C’est étrange comment cette histoire est tournée. Hira, le personnage principal souffre de bégaiement depuis sa naissance ; à cause de cela il a toujours été mis à l’écart à l’école au point de passer pour un idiot et de devenir le larbin des « populaires ». Pendant de nombreuses années, son seul monde a été la photographie, qui lui sert plus de passe-temps que de passion. Mais le jour où il rencontre Kiyoi, il est ébloui par sa beauté et ce dernier devient alors son dieu pour qui il serait prêt à tout sacrifier.
Ce qui est étrange, c’est que l’on ne compatit pas avec Hira. Certes on voit bien qu’il subit du harcèlement et que sa situation est anormale mais son obsession pour Kiyoi provoque une sensation dérangeante voir malsaine. A contrario, quand la situation de Kiyoi change en passant du mec cool et populaire à celui de raté qui a trop frimé, on ressent une certaine empathie.
Si les deux personnages vont alors basculer dans une relation étrange où certainement (la série n’est pas finie) chacun y trouvera son compte ; le lecteur ne sait pas trop où il doit se situer. Faut-il prendre le récit comme une histoire d’amour atypique entre deux êtres esseulés ou bien faut-il se concentrer sur la critique évidente de la société et de ses travers ? De ce côté-là le discours est conséquent : harcèlement, maladie, différence, communication, jugement sur les apparences, moutons de panurge… C’est triste à voir d’autant que c’est très actuel…
L’objectif du manga est encore flou, il a cependant le mérite de nous interpeller et susciter le débat. A suivre.
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