Poseidon2 avait fait la critique du 1er tome de la série mais vu que cela fait un certain temps, un petit rappel sur la série n’est pas superflu. Le requiem du roi des roses c’est une revisite de la pièce Richard III de Shakespeare, elle-même inspirée par le destin tragique de ce roi d’Angleterre, mort à 33 ans après n’avoir régné que 2 ans et pour cause, il était le 4eme fils du duc d’York. Le contexte historique de l’époque est particulièrement houleux, deux maisons se disputent le trône : les York et les Lancaster, et chacun met tous ses efforts pour devenir roi, traitrise, alliance, complots, guerres sont le quotidien des protagonistes.
Le manga est bien ancré dans l’histoire mais Aya Kanno, autrice de shojo à l’origine, revisite la réalité en apportent deux touches spécifiques : la 1ère c’est qu’elle fait du jeune Richard un enfant maléfique, maudit même car il est hermaphrodite. Le 2eme c’est qu’à cause de cette particularité physique, il a des relations avec des hommes (pour information, il n’y a pas de scènes de sexe, ce n’est pas un yaoi).
Notre héros est donc torturé, rejeté par sa mère depuis sa naissance, hantée par un fantôme qui est probablement une représentation de son côté obscur, il n’aura de cesse d’obtenir le trône avec l’aide du duc de Buckingham, quitte à éliminer tous les obstacles sur son chemin y compris ses propres frères !
Ce 16eme tome est particulièrement réussi et on sent la fin approcher (série finie au tome 17). Buckingham a trahi Richard et a monté une révolte, les deux armées font route l’une vers l’autre mais en désespoir de cause et vue qu’il n’obtiendra pas ce qu’il veut plus que tout (à savoir partir avec Richard loin de tout), il se résigne à périr pour lui. Richard perd son plus précieux allié et ce n’est que le début, tout semble s’écrouler autour de lui, il est de plus en plus isolé alors que la tempête se lève : Henri Tudor, le dernier Lancaster est en chemin !
Pour être honnête, la série a parfois souffert de longueurs, il y a beaucoup de personnages et parfois, au milieu de tous ces complots on s’y perd un peu. Mais là, en plus de ressentir l’effondrement de tout ce qu’a accompli Richard et la folie qui commence à le gagner, on est pris d’une empathie à son égard d’autant plus que l’on sait que cela ne peut que mal se finir. Aya Kanno sait mettre de la force dans ses dessins, des encrages et des compositions qui augmentent la présence du mal et mettent en valeur le chaos et le drame.
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