances fonctionne parfaitement. Si je résume, nous avons un album de bonne qualité graphique qui à juste des "problèmes de réglage" vis-à-vis de l'histoire. Du coup, penchons nous un peu sur le scénario. Dès les premières pages, les amateurs de bd "divertissantes", de "la bd c'est pour détendre les neurones et actionner les zygomatiques", les adeptes de la lecture "unilatérale" qui suit un fil unique…vont en avoir pour leur argent. C'est dense, très dense, et si les ellipses vont tailler dans le vif…ça ne va pas pour autant devenir plus "digeste". Cet album, sans être obscur et réservé à un public d'initié, réclame une lecture attentive et soutenue (ce qui est une bonne chose!) . Ce qu'il faut se dire c'est les auteurs doivent aimer l'histoire l'occultisme et faire feu de tout bois. Et que l'histoire arrive parfaitement à rendre crédible le personnage de Sophia parce que dans le contexte dans lequel ils évoluent, seule une femme (incarnant la sagesse) peut à se point être un instrument forgé dans un but précis (organon donc !) avant de se retourner contre son "maître" au moment où il devient trop parfait. Ou comment la sagesse représente le "soleil", les idées, le savoir…la lumière et de quelle manière cette lumière "divine" peut aussi aveugler (et rendre aveugle) celui qui la contemple. De façon plus prosaïque, le savoir c'est le pouvoir ! Vous imaginez ce thème dans une Europe en plein bouleversement, à un moment clé de son histoire, avec l'émergence de l'amérique du nord, les révolutions scientifiques et industrielles, une crise religieuse…et vous aurez un idée des ambitions (et des étapes) de cette histoire. Surtout qu'à coup de citation, de référence (jamais lourdes, c'est l'un des atouts de ce scénario que de distiller autant de "savoir' s'en nous en mettre plein la tête) on se dit que tout à une importance, que rien n'est mis au hasard. Tout cela des auteurs choissisent de nous le rendre sur la longueur, avec un goût pour faire "monter la sauce" (le triangle secret par exemple) et d'autres comme ceux de Sophia, prennent le parti de rentrer dans le lard du lecteur, de la battre à froid, de ne pas le ménager avant de lui administrer un seau d'eau froide dans la tête. C'est un pari risqué. Ici c'est efficace et bien fait, car les auteurs n'ont pas fait les choses à moitié et l'on sent un plaisir et un savoir faire (et les heures de recherches) derrière chaque élément. Il est certain, que la mise en scène et la mise en case réclame aussi pas mal d'attention. C'est souvent intéressant et marquant au point de vue de la lecture, car inventif (on sent bien le "comment trouver une solution" c'est agréable). Bien que je pense qu'un lecteur néophyte en bd puisse être déboussolé par ce genre de lecture et la demande de concentration que cela requiert (encore une fois sans prise de tête!). là pour le coup, l'aspect "populaire pour faire de l'argent" ça ne peut pas marcher…et heureusement, car on gagne en franchise. Au final, le seul réel défaut, c'est que je trouve qu'il manque soit un tome, soit des pages. Disons que plus de place au dessin, plus de "lisibilité" à certains endroits finirait de rendre cet album très bon. En même temps, c'est aussi cette ambition qui nous montre une volonté de "bien faire", de donner à lire un album bourré de choses à lire. Un plaisir d'auteurs qui arrivent à trouver son lecteur. Le projet aurait peut être encore gagner en force avec peut être un autre album ou plus de pages. Bonne lecture, Monfreid…
  14. Monfreid...

    Fred & Sophie

    CITATION(Snoopy)Si vous avez besoin d'un webmaster ou de conseil pour votre , ton futur site, on connais des gens qualifié x. pareil pour vous poser des questions et vous forcer à faire des dessins aussi (en interview les dessins ) :wink:
  15. Monfreid...

    Des faux airs de...

    même si ça ne rendre pas dans mon propos à 100% je te comprends parfaitement... autant savoir que l'auteur apprécie ça ou ça, qu'il veut aussi nous montrer autre chose, qu'il est humble...nous pousse à la curiosité autant il est vrai : trop de références ça finit par noyer la lecture, par lui faire perdre de son indépendance. bien à toi, Monfreid...
  16. Monfreid...

    De mal en pis

    mais non tu ne t'emballes pas :wink: c'est juste qu'il ne faut pas voir les choses ainsi...enfin pas entièrement. si on prend racine (et tout le jeanssénisme) on voit que la notion de "destin" est aucoeur de toutes les pièces et de toutes les préoccupations. y'a pas besoin d'être devin pour connaitre et deviner la fin. ce qui importe c'est que chaque personnage est l'incarnation, la figure d'un sentiment que l'on va exacerber et pousser jusqu'au bout, pour en tester les limites. bon...et bien là pour moi c'est pareil. ce n'est pas tant une fable contemporaine, une étude socio-poético-bédéiste sur le mode de vie des jeunes adultes de nos jours. parce que quand même, niveau comportement le récit enfonce plutôt des portes ouvertes! j'ai le sentiment que l'auteur sait ce qu'il va et veut raconter. qu'il sait que tout cela est joué d'avance (un peu de la même manière que : tout le monde à conscience des dangers de la pollution et à conscience du comportement à adopter, tout le monde à mauvaise conscience...personne (ou presque) ne fait rien...ce n'est pas nouveau!) du coup...il écrit et met en scène ses personnages. de manière à la fois réaliste est exacerbé réaliste dans les réactions (qui sonnent justes) et leur traitement (approprié la plupart du temps[les scènes de discussions sont pour moi vaines et chiantes et longues exprès!]) et exacerbés dans le sens ou tout cela ne peut pas arriver à si peu de personne, leur destin (karma ) est trop chargé. du coup...je vois plus ça en terme de "feuilleton" et en terme de "théâtre". où ce qui importe c'est non pas le "but" mais le comment on va y arriver... quel parcours, quel chemin va t'on emprunter... etc. bien à toi, Monfreid...
  17. Monfreid...

    Des faux airs de...

    Fresim résumé parfaitement (avec le mot juste) le fond de ma pensée..; disons que,selon moi, on peut se donner un genre en donnant et en citant (ou dessinant) explicitement des références. forcément si un auteur de sf (exemple au pif) fait un petit hommage (visible quand même) à druillet, moebius...on le prendra plus au "sérieux" et ses attentions seront plus "louables" que s'il se met à rendre un hommage à "perdu dans l'espace" (je dis ça parce que je crois qu'il est passéil y a peu de temps à la tv). attention je ne dis pas que tout les hommages sont de cette catégorie lorsque dans un donjon on croise "hellboy" (du ramdam chez les brasseurs je crois) là je pense que c'est par "amour" (que viendrait foutre hellboy là dedans :wink: ) je dis juste que parfois...c'est un peu trop "parfait" et explicite pour être honnête...mais je dois voir le mal partout bien à vous, Monfreid...
  18. Monfreid...

    Fred & Sophie

    CITATION(nickel)C'est gagné : là, je suis plus du tout dans le coup :roll: :wink: !!! ce qui est marrant d'ailleurs... parce que tu parlais de "hélène et les garçons" et je pensais que l'auteur allait réagir par rapport à ça... et... pas du tout plutôt que de parler de "référence" (qui ne sont pas là pour ranger mais pour attiser la curiosité)... on devrait peut être plus parler de "motivation"...de ce qui pousse l'auteur à écrire une histoire comme celle ci. comment on passe d'un "projet de fin d'étude" à celui d'un album...? bien à vous, Monfreid...
  19. Monfreid...

    Des faux airs de...

    CITATION(nickel)CITATION(Monfreid...)par contre, faut pas confondre clin d'oeil amusant et clin d'oeil systématique. Mais encore ? :wink: disons que certains clin d'oeil me semblent parfois trop appuyés trop "fait exprès" trop "marque de fabrique" pour être honnête :wink:
  20. Monfreid...

    Des faux airs de...

    ce qui me fait marrer (en plus de la bouilel de de funes dans lucky lucke) c'est que vous n'avez pas encore parler (enfin je n'ais peut être pas bien lu) des hommage ou paradie de la bd dans la bd ,e ne serait ce que plessix qui case les daltons, les dupndt ou autre soeur marie thérèse (justement) je vous dis pas le bordel... et effectivement le dico goscinny est une mine! il faudrait ça pour la plupart des grands auteurs. par contre, faut pas confondre clin d'oeil amusant et clin d'oeil systématique. bien à vous, Monfreid...
  21. Monfreid...

    De mal en pis

    ben ça dépent ce qu'on entend par "être un as"... mais là c'est clair, bien exprimé... donc c'est très bien 8) juste : sur lâge...je sais bien...je ne parlais pas en âge mais en génération "sociale" et en mode de vie... pour dire justement l'inverse :shock: c'est à dire...que l'on doit être de la même génération, avoir la même expérience de vie (en gros) en terme de référence...du coup souvent les albums "référentiels" nous touchent et font mouche. on se reconnait facilement dans les auteurs de notre génération ou pas loin(peyraud, thompson etc) qui nous raconte les aléas de leur vie. or je pense que c'est un gros malentendu autour de cet album. je pense que son prix et sa reconnaissance viennent pour les raisons ci dessus...genre "on se reconnait dans ce feuilleton"... alors que c'est justement l'inverse qu'essaie d'exprimer l'auteur. totu ce qui est factuel (et tu le dis très bien!) est vain... on sait ce qui va arriver. alors peut être que tu n'accroches pas parce que justement c'est sans surprise! et je pense que pas mal de gens on accroché à cause de "l'effet miroir" (oh! je me voie dedans) alors que ce qui importe ce n'est pas ce côté "moi je"...sinon il aurait été plus cru plus direct plus lourd, il n'aurait pas mis autant de forme à dire certaines choses, il n'aurait pas pu le faire... si on ne perçoit(et je ne dis pas que c'est ton cas!) que l'aspect "bio de l'auteur/moment de vie/générationnel/miroir pour le lecteur" on passe à côté (je pense) de ce qui fait la saveur, l'intemporalité de l'album... à savoir justement cet aspect factice des choses qui quoique l'on fasse est toujours là...qu'elle que soit nos envies, nos émotions, nos relations...on gâche tout...il y a vraiment (pour moi) une importance capital dans le rôle du "destin" de chacun... je trouve que l'auteur se sert de la banalité chiante, pour nourrir cette vision, sa vision du monde et de relation humaine. bon je sent que je dérive et que je deviens abscon là :roll: tout ça pour dire... que c'est justement le côté "chiant" qui m'a fait revenir en arrière...pour m'apercevoir que tout est dis dans la première page... on sait ce qui va arriver! tout est joué d'avance, on vous le dit... du coup l'identification...est forcément un leurre...on le fait par réflexe, on voyant des situations... enfin bon... bien à vous, Monfreid...qui s'arrête avant la tartine...enfin il espère :wink:
  22. CITATION(Syl)[wow!] Avis à venir. ravi que cela t'ais plus pour aller plus vite Le sujet sur sos bonheur :wink:
  23. Monfreid...

    Lune d'ombre

    pas de souci :wink: le manque de vocabulaire n'a rien à voir là dedans (et encore heureux) je posais la question pour ne pas me méprendre :wink: quand à la "poésie", je me suis permis une petite digression, parce que le terme est trop souvent enclavé dans des visions infantilisantes...ou trop "en dedans" genre le poète maudit qui souffre sur le départ de sa belle...comme c'est triste...tout ça tout ça. :wink: après, je comprends parfaitement ton ressentie ma chère Anne, il est vrai que cet album va à l'encontre de nos attente. reste que son découpage serré et son scénario assez dense. ... bref... je me dis un truc, sur lequel je pense on devrait se rejoindre. a la relecture, j'ai trouvé qu'effectivement les cases étaient trop "bourrés" trop lourdes... comme si le scénariste avait absolument tenu à les utiliser à ne pas les avoir mises là pour rien, ce qui fait, que le rythme est soutenu tout au long de la lecture et qu'il y a peu de repos possible pour le lecteur. peut être est cela que vous avez ressenti ? sinon, je te conseille gorne bien à toi, Monfreid...
  24. Monfreid...

    Lune d'ombre

    :wink: bien entendu j'ai aussi pris l'autre versant, pour accentuer mon propos...la poésie ce n'est pas non plus un chant/champt de bataille mais que ce soit chez Homère ou dans cyrano de bergerac...la poésie à toujours un "côte sombre"... et le titre "lune d'ombre" me semble bien aller avec ce côté la lune c'est féminin c'est la femme qui éclaire la nuit, les ténebres, les connaissances occultes, le savoir tout ça tout ça... mais là si elle est d'ombre...c'est que la lumière vient d'ailleurs...et qu'elle n'est pas ce que l'on croit. je ne dis pas...que cet album regorge de poésie, mais j'en trouve plus...du moins des traces, des soupirs que dans beaucoup d'autres productions heroix fantasy... bien à toi, Monfreid...
  25. Monfreid...

    Lune d'ombre

    ... oui et non. disons je pense surtout que l'on se fourvoit autour du terme poésie pour moi la poésie ne se limite pas aux gentils poèmes d'amour gnan gnan du collège ou du lycée... de même que le romantisme qui n'est pas tout mignon et tout doux (que ce soit celui italien ou celui allemand, schiller par exemple il ne devait pas être très tendre comme garçon) la poésie c'est mallarmé "la chaire est triste hélas et j'ai lu tout les livres" ce n'est pas super engageant, apolinaire "l'automne est morte souvient tant, nous ne nous verrons plus sur terre", Hugo, le crachat ou les assis de rimbaud, les paradis artificiel d'un baudelaire n'ont rien de "poétique" dans ce sens il était amoureux d'une prostitué, vivait dans la misère, il est mort de la syphillis (si je me souviens bien), nerval c'est pas l'éclate non plus. et même chez les surréalistes l'éloge de la femme, des courbes, des échancrures, de la passion dévorante, qui domine le monde et la nature...(ou même chez virgile, platon, racine etc) la poésie qui parle d'amour... ce n'est pas des bisous partout dans le coup... je sais bien qu'en lisant ça...on va me dire...oui je sais bien je ne parle pas de sentiments mièvres... mais de poésie comme forme d'empathie...de ressenti tout ça tout ça... ouaip m'enfin... des albums où l'on ressent l'amour diaphane des filles, le feu de la passion qui brûle tout sur son passage...ça existe... mais là on parle d'heroic fantasy. et dans ce genre les femmes sont soit dénudés, soit mortes. seul Gorn (peut être un ou deux autres) à réussi à mettre en scène un amour poétique et noble...à l'image de ceux dépeint par goethe ou dante, qui ne soit pas ridicule. or, Oger le fait il avec des beaux sentiments tout mignon ? non avec des couleurs et un univers morbide, horrible, pourri du dedans... et là les poses lascives et contemplatives on un sens. alors qu'ici il me semble que les auteurs on voulu prendre le véritable contre pied des héros de l'heroic fantasy habituel...mais sans chercher à en faire une prerogative, sans se la péter pour autant. on remarque juste qu'à la place d'un homme on à une femme qu'à la place d'un héros plein de bon sentiments, pour qui on éprouve de la compassion...on à une héroine qui à un but et qui le poursuit et qu'elle se tape de la noblesse du sentiment qu'à la place de l'humour et de la jovialité, il y a de la dureté et un aspect impitoyable qu'à la place des cases muettes qui nous parlent d'amour et de "lourd sentiment" (souvent pour faire genre)...ben là on a pas le temps, faut pas déconner il y a une vengeance à accomplir qu'à la place d'un monde qui hésite entre tolkien, Ad&D et le manga...on à un monde arabisant. alors certes je dis pas y'a des défauts. et le lecteur du genre aimerait plus d'humour aimerait plus de place pour des dessins plus grandiloquent, plus "beau" qui se remarque etc aimerait plus de place pour bien être à la place de l'héroine. je ne dis pas...l'album pour une mise en place ne fait pas beaucoup de concession. mais bon...moi j'ai été sensible justement à la délicatesse des arabesques en fond, aux courbes que l'on distingue mal, au fait que pour une fois le côté "j'agis froidement sans penser!" (j'exagère) soit un principe qui se tienne jusqu'au bout et que les auteurs ne retournent pas à la dernière minute en ce sens, je n'ais pas compris la remarque, du soir d'anne. une bd c'est fait "juste pour lire" et donc tout doit nous être accessible tout de suite ? dans ce cas je m'insurge une bd c'est fait "juste pour lire" et donc on doit y revenir...? dans ce cas, je trouve que la première lecture de cet album est très plaisante...et à la seconde on s'attarde sur la mise en forme d'un univers plus rude de ce dont on a l'habitude au niveau sentiment et plus discret au niveau de la forme. ce qui n'est pas pour me déplaire. et dans le personnage de cette femme déterminée, rude, traversant des paysages qu'elle ne voit pas, mais dont elle fait partie... je trouve qu'on peut y voir une certaine poésie.. brutale et sauvage..arrogante aussi. mais, et même si c'est dit longuement, ce n'est que mon avis. bien à vous, Monfreid...
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