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  • Le choeur des sardinières


    Kevin Nivek
    • Scenariste: Léah Touitou Dessinateur: Max Lewko Coloriste: Max Lewko Editeur: Steinkis Note :
      Résumé:

      Pemp real a vo ! 1924, Mona est ouvrière dans l'une des usines de sardines de Douarnenez. Elle vit au rythme de la cloche et de l'arrivée des bateaux de pêche. Face à un quotidien de plus en plus difficile, son mari pense qu'il est temps que leur fille rejoigne aussi l'usine. Mais en novembre, une poignée de sardinières se soulève contre les conditions de travail et déclare la grève. Mona commence à rêver d'un autre avenir et rejoint les rangs des manifestantes, contre l'avis de sa famille. Dans la rue, toutes s'élancent : les cantiques bretons qui rythmaient le travail sont remplacés par le chant des Penn-Sardin en lutte.

      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Historique Prix: 20 Nb de pages: 144
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    Il y a tout juste 100 ans, tenait lieu un grand mouvement de grève initié par des femmes ouvrières en Bretagne ! Cette histoire formidablement bien documentée, raconte étapes par étapes le déroulement de cette manifestation en suivant "caméra à l'épaule" ces femmes courageuses. On découvre tout d'abord le quotidien de ces familles bretonne avec des hommes en mer à la pêche et les femmes à l'usine pour trier les sardines, les mettre en conserves etc... Une vie de dur labeur mal rémunéré, qui commence de plus en plus jeune car il faut nourrir le foyer. Sous la pression toujours plus exacerbée des dirigeants pour plus de profits, elles lancent un mouvement de grève qui s'étend vite à toutes les usines avoisinantes. Déterminées comme jamais, elles peuvent bénéficier de l'appui du maire communiste et rêvent de rencontrer le ministre du travail à Paris pour négocier de nouvelles conditions de travail et une meilleure rémunération. En suivant Mona qui hésite de prime abord à se lancer dans cette vague protestataire, les auteurs mettent l'accent sur les difficultés que cela représentait, avec le mari peu enclin à les suivre, les enfants coincés dans cette tempête agitative rêvant eux aussi à de meilleurs futurs, mais aussi le quotidien avec les difficultés pour se nourrir car qui dit grève, dit absence de salaire et le temps passe... Le patois local jalonne les discussions afin de mieux immerger le lecteur et l'aquarelle de Max Lewko est du plus bel effet sur les paysages. Le dessin peine un peu sur les protagonistes avec des visages ronds assez similaires qui ne sont pas toujours identifiables dans des cases fournies, nombreuses car décrivant les manifestations et les cortèges. Il utilise des couleurs froides et pâles comme pour signifier la dureté de la vie au bord de l'océan qui donne du travail mais prend aussi parfois la vie des pêcheurs. Des annexes enrichissent le récit en fin d'album avec un glossaire pour le dialecte breton employé à de multiples reprises. Une belle lecture pour un combat de femmes qui ne pouvaient toujours pas aller voter mais pour qui l'émancipation était à ses prémices ! Il leur faudra attendre 20 ans pour avoir le droit d'aller dans les bureaux de votes 😞 . "C'est la lutte finale..."

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  • Dernières Critiques

    • The department of truth tome 5
      Note :
      Pour l'instant James Tynion IV est le scénariste très tendance avec toutes ses histoires aux thématiques originales et surprenantes. The department of Truth fait partie de ses meilleurs productions, avec la mise en avant du contrôle de masse des populations en partant d'une idée précise que l'on développe avant qu'elle ne prenne forme et devienne l'histoire que l'on connait. Dans cette ambiance complotiste, nous suivons la brigade du département de la vérité dirigée évidement par Lee Harvey Oswald. Ce nouvel épisode se consacre entièrement à Lee Harvey Oswald avec le fameux jour de l'assassinat de Kennedy à Dallas. A ce moment précis, on reconnait tout le savoir-faire de James Tynion IV pour nous embarquer dans une autre réalité avec des explications à la clé. 
      La partie graphique est absolument incroyable sur cette série, la mise en couleur et tous les éléments rajoutés par-dessus les planches fonctionnement à merveilles. Les couvertures sont très représentatives des planches intérieurs. Dans cet album, plusieurs dessinateurs sont invités à apporter leur contribution avec des styles différents.
      The department of Truth est une des meilleures série que je lis actuellement en comics.
      • 0 réponse
    • Empires tome 3 - La compagnie de la croix blanche
      Note :
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      • 2 réponses
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      Note :
      Rafael Albuquerque et Scott Snyder les deux auteurs de la série American vampire collaborent de nouveau ensemble le temps d'un one shot. Scott Snyder écrit une histoire de science-fiction horrifique en hommage aux pulps des années 50-60, on retrouve les extraterrestres dans des tripodes, des insectes géants ou encore des calamars mutants. Le titre Duck and cover est en référence au film d'animation projeté pour les enfants américain durant la guerre froide avec les réflexes à avoir en cas de frappe nucléaire. Dans ce climat particulier, on retrouve une bande de jeune adolescents devant rester dans une classe isolés des autres élèves en punition. A ce moment précis, le récit classique bascule dans le fantastique et durant quatre chapitres, nous avons droit à l'action et de revenir sur chaque membre de la bande partant au combat contre l'invasion extraterrestre. On reconnait bien le style de Rafael Albuquerque avec des planches de grande qualité.

      Les références sont nombreuses comme la guerre des mondes ou encore Mars attacks créant une ambiance fantastique avec beaucoup d'action rythmée. On pourra reprocher des textes explicatifs de situations trop importants et n'apportant pas grand chose à l'histoire qui ralentissent la lecture. Duck and cover comblera les amateur de récit de série B et la fin reste ouverte pour d'autres aventures.
      • 0 réponse

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      Note :
      Kei est un jeune homme en marge de la société, il a perdu ses parents étant jeune puis a vécu avec sa grand-mère qui est décédé à son tour. Mais avant de partir et devant le caractère distrait et le manque de discernement de son petit-fils, elle avait pris des mesures pour qu’il puisse vivre comme il l’entendait sans se soucier du côté financier. C’est ainsi qu’il vit en hikikomori depuis deux ans. Son oncle, inquiet, envoie Noa, un étudiant allemand-japonais, veiller sur lui pour le sociabiliser.

      Amour & désir est l’histoire d’une rencontre entre deux personnalités opposées mais aussi entre deux univers distincts. D’un côté, il y a Kei qui représente le côté japonais traditionnel, le calme, la solitude, le deuil et le mystère et de l’autre, Noa, qui est enjoué, sociable, plein de vie et lumineux. Chacun est une énigme pour l’autre et les liens vont se créer très naturellement et en toute discrétion au fur et à mesure de leurs interactions.

      Quant au titre, il vient de Kei, qui ignorant du monde, ne sait pas mettre de mot sur ses sentiments naissants confondant amour et désir. Toute l’histoire se déroule dans une certaine harmonie avec beaucoup de douceur, parfois le temps se fige comme les réflexions de Kei… Une jolie histoire sans prétention mais avec beaucoup de tendresse.
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    • Dans le sens du vent, nord nord-ouest tome 7
      Note :
      Presque qu’un an et demi avant d’avoir ce nouveau volume… C’est certes lent mais on devrait s’estimer heureux que la série se poursuive et ne soit pas interrompue prématurément comme cela arrive souvent. Rappelons que l’éditeur peut arrêter un titre dès que ce dernier ne fait plus suffisamment de vente.

      On avait laissé Kei dépité, face à la mort présumée de son frère mais n’y croyant pas. De retour au Japon avec son grand-père, il tient à découvrir la vérité entre ce qu’il connaissait de Michitaka et ce que le policier lui a dit. Pour cela, il n’a qu’une solution : partir à la découverte de son frère, reprendre son parcours, aller voir les personnes qui l’ont connu et entendre leur vision de son frère. Son ami d’enfance, Kiyoshi, l’accompagne et lui fait aussi comprendre que Michitaka est peut-être un meurtrier.

      Ce 7e tome s’ouvre sur une galerie graphique autour de Lilja, la jolie musicienne, et se referme aussi sur elle, nous ramenant dans les vastes paysages sauvages de l’Islande et nous ramenant surtout vers l’ambiance de la série qui manque un peu dans ce tome. Car oui, on est dans une partie du récit plus terre-à-terre avec une enquête dans une ville japonaise avec des rencontres de lycéens et des cours de cuisine de gyozas !

      Mais au fur et à mesure des témoignages et des plongées dans leur passé, on voit que Kei se rapproche d’une vérité que nous, lecteurs, connaissons déjà. On attend le moment où il comprendra que son frère possède lui aussi certains pouvoirs.

      Ce volume est certes un peu moins envoûtant que les précédents mais on apprécie toujours autant le trait de l’autrice, fin et précis ainsi que le scénario qui nous emmène dans des contrées inconnues.
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