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Otaku [attention SPOILERS]


M_Spock
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CITATION(zeas)
Je ne sais pas si je suis dans la bonne direction...

Tes capacités d'observation t'honorent. Il te manque encore plusieurs articulations essentielles et tu pourra lire cette chaîne de sens dans son ensemble.
Plus haut j'ai dit que je n'aimais pas les jeux de pistes, par contre j'aime les systèmes, au sens large, probablement un résidu de ma brève immersion dans la sémiologie et la linguistique. Observer le monde autour de soi comme un système de signes... Le décryptper méthodiquement pour comprendre comment il fonctionne. Tenter de le recréer par jeu.
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CITATION(zeas)
Il y a aussi une phrase qui n'est sans doute pas annodine je pense : "La sortie d'une nouvelle console a déclenché cette nuit de violentes échauffourées..."

Va falloir que je l'a relise cette bd... :roll:

A priori la campagne de pub concerne le jeu Exil et l'image récurrente est peut-être la couverture de ce jeu...
Mais je ne vois toujours pas pourquoi cette image apparaît dès les premières pages...
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CITATION(zeas)
A priori la campagne de pub concerne le jeu Exil et l'image récurrente est peut-être la couverture de ce jeu...
Mais je ne vois toujours pas pourquoi cette image apparaît dès les premières pages...

J'ai repéré le logo en dessous du nom "Namco" lorsqu'ils lancent un jeu vidéo sur la télé. J'ai aussi en tête une campagne marketing.
Cependant, il est dit explicitement dans la BD que exil n'avait pas fait l'objet d'une grosse campagne de pub donc je ne sais pas s'il s'agit du jeu ou non.
Quand à l'image des 2 personnes, plutot qu'un rappel du 5ème élément, j'y verrais plutot une référence indirecte à l'Incal et la cité puits (antérieur au 5ème élément et qui l'a inspiré vu que Moebius était dans le coup).
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CITATION(M_Spock)
Cependant, il est dit explicitement dans la BD que exil n'avait pas fait l'objet d'une grosse campagne de pub donc je ne sais pas s'il s'agit du jeu ou non.


Pour répondre à cette contradiction apparente, demande toi pourquoi Ryu possède déjà le jeu. J'ai dit pas de références actives (il y a quelques références, mais elles ne font pas sens.)
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CITATION(lionel tran)
CITATION(M_Spock)
Cependant, il est dit explicitement dans la BD que exil n'avait pas fait l'objet d'une grosse campagne de pub donc je ne sais pas s'il s'agit du jeu ou non.


Pour répondre à cette contradiction apparente, demande toi pourquoi Ryu possède déjà le jeu. J'ai dit pas de références actives (il y a quelques références, mais elles ne font pas sens.)

Parce que le jeu est tout d'abord sorti dans une certaine confidentialité au Japon et qu'il sort maintenant en France à grand renfort de pub?
Ou alors, il n'y a pas de pub spécifique pour le jeu mais une pub plus globale pour la marque. Quand on lance une console, c'est le logo de la console qui apparaît en premier il me semble...
La pub ne cherche pas à promouvoir directement un objet mais plutôt à imprimer une image (de marque wink.gif ), une façon de vivre dans l'inconscient populaire...
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CITATION(zeas)
La pub ne cherche pas à promouvoir directement un objet mais plutôt à imprimer une image (de marque wink.gif ), une façon de vivre dans l'inconscient populaire...


Tu es décidément perspicace. Dans tes premières observations aujourd'hui, tu as sans t'en rendre compte mis le doigt sur quelque chose, que tu as ensuite laissé filer. Cherche bien.
Je vous ai pas mal aiguilloné aujourd'hui. Je vous laisse trouver les derniers éléments, remonter la chaîne de sens, l'intégrer dans le contexte du livre.
Pas de références actives, comme je l'ai dit, par contre cette dimension là de la narration nous a été pas mal inspirée par la lecture du No Logo de Naomi Klein.
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CITATION(lionel tran)
Mais la question est de taille et je n'ai pas fini d'y répondre.

Cette question de l'ancrage de mon travail dans l'underground (lyonnais, spécifiquement), n'a cessé de m'interroger depuis le début de ce forum. Je me demande en particulier, pourquoi je n'ai pas de recul là-dessus. Mon premier album avec Ambre, Le journal d'un loser, entraînait également le lecteur, en perception subjective, dans ce milieu, une partie de mes textes se passe dans ce contexte. Pourtant, lorsqu'on me dit "ces gens là", "ce milieu" en parlant de mon travail créatif, j'ai toujours un sursaut, du type : merde, c'est vrai que ça se passe dans un milieu spécifique. Dans une de mes réponses précédentes, je disais que ça pourrait se passer n'importe où ailleurs, et que cela reviendrait au même. Je crois que dans la démarche des deux bouquins en question, je m'appuie sur mon expérience pour dépeindre une problématique sociale qui va au-delà du contexte où elle s'est déroulée. Les lecteurs de ces ouvrages connaissaient rarement ce milieu, et je ne pense pas vraiment que ceux qui viennent de ce milieu soient forcément d'accord avec ce que je dis. Ce n'est pas le sujet. Cela me fait penser, en me gardant bien de toute comparaison, à ce que peut dire la photographe américaine Nan Goldin, à propos du contexte où elle a fait pendant longtemps des images : "je n'ai jamais eut l'impression de travailler sur la marge underground et toxicomane new-yorkaise, c'est quelque chose dont je n'ai jamais eut conscience, pour moi je travaillait sur des histoires intimes..."
Ivan à peut-être un autre point de vue là dessus, je ne peux pas répondre à sa place.
CITATION(Monfreid...)
(...)  Ce qui fait défaut dans cet album (à mes yeux) c'est paradoxalement l'absence de vide.

Cette remarque, qui est assez juste, m'a également beaucoup fait réfléchir depuis quelques jours. Otaku est un effet un album extrêmement contrôlé (excessivement ?) Pourtant, pourtant, je pense qu'il a quelques moments où il se suspend, où le propos n'est pas cerné, où le livre respire. On ne peut pas considérer que la double page dans le centre commercial, où règne un silence de quasi-recueillement, soit de cet ordre là.
Par contre, les images gelées qui ouvrent les chapitres beaucoup plus.

Pas mal de choses dans l'album, comme vous êtes actuellement en train de le découvrir (continuez à chercher), se passent en dehors des personnages, ce qui est courant dans les narrations asiatiques mais qui est assez rare en occident où tout passe par la capacité du personnage à surmonter ce qui se dresse devant lui. Sortir de ce schéma déroute, comme nous le montrent souvent les réactions de lecteurs face à la fin d'Otaku.
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Bon, il paraît que la nuit porte conseil… On va voir si les conseils étaient bons alors…

Avant toute chose, je voudrais prévenir que les personnes n’ayant pas encore lu la bd et voulant la lire ne devraient peut-être pas lire ce qui va suivre tout comme ils n’auraient sans doute pas dû lire ce qui précède jusqu’à un certain… Je me demande donc s’il ne serait pas judicieux que les modérateurs du forum insèrent un avertissement « SPOILER » à partir du moment où ça dérape dans le topic…

Donc, voici la substantifique moelle du fruit de ma réflexion (je sais, les fruits n’ont pas de moelle…) :

Tout d’abord, il semble que, au milieu de cette semaine où il ne se passe rien pour les deux personnages principaux, il se passe tout de même pas mal de choses dans le mode qui les entoure. Notamment, une nouvelle console est sur le point de sortir dans le commerce en France. Je dirai même qu’elle sort pendant la semaine où les 2 héros sont en France. Cependant Ryu l’a déjà avec lui avant sa sortie.

Deux hypothèses peuvent expliquer ceci à mon avis :
- On peut penser, comme j’en ai déjà émis l’hypothèse, que la console (et le jeu Exil) est déjà sortie au Japon, pays dans lequel il s’est peut-être passé le même phénomène que ce qui est en train de se produire en France et que je vais décrire par la suite).
- Ou alors Ryu gagne la console en avant-première en commandant un menu dans un Mc Do…

Ce qui paraît sûr en tout cas, c’est qu’il y a une grosse campagne de pub autour de la sortie de la console en France… Affiches et autres dans tous les lieux publics (galeries marchandes, rues, restaurants, télé…), portant le sigle gamma (au minimum).
Cette publicité semble vouloir donner une image futuriste à la console (elle vous transportera dans un monde futuriste, emploi des nouvelles technologies…). La publicité ne présente pas la console, elle offre à la marque une image, elle propose au consommateur un échappatoire à la réalité… une nouvelle manière de consommer… une manière de vivre…

Pendant ce temps, les manifestations sociales deviennent de plus en plus importantes, la télé montre des émeutes. Ryu et Mui passent devant le Mc DO qui a été saccagé (on s’attaque aux symboles). Tant pis, ils l’ont à peine remarqué, leur subconscient les guide vers le resto d’à côté.

Pendant ce temps, des camions sillonnent le pays, chargés de consoles, pour fournir les magasins et préparer la sortie imminente…

C’est Mui qui nous dit que le jeu Exil est sorti dans une certaine confidentialité et sans aucune publicité. Elle n’a peut-être pas conscience que c’est la publicité pour l’image de la console qui a pu faire vendre le jeu… Ce sentiment est parfait pour faire vendre un jeu atypique à son cœur de cible…

Là où les considérations sociales n’arrivent pas à faire réagir la jeune génération, la sortie d’une nouvelle console réussie à créer des échauffourées…


A la fin de l’histoire, les rues sont redevenues calmes et les forces de l’ordre veillent, c’est comme si la sortie de la console avait étouffé les émeutes. Dans le récit, elle semble en prendre le relais…

Comme on est dans un récit d’anticipation, on pourrait également envisager que c’est le gouvernement qui orchestre la sortie de cette nouvelle console pour contrôler le comportement des jeunes, leur donner leur dose de consommation, focaliser leur attention sur autre chose que sur leurs nouvelles lois…

Quant au signe gamma, il fait penser au scientifique que je suis au produit en croix. Il permet d’exprimer une valeur en une autre dans un autre référentiel en lui appliquant certaines variables. Il transforme une valeur en une autre… mais je n’irai pas plus loin dans le développement de cette idée car je sens que je suis très loin de l’idée des auteurs…

J'espère que je ne suis pas à côté de la plaque sur toute la ligne... :roll:
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CITATION(zeas)
J'espère que je ne suis pas à côté de la plaque sur toute la ligne... :roll:

Non, non tu es en plein au milieu de la plaque, mais elle descend encore plus profond. Encore un pas et tu tomberas dans le trou.
Ton étude systématique et tes déductions sont jusqu'ici très très justes, je les ai lues avec plaisir.

Concernant l'idée des SPOILERS et les questions qui se posent concernant une lecture/analyse qui gâcherait une lecture/plaisir, je prendrais le temps de répondre un peu plus tard. C'est également une question intéressante, que j'évoque souvent avec des amis auteurs.
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CITATION(lionel tran)
CITATION(zeas)
J'espère que je ne suis pas à côté de la plaque sur toute la ligne... :roll:

Non, non tu es en plein au milieu de la plaque, mais elle descend encore plus profond. Encore un pas et tu tomberas dans le trou.
Ton étude systématique et tes déductions sont jusqu'ici très très justes, je les ai lues avec plaisir.

J'aime ta manière de ne réagir qu'à moitié aux interventions.
Ne serais-tu pas un peu sadique...???
Je vais essayer de tomber dans le trou sans me faire mal...
Le problème c'est que je ne sais plus trop dans quelle direction aller pour le trouver...
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CITATION(zeas)
Ne serais-tu pas un peu sadique...???
Je vais essayer de tomber dans le trou sans me faire mal...


Otaku est une BD très sadique (ceci dit j'aime aussi beaucoup les romans de Sacher Masoch :wink: ) http://www.polytechnique.fr/eleves/binets/...si/masoch20.pdf.
Tout est sous ton nez, tu es déjà passé devant. Mais il te manque encore une articulation essentielle pour le comprendre.
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CITATION(zeas)
J'aime ta manière de ne réagir qu'à moitié aux interventions.
Ne serais-tu pas un peu sadique...???


je pense qu'il fait exprès 8)

c'est sympa, d'habitude on se sent un peu seul à proposer des pistes.. :wink:

te laisse pô faire zéas, Il ne t'auras pas avec son histoire de trou...il n'y a pas qu'une seule lecture possible, puisque Lionel dit lui même qu'il se pose des questions :wink:

bien à vous,
Monfreid...vraiment désolé de pas avoir plus de temps :roll:
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CITATION(lionel tran)
Encore un pas et tu tomberas dans le trou.

Décidément, l'analyse de cette BD nous amène loin.
Concernant l'analyse de Zéas, je suis entèrement sur la même longueur d'onde pour l'instant. Et, de même que Zéas, je sèche.
Cependant, sur cette image de personnage qui tombe, j'ai ressorti l'Incal et je trouve que l'image que vous avez insérée ressemble énormément à la vue de la chute de John Difool au début et à la fin.

Je ne sais pas s'il s'agit d'un hasard, d'un clin d'oeil sans plus de conséquences ou d'une référence délibérée.
En attendant, les thèmes abordés dans Otaku ont un lien très fort à mon sens avec ce qu'on peut voir dans l'Incal : tous ce gens dans leur conapts, scotchés devant la télé qui regardent les émeutes comme un spectacle sans plus aucun sens politique. Quand au président qui change de corps régulièrement, cela me ramène aussi à la thématique des personnages séparés de leur envelope corporelle (reprise dans l'image à la fin où on voit les peaux accrochées au porte manteaux).

Bref, je ne sais pas si mon parallèle a été voulu par les auteurs mais en tout cas, il me satisfait, ce qui n'est déjà pas mal...
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ou alors c'est parano!

et c'est traité comme un jeux vidéo types sim's !
(un mélange de plusieurs choses en fait)

disons, que par certains aspects ça ressemble terriblement au film "avalon"...

j'avais du mal à lire le texte à entrer dedans!

j'avais commencer à rédiger une réponse à Lionel...et puis j'ai lu le topic...ne pouvant pas répondre...et pis mes neurones ont mis le doigt, sur "quelque chose", le monologue, j'ai du mal à y croire, car il ne présente pas d'hésitation, il est purement informatif, même au niveau émotionnel!
j'avais associé ça à un découpage chirurgical!

et Lionel à un peu poursuivi en mettant en place la "voie" de l'expérience vécu dans l'underground!

adorant le thème du couteau à double tranchant (manset mon amour)
j'ai plongé dedans.

voyant du folklore dans le culturel ce genre de chose.

mais un élément mais passé à côté!
le "vécu underground", n'est qu'un contexte! (ce qui n'en nie par ailleurs pas du tout la portée!).

c'est un décor, un décor qui sert à raconter l'histoire, qui interagit avec elle, qui permet de mettre l'ambiance, mais aussi plusieurs degré de lecture. (fait sociaux tout ça tout ça).
de plus on choisi ces personnages, justement parce qu'ils sont différents qu'ils viennent d'arriver, mais c'est leur seule différence, ils sont égaux aux autres!
sauf un truc (enceinte, matrice tout ça tout ça)...qui fait que la narration accroche dessus...or la narration n'a rien d'organique.

et ça me fait penser à un jeu vidéo.
quoi de plus illusoire que les jeux video qui "recrée" la réalité, qui l'a virtualise.

une pointe de réflexion :
un jeu video, meilleur il est, plus on peut supposer que les sentiments qu'il induit en nous serons fort et "vraies".
moins il est bon, plus on s'en fout.

logique.

mais si on prend le simple exemple, de
je joue à sim's toute la journée : (ou autre mais sim's est plus parlant sur le coup, ou un mmorpg si vous voulez c'est pareil)...leperso aurait été mangé, dormir, aux toilettes, au boulot, au dancing..;que sais je?
tandis que le joueur lui n'aurait rien "fait"!

les émotions vécues auront été forte (hypnotisme de l'attention!), mais pas la vie du jour!

en ce cas, les émotions en étaient elles ?
est il possible de vivre, sans aucune espèces d'expérience vécue!
de ne communiqueur que par séance msn ?
que par virtualité, que par simulacre et autres avatar ?

autant de question, que l'air de rien cette bd nous pose, pour la simple et bonne raison, qu'à la lecture des réponses de Lionel, on se pose la question de notre statut , celui de lecteur, de joueur..;celui qu dirige (qui tient la manette) est -il encore le "maître du jeu".

en rentrant dans une "bulle de réalité prédéfini"...cette bd ancre un langage réaliste par son pessimisme ambient...mais le plus troublant c'est qu'elle ne cherche nullement à nous influencer, juste à nous en informer...

bon il y a encore la question de la morale qui est derrière tout ça...

mais déjà que je n'ais pas eu le temps de peaufiner ma réflexion :roll:

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
mais le plus troublant c'est qu'elle ne cherche nullement à nous influencer, juste à nous en informer...

Je suis d'accord avec toi mais le plus troublant pour moi à la lecture de cette bd, c'était de voir que tout est suggéré, rien n'est dit, affirmé. Cette bd nous donne des pistes, des débuts de directions mais c'est un peu comme si tout était écrit par transparence... ou que tout n'est pas écrit... en tout cas que c'est à nous de faire l'effort...
Et que si Lionel ne répond pas clairement et précisément à telle ou telle remarque, c'est qu'il ne veut pas désigner un seul sens comme étant le bon parce qu'il peut y en avoir plusieurs (comme tu le suggère d'ailleurs), qu'il ne les maîtrise pas tous d'ailleurs peut-être... et c'est aussi qu'il est très malin et très joueur je pense...

Quant aux possibles références à Avalon et L'incal, je n'ai lu ou vu aucun des 2 donc je ne suis pas avancé de ce côté là... :?
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CITATION(zeas)
Quant aux possibles références à Avalon et L'incal, je n'ai lu ou vu aucun des 2 donc je ne suis pas avancé de ce côté là... :?

Très franchement, je ne saurais que te conseiller très chaudement la lecture de l'Incal, qui est à mes yeux un vrai monument de la BD. Et accessoirement, je trouve pas mal de pistes de réflexion comunes à l'Incal et à Otaku (même si ça n'est absolument pas du même style).
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zéas-> entièrement d'accord avec toi :wink:
Loin de moi l'idée de dire, que les auteurs ne se limitent qu'à leur propre vision, Lionel ne causerait pas comme ça je pense, au contraire ça les amuse/intrigue de voir ce genre de propos se mettre en place je pense.

Sinon pareil que M_spock : je conseille l'incal 8) (faudrait que je le repique à mon père pour le relire d'ailleurs)

sinon, j'aimerais bien avoir le temps de m'attarder sur tout ça et de revenir au dessin aussi, parce que bien qu'inspirer des travaux antèrieur du dessinateur. je me demandais quels ressentis, ce dernier gardé de tout c'est "essais/erreur", qu'elle fut son approche, son était d'esprit au début et à la fin, ce genre de chose :wink:

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(zeas)
Le problème c'est que je ne sais plus trop dans quelle direction aller pour le trouver...

Procède de manière scientifique : tu as émis plusieurs hypothèses au début, puis tu as cherché à les vérifier, tu as développé avec succès une des ces hypothèses. Là tu es dans l’impasse, parce qu’il manque un élément que tu n’a pas retenu parce qu’il ne collait pas à tes conclusions. Tes résultats te paralysent pour l’instant, mets les de côté, et reviens à tes premières observations, en cherchant ce que tu n’as plus vu, au bout d’un moment. Attention à la surchauffe, cependant :wink:

Pendant que vos disques durs continuent à mouliner à plein régime (en cas de plantage, réinitialisez la machine, c’est la seule solution. On perd peu de données au passage…)

Je reviens, sur la question qui est souvent revenue d’une lecture analysant le fonctionnement d’Otaku qui invaliderait une lecture plus spontanée. C’est une question que je me suis souvent posé dans d’autres médiums (comme le cinéma, par exemple.) Personnellement je n’oppose pas ces deux types de lectures, qui peuvent se compléter. Je trouve qu’un commentaire de réalisateur ou de scénariste expliquant sur la piste audio séparée d’un DVD ce qu’il a cherché à exprimer et comment il a opéré, enrichit ma vision de l’œuvre. Parfois cela recoupe ma propre interprétation, d’autres fois je découvre des aspects que je ne soupçonnais pas. Jusqu’ici cela n’a jamais éteint une lecture plus viscérale, au contraire, cela l’a souvent accentuée. Beaucoup d’œuvres sont le fruit d’un long travail, qui s’effectue sur des plans divers, mais qui souvent tendent dans la même direction. Lorsqu’il s’agit d’œuvres narratives, l’intrigue constitue en général la colonne vertébrale, mais pas toujours et l’identification aux protagonistes fournit souvent la clé de lecture de l’œuvre, mais pas toujours. Il arrive que l’intrigue soit réduite, qu’il n’y ait pas d’identification possible avec les protagonistes. Comprendre comment fonctionne l’œuvre devient alors nécessaire pour la ressentir. Très souvent les auteurs qui travaillent de cette manière, expriment très clairement à un endroit particulier de l’œuvre de quoi il en retourne. Souvent cela se fait au tout début, par une citation, un morceau de dialogue (c’est le cas dans Avalon, par exemple, où ce dont il est question est posé dès le générique et où une explication simple de la dimension allégorique constitue une des rares scènes dialogués du film.)
Je serais presque tenté de dire qu’il n’y a rien à SPOILER dans Otaku, qui n’est pas un récit à intrigue. Les différentes pistes que vous explorez ne feront que renforcer le sentiment que vous avez eut lors de votre première lecture, que l’enrichir (le fait de savoir où non que la narratrice est enceinte ne change pas fondamentalement le récit, cela lui donne juste un peu plus de champ.) Nous avons contrôlé énormément de paramètres dans Otaku, du fait de la manière dont nous avons travaillé (de très nombreuses couches de données se sont accumulées.) Beaucoup de ces paramètres articulent des choses précises, qui soulignent notre propos (un exemple : il y a une manifestation dans la rue, au lieu de s’intéresser à cette manifestation les deux protagonistes mangent dans un Mc Donald’s, où ils parlent de jeu vidéo. Lorsqu’ils sortent dans la rue, un service de nettoyage est déjà en train d’effacer les traces de la manifestation, qui n'a donc pour ainsi dire pas existé pour eux.) L’exemple précédent est d’ailleurs répété, sous des formes diverses. Cette mise en place de chaînes de sens est volontaire, contrôlée, par contre la manière dont vous allez interpréter, ressentir ces chaînes de sens n’est pas de notre ressort. Ce n’est pas que nous ne voulons pas interpréter le livre, c’est que nous ne pouvons pas nous substituer à vos interprétations. Ces interprétations sont d’ailleurs extrêmement riches, elles rejoignent et elles prolongent le travail entrepris avec l’album.

CITATION(Monfreid...)
J'aimerais bien avoir le temps de m'attarder sur tout ça et de revenir au dessin aussi.

Moi aussi. Pose des questions directement à Ivan Brun, peut-être que cela le décidera à franchir le seuil de ce forum, ce qui serait intéressant, sachant qu’il a au moins autant à dire que moi à propos d'Otaku.
A propos de l’approche graphique qu’il a adopté, voilà ce qu’il en disait dans une brève interview :
Ivan Brun : «Au vu des nombreux thèmes abordés ou effleurés, il me paraissait important d’adopter un traitement graphique clair, lisible et accessible au plus grand nombre. J’ai tenu à ce que le dessin soit plaisant et agréable à lecture, les détails et les arrières plans fournissent un apport de sens et d’information à l’ensemble, sans entraver le récit. La neutralité apparente du dessin fait écho aux situations décrites et donne d’avantage d’ampleur au texte. »
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