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  • Carnet de prison


    Kevin Nivek
    • Scenariste: Galien Dessinateur: Galien Coloriste: Galien Editeur: Steinkis Note :
      Résumé:

      Chronique de deux années et demie d'intervention en maison d'arrêt On m'avait prévenu, "soit tu ne tiens pas plus de deux heures, soit tu es fasciné". Entré en prison pour donner des cours de dessin à des détenus, j'y suis resté deux ans ! "Mais qu'est-ce que tu fous ici ?" me demandent d'abord mes élèves. Établir ma place puis la préserver va me demander une énergie considérable et une vigilance de chaque instant jusqu'au moment où, enfin, la confiance s'installe. Et là, les langues se délient... parfois même jusqu'à parler d'évasion ! Je m'étais préparé à découvrir un univers brutal et désolé, j'étais loin du compte. Cette expérience et ces rencontres sont au coeur de mon Carnet de prison.

      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Documentaire Prix: -- Nb de pages: --
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    La lecture de ce Carnet de voya euh , pardon, Carnet de prison (pardonnez ce lapsus induit par l'auteur ) peut laisser dubitative . Le milieu carcéral fascine toujours , à travers les nombreux films d'évasion notamment ou autres documentaires en immersion . Auteur engagé (il travaille entre autres pour Fakir , un journal d'extrême gauche) , Galien tente cette plongée avec un certain recul , mais finit par se laisser dominer par ses idéaux . C'est du moins mon avis . Illustrer les gardiens de prison avec des uniformes de couleur rouge (avec tout ce que cette couleur comporte comme message) ne me semble pas judicieux . Mais cela ne s'arrête pas là , tout au long des 160 pages , on ressent une profonde empathie pour les détenus , empathie véhiculée par Galien lui-même , les posant vraiment en victime de cette machine infernale qu'est la prison . Il dépeint le milieu selon ses propres sensations , et il le fait très bien à travers une description olfactive et auditive des lieux assez précise . Les lourdeurs administratives et l'insalubrité des locaux sont mises en exergue , à travers les difficultés qu'il éprouve à mettre en place son projet d'atelier pictural et ce qu'il découvre une fois sur place (vétusté des lieux, accès à un point d'eau )  . Son dessin en couleurs directes est précis et il alterne phases explicatives avec BD plus traditionnelle : cases et bulles . Tout au long de ses ateliers qui vont durer un peu plus d'un an , il propose diverses rencontres avec des prisonniers et les échanges qu'il aura avec eux sur la vie en prison mais aussi leur perception du monde au moyen entre autres du dessin . On y découvre tout le trafic existant en prison et tous les moyens permettant de rendre la vie "acceptable" , et c'est un grand mot ! il est conseillé par Marion une animatrice intervenant en ce milieu qui le met en garde sur plusieurs principes à respecter avec un en particulier : celui de ne pas connaître la raison de leur incarcération . Cela semble tellement évident une fois lu mais c'est important car , comment donner des cours de dessin à un pédophile ou un violeur , sans aucune pensée négative , et avec autant d'envie qu'à un enfant désirant savoir dessiner ??? C'est bien là toute la difficulté de sa tâche et il va s'en acquitter , à part une fois , je vous laisse le découvrir dans ces pages 😉 .

    Sur le fond , c'est une description intéressante , très bien dessinée mais souffrant à mon goût d'une critique du milieu un peu facile . L'emprisonnement existe depuis l'antiquité , et aucune alternative viable n'a été découverte ou entreprise par l'Homme . Ce jugement sur son utilité (ou pas) et son existence sans aucune proposition derrière , me laisse assez perspicace . Je ne demande pas à Galien de changer en profondeur la société et créer un nouveau monde selon ses envies et influences ,mais juste d'avoir une vision moins manichéenne . Illustrer des gardiens de prison (voire des forces de l'ordre) désagréables et violents ne me semble pas vraiment judicieux . J'imagine aussi que sur le nombre important de prisonniers rencontrés lors de sa mission , il n'en a gardé que certains (selon ses envies ) pour son Carnet de prison , décidément trop engagé pour moi 😉 . Une voie moins politique aurait été plus ambitieuse , mais aussi peut-être plus difficile !

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  • Dernières Critiques

    • G.I. Joe tome 1
      Note :
      Ca y est ! Les intro à coup de one shot présentant chacun de protagonistes les plus importants sont sortis (Duke, Cobra Commander, Destro....) et   Joshua Williamson  nous livre maintenant le premier tome de la "série mère"GI Jo.

      Je mets des guillemets car cette série est implantée dans l'Energonverse et donc l'univers des Transformers. Transformers qui devraient avoir un impact sur notre histoire au vu de la fin de ce premier tome.... mais ne sautons pas les étapes.

      Ce premier tome est avant tout un rappel de qui est qui et des forces en puissances. Un premier affrontement qui définit les belligérants, les oppositions de styles et l'impact de l'arrivée des Transformers via l'utilisation de l'energon.

      Coté histoire, on retrouve une aventure classique avec des méchants vraiment méchants et des gentils, prêt au sacrifice, particulièrement balaises.

      Bref une bonne mise en bouche un poil classique et "facile" mais qui devrait voir son intrigue décoller avec l'arrivée des Autobots de tout bords.
      • 0 réponse
    • Rook exodus tome 1
      Note :
      Alala certains disent que les vacances ne sont pas le bon moment pour trouver des pépites.

      Et bien ne les écoutez pas et rendez hommage à Urban qui nous sort l'une des meilleurs BD d'aventure / SF de l'année en plein durant les vacances.

      Cette aventure est top ! Les dessins sont super beaux et l'histoire est digne des meilleurs scenarios hollywoodiens. Exactement ce qu'il faut pour les vacances. De l'aventure, du suspens, un héros badass mais blasé, une mythologie plutôt sympa et un gros volume de pages pour un tome un qui forme presque un one shot complet.

      L'histoire est bien expliquée et même si elle ne réinvente pas le genre "SF Colonisateur", Geoff Johns ajoute une variation  importante : Notre héros peu, grâce à un casque, contrôler les corbeaux... Et il n'est pas le seul à pouvoir contrôler certains animaux.

      Cela offre énormément de possibilités scénaristiques bien exploitées par Geof Johns qui nous livre sans conteste l'un des albums d'actions les plus prenant depuis la fin de Lazarus
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      • 1 réponse
    • Orgies barbares tome 8
      Note :
      Déjà le tome 8 pour cette saga débutée il y a un peu plus de 10 ans par l'espagnol Erich Hartmann ! Il conserve le principe de minis histoires mettant en scène de jolies femmes dans ce monde "érotic-fantasy", avec des dialogues savoureux. N'ayant pas lu les tomes précédents j'ai été un peu perdu parfois dans cette farandole de protagonistes féminins, les annexes en fin d'album portant sur une présentation des héroïnes fut la bienvenue. Qu'à cela ne tienne, même si je n'ai pas bien tout compris, les enjeux restent assez sommaires et indubitablement portés sur la bagatelle. Oubliez l'érotisme des autres sorties BD du catalogue Tabou, ici on est dans un vrai porno avec gros plans, prises multiples (oubliez le bricolage hein), en solo, couples lesbiens, c'est en effet un large tour d'horizon s'offrant à vous ! J'en oublie presque la scène introductive avec un démon doté de deux membres, je vous laisse imaginer la suite 😉 . La magie opère dans ces lieux de luxure où les corps s'abandonnent aux divers plaisirs sexuels. A noter le trait délicieux de l'artiste espagnol avec ces poses lascives des corps embrasant les yeux des lecteurs, habillées ou dénudées les femmes dégagent une grande sensualité à travers son style tout en rondeur et préservant les proportions "humaines", à l'exception parfois des membres masculins "surhumains" 😉 . Une découverte des us et coutumes de ce monde médiéval magique en empruntant de nombreuses portes dérobées dans les couloirs étroits et sombres des châteaux, avec en plus des intrigues de palais. Oserez-vous pénétrer ces lieux ? 

      https://www.tabou-editions.com/bandes-dessinees/71048-orgies-barbares-volume-7-9782359542202.html

       

       

       
      • 8 réponses

    • The eminence in shadow tome 14
      Note :
      Tiens j'aurais bien aimé, pour une fois, que cet arc du plus longtemps.

      En effet on voit ici le retour de Cid dans son univers de prédilection alors qu'on l'aurait bien vu rester un peu plus dans celui de sa naissance, pour comprendre un peu plus si la disparition de Minoru Kageno à quelque chose à voir avec l'apparition des monstres et de la magie.

      Mais d'un autre coté, on est aussi content de retrouver nos personnages annexes tels que Rose ou encore la soeur de Cid. Ce tome est globalement porté par un personnage de Beta qui porte bien son nom et son émerveillement devant les banalités de notre monde.

      Un tome très agréable à lire comme toute la série depuis le début.
      • 0 réponse
    • Jigoro - Recueil d'histoires courtes
      Note :
      Amis nostalgiques de Yawara et fan d'Urasawa, voici un recueil d'histoires courtes pour vos vacances.

      Des histoires courtes qui parlent, en partie, de la jeunesse de Jigoro... enfin de sa prétendue jeunesse. En effet, plutôt que de nous livrer une véritable "biographie" de Jigoror, Urasawa nous donne une "auto-biographie", avec le bagou et la véracité sommes toutes douteuses des histoires de Jigoro comme on a pu le voir dans Yawara.

      on retrouve donc avec plaisir notre papi du Judo avec ses exagérations et son fond de vérité.

      Mais ce recueil ne parle pas uniquement de Jigoro. C'est à peu près la moitié. S'ensuivent deux histoires courtes en plusieurs chapitres, n'ayant rien à voir avec Yawara mais montrant les travaux d'Urasawa dans les années 90.

      En gros un recueil pour les fans de l'auteur et de Yawara mais qui n'a rien d'obligatoire ni de véritablement important.
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