Ah, je vais commencer par la partie qui m’a un peu frustrée : l’autrice prend la peine de faire un personnage féminin fort dans un Japon où les femmes ne travaillaient quasiment pas et encore moins dans un domaine policier. On a une femme qui s’est affranchie des préjugés, qui a tenue tête à sa famille pour devenir détective puisqu’entrer dans la police était impossible et on lui affuble un « fils de » touche à touche qui lui permet de résoudre des enquêtes ! Pourquoi ? Certes, notre héroïne, Mitsuko, reste douée, elle est d’ailleurs la meilleure détective de son agence mais on a un peu l’impression qu’elle passe au second plan avec l’arrivée de Saku.
Bien sûr le duo fonctionne, cela permet aussi de mettre en avant certaines caractéristiques sociales de l’époque (début du XXe siècle) comme la place de la femme dans la société et à montrer le combat de Mitsuko contre les préjugés. De son côté le personnage de Saku, un jeune qui va aussi à l’encontre de sa famille et qui cherche à découvrir le monde par ses propres moyens (dans la mesure du possible), apporte d’autres visions sur cette société nippone.
My dear detective est une histoire à plusieurs niveaux, au travers d’enquêtes policières intéressantes et plutôt bien menées, on découvre aussi un aspect historique et social et surtout on a un duo complice, un peu comme Sherlock Holmes et Watson, qui navigue entre humour et séduction. C’est un début de série prometteur, agréable à lire et à regarder. A suivre.
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