
Le duo d'auteurs de la formidable saga RIP (édition Petitàpetit) renouvelle son association pour une adaptation haute en couleurs d'un roman de l'écrivain américain William Kotzwinkle. Connu pour la novélisation du scénario de ET l'extra-terrestre, il nous fait découvrir un personnage iconoclaste et truculent, mesdames et messieurs veuillez accueillir Horse Badorties ! On se demande bien de quelle planète peut-il venir lui aussi ! Tout commence par son réveil dans un appartement, que dis-je, un cloaque que les cadavres de RIP n'auraient pas renié pour leur fin de vie, et le réveil de Horse avec un grand objectif en tête ! Cela commence par trouver ses fringues dans cette déchèterie résidentielle, une rallonge fera l'affaire en guise de ceinture ! Puis c'est la descente dans les rues de New-York en plein été dans les années 70, une ville en effervescence où chaque rencontre est synonyme d'aventures nouvelles. Horse souhaite réunir un max de gens pour sa chorale de l'Amour et ça passe par une cool attitude, un coup de ventilateur portatif pour se rafraîchir et accoster n'importe qui sachant jouer d'un instrument ou de "poulettes" ayant envie de pousser la chansonnette. Ses pérégrinations vont le mener en bien des recoins de la ville-monde et parviendra t'il à ses fins ??
C'est une oeuvre clivante car elle risque de trouver son public, tout comme elle peut être rejetée pour ce ton décalé (un peu trop?) ainsi qu'un possible agacement des litanies de Horse. Il faut féliciter le travail de traduction du roman, car c'est truffé de mots argotiques et Gaet's a du s'employer pour rendre ce "vocabulaire" un peu plus contemporain. La désinvolture est de mise, une nage à contre-courant des principes et stéréotypes sociétaux, Horse Badorties incarne tout ceci avec une facilité déconcertante. Je pense que cela mérite une seconde lecture après avoir digéré les facéties de ce "mec" dans la jungle urbaine des seventies. D'autant que vous pourrez contempler à nouveau et avec plaisir les planches de Julien Monier qui excelle dans à peu près tout ! Du découpage soigné, aux trognes des protagonistes, les cases fourmillant de détails, tout s'accorde avec des couleurs chaudes comme la braise, permettant à Horse d'allumer ses "calumets" 🙂 . Un véritable travail d'orfèvre !
Navré pour cette note correcte mais elle correspond à mon état d'esprit en ayant fini de lire cette aventure délirante. Elle peut évoluer dans les mois à venir car je relirai cette ode à l'oisiveté 😉 .
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