CitationÀ travers ce thriller haletant, une des sagas les plus époustouflantes de l'histoire maritime, Xavier Dorison et Thimothée Montaigne dressent un portrait à l'acide des mécanismes psychologiques et relationnels qui conduisent à la soumission des individus et des foules pour les conduire jusqu'au tréfonds de l'horreur.
Rarement un communiqué de l'éditeur ne m'aura paru aussi vrai.
Pour les lecteurs du premier tome, je doute que vous ayez résisté à l'envie de lire le second tellement ce premier opus nous avait fait fort impression. C'est bien simple je crois que ce tome 2 venant clôturer le récit était la sortie la plus attendue par bon nombre de gens autour de moi.
L'histoire nous avait déjà marqué au fer rouge, avec cette galerie de personnages tous plus crédibles les uns que les autres, et ce début d'interrogation profonde sur la nature de l'âme humaine. Le tout était servi par le dessin époustouflant de Thimothée Montaigne. Rendez-vous compte, cet auteur avait pris la suite d'Alex Alice sur le second cycle du troisième testament, sans qu'un seul amateur de bande dessinée ne s'en offusque. On savait déjà son talent. On a ici l'époustouflante démonstration d'un génie de la bande dessinée qui rejoins les Matthieu Lauffray et autre Alex Alice au panthéon des dessinateurs actuels exceptionnels.
Il se trouve en plus que je milite depuis longtemps pour faire reconnaitre à sa juste valeur le trop mésestimé à mon goût Xavier Dorison. Et bien son scénario sur ce 1629 est une nouvelle fois parfait, jusque dans sa conclusion impitoyable. Qu'on se mouille un petit peu la nuque juste avant de lire ceci, mais rendez-vous compte que cet auteur a accouché ces dernières années du Chateau des animaux, d'Undertaker, d'Ulysse & Cyrano, de Long John Silver et du Troisième Testament et du run sur Goldorak. Est-iol besoin d'en dire plus ? Chapeau bas, et qu'on lui batisse donc une statue, car la bd franco belge tient là l'un de ses génies.
Mais intéressons nous davantage à ce tome 2. Il s'agit bien de la conclusion du diptyque, pas de frayeur de ce côté là. L'aventure humaine terrible et dramatique se poursuit, cette fois-ci après le naufrage, laissant les hommes livrés à eux même... ou presque, car Jeronimus est bien décidé à peser sur le cours des choses. C'est un réquisitoire implacable des lâchetés humaines qui va ainsi être brossé par nos deux auteurs, avec son lot de choix difficiles et de dilemmes effroyables. Le dessin de Thimothée Montaigne prend aux tripes et nous embarque, on passe de cases sublimes en cases sublimes sans jamais perdre en fluidité ni en lisibilité malgré la multitude de personnages.
Ce diptyque est pour moi désormais un classique de la bd, à ne manquer sous aucun prétexte.
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