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Première oeuvre choc pour l'auteure Adeline Casier racontant le passé de son grand-père portugais ! Ces "voyages" sont en vogue en ce moment dans le monde du 9ème art et celui-ci ne déroge pas à la règle, tout est compliqué ! Tout commence par le Portugal des années 60 en proie à la pauvreté et la dictature, usant du peuple pour tenter de maintenir à flot l'empire colonial. Joao décide de quitter le pays, laissant femme et enfants et entreprend la longue remontée jusqu'à Paris, terre promise ou vendue comme telle. Passeurs, argent, peur, compagnons d'infortune, frontières, poursuites, un menu dantesque pour Joao ! Mais surtout le maître mot reste le silence pour ne pas se faire prendre, et parfois d'interminables attentes dans des granges ou autres lieux malfamés où les migrants patientent dans l'obscurité, la promiscuité et bien souvent sans eau ni nourriture. Un véritable chemin de croix tenaillé par la peur. Pour illustrer ce clair-obscur, elle réalise des planches au crayon-papier en jouant énormément sur les variations d'ambiances. Des ciels gris voire noirs pour mettre en lumière les versants montagneux et leurs forêts ou encore des personnages évoluant telles des ombres grisâtres. Dans ce périple aux notes sombres, la lueur viendra de l'espoir maintenant Joao en vie, lui donnant le courage d'avancer, toujours, vers des horizons plus clairs ? Une première oeuvre pertinente, se lisant comme un thriller et enrichie d'annexes situant mieux le contexte historique.
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- bd
- roman graphique
- (et 5 en plus)
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Titre de l'album : Em silêncio Scenariste de l'album : Adeline Casier Dessinateur de l'album : Adeline Casier Coloriste : Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Nord du Portugal, octobre 1962. Depuis la prise du pouvoir par Salazar, les arrestations arbitraires s'enchaînent et la population ouvrière s'enfonce dans la misère. Lorsque João perd son emploi, il n'ose pas tout de suite en parler à sa famille et sombre dans le désespoir... jusqu'à ce qu'un ami lui parle de la France. Là-bas, dit-on, il y a du travail, il pourra y offrir une belle maison à sa famille et y vivre heureux. Quelques semaines plus tard, un passeur vient chercher João chez lui et le guide jusqu'à la frontière espagnole. Comme des milliers de portugais avant lui, il s'élance sur les chemins sinueux de l'espoir, où la Guardia Civil espagnole guette et le silence est roi. Adeline Casier revient au crayon graphite sur l'histoire de son grand-père, témoin de la grande vague de migration portugaise d'Après-guerre. Un hommage solidement documenté, empreint d'une poésie et d'une mélancolie rêveuses. Critique : Première oeuvre choc pour l'auteure Adeline Casier racontant le passé de son grand-père portugais ! Ces "voyages" sont en vogue en ce moment dans le monde du 9ème art et celui-ci ne déroge pas à la règle, tout est compliqué ! Tout commence par le Portugal des années 60 en proie à la pauvreté et la dictature, usant du peuple pour tenter de maintenir à flot l'empire colonial. Joao décide de quitter le pays, laissant femme et enfants et entreprend la longue remontée jusqu'à Paris, terre promise ou vendue comme telle. Passeurs, argent, peur, compagnons d'infortune, frontières, poursuites, un menu dantesque pour Joao ! Mais surtout le maître mot reste le silence pour ne pas se faire prendre, et parfois d'interminables attentes dans des granges ou autres lieux malfamés où les migrants patientent dans l'obscurité, la promiscuité et bien souvent sans eau ni nourriture. Un véritable chemin de croix tenaillé par la peur. Pour illustrer ce clair-obscur, elle réalise des planches au crayon-papier en jouant énormément sur les variations d'ambiances. Des ciels gris voire noirs pour mettre en lumière les versants montagneux et leurs forêts ou encore des personnages évoluant telles des ombres grisâtres. Dans ce périple aux notes sombres, la lueur viendra de l'espoir maintenant Joao en vie, lui donnant le courage d'avancer, toujours, vers des horizons plus clairs ? Une première oeuvre pertinente, se lisant comme un thriller et enrichie d'annexes situant mieux le contexte historique. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/em-silencio/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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- bd
- roman graphique
- (et 5 en plus)
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Amis amateurs d'histoire de famille, ou de tranche de vie tout court, ce Marée haute est fait pour vous. On retrouve tout ce que l'on aime quand on apprécie ce genre de récit : Une histoire, vraie, de l'émotion, des personnages authentiques et une ambiance qui fait rapidement du lecteur l'un des membres de cette famille. La particularité de cet album de Isaac Sánchez est de faire de la maison elle-même un membre à part de cette famille. Un membre avec qui il échange souvent. Un membre spectateur du changement induit par les années qui passent autant que par les modes. Une maison qui sait forcément tout ce qui se passe entre ses murs : les rigolades autant que les secrets et les mensonges. Le carnet de photo-reportage du retour sur les lieux des sons enfance de notre auteur est particulièrement touchant, encrant cette histoire dans la réalité. Une belle lecture d'été, que se soit pour les nostalgiques ou pour les amateurs de récits familiaux.
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Titre de l'album : Marée haute Scenariste de l'album : Isaac Sánchez Dessinateur de l'album : Isaac Sánchez Coloriste : Isaac Sánchez Editeur de l'album : Dupuis Note : Résumé de l'album : Badalone, côte espagnole, années 90. Pour offrir un lieu de détente et de baignade malgré la pollution des plages, de singuliers commerces fleurissent. Regroupant restaurant et piscine en bord de mer, les baños apportent vie et touristes dans des banlieues jadis abandonnées. C'est dans un de ces établissements insolites que grandit Isaac. Entre événements marquants et portraits d'habitués, il raconte, au rythme des saisons, ses souvenirs, parfois fantasmés. Critique : Amis amateurs d'histoire de famille, ou de tranche de vie tout court, ce Marée haute est fait pour vous. On retrouve tout ce que l'on aime quand on apprécie ce genre de récit : Une histoire, vraie, de l'émotion, des personnages authentiques et une ambiance qui fait rapidement du lecteur l'un des membres de cette famille. La particularité de cet album de Isaac Sánchez est de faire de la maison elle-même un membre à part de cette famille. Un membre avec qui il échange souvent. Un membre spectateur du changement induit par les années qui passent autant que par les modes. Une maison qui sait forcément tout ce qui se passe entre ses murs : les rigolades autant que les secrets et les mensonges. Le carnet de photo-reportage du retour sur les lieux des sons enfance de notre auteur est particulièrement touchant, encrant cette histoire dans la réalité. Une belle lecture d'été, que se soit pour les nostalgiques ou pour les amateurs de récits familiaux. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/maree-haute-9782808504911?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Titre de l'album : Barcelona, âme noire Scenariste de l'album : Denis Lapière | Gani Jakupi | Martín Pardo Dessinateur de l'album : Eduard Torrents | Rubén Pellejero Coloriste : Eduard Torrents | Rubén Pellejero Editeur de l'album : Dupuis - Air Libre Note : Résumé de l'album : Orphelin, industriel en vue, mafieux, amoureux sincère ou baron de la drogue : difficile de définir Carlitos, devenu le puissant Don Carlos. Peut-être parce qu'il est tout cela à la fois... Dans une Barcelone prise dans l'étau de la dictature franquiste, venez assister à un destin riche en aventures, en amours et en couleurs, porté par des auteurs au summum de leur talent respectif : Denis Lapière et Gani Jakupi, accompagnés d'un trio barcelonais : Ruben Pellejero, Eduard Torrents et Martín Pardo. Don Carlos est un personnage que vous n'oublierez pas. Critique : Nouveau Air Libre sur la guerre civile espagnole, après la réédition du "Convoi" de Lapierre et Torrents. Cette fois-ci on ne parle pas de personnes ayant fui le conflit, mais bien de personnes en ayant profité. Profitant tout le temps, quoi qu'il arrive, en fait : les mafieux. On suit un enfant que la vie guide invariablement vers un destin qui se devait être exceptionnel. Un Destin qui le mène de quasiment rien au niveau de grand patron de la pègre de Barcelone. Nos auteurs nous livrent une fresque nous présentant l'ensemble de la vie de Carlitos. On s'attache au personnage malgré ses exactions, notre jeune homme surfant essentiellement sur les maigres possibilités offertes par le régime de Franco. L'évolution du personnage de Carlitos à Don Carlos est vraiment bien pensée, avec un excellent mis entre les "réalités" du milieu et l'attachement de l'enfant Carlitos à certains personnages. Une histoire qui n'a rien, sauf sa longueur, à envier aux parrains et autres films de gangster amériains. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/barcelona-ame-noire/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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Nouveau Air Libre sur la guerre civile espagnole, après la réédition du "Convoi" de Lapierre et Torrents. Cette fois-ci on ne parle pas de personnes ayant fui le conflit, mais bien de personnes en ayant profité. Profitant tout le temps, quoi qu'il arrive, en fait : les mafieux. On suit un enfant que la vie guide invariablement vers un destin qui se devait être exceptionnel. Un Destin qui le mène de quasiment rien au niveau de grand patron de la pègre de Barcelone. Nos auteurs nous livrent une fresque nous présentant l'ensemble de la vie de Carlitos. On s'attache au personnage malgré ses exactions, notre jeune homme surfant essentiellement sur les maigres possibilités offertes par le régime de Franco. L'évolution du personnage de Carlitos à Don Carlos est vraiment bien pensée, avec un excellent mis entre les "réalités" du milieu et l'attachement de l'enfant Carlitos à certains personnages. Une histoire qui n'a rien, sauf sa longueur, à envier aux parrains et autres films de gangster amériains.
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Le talentueux auteur de la BD Les serpents aveugles , parue en 2009 , se lance dans un travail solitaire avec ce petit ovni : Boomers . Déjà , j'ignorais que les espagnols avaient eux aussi connu le "baby boom" à la fin de le seconde guerre mondiale , Franco étant passé par là ! L'histoire suit donc Ernesto , dont l'âge avoisine la barrière fatidique des 60 ans . On pense immédiatement à la retraite , le changement de vie soudain , la maladie , l'usure du corps etc .... On découvre toutes ces questions au cours d'échanges entre amis proches d'Ernesto , ces "réunions" jalonnent le récit , entrecoupées par Ernesto seul et ses turpitudes , ou encore Ernesto en tête à tête avec sa femme . On est littéralement happé par la qualité des dialogues et leur perspicacité . Cette bande de sexagénaires pose un regard sur le monde tellement pertinent ! On dépasse les frontières car cela touche tout le monde : Le rapport à l'autre qui change en observant son corps se "ramollir" , le regard des autres , sa place dans une société faisant la part belle aux jeunes et à l'hédonisme , le décès de proches ,le monde du travail pour les séniors, les enfants qui ont bien grandi , la politique etc .... Rien n'échappe à Bartolomé Segui , il réalise un portrait type dans les grandes lignes , en ajoutant une légère touche d'humour des plus agréable . Son trait en rondeur pour les personnages ainsi qu'un réalisme saisissant pour les décors rend la lecture immersive . Les protagonistes d'un aspect "cartoon" au sein d'un monde réel , presque "photographique" , ressortent comme s'ils ne faisaient pas/plus partie de cet espace . C'est drôlement bien tourné et on referme le livre avec une pointe de nostalgie , ces pré-retraités sont quand même touchant au possible 🙂 A lire de 17 à 77 ans 😉
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- bd
- sexagénaires
- (et 4 en plus)
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Titre de l'album : Boomers Scenariste de l'album : Bartolomé Segui Dessinateur de l'album : Bartolomé Segui Coloriste : Bartolomé Segui Editeur de l'album : La boite à bulles Note : Résumé de l'album : Ernesto est à l'aube de la soixantaine et, s'il écoutait un peu plus les autres, il se verrait déjà un pied dans la tombe. Lui qui se réjouissait d'atteindre l'âge de sagesse se retrouve égaré, perplexe quant à son époque et incertain face à l'avenir - le sien mais aussi celui du monde... De nature songeur, Ernesto se lance dans un voyage exploratoire sur le passage du temps et sur la transmission. Entre pensées et souvenirs, nourri des échanges avec sa femme et ses amis, se dessine en filigrane le portrait d'une génération arrivée à maturité et forcée de constater que l'avenir auquel elle se préparait n'était qu'un mirage. Boomers est un album qui bouscule à pas feutrés, qui encourage à la résilience, et porte un regard nostalgique mais dénué d'amertume sur le monde moderne et sur son devenir. Critique : Le talentueux auteur de la BD Les serpents aveugles , parue en 2009 , se lance dans un travail solitaire avec ce petit ovni : Boomers . Déjà , j'ignorais que les espagnols avaient eux aussi connu le "baby boom" à la fin de le seconde guerre mondiale , Franco étant passé par là ! L'histoire suit donc Ernesto , dont l'âge avoisine la barrière fatidique des 60 ans . On pense immédiatement à la retraite , le changement de vie soudain , la maladie , l'usure du corps etc .... On découvre toutes ces questions au cours d'échanges entre amis proches d'Ernesto , ces "réunions" jalonnent le récit , entrecoupées par Ernesto seul et ses turpitudes , ou encore Ernesto en tête à tête avec sa femme . On est littéralement happé par la qualité des dialogues et leur perspicacité . Cette bande de sexagénaires pose un regard sur le monde tellement pertinent ! On dépasse les frontières car cela touche tout le monde : Le rapport à l'autre qui change en observant son corps se "ramollir" , le regard des autres , sa place dans une société faisant la part belle aux jeunes et à l'hédonisme , le décès de proches ,le monde du travail pour les séniors, les enfants qui ont bien grandi , la politique etc .... Rien n'échappe à Bartolomé Segui , il réalise un portrait type dans les grandes lignes , en ajoutant une légère touche d'humour des plus agréable . Son trait en rondeur pour les personnages ainsi qu'un réalisme saisissant pour les décors rend la lecture immersive . Les protagonistes d'un aspect "cartoon" au sein d'un monde réel , presque "photographique" , ressortent comme s'ils ne faisaient pas/plus partie de cet espace . C'est drôlement bien tourné et on referme le livre avec une pointe de nostalgie , ces pré-retraités sont quand même touchant au possible 🙂 A lire de 17 à 77 ans 😉 Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/boomers/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement
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- bd
- sexagénaires
- (et 4 en plus)
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Si je connaissais et apprécias Olivier Ruiz la chanteuse, je ne connaissais pas Olivier Ruiz l'écrivaine. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert cette histoire de femmes espagnoles. Une histoire dont on ne parle presque pas chez nous, celle de l'arrivée des refugiés espagnol qui fuyaient Franco et de l'accueil glaciale qui leur a été fait. Une histoire qui a forgé le caractère des différentes femmes de notre histoire. On se retrouve avec une lecture intéressante, poignante magnifiquement mis en image par Amelie Causse. La gestion du récit, découpé en passage entre le passé et le présent, permet de bien gérer le suspense et les sauts dans temps rendant la lecture super fluide. Une belle découverte qui fait comprendre pourquoi la livre s'est, semble-t-il, aussi bien vendu.
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Titre de l'album : La commode aux tiroirs de couleurs Scenariste de l'album : Véronique Grisseaux d'apres Olivia Ruiz / Dessinateur de l'album : Amelie Causse Coloriste : Winoc Editeur de l'album : Grand Angle Note : Résumé de l'album : « Enfin, après tant d'années d'impatience domptée, je vais connaître le secret que renfermaient ces dix tiroirs. Ma grand-mère les nommait ses renferme-mémoire». À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l'intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d'une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours. D'après le brillant premier roman d'Olivia Ruiz, cet album porte une fresque flamboyante sur l'exil qui a déjà conquis des centaines de milliers de lecteurs. Critique : Si je connaissais et apprécias Olivier Ruiz la chanteuse, je ne connaissais pas Olivier Ruiz l'écrivaine. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert cette histoire de femmes espagnoles. Une histoire dont on ne parle presque pas chez nous, celle de l'arrivée des refugiés espagnol qui fuyaient Franco et de l'accueil glaciale qui leur a été fait. Une histoire qui a forgé le caractère des différentes femmes de notre histoire. On se retrouve avec une lecture intéressante, poignante magnifiquement mis en image par Amelie Causse. La gestion du récit, découpé en passage entre le passé et le présent, permet de bien gérer le suspense et les sauts dans temps rendant la lecture super fluide. Une belle découverte qui fait comprendre pourquoi la livre s'est, semble-t-il, aussi bien vendu. Autres infos : Type de l'album : BD Europeene Lien BDfugue : https://www.bdfugue.com/commode-aux-tiroirs-de-couleurs/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement