
I’m sorry fait partie de ces livres qui marquent, de ceux que l’on aimerait mettre en avant tout en trouvant qu’il est difficile de les recommander car le sujet est dur. Difficile de dire « lis-le c’est super bien, ça parle d’un garçon qui sombre dans la prostitution ! » Pourtant, pour moi, ça a été un coup de cœur ou un coup au cœur peut-être car si on s’y attarde, l’image de la société qu’il renvoie est profondément triste et égoïste.
Il y a ce garçon, Kentarô, qui arrive de sa campagne pour étudier à la fac à Tokyo, il est tout gentil, tout naïf et a plein de rêves en tête. Il ne faudra pas longtemps pour qu’il se fasse avoir, pas forcément par des arnaques, non mais seul et sans personne pour le conseiller, il se laisse prendre par des offres commerciales et se retrouve vite sans le sou. Mais c’est surtout sa solitude qui va le pousser à se prostituer, l’espoir le temps d’un moment de compter pour quelqu’un. D’un autre côté, il y a Yû, un autre étudiant, en apparence populaire qui est tout aussi seul. Il a mis de côté sa personnalité et ses gouts pour rentrer dans le moule, pour plaire au plus grand nombre.
Au milieu de cette si grande ville et au milieu d’un campus avec plein d’étudiants, il n’y a pas grand monde pour faire grand cas d’autrui. Personne pour vous accepter tel que vous êtes, surtout si vous êtes différents. L’histoire aurait pu être encore plus dramatique comme dans Métamorphose… on y pense d’ailleurs lors de la lecture. Mais heureusement, l’autrice nous propose une belle fin avec de l’espoir et de l’amour. Un peu plus, et il aurait fallu sortir les mouchoirs ! Attention cependant, le livre est à réserver à un public adulte, pour le propos et les images. A découvrir.
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