L’illustratrice espagnole Aldara Prado revisite le mythe arthurien d’un point de vue féminin avec perspicacité et un grand talent graphique ! Elle dépeint un univers moyenâgeux crépusculaire au sein d’une campagne verte et désolée . Une jeune fille aux cheveux blancs flottant au milieu d’un lac , telle un phare lumineux dans la nuit noire , est recueillie par une famille portant le deuil . Elle semble totalement amnésique , ne sachant absolument pas d’où elle vient et son passé . Peu à peu , elle va se découvrir des pouvoirs et faire de bien étranges rencontres , lui révélant ses origines . Ici , point de Arthur et Lancelot , mais plutôt Morgane et Merlin ! La magie opère en ces lieux reculés et la quête initiatique d’Anna va la mener bien plus loin que la simple recherche de son passé ! On sent la patte de l’illustratrice espagnole à travers ces pages , un mélange de représentations dans les livres de contes pour enfants , avec une pointe d’art pictural . La relative simplicité des visages , tranche avec les effets lumineux et autres effets d’ondes à la surface de l’eau . Un univers fantastique envoutant et particulièrement bien illustré . Jeux d’ombres , regards perçants , lueurs d’une bougie dans les ténèbres , les couleurs sont au diapason d’effets visuels réussis . Le suspens est omniprésent et il faudra attendre les derniers instants de la lecture pour découvrir le sort réservé aux protagonistes principaux .
Une première réussie pour la jeune diplômée des beaux-Arts qui donne une version de la légende d’Excalibur assez innovante et maîtrisée .
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