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West fantasy tome 5 - L'assassin, le rônin et la catin
Kevin Nivek a posté un enregistrement dans Critiques
Voici déjà venir le cinquième tome de cette saga à succès West fantasy où je le rappelle, les influences "tolkiennes" rencontrent la dure vie du far-west américain. On reprend les mêmes, ou plutôt la même avec la présence de Soeur M au casting avec deux nouveaux compères, une catin rêvant à de meilleurs lendemains ainsi qu'un mystérieux ronin, fruit de l'amour d'une elfe et d'un homme. Un des principes de cette saga étant le retour obligatoire d'un acteur principal du tome précédent mais aussi la mort d'une personnalité du trio héroïque. JL Istin a le chic pour créer des protagonistes truculents avec toujours les voix off en fil conducteur, mais aussi semer des mystères ça et là au fil du récit. Nous retrouvons donc un de ces fameux totems ou artefacts et vous en découvrirez un peu plus à leur sujet. L'originalité de cet opus étant que notre trio va composer avec un quatrième acteur, un mignon petit orc héritier du trône du Japon aux faux airs de Grogu le petit "Yoda" de la saga Star wars. Traque, combats au sabre avec effusions de sang; révélations sur des événements passés, bref aucun temps mort dans cette nouvelle aventure sentant bon le langage fleuri et la poudre. Nicolas Demare réalise des planches dans un style réaliste de premier choix et fait honneur aux magnifiques paysages de l'ouest sauvage américain. Une fois de plus le travail de colorisation est sublime avec des effets de lumière saisissants qui embellissent d'avantage le travail du dessinateur. Oxymore a vraiment une équipe de coloristes talentueux ! Un nouveau tome qui s'inscrit dans la continuité des précédents avec le même talent, JL Istin prend son temps pour dévoiler les contours de cet univers sans limites ! -
West fantasy tome 5 - L'assassin, le rônin et la catin
Kevin Nivek a posté un sujet dans Toute la BD
Titre de l'album : West fantasy tome 5 - L'assassin, le rônin et la catin Scenariste de l'album : J. L. Istin Dessinateur de l'album : Nicolas Demare Coloriste : Amélie Picou et Vincent Powell Editeur de l'album : Oxymore Note : Résumé de l'album : LA MORT D'UN CLIENT RÉVÈLE L'EXISTENCE D'UN TOTEM ANCESTRAL. TROIS CHASSEURS, UN SEUL TRÉSOR, AUCUNE PITIÉ. Au saloon de Deadhill, ville où la loi brille par son absence, Séréna y exerce ses talents de fille de joie. Un soir, l'un de ses clients rend l'âme en pleine affaire. Ennuyeux, sauf que dans ses poches, elle déniche une carte au trésor menant au légendaire totem d'Anumak. Ni une, ni deux, elle file avec la carte. Pendant ce temps, Otsuka, un ronin métissé elfe-japonais trouve enfin son maître : un adorable petit orc d'un an ! Le bambin ne parle pas encore, mais ses intentions sont claires : il veut le totem d'Anumak. Entre en scène Soeur M, une tueuse impitoyable, déterminée à détruire le totem pour préserver la suprématie de son dieu. Ces trois personnages fort singuliers vont se retrouver dans une danse endiablée mêlant vengeance et rédemption. Critique : Voici déjà venir le cinquième tome de cette saga à succès West fantasy où je le rappelle, les influences "tolkiennes" rencontrent la dure vie du far-west américain. On reprend les mêmes, ou plutôt la même avec la présence de Soeur M au casting avec deux nouveaux compères, une catin rêvant à de meilleurs lendemains ainsi qu'un mystérieux ronin, fruit de l'amour d'une elfe et d'un homme. Un des principes de cette saga étant le retour obligatoire d'un acteur principal du tome précédent mais aussi la mort d'une personnalité du trio héroïque. JL Istin a le chic pour créer des protagonistes truculents avec toujours les voix off en fil conducteur, mais aussi semer des mystères ça et là au fil du récit. Nous retrouvons donc un de ces fameux totems ou artefacts et vous en découvrirez un peu plus à leur sujet. L'originalité de cet opus étant que notre trio va composer avec un quatrième acteur, un mignon petit orc héritier du trône du Japon aux faux airs de Grogu le petit "Yoda" de la saga Star wars. Traque, combats au sabre avec effusions de sang; révélations sur des événements passés, bref aucun temps mort dans cette nouvelle aventure sentant bon le langage fleuri et la poudre. Nicolas Demare réalise des planches dans un style réaliste de premier choix et fait honneur aux magnifiques paysages de l'ouest sauvage américain. Une fois de plus le travail de colorisation est sublime avec des effets de lumière saisissants qui embellissent d'avantage le travail du dessinateur. Oxymore a vraiment une équipe de coloristes talentueux ! Un nouveau tome qui s'inscrit dans la continuité des précédents avec le même talent, JL Istin prend son temps pour dévoiler les contours de cet univers sans limites ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/west-fantasy-tome-5-l-assassin-le-ronin-et-la-catin/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement -
Titre de l'album : Outlaws tome 2 - Les rivages de Midaluss Scenariste de l'album : Sylvain Runberg Dessinateur de l'album : Éric Chabbert Coloriste : Éric Chabbert Editeur de l'album : Dupuis Note : Résumé de l'album : Espace confédéré. Année 2779. Kristina, jeune clandestine humaine obligée de travailler pour les passeurs galactiques qui l'ont fait voyager illégalement, va devoir apprendre à survivre sur une planète inconnue. Et à se faire sa place. Planète Drenn. Midaluss, immense cité balnéaire où quartiers riches et bidonvilles aliens coexistent, non sans difficultés. La violence peut éclater à chaque instant, sans prévenir. C'est là que Kristina et son nouveau compagnon de route, Zachary, ont décidé de se lancer dans une carrière de voleurs de véhicules de luxe. Mais alors qu'ils doivent faire face à une compétition féroce avec d'autres gangs, les événements de Kessmo, lié au Clan des Cimes, ne vont pas tarder à les rattraper. Et le sang, alien comme humain, risque de couler à nouveau. Critique : Deuxième tome très attendu que celui-ci, 2 ans après un premier tome bien accueillis pour ce spin off d'Orbital. Et second tome dans la lignée du premier avec l'histoire de la petite soeur Kristina, la petite soeur de Caleb. Une histoire un tout petit peu trop "facile" qui se retrouve, étonnamment, assez rapidement dans l'ombre de celle de son frère...alors même que ce n'est censé être qu'un clin d'œil et un lien avec la série mère. En effet cette histoire de vol de vaisseaux spatiaux pour la revente tire trop en longueur et même si elle fait le lien avec l'histoire du premier tome, elle peine à faire plus que nous divertir. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/outlaws-tome-2-les-rivages-de-midaluss?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Islander - Tome 1 - L'exil Scenariste de l'album : Caryl Ferey Dessinateur de l'album : Corentin Rouge Coloriste : Céline Labriet et Corentin Rouge Editeur de l'album : Glenat Note : Résumé de l'album : Futur proche Le continent européen est victime de catastrophes multiples, des réfugiés de tous les pays s'amassent au port du Havre, lieu de transit vers un hypothétique salut. L'Islande est encore épargnée, mais pour combien de temps ? Liam, qui a déjà tout perdu, va tenter sa chance en subtilisant le pass d'une migrante, sans savoir que l'Islande aussi se déchire à leur sujet. Ballotté dans le chaos du monde, Liam découvrira qu'il a pris la place d'une femme impliquée dans un mystérieux projet, "Islander" ; sa rédemption, si Liam et ses nouveaux compagnons parviennent à survivre. Après Sangoma, le duo explosif formé par Caryl Férey et Corentin Rouge est de retour avec une trilogie sous haute tension. Un récit d'anticipation plus réaliste que jamais, qui nous emporte vers des terres gelées où espoir, conscience politique et drames intimes se côtoient. Les auteurs inversent l'ordre du monde tel que nous le connaissons aujourd'hui dans un premier tome aussi haletant que prémonitoire. Critique : Il était difficile de ne pas en redemander après le brillant Sangoma. Alors voir ce duo se reformer le temps d'une nouvelle mini série, cela ne pouvait que nous faire saliver. D'autant qu'entre les deux, Corentin Rouge nous a gratifié du sublime Thorgal Wendigo... Alors quand en plus on tombe sur une si belle couverture et un pitch qu'on n'a pas l'impression d'avoir déjà lu cent fois... et bien... Dur de résister. Je vais lever le suspens très vite, cela n'a beau être qu'un tome 1, je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus. D'abord parce qu'avec 160 pages, on rentre vraiment dans le vif du sujet et on est très loin d'une simple introduction. Ensuite parce que Corentin Rouge continue d'affiner sa maitrise, les planches sont belles, certains découpages renforcent le côté spectaculaire de l'action, et une vraie attention est portée aux personnages et à leurs visages. Si en plus vous aimez les décors nordiques ou l'Islande bon, vous allez être servis. Je ne vous en dirais guère plus sur l'histoire de Caryl Ferey, mais excepté si vous faites parti des climatosceptiques, et là je ne peux pas y faire grand chose, vous allez plonger en frissonnant dans ce presque futur qui vous semblera beaucoup trop possible et proche pour ne pas vous donner de sueurs froides. Cependant il ne s'agit là que de la partie immédiatement visible de l'histoire, le reste c'est des destins et des choix humains, pour vivre, pour survivre, dans toute leur âpreté. Je me suis régalé, et je n'ai qu'une hâte : lire la suite. Merci messieurs ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/islander-tome-1?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Vikings dans la brume tome 3 - Même pas morts Scenariste de l'album : Wilfrid Lupano Dessinateur de l'album : Ohazar Coloriste : Ohazar Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : C'est la rentrée pour Arnulf, le redoutable chef Viking, et sa bande de bras cassés ! Quand on raid, on ne compte pas et les revoici partis à la conquête de nouveaux butins. Mais même chez les Vikings, la famille, c'est sacré, et lorsqu'un chef concurrent a l'outrecuidance d'enlever des membres du clan d'Arnulf, ce dernier va montrer de quel bois il se chauffe ! Entre crise de foi et crise de rire, les frères Lupano nous livrent un 3e tome hilarant ! Critique : Plus la série avance, plus j'ai l'impression que Lupano maitrise ses blagues. Enfin plutôt le bon mix de blagues, entre blagues sur les religions, blagues sur les bourricots de vikings et blagues contextuels lors des assauts. On pense souvent que le premier tome, qui amène la nouveauté, est forcément meilleur. En humour je ne suis pas bien sur. Et encore moins sur Viking dans la brume. Je trouve que le premier était plus en mode "clichés faciles" là ou celui-ci est plus savoureux, plus "malin". Les comparaisons entre les religions, la place des femmes de vikings, la façon dont elles aiment leurs hommes tout en connaissant leurs "limites".... tout un ensemble qui fait sentir que Lupano maitrise complètement tous ses personnages et a trouvé la juste dose de chaque type d'humour pour casser la répétition qui est le principal écueil des bd d'humour "en strip". Le juste mélange qui nous permet d'apprécier l'humour tout comme l'évolution de nos personnages. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/vikings-dans-la-brume-tome-3-meme-pas-morts?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Zen - Sans maître Scenariste de l'album : Frenk Meeuwsen Dessinateur de l'album : Frenk Meeuwsen Coloriste : Frenk Meeuwsen Editeur de l'album : Anspach editions Note : Résumé de l'album : Frenk, jeune dessinateur néerlandais, effectue un séjour de trois ans au Japon, à la recherche de la compréhension de la philosophie zen japonaise. Hélas, son voyage d'études ne se déroule pas exactement comme prévu. Entre rencontres avec des personnages hauts en couleur, choc culturel et flash-back sur son enfance, Frenk parviendra-t-il à l'illumination ? Zen sans maître nous entraîne dans la quête mystique du jeune Frenk aux prises avec les paradoxes de la sagesse asiatique. Ses aventures spirituelles le sont dans tous les sens du terme. Un récit drôle et intelligent, mais surtout accessible et jamais ennuyeux. Critique : Pour sa première oeuvre en tant qu'auteur complet, le hollandais Frenk Meeuwsen se livre à une biographie répartie sur 55 chapitres que l'on peut apparenter aux "haikus" japonais, ces courts poèmes évoquant des saisons ou des émotions. Pas forcément dans une chronologie bien établie, il raconte divers moments de sa vie, en passant par sa jeunesse, ses envies, ses peines mais aussi ses joies et il tente d'expliquer les raisons de ce cheminement vers le "zen". Très vite il entend l'appel du pays au soleil levant et raconte ses premiers pas dans cette culture si différente de l'occidentale. Il embrasse littéralement cet art de vivre et nous immerge in situ en décrivant l'art du jardin japonais et son nombre bien défini de pierres, les méthodes de méditation, un chapitre est même consacré à cet art en se révélant être un véritable tuto pour réaliser soi même des séances. On apprend donc sur lui mais aussi sur nous, car chacun trouvera un peu de soi dans le chemin de l'auteur. C'est assez remarquable de sincérité et simplicité, à l'image de son trait minimaliste que David B. n'aurait pas renié. Prévue en noir et blanc, il a colorisé son oeuvre pour le marché français en s'adaptant aux chapitres. Il oscille entre couleurs chaudes et froides selon les chapitres et cela rend d'autant plus immersive la lecture. Ne vous laissez pas tromper par les traits simplistes des visages, il est capable de dessiner des voitures ou des paysages confondants de réalisme ! Sans trop se prendre au sérieux ou adopter un discours moraliste, il vous initiera au "zen" et au développement personnel au fil de "haikus" joliment narrés visitant le temps et l'espace. Un bien beau roman graphique à partager 😉 ! Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/zen-sans-maitre/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Au coeur du désert Scenariste de l'album : Maryse Charles Dessinateur de l'album : Jean-François Charles Coloriste : Jean-François Charles Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : À peine nommé officier, le lieutenant Norman Pyle, est chargé d'une mission particulièrement périlleuse. Il doit retrouver et ramener un ancien colonel de l'armée, héros de guerre et tacticien redoutable. Il a pris la tête d'une bande d'Apaches rebelles et se terre dans une mesa au coeur de Monument Valley. Le roman culte, Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad, adapté en western. Critique : J'aime vraiment la collection "Signé" du Lombard par son approche éditoriale. On retrouve toujours une lecture marquante et des auteurs qui, on le ressent, prenne beaucoup de plaisir à élaborer des créations plus personnelles. Au coeur du désert est l'adaptation d'un roman culte, certes, mais que je n'avais pas lu pour autant. Je ne vous parlerai donc pas des différences avec l'oeuvre d'origine. Par contre on est sur un Western, même s'il n'est pas forcément des plus classiques, et là j'ai bien les références. N'en déplaise aux malheureux et vicieux admirateurs de videurs manchots qui trainent leur guêtres sur ce forum. Ici on est sur deux choses particulières qui viennent se croiser : le rapport à la civilisation et donc à la guerre, mais aussi le rapport à cet Ouest encore sauvage et donc à la nature. Le points central étant pour moi la sauvagerie naturelle de l'homme autour de laquelle va s'articuler ces deux réflexions. Un certain détachement s'empare du récit, le narrateur semblant lui même spectateur de sa propre histoire, cela nous place de facto assez souvent dans une position d'observateur médusé de ces tranches de violences inouïes et souvent gratuites. Le dessin est également à l'image du récit, semblant parfois prendre un peu de distance avec ses personnages, mais nous ramenant sans cesse à ces paysages et à cette violence. J'ai aimé le traitement de cette histoire, surprenante à plus d'un titre, dont la fin est remarquable de justesse et qui nous entraine sur des réflexions justes et douloureuses sur notre monde et le fonctionnement des hommes. Autres infos : Adapté du roman culte de Joseph Conrad Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : http://www.bdfugue.com/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Trous de mémoire Scenariste de l'album : Nicolas Juncker Dessinateur de l'album : Nicolas Juncker Coloriste : Juliette Laude Editeur de l'album : Le Lombard Note : Résumé de l'album : Le maire d'un petit village français a une idée lumineuse : profiter du décès d'un célèbre photographe pour construire le tout premier mémorial de la guerre d'Algérie. Simple, non ? Pas vraiment… Chapeauté par une historienne pointilleuse et un artiste en quête de grandeur, les tensions qui explosent à chaque coin de rue risquent bien de transformer rapidement le projet en un véritable cauchemar. Quand l'Histoire divise, la commémoration devient une comédie. Critique : Oh le joli pari audacieux : nous faire sourire et nous faire réfléchir sur la guerre d'Algérie collectivement. Oui, Nicolas Juncker aime les défis relevés. Car comme M. Apathie l'a découvert, le sujet reste brûlant en France comme en Algérie. Et c'est bien tout l'intérêt de ce livre, qui tente, avec humour et tendresse de nous montrer les difficultés de l'exercice de la mémoire pour un pays. Le politique, l'historien, les descendants, et les artistes, tout le monde va s'en mêler pour créer un joyeux foutoir comme on sait si bien faire en france. Le propos est souvent incisif, parfois jubilatoire, mais globalement impartial, tout le monde en prend pour son grade, et certaines situations vous rappelleront bien des choses de notre vie publique et politique. Le dessin de Nicolas Juncker reste dans l'esprit du strip ou du dessin de presse au fil des bulles, ce qui renforce le côté humour et évite de rendre parfois le propos trop lourd. Cette bd est à lire pour tous ceux qui souhaitent s'interroger sans parti pris sur ces questions. Pour ceux qui "Ont compris" ce sera peut être plus difficile 🙂 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/trous-de-memoires?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Oh le joli pari audacieux : nous faire sourire et nous faire réfléchir sur la guerre d'Algérie collectivement. Oui, Nicolas Juncker aime les défis relevés. Car comme M. Apathie l'a découvert, le sujet reste brûlant en France comme en Algérie. Et c'est bien tout l'intérêt de ce livre, qui tente, avec humour et tendresse de nous montrer les difficultés de l'exercice de la mémoire pour un pays. Le politique, l'historien, les descendants, et les artistes, tout le monde va s'en mêler pour créer un joyeux foutoir comme on sait si bien faire en france. Le propos est souvent incisif, parfois jubilatoire, mais globalement impartial, tout le monde en prend pour son grade, et certaines situations vous rappelleront bien des choses de notre vie publique et politique. Le dessin de Nicolas Juncker reste dans l'esprit du strip ou du dessin de presse au fil des bulles, ce qui renforce le côté humour et évite de rendre parfois le propos trop lourd. Cette bd est à lire pour tous ceux qui souhaitent s'interroger sans parti pris sur ces questions. Pour ceux qui "Ont compris" ce sera peut être plus difficile 🙂
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J'aime vraiment la collection "Signé" du Lombard par son approche éditoriale. On retrouve toujours une lecture marquante et des auteurs qui, on le ressent, prenne beaucoup de plaisir à élaborer des créations plus personnelles. Au coeur du désert est l'adaptation d'un roman culte, certes, mais que je n'avais pas lu pour autant. Je ne vous parlerai donc pas des différences avec l'oeuvre d'origine. Par contre on est sur un Western, même s'il n'est pas forcément des plus classiques, et là j'ai bien les références. N'en déplaise aux malheureux et vicieux admirateurs de videurs manchots qui trainent leur guêtres sur ce forum. Ici on est sur deux choses particulières qui viennent se croiser : le rapport à la civilisation et donc à la guerre, mais aussi le rapport à cet Ouest encore sauvage et donc à la nature. Le points central étant pour moi la sauvagerie naturelle de l'homme autour de laquelle va s'articuler ces deux réflexions. Un certain détachement s'empare du récit, le narrateur semblant lui même spectateur de sa propre histoire, cela nous place de facto assez souvent dans une position d'observateur médusé de ces tranches de violences inouïes et souvent gratuites. Le dessin est également à l'image du récit, semblant parfois prendre un peu de distance avec ses personnages, mais nous ramenant sans cesse à ces paysages et à cette violence. J'ai aimé le traitement de cette histoire, surprenante à plus d'un titre, dont la fin est remarquable de justesse et qui nous entraine sur des réflexions justes et douloureuses sur notre monde et le fonctionnement des hommes.
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Pour sa première oeuvre en tant qu'auteur complet, le hollandais Frenk Meeuwsen se livre à une biographie répartie sur 55 chapitres que l'on peut apparenter aux "haikus" japonais, ces courts poèmes évoquant des saisons ou des émotions. Pas forcément dans une chronologie bien établie, il raconte divers moments de sa vie, en passant par sa jeunesse, ses envies, ses peines mais aussi ses joies et il tente d'expliquer les raisons de ce cheminement vers le "zen". Très vite il entend l'appel du pays au soleil levant et raconte ses premiers pas dans cette culture si différente de l'occidentale. Il embrasse littéralement cet art de vivre et nous immerge in situ en décrivant l'art du jardin japonais et son nombre bien défini de pierres, les méthodes de méditation, un chapitre est même consacré à cet art en se révélant être un véritable tuto pour réaliser soi même des séances. On apprend donc sur lui mais aussi sur nous, car chacun trouvera un peu de soi dans le chemin de l'auteur. C'est assez remarquable de sincérité et simplicité, à l'image de son trait minimaliste que David B. n'aurait pas renié. Prévue en noir et blanc, il a colorisé son oeuvre pour le marché français en s'adaptant aux chapitres. Il oscille entre couleurs chaudes et froides selon les chapitres et cela rend d'autant plus immersive la lecture. Ne vous laissez pas tromper par les traits simplistes des visages, il est capable de dessiner des voitures ou des paysages confondants de réalisme ! Sans trop se prendre au sérieux ou adopter un discours moraliste, il vous initiera au "zen" et au développement personnel au fil de "haikus" joliment narrés visitant le temps et l'espace. Un bien beau roman graphique à partager 😉 !
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A la lecture de ce one-shot de Max De Radiguès, je pense qu'un certain nombre de quadras (dont je fais partie) vont se reconnaître dans cette histoire de lycéens à la fin des années 90 🙂 On somnole en cours, on sèche les cours, on ment à ses parents, on retrouve ses amis le week-end, on s'adonne à des jeux dangereux, on tente des expériences, bref on vit et on découvre le monde. Coincé entre le début du deuil de sa vie "d'enfant" et une future vie adulte, on cherche des repères et tous les moyens sont bons ! Mais on peut aussi fuir ce futur stressant, "que vais-je faire de ma vie ?" à l'aube des études secondaires, point de départ d'une carrière professionnelle. On se met des oeillères et quoi de mieux que la défonce ou l'alcool ? Marco notre jeune "héros" vivote, un père à l'absentéisme important et une mère voyant toujours son fils comme un enfant, Marco "profite" de cet abandon ou du moins ce sentiment d'abandon pour s'adonner à tout un tas d'expériences le mettant en danger : fréquenter des partenaires de défonce, se livrer à son fameux jeu des 10s où l'on ferme les yeux sur la route au guidon de sa mobylette durant ces fameuses 10 secondes. Se livrer au destin et advienne que pourra ! On suit donc ses pérégrinations avec son groupe d'amis(es) où l'amour s'invite parfois sans trop savoir comment y répondre. On rit avec nostalgie devant cette insouciance, mais on craint aussi pour Marco faisant face à un futur incertain. Un graphisme simple illustre cette tranche de vie, sans fioritures mais suffisamment compréhensible pour bien identifier les personnages et l'entourage dans lequel ils évoluent. Brel chantait "ce plat pays qui est le mien" , l'auteur décrit un cadre rural belge où "morne plaine" résonne en écho avec l'avenir qu'imaginent ces jeunes. Rien à l'horizon, la ville mais... Une histoire touchante, qui risque de souffrir d'un "potentiel relecture" moindre une fois la fin connue. Elle devrait ceci dit vous remémorer des souvenirs 😉 .
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Titre de l'album : Dix secondes Scenariste de l'album : Max De Radiguès Dessinateur de l'album : Max De Radiguès Coloriste : Max De Radiguès Editeur de l'album : Casterman Note : Résumé de l'album : Résumé Lycéen attachant mais qui n'en branle pas une, Marco s'emmerde dans sa banlieue belge des années 1990. Seuls la fumette, l'alcool et les jeux dangereux le font se sentir un tant soit peu vivant. Malgré un groupe de potes soudés, il traine sa loose de parking de boîtes de nuit en fossés de routes de campagne. Sa rencontre avec Zoé lui permettra-t-elle de sortir de ce funeste engrenage ? Critique : A la lecture de ce one-shot de Max De Radiguès, je pense qu'un certain nombre de quadras (dont je fais partie) vont se reconnaître dans cette histoire de lycéens à la fin des années 90 🙂 On somnole en cours, on sèche les cours, on ment à ses parents, on retrouve ses amis le week-end, on s'adonne à des jeux dangereux, on tente des expériences, bref on vit et on découvre le monde. Coincé entre le début du deuil de sa vie "d'enfant" et une future vie adulte, on cherche des repères et tous les moyens sont bons ! Mais on peut aussi fuir ce futur stressant, "que vais-je faire de ma vie ?" à l'aube des études secondaires, point de départ d'une carrière professionnelle. On se met des oeillères et quoi de mieux que la défonce ou l'alcool ? Marco notre jeune "héros" vivote, un père à l'absentéisme important et une mère voyant toujours son fils comme un enfant, Marco "profite" de cet abandon ou du moins ce sentiment d'abandon pour s'adonner à tout un tas d'expériences le mettant en danger : fréquenter des partenaires de défonce, se livrer à son fameux jeu des 10s où l'on ferme les yeux sur la route au guidon de sa mobylette durant ces fameuses 10 secondes. Se livrer au destin et advienne que pourra ! On suit donc ses pérégrinations avec son groupe d'amis(es) où l'amour s'invite parfois sans trop savoir comment y répondre. On rit avec nostalgie devant cette insouciance, mais on craint aussi pour Marco faisant face à un futur incertain. Un graphisme simple illustre cette tranche de vie, sans fioritures mais suffisamment compréhensible pour bien identifier les personnages et l'entourage dans lequel ils évoluent. Brel chantait "ce plat pays qui est le mien" , l'auteur décrit un cadre rural belge où "morne plaine" résonne en écho avec l'avenir qu'imaginent ces jeunes. Rien à l'horizon, la ville mais... Une histoire touchante, qui risque de souffrir d'un "potentiel relecture" moindre une fois la fin connue. Elle devrait ceci dit vous remémorer des souvenirs 😉 . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/dix-secondes/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Khorgan - Tome 1 - La cité d'Ampaar Scenariste de l'album : Éric Corbeyran Dessinateur de l'album : Dejan Nenadov Coloriste : Erwan Seure Le-Bihan Editeur de l'album : Kalopsia Note : Résumé de l'album : Khorgan Moorlanh est de retour chez lui après des années de servitude. Mais l'accueil que lui réservent les siens est loin d'être celui auquel il s'attendait. C'est à peine si on le reconnaît. Le peuple Bolsaan aurait-il la mémoire courte ? Malvenu chez lui, Khorgan quitte son pays à regret et, en proie au désespoir, se jette sur les chemins de l'errance. S'en remettant au hasard, il prend la route pour Där-Hennthäl. Là, il fait la connaissance de Mona, une voyante, qui le met aussitôt en garde contre le margrave qui commande la région. Ce dernier confie aussitôt une mission très risquée au voyageur : des secousses ont récemment ébranlé la montagne sur laquelle est bâtie la cité de fer et il est à craindre que des monstres resurgissent des entrailles de la terre, comme ce fut déjà le cas par le passé. Khorgan est invité à se rendre au coeur de la montagne pour se rendre compte de la situation. Mais ce qu'il découvre dans les profondeurs ténébreuses de la roche est pire encore... Critique : Ah ah ah en voilà une bd qui sent bon la nostalgie. Si dans vos références vous avez Conan, et les vieux animés années 70-80 type Tygra la glace et le feu ou Ken le Survivant, ben foncez sur ce Khorgan. Vous allez vous faire une madeleine de Proust de qualité. Alors bon comme ses illustres références, si on regarde ça avec les attentes d'aujourd'hui, c'est plus délicat car la narration est typique de ces oeuvres, avec son lot d'ellipses et de raccourcis privilégiant l'avancée de l'intrigue et le rythme de l'aventure. Côté dessin le travail de Dejan Nenadov est intéressant, dans un style qui lui est propre, et on aurait aimé qu'il puisse consacrer plus de temps aux finitions car le talent est indéniable. J'ai été un poil déçu par les couleurs d'Erwan Seure Le-Bihan car je les ai trouvées un peu trop sombres et ternes, et si cela est très pertinent pour les ambiances angoissantes, le contraste ne se crée pas avec les scènes de plein jour ou de désert. Côté histoire donc on suit les aventures d'un jeune barbare, qui une fois n'est pas coutume est loin d'être le meilleur combattant. Le récit se place dans des temps immémoriaux fictifs et l'on y côtoiera avec plaisir et crainte monstres et magie. Ce tome 1 nous plante bien les choses et on a vraiment envie d'en lire la suite. J'ai passé un vrai bon moment de lecture, et je ne peux que recommander aux amateurs de Fantasy de lire ce que produit Kalopsia, car pour le moment c'est plutôt de belles surprises et très rafraichissantes, bien que pas exempts de défauts. Par contre évitez ce Khorgan si les références que j'ai cité ne vous parlent pas, car c'est aussi le plaisir de retrouver un peu de ces univers et de cette nostalgie dans la façon de créer des univers de Fantasy qui rend cette bd aussi sympa. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/khorgan-la-cite-d-ampaar?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Ah ah ah en voilà une bd qui sent bon la nostalgie. Si dans vos références vous avez Conan, et les vieux animés années 70-80 type Tygra la glace et le feu ou Ken le Survivant, ben foncez sur ce Khorgan. Vous allez vous faire une madeleine de Proust de qualité. Alors bon comme ses illustres références, si on regarde ça avec les attentes d'aujourd'hui, c'est plus délicat car la narration est typique de ces oeuvres, avec son lot d'ellipses et de raccourcis privilégiant l'avancée de l'intrigue et le rythme de l'aventure. Côté dessin le travail de Dejan Nenadov est intéressant, dans un style qui lui est propre, et on aurait aimé qu'il puisse consacrer plus de temps aux finitions car le talent est indéniable. J'ai été un poil déçu par les couleurs d'Erwan Seure Le-Bihan car je les ai trouvées un peu trop sombres et ternes, et si cela est très pertinent pour les ambiances angoissantes, le contraste ne se crée pas avec les scènes de plein jour ou de désert. Côté histoire donc on suit les aventures d'un jeune barbare, qui une fois n'est pas coutume est loin d'être le meilleur combattant. Le récit se place dans des temps immémoriaux fictifs et l'on y côtoiera avec plaisir et crainte monstres et magie. Ce tome 1 nous plante bien les choses et on a vraiment envie d'en lire la suite. J'ai passé un vrai bon moment de lecture, et je ne peux que recommander aux amateurs de Fantasy de lire ce que produit Kalopsia, car pour le moment c'est plutôt de belles surprises et très rafraichissantes, bien que pas exempts de défauts. Par contre évitez ce Khorgan si les références que j'ai cité ne vous parlent pas, car c'est aussi le plaisir de retrouver un peu de ces univers et de cette nostalgie dans la façon de créer des univers de Fantasy qui rend cette bd aussi sympa.
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Titre de l'album : les ages perdus t2 : Les terres des meutes Scenariste de l'album : Jérôme Le Gris Dessinateur de l'album : Didier Poli Coloriste : Bruno Tatti Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : À la veille de l'an Mil, le feu du ciel a plongé la Terre dans la nuit éternelle de l'Obscure. Quelques milliers d'années plus tard, la vie reprend enfin ses droits. Alors que les humains ont tout oublié des savoirs anciens, un homme, Primus, parvient à maîtriser la culture d'une céréale - l'engrain - qui permettrait à son peuple de mener une vie sédentaire. À sa mort, sa fille Elaìne, qui a perdu tous les siens lors d'un terrible combat entre clans, décide de poursuivre la quête de Primus et part à la recherche d'écrits disparus, garants d'une vie meilleure. Après avoir franchi la Mer des Aigles, Elaìne s'enfonce au coeur la Terre des Meutes, vaste contrée sauvage et inconnue dont la légende la hante depuis l'enfance. C'est sur cette terre hostile qu'elle fait la connaissance de Mara. Ensemble, les deux femmes, traquées par les hommes-cerfs, trouvent refuge dans les ruines de la cité de Lutecia. Elaìne évoque la légende de l'Aegis, l'esprit fondateur dont le souffle est présent en toutes choses, tandis que Mara lui parle des Arpenteurs. Uchronie fascinante portée par une narration puissante et un graphisme évocateur, Les Âges Perdus raconte l'histoire d'un monde en reconstruction, dans lequel la vie reste à réinventer. Critique : Nous avions globalement eu un avis identique sur le premier tome, chez 1001bd : c'était très bien, mais il manquait un petit quelque chose pour en faire un excellent tome. Et bien ce tome 2 gomme ces doutes pour nous proposer un tome tout bonnement excellent. Le rythme un peu trop calme et trop descriptif du premier tome est remplacé par un scenario à couper au couteau. Une course qui mêle admirablement survie et découverte d'un continent complètement nouveau. En tant que lecteur, cela nous donne une découverte très intéressante avec un côté post-apocalyptique plus prégnant par les ruines que notre héroïne traverse, un peu comme dans le tome 1, mais avec en plus le petit coup d'adrénaline en plus qui nous manquait. On se retrouve avec un album proche de la perfection, avec un Didier Poli qui réussit à augmenter encore sa maitrise des personnages et notre offre un bestiaire particulièrement travaillé dans une ambiance qui ne déplaira pas aux amateurs du convoyeur. Mention ++ à la colorisation de Burno Tatti qui est sublime. Les couleurs imposent une ambiance aussi angoissante la nuit et qu'intrigante au lever du soleil. J'en veux encore !! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/les-ages-perdus-tome-2-la-terre-des-meutes?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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En voici une bien belle histoire d'ado venant directement d'asie. Une histoire qui n'a rien de très originale, mais qui montre que l'originalité ne fait pas tout et qu'une histoire "consensuelle" peut rester une très bonne lecture si c'est bien écrit. Ici on nous parle de difficultés à "conceptualiser" le principe même d'amour quand on est petit. Cela veut dire quoi l'amour ? Est-ce important ? Est-ce un objectif en soi ? Notre héroïne est plongée dans ces tourments de jeunesse, à un âge entre l'enfance et son innocence qui sacralise les histoires d'amour infini et de coup de foudre, et l'adolescent blasé qui dit que de toute façon ca ne sert à rien. Un âge d'apprentissage bien mis en scène avec un petit twist concernant la "présence" de l'ange valentin, qui sert de "petit diable" à Valentina. Malgré une description très "déjà vu", cette lecture fut très humaine et très sympathique. À conseiller à toutes les adolescentes de cette tranche d'age.
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Titre de l'album : La course contre l'amour de Valentina Tran Scenariste de l'album : Leuyen Pham Dessinateur de l'album : Gene Luen Yang Coloriste : Gene Luen Yang Editeur de l'album : Gallimard BD Note : Résumé de l'album : Qui croît encore au grand amour ? Autour de Valentina Trân, c'est un festival de sceptiques et de coeurs brisés. Et d'après sa grand-mère vietnamienne, Valentina a hérité d'une ancienne malédiction familiale. En amour, son choix se résumerait donc à souffrir, ou renoncer. À moins qu'elle puisse forcer le destin ? Critique : En voici une bien belle histoire d'ado venant directement d'asie. Une histoire qui n'a rien de très originale, mais qui montre que l'originalité ne fait pas tout et qu'une histoire "consensuelle" peut rester une très bonne lecture si c'est bien écrit. Ici on nous parle de difficultés à "conceptualiser" le principe même d'amour quand on est petit. Cela veut dire quoi l'amour ? Est-ce important ? Est-ce un objectif en soi ? Notre héroïne est plongée dans ces tourments de jeunesse, à un âge entre l'enfance et son innocence qui sacralise les histoires d'amour infini et de coup de foudre, et l'adolescent blasé qui dit que de toute façon ca ne sert à rien. Un âge d'apprentissage bien mis en scène avec un petit twist concernant la "présence" de l'ange valentin, qui sert de "petit diable" à Valentina. Malgré une description très "déjà vu", cette lecture fut très humaine et très sympathique. À conseiller à toutes les adolescentes de cette tranche d'age. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/la-course-contre-l-amour-de-valentina-tran?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Grâce à ce duo d'auteures passionnées, "vous saurez tout tout sur le" polar 😉 .Dans cet épais volume, entièrement réalisé en pages BD insérant ça et là quelques photos et autres images d'archives, vous découvrirez toute l'histoire du genre "policier", au sens très large du nom ! De sa naissance avec le bien connu Vidocq, personnage romanesque s'il en est; puis l'arrivée du ras de marée Sherlock Holmes de Conan Doyle qui va révolutionner la lecture. Ainsi va naître le "whodunit" et une certaine élégance des enquêtes, imagées par Sherlock mais aussi Arsène Lupin et le flegme de Hercule Poirot de la célèbre Agatha Christie, véritable reine du crime à l'anglaise. Car oui, en plus de vous offrir l'histoire du polar, les auteures parcourent le monde entier afin d'identifier les différentes façon de mettre en oeuvre ce genre littéraire. Après les anglais, viennent naturellement les américains, sentant bon le filon, ils apportent leur roman noir et le "hard-boiled", la crasse et l'obscurité s'invitent et délaissent l'élégance britannique. Hollywood va aussi s'emparer du genre et insuffler plus tard le thriller avec de véritables maîtres en la matière comme Hitchcock et Truffaud. Des Etats-Unis, on retourne au vieux continent pour découvrir Maigret de Simenon mais aussi Manchette, c'est l'âge d'or du polar social, inséré dans un contexte politique précis et inspirant la lutte des classes. On retourne aux US avec cette fois des influences psychologiques, c'est la naissance des fameux "serial-killers", Hannibal Lecter en tête bien évidemment, on dresse des portraits psy et l'enquêteur cherche à comprendre les motivations des criminels en rentrant dans leur tête. Le polar scientifique vient ensuite, avec l'accent mis sur les indices et autres autopsies. On finit ce road trip par le polar judiciaire, où l'action prend place dans les tribunaux, puis les fameux romans policiers nordiques, avec Millenium en tête de gondole. Vous l'aurez compris, c'est un très vaste tour d'horizon, avec de précieux conseils de lecture ET de films, le tout sur fond de ligne claire, bien détaillée et agréable à découvrir. Un regret personnel, l'absence totalement injustifiée d'un des maîtres du polar à la française et ce depuis 20 ans : Jean-Christophe Grangé ! Mesdames Claire Caland et Sandrine Kerion, vous l'avez oublié 😞 . Après la science-fiction et la mission Apollo XI dans ce format "Histoire de... en bande dessinée" c'est une nouvelle mine d'informations pour les aficionados du genre.
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Titre de l'album : Histoire du polar Scenariste de l'album : Claire Caland Dessinateur de l'album : Sandrine Kerion Coloriste : Sandrine Kerion Editeur de l'album : Les humanoides associés Note : Résumé de l'album : Découvrez la première bande dessinée documentaire retraçant l'histoire du polar, racontée par une spécialiste du genre. A travers une véritable réflexion autour du genre, découvrez le polar de sa préhistoire à aujourd'hui. Quand est né le genre ? Qui en sont les précurseurs ? Quels livres faut-il absolument avoir lu ? Qui a tué Sherlock Holmes ? Critique : Grâce à ce duo d'auteures passionnées, "vous saurez tout tout sur le" polar 😉 .Dans cet épais volume, entièrement réalisé en pages BD insérant ça et là quelques photos et autres images d'archives, vous découvrirez toute l'histoire du genre "policier", au sens très large du nom ! De sa naissance avec le bien connu Vidocq, personnage romanesque s'il en est; puis l'arrivée du ras de marée Sherlock Holmes de Conan Doyle qui va révolutionner la lecture. Ainsi va naître le "whodunit" et une certaine élégance des enquêtes, imagées par Sherlock mais aussi Arsène Lupin et le flegme de Hercule Poirot de la célèbre Agatha Christie, véritable reine du crime à l'anglaise. Car oui, en plus de vous offrir l'histoire du polar, les auteures parcourent le monde entier afin d'identifier les différentes façon de mettre en oeuvre ce genre littéraire. Après les anglais, viennent naturellement les américains, sentant bon le filon, ils apportent leur roman noir et le "hard-boiled", la crasse et l'obscurité s'invitent et délaissent l'élégance britannique. Hollywood va aussi s'emparer du genre et insuffler plus tard le thriller avec de véritables maîtres en la matière comme Hitchcock et Truffaud. Des Etats-Unis, on retourne au vieux continent pour découvrir Maigret de Simenon mais aussi Manchette, c'est l'âge d'or du polar social, inséré dans un contexte politique précis et inspirant la lutte des classes. On retourne aux US avec cette fois des influences psychologiques, c'est la naissance des fameux "serial-killers", Hannibal Lecter en tête bien évidemment, on dresse des portraits psy et l'enquêteur cherche à comprendre les motivations des criminels en rentrant dans leur tête. Le polar scientifique vient ensuite, avec l'accent mis sur les indices et autres autopsies. On finit ce road trip par le polar judiciaire, où l'action prend place dans les tribunaux, puis les fameux romans policiers nordiques, avec Millenium en tête de gondole. Vous l'aurez compris, c'est un très vaste tour d'horizon, avec de précieux conseils de lecture ET de films, le tout sur fond de ligne claire, bien détaillée et agréable à découvrir. Un regret personnel, l'absence totalement injustifiée d'un des maîtres du polar à la française et ce depuis 20 ans : Jean-Christophe Grangé ! Mesdames Claire Caland et Sandrine Kerion, vous l'avez oublié 😞 . Après la science-fiction et la mission Apollo XI dans ce format "Histoire de... en bande dessinée" c'est une nouvelle mine d'informations pour les aficionados du genre. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/histoire-du-polar/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Plus la série avance, plus j'ai l'impression que Lupano maitrise ses blagues. Enfin plutôt le bon mix de blagues, entre blagues sur les religions, blagues sur les bourricots de vikings et blagues contextuels lors des assauts. On pense souvent que le premier tome, qui amène la nouveauté, est forcément meilleur. En humour je ne suis pas bien sur. Et encore moins sur Viking dans la brume. Je trouve que le premier était plus en mode "clichés faciles" là ou celui-ci est plus savoureux, plus "malin". Les comparaisons entre les religions, la place des femmes de vikings, la façon dont elles aiment leurs hommes tout en connaissant leurs "limites".... tout un ensemble qui fait sentir que Lupano maitrise complètement tous ses personnages et a trouvé la juste dose de chaque type d'humour pour casser la répétition qui est le principal écueil des bd d'humour "en strip". Le juste mélange qui nous permet d'apprécier l'humour tout comme l'évolution de nos personnages.
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Voici une BD étonnante. A mi-chemin entre le documentaire et la tranche de vie. Le documentaire avec une véritable étude sur les grizzlys et leurs ours, la façon dont notre société vie "avec" et les risques pour les touristes. Bien documenté et tout. Tranche de vie car on suit aussi le job d'été d'une jeune fille qui découvre les grands espaces et essaye de découvrir l'amour... mais qui n'ait pas forcément doué.. ni la personne sur laquelle elle a jeté son dévolu. Bref, c'est pas forcément ma came et je n'ai pas réussi à trouver ca plus que 'intéressant'. Je ne saurai trop pourquoi, car le style graphique est sympa et d'habitude j'aime bien les tranches de vie. Bref "Joker"
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Titre de l'album : Grizzly jam Scenariste de l'album : Alice Chemama Dessinateur de l'album : Alice Chemama Coloriste : Alice Chemama Editeur de l'album : Dargaud Note : Résumé de l'album : Au Yellowstone, il y a les individus qui cherchent la connexion avec la nature, d'autres avec la 4G. Ceux qui auraient dû mieux lire les panneaux, ceux qui nettoient les toilettes et ceux qui se prennent pour Blanche-Neige. Il y a ceux qui découvrent et ceux qui se rappellent, ceux qui habitent et ceux qui passent. Ce projet nous conduit à la rencontre des rangers, visiteurs, scientifiques et saisonniers qui sillonnent le parc national de Yellowstone. Totem ou trophée, animal en peluche ou monstre d'histoire au coin du feu... Quels rapports entretenons-nous aujourd'hui avec l'ours ? Quelle a été l'influence de la culture populaire dans ces perceptions ? Critique : Voici une BD étonnante. A mi-chemin entre le documentaire et la tranche de vie. Le documentaire avec une véritable étude sur les grizzlys et leurs ours, la façon dont notre société vie "avec" et les risques pour les touristes. Bien documenté et tout. Tranche de vie car on suit aussi le job d'été d'une jeune fille qui découvre les grands espaces et essaye de découvrir l'amour... mais qui n'ait pas forcément doué.. ni la personne sur laquelle elle a jeté son dévolu. Bref, c'est pas forcément ma came et je n'ai pas réussi à trouver ca plus que 'intéressant'. Je ne saurai trop pourquoi, car le style graphique est sympa et d'habitude j'aime bien les tranches de vie. Bref "Joker" Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/grizzly-jam?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Je suis Légion (édition 50 ans) Scenariste de l'album : Fabien Nury Dessinateur de l'album : John Cassaday Coloriste : Laura Martin Editeur de l'album : Les humanoides associés Note : Résumé de l'album : Au coeur du second conflit mondial, à l'apogée de la puissance nazie, un inquiétant jeu d'échecs est mené dans l'ombre par ceux dont le sang est éternel... À commencer par d'étranges expérimentations qui sont poursuivies dans l'ombre sur des prisonniers, en particulier sur une petite fille qui aurait développé d'étranges pouvoirs, et que les nazis espèrent instrumentaliser. Mais Ana Anslea est-elle seulement une petite fille ? Ses souvenirs remontent à tant de siècles... Critique : Pour les retardataires, dont je fais partie, il faut se plonger dans cette sublime réédition du chef d'oeuvre de Fabien Nury et John Cassaday, Je suis Légion ! Pour ses 50 ans, les Humanos sortent des petits bijoux de leur catalogue et les proposent dans de véritables écrins, tel ce format rigide à la couverture splendide rouge sang. Et quelle histoire ! Moi qui découvrait cette aventure mêlant seconde guerre mondiale, espionnage et un soupçon de fantastique, j'ai dévoré cette intégrale avec un plaisir immense et une avidité "vampiresque" 😉 Les dialogues, les plans sur les visages scrutant des failles (ami ou ennemi ?) ou en pleines réflexions, la profondeur de l'histoire avec une importante galerie de personnages, des rebondissements ; c'est une merveille de scénario magistralement mis en scène par l'artiste américain John Cassaday. Il avait délaissé pour un temps Marvel et embrassé le franco-belge avec brio, on l'en remercie ! Son découpage associé au propos délivre une tension qui ne vous quittera pas tout au long de la lecture ! Son trait ultra-réaliste associé aux couleurs subtiles et lumineuses de Laura Martin vous plongera dans une ambiance de film noir à la musique stressante. Le seul et unique reproche que je lui ferais, tient justement au grand nombre de protagonistes et leur ressemblances, je dois bien avouer avoir parfois tourné les pages en arrière pour mieux identifier les "acteurs" en jeu. Un léger bémol qui vous permettra de vous replonger dans cette intégrale que je vous recommande chaudement, car elle se relit sans aucun problème quelques mois plus tard, histoire d'être sûr d'avoir tout saisi 😉 Un scénario exigeant qui laisse une porte entre-ouverte à la fin. On rêve d'un second cycle, qui sait, un jour peut-être !!! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/je-suis-legion-edition-50-ans/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Sphères - Tome 01 Ouverture Scenariste de l'album : Alain Brion Dessinateur de l'album : Alain Brion Coloriste : Alain Brion Editeur de l'album : Oxymore Note : Résumé de l'album : 2203 : trois sphères mystérieuses disparaissent dans la tache rouge de Jupiter. Trois siècles plus tard, Nell’o, navigatrice spatiale en pleine dépression, sombre dans la drogue. Un culte hérétique l’oblige à partir vers les lunes de Jupiter à la recherche d’une substance étrange au cœur de leurs croyances. Le colonel Prax’x, fraîchement sorti de cryogénie et dernier témoin de l’arrivée des sphères, est déterminé à percer le mystère. Il décide de retourner vers Europe, l’une des lunes de Jupiter, pour y préparer une expédition risquée afin de trouver la preuve de vie extraterrestre. Alors que leurs destins se croisent, Nell’o et Prax’x s’embarquent dans une aventure qui pourrait bouleverser l’histoire de l’humanité. Que découvriront-ils dans les profondeurs glacées d’Europe ? Critique : Transfuge de l'éditeur Soleil, Alain Brion se lance en solo dans un space-opéra de grande ampleur avec cette "ouverture" de la saga Sphères ! Je précise bien "saga" car j'espère sincèrement qu'elle va s'inscrire dans une longévité tant l'histoire est porteuse et complexe. Nous sommes dans les années 2500, l'homme a découvert de nouvelles façons d'explorer l'espace avec des moteurs plus rapides et la colonisation du système a pu s'enclencher. L'auteur précise le contexte à l'aide d'une frise chronologique en début d'album, détaillant les avancées technologiques mais aussi les conflits engendrés, ainsi que l'avènement de nouvelles religions. Trois sphères ont été aperçues aussi en 2203, subrepticement car disparues aussi rapidement que leur arrivée. Que sont-elles et pourquoi aucune autre apparition depuis trois cents ans ?? Vous l'aurez compris, c'est avec ce postulat riche que débutent les aventures de Nell'o et Prax'x, deux protagonistes qui devraient s'inscrire dans la durée tant leur intrication semble importante dans le récit. L'une qui subit l'histoire mais va y prendre part forcément, et l'autre réveillé mystérieusement et contraint de s'adapter pour poursuivre son but ultime : percer le secret de ces sphères. Alain Brion incorpore une nouvelle religion ayant remplacé toutes celles connues de l'humanité et ayant la fâcheuse tendance à s'imposer par tous les moyens; mais aussi une drogue dont les secrets de fabrication semblent nimbés de mystères, voire extra-terrestres ! Un contexte politico-religieux riche, des personnages charismatiques, un univers sans frontières laissant tellement de portes ouvertes, on pense à Bajram et son UWW1, mais aussi Vatine, bref des influences de premier choix pour Alain Brion, s'installant dans la cour des grands avec ce récital de SF ! Le dessin réaliste est au diapason de l'histoire, avec des décors splendides, l'univers spatial est enivrant de beautés telles ces planètes en arrière plan dans l'immensité de l'espace. Des cases fourmillant de détails et une palette de couleurs allant du froid au chaud selon le contexte, c'est du grand Art qu'il nous livre assurément ! Une aventure spatiale faisant honneur au franco-belge et au 9ème art en général, on en redemande ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/spheres-tome-1/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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