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Nous avons tous été marqués par cette découverte incroyable dans les Alpes austro-italienne à plus de 3000 mètres d'altitude . Deux randonneurs découvraient le cadavre d'un homme âgé d'environ 5000 ans , en excellente condition de préservation . Une véritable mine d'informations pour les paléontologues et autres historiens ! Colocho s'empare de cette trouvaille et raconte ce qu'aurait pu être la vie d'Otzi au néolithique . En s'appuyant sur une solide documentation , il relate le quotidien de nos ancêtres dans une débauche d'action et rebondissements . Comment notre cher ancêtre a pu se retrouver isolé de son groupe à haute altitude avec une flèche en silex planté dans l'épaule gauche ? En alternant époque moderne (1991 date de la découverte) et néolithique , il narre l'épopée de cet homme âgé de 46 ans sachant travailler le cuivre pour en faire des outils . Plus les paléontologues en apprennent sur sa dépouille et plus le récit avance vers son inéluctable conclusion fatale . Ce parallèle apporte un dynamisme saisissant et donne des airs d'enquête à l'histoire , histoire avec un grand H ! Certes la pagination est importante , mais il décompose son "gaufrier" en 6 cases (le plus souvent) , avec de nombreuses scènes d'actions sans dialogues . Il réalise ses planches dans un noir et blanc sans trop d'ombrages puissants , apportant ainsi clarté et luminosité . Les dialogues sont ciselés et fleuris , l'humour est présent au hasard des pages . On peut aisément basculer d'une scène légère à de l'horreur pure baignée par le sang des nombreux conflits présents à cette époque . J'émettrais une réserve sur les représentations de guerres , assez confuses parfois , les personnages se mélangent dans une anarchie de corps enchevêtrés , on ne situe plus trop qui est qui ! Cela reste un "docu-fiction" de bonne qualité qui ne pourra qu'améliorer votre culture générale sur cet âge du bronze , vieux de plus de 5000 ans !
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Titre de l'album : Otzi, une vie décongelée Scenariste de l'album : Colocho Dessinateur de l'album : Colocho Coloriste : Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : En 1991, à la frontière entre Alpes italiennes et autrichiennes, un couple de randonneurs découvre le corps d'un homme momifié, bientôt baptisé Ötzi. Une découverte qui soulève bien des questions : Qui est-il ? À quoi avait ressemblé sa vie ? Pas facile de le dire... d'autant que l'homme en question est mort il y a plus de 5 000 ans, à la fin du Néolithique. Heureusement pour les chercheurs, l'ancêtre a passé toutes ces années enfoui sous la glace et en est sorti sacrément bien conservé, malgré son âge avancé ! Pourtant, si les études ont permis de déterminer sa condition physique ou encore la composition de son dernier repas, certaines zones d'ombre demeurent. Impossible de connaître précisément son histoire et de savoir ce qui l'a mené à gravir la montagne, jusqu'à plus de 3000 mètres d'altitude, une pointe de flèche dans le dos. Mais où s'arrête le champ de compétences de la science commence celui de l'imagination ! Colocho nous raconte la vie d'Ötzi et comble ses parts d'ombre avec humour et vraisemblance. En résulte l'histoire captivante d'un homme à qui un oracle a prédit la renommée... d'ici quelques millénaires ! Critique : Nous avons tous été marqués par cette découverte incroyable dans les Alpes austro-italienne à plus de 3000 mètres d'altitude . Deux randonneurs découvraient le cadavre d'un homme âgé d'environ 5000 ans , en excellente condition de préservation . Une véritable mine d'informations pour les paléontologues et autres historiens ! Colocho s'empare de cette trouvaille et raconte ce qu'aurait pu être la vie d'Otzi au néolithique . En s'appuyant sur une solide documentation , il relate le quotidien de nos ancêtres dans une débauche d'action et rebondissements . Comment notre cher ancêtre a pu se retrouver isolé de son groupe à haute altitude avec une flèche en silex planté dans l'épaule gauche ? En alternant époque moderne (1991 date de la découverte) et néolithique , il narre l'épopée de cet homme âgé de 46 ans sachant travailler le cuivre pour en faire des outils . Plus les paléontologues en apprennent sur sa dépouille et plus le récit avance vers son inéluctable conclusion fatale . Ce parallèle apporte un dynamisme saisissant et donne des airs d'enquête à l'histoire , histoire avec un grand H ! Certes la pagination est importante , mais il décompose son "gaufrier" en 6 cases (le plus souvent) , avec de nombreuses scènes d'actions sans dialogues . Il réalise ses planches dans un noir et blanc sans trop d'ombrages puissants , apportant ainsi clarté et luminosité . Les dialogues sont ciselés et fleuris , l'humour est présent au hasard des pages . On peut aisément basculer d'une scène légère à de l'horreur pure baignée par le sang des nombreux conflits présents à cette époque . J'émettrais une réserve sur les représentations de guerres , assez confuses parfois , les personnages se mélangent dans une anarchie de corps enchevêtrés , on ne situe plus trop qui est qui ! Cela reste un "docu-fiction" de bonne qualité qui ne pourra qu'améliorer votre culture générale sur cet âge du bronze , vieux de plus de 5000 ans ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/otzi-une-vie-decongelee/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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La lecture de ce Carnet de voya euh , pardon, Carnet de prison (pardonnez ce lapsus induit par l'auteur ) peut laisser dubitative . Le milieu carcéral fascine toujours , à travers les nombreux films d'évasion notamment ou autres documentaires en immersion . Auteur engagé (il travaille entre autres pour Fakir , un journal d'extrême gauche) , Galien tente cette plongée avec un certain recul , mais finit par se laisser dominer par ses idéaux . C'est du moins mon avis . Illustrer les gardiens de prison avec des uniformes de couleur rouge (avec tout ce que cette couleur comporte comme message) ne me semble pas judicieux . Mais cela ne s'arrête pas là , tout au long des 160 pages , on ressent une profonde empathie pour les détenus , empathie véhiculée par Galien lui-même , les posant vraiment en victime de cette machine infernale qu'est la prison . Il dépeint le milieu selon ses propres sensations , et il le fait très bien à travers une description olfactive et auditive des lieux assez précise . Les lourdeurs administratives et l'insalubrité des locaux sont mises en exergue , à travers les difficultés qu'il éprouve à mettre en place son projet d'atelier pictural et ce qu'il découvre une fois sur place (vétusté des lieux, accès à un point d'eau ) . Son dessin en couleurs directes est précis et il alterne phases explicatives avec BD plus traditionnelle : cases et bulles . Tout au long de ses ateliers qui vont durer un peu plus d'un an , il propose diverses rencontres avec des prisonniers et les échanges qu'il aura avec eux sur la vie en prison mais aussi leur perception du monde au moyen entre autres du dessin . On y découvre tout le trafic existant en prison et tous les moyens permettant de rendre la vie "acceptable" , et c'est un grand mot ! il est conseillé par Marion une animatrice intervenant en ce milieu qui le met en garde sur plusieurs principes à respecter avec un en particulier : celui de ne pas connaître la raison de leur incarcération . Cela semble tellement évident une fois lu mais c'est important car , comment donner des cours de dessin à un pédophile ou un violeur , sans aucune pensée négative , et avec autant d'envie qu'à un enfant désirant savoir dessiner ??? C'est bien là toute la difficulté de sa tâche et il va s'en acquitter , à part une fois , je vous laisse le découvrir dans ces pages 😉 . Sur le fond , c'est une description intéressante , très bien dessinée mais souffrant à mon goût d'une critique du milieu un peu facile . L'emprisonnement existe depuis l'antiquité , et aucune alternative viable n'a été découverte ou entreprise par l'Homme . Ce jugement sur son utilité (ou pas) et son existence sans aucune proposition derrière , me laisse assez perspicace . Je ne demande pas à Galien de changer en profondeur la société et créer un nouveau monde selon ses envies et influences ,mais juste d'avoir une vision moins manichéenne . Illustrer des gardiens de prison (voire des forces de l'ordre) désagréables et violents ne me semble pas vraiment judicieux . J'imagine aussi que sur le nombre important de prisonniers rencontrés lors de sa mission , il n'en a gardé que certains (selon ses envies ) pour son Carnet de prison , décidément trop engagé pour moi 😉 . Une voie moins politique aurait été plus ambitieuse , mais aussi peut-être plus difficile !
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Titre de l'album : Carnet de prison Scenariste de l'album : Galien Dessinateur de l'album : Galien Coloriste : Galien Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Chronique de deux années et demie d'intervention en maison d'arrêt On m'avait prévenu, "soit tu ne tiens pas plus de deux heures, soit tu es fasciné". Entré en prison pour donner des cours de dessin à des détenus, j'y suis resté deux ans ! "Mais qu'est-ce que tu fous ici ?" me demandent d'abord mes élèves. Établir ma place puis la préserver va me demander une énergie considérable et une vigilance de chaque instant jusqu'au moment où, enfin, la confiance s'installe. Et là, les langues se délient... parfois même jusqu'à parler d'évasion ! Je m'étais préparé à découvrir un univers brutal et désolé, j'étais loin du compte. Cette expérience et ces rencontres sont au coeur de mon Carnet de prison. Critique : La lecture de ce Carnet de voya euh , pardon, Carnet de prison (pardonnez ce lapsus induit par l'auteur ) peut laisser dubitative . Le milieu carcéral fascine toujours , à travers les nombreux films d'évasion notamment ou autres documentaires en immersion . Auteur engagé (il travaille entre autres pour Fakir , un journal d'extrême gauche) , Galien tente cette plongée avec un certain recul , mais finit par se laisser dominer par ses idéaux . C'est du moins mon avis . Illustrer les gardiens de prison avec des uniformes de couleur rouge (avec tout ce que cette couleur comporte comme message) ne me semble pas judicieux . Mais cela ne s'arrête pas là , tout au long des 160 pages , on ressent une profonde empathie pour les détenus , empathie véhiculée par Galien lui-même , les posant vraiment en victime de cette machine infernale qu'est la prison . Il dépeint le milieu selon ses propres sensations , et il le fait très bien à travers une description olfactive et auditive des lieux assez précise . Les lourdeurs administratives et l'insalubrité des locaux sont mises en exergue , à travers les difficultés qu'il éprouve à mettre en place son projet d'atelier pictural et ce qu'il découvre une fois sur place (vétusté des lieux, accès à un point d'eau ) . Son dessin en couleurs directes est précis et il alterne phases explicatives avec BD plus traditionnelle : cases et bulles . Tout au long de ses ateliers qui vont durer un peu plus d'un an , il propose diverses rencontres avec des prisonniers et les échanges qu'il aura avec eux sur la vie en prison mais aussi leur perception du monde au moyen entre autres du dessin . On y découvre tout le trafic existant en prison et tous les moyens permettant de rendre la vie "acceptable" , et c'est un grand mot ! il est conseillé par Marion une animatrice intervenant en ce milieu qui le met en garde sur plusieurs principes à respecter avec un en particulier : celui de ne pas connaître la raison de leur incarcération . Cela semble tellement évident une fois lu mais c'est important car , comment donner des cours de dessin à un pédophile ou un violeur , sans aucune pensée négative , et avec autant d'envie qu'à un enfant désirant savoir dessiner ??? C'est bien là toute la difficulté de sa tâche et il va s'en acquitter , à part une fois , je vous laisse le découvrir dans ces pages 😉 . Sur le fond , c'est une description intéressante , très bien dessinée mais souffrant à mon goût d'une critique du milieu un peu facile . L'emprisonnement existe depuis l'antiquité , et aucune alternative viable n'a été découverte ou entreprise par l'Homme . Ce jugement sur son utilité (ou pas) et son existence sans aucune proposition derrière , me laisse assez perspicace . Je ne demande pas à Galien de changer en profondeur la société et créer un nouveau monde selon ses envies et influences ,mais juste d'avoir une vision moins manichéenne . Illustrer des gardiens de prison (voire des forces de l'ordre) désagréables et violents ne me semble pas vraiment judicieux . J'imagine aussi que sur le nombre important de prisonniers rencontrés lors de sa mission , il n'en a gardé que certains (selon ses envies ) pour son Carnet de prison , décidément trop engagé pour moi 😉 . Une voie moins politique aurait été plus ambitieuse , mais aussi peut-être plus difficile ! Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/carnet-de-prison/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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La collection "DocuBD" des éditions petitàpetit s'enrichit d'une nouvelle venue : Nina Simone . Ce biopic aurait très bien pu sortir le 8 mars avec cette vague de titres portant sur les femmes connues et/ou ayant eu un grand parcours . En effet , j'y ai découvert une artiste engagée , en plus d'une virtuose du piano , alors que je ne connaissais d'elle que sa reprise de Jacques Brel : "Ne me quitte pas" . Entourée d'un collectif de dessinateurs impressionnant (18) , Sophie Andriansen délivre une biographie coupée en chapitres (18) sur des moments importants de sa vie et de sa carrière . Ainsi dans une chronologie respectée , on la découvre très jeune déjà talentueuse au piano , au point d'être aidée par des familles "blanches" dans cette voie , car ses parents éprouvent des difficultés financières . Puis c'est le long chemin tortueux vers le succès car être "noire" de peau ne facilite pas les choses dans cette Amérique encore ségrégationniste . Elle va croiser le pasteur King entre autres et son assassinat va l'amener vers une prise de conscience et surtout l'engager sur une voie politique . Ses chansons commencent à porter des messages sur la communauté afro-américaine . Dans cette carrière en dent de scie (vous le découvrirez en lisant ce livre) , on découvre aussi sa vie intime avec ses différents compagnons , voire maris qui jalonnent son existence , avec diverses fortunes ; ainsi que la naissance de ses enfants . On apprend aussi la raison de ce nom de scène : Nina Simone . La France qui n'a jamais été loin d'elle en est une des causes , elle finira même sa vie dans le sud du pays . Chaque dessinateur donne un échantillon de son talent au cours des 18 "momentums" avec diverses fortunes , mais dans un ensemble très cohérent : un trait clair , réaliste voire semi-réaliste dans certains cas , mais toujours en adéquation avec la courte histoire de vie contée . Ces chapitres sont entrecoupés d'images d'archives et d'explications plus détaillées . Une recette ayant fait ses preuves dans les autres sorties "DocuBD" et qui enrichissent le récit .
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Titre de l'album : Nina Simone Scenariste de l'album : Sophie Adriansen Dessinateur de l'album : Collectif Coloriste : Collectif Editeur de l'album : Petit à petit Note : Résumé de l'album : C'est l'histoire d'une émancipation, celle d'une jeune femme noire et pauvre vivant dans une Amérique marquée par la ségrégation raciste. C'est l'histoire d'une longue bataille, celle d'une artiste engagée dans le mouvement de défense des droits civiques. C'est l'histoire d'une longue carrière, celle d'une pianiste et chanteuse aussi talentueuse que studieuse. C'est l'histoire de Nina Simone, artiste unique qui restera un modèle et une source d'inspiration pour les générations à venir. Critique : La collection "DocuBD" des éditions petitàpetit s'enrichit d'une nouvelle venue : Nina Simone . Ce biopic aurait très bien pu sortir le 8 mars avec cette vague de titres portant sur les femmes connues et/ou ayant eu un grand parcours . En effet , j'y ai découvert une artiste engagée , en plus d'une virtuose du piano , alors que je ne connaissais d'elle que sa reprise de Jacques Brel : "Ne me quitte pas" . Entourée d'un collectif de dessinateurs impressionnant (18) , Sophie Andriansen délivre une biographie coupée en chapitres (18) sur des moments importants de sa vie et de sa carrière . Ainsi dans une chronologie respectée , on la découvre très jeune déjà talentueuse au piano , au point d'être aidée par des familles "blanches" dans cette voie , car ses parents éprouvent des difficultés financières . Puis c'est le long chemin tortueux vers le succès car être "noire" de peau ne facilite pas les choses dans cette Amérique encore ségrégationniste . Elle va croiser le pasteur King entre autres et son assassinat va l'amener vers une prise de conscience et surtout l'engager sur une voie politique . Ses chansons commencent à porter des messages sur la communauté afro-américaine . Dans cette carrière en dent de scie (vous le découvrirez en lisant ce livre) , on découvre aussi sa vie intime avec ses différents compagnons , voire maris qui jalonnent son existence , avec diverses fortunes ; ainsi que la naissance de ses enfants . On apprend aussi la raison de ce nom de scène : Nina Simone . La France qui n'a jamais été loin d'elle en est une des causes , elle finira même sa vie dans le sud du pays . Chaque dessinateur donne un échantillon de son talent au cours des 18 "momentums" avec diverses fortunes , mais dans un ensemble très cohérent : un trait clair , réaliste voire semi-réaliste dans certains cas , mais toujours en adéquation avec la courte histoire de vie contée . Ces chapitres sont entrecoupés d'images d'archives et d'explications plus détaillées . Une recette ayant fait ses preuves dans les autres sorties "DocuBD" et qui enrichissent le récit . Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/nina-simone-244237/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement