Akane a toujours regardé son père faire du rakugo, à tel point qu’elle est devenue elle-même passionnée. Mais un jour, son père se fait exclure de l’école Arakawa et renonce à son art. Akane ne compte pas en rester là, elle va voir le maitre de son père afin de devenir disciple. Après plusieurs années, la voici enfin prête à affronter un public mais elle a encore beaucoup de chemin à parcourir pour devenir un maitre en la matière.
Parlons un peu du rakugo :
Le rakugo est une discipline artistique qui se situerait un peu entre le conteur et le one-man show. Seul en scène, le rakugoka, habillé d’un kimono, est assis sur un coussin (en seiza : une position à genoux où les fesses reposent sur les pieds, une position difficile à tenir quand on n’est pas habitué), il n’a que deux accessoires : un éventail et un mouchoir. A partir de là, le rakugoda raconte des histoires en faisant tous les personnages, il doit donc être habile dans sa façon d’interpréter que ce soit en changeant de voix, en faisant ressortir toutes les émotions mais aussi dans les mimiques faciales et les gestes. Un bon rakugoda s’efface au profit de ses personnages, s’adapte à son public et doit les amener à rire de bon cœur !
Les éditions Ki-oon ont fait les choses en grand pour lancer cette nouvelle série en octobre (désolée du retard !!) en faisant une soirée spéciale avec une retransmission de l’interview des auteurs et une représentation de rakugo. Vous pourrez retrouver sur certaines dates du Ki-oon tour 2024 des représentations de rakugo alors renseignez-vous !
Tout ça pour dire que j’ai vu une représentation de rakugo avant de lire le livre. Du coup, cette lecture m’a sans doute parue plus vivante car j’imaginais très bien Akane en face de moi en train de raconter son histoire. Ce titre marche particulièrement bien au Japon, il est soutenu par des auteurs célèbres comme Eiichiro Oda ou Hideaki Anno. En ce qui nous concerne, on ressent quand même bien toute la complexité de l’apprentissage et surtout la difficulté à captiver son auditoire.
Au niveau du scénario, il n’y a pas grand-chose à redire, peut-être quelques longueurs notamment lors des représentations car le rakugo est un spectacle vivant et forcément, ça rend moins bien par écrit.
Akane Banashi est un titre sympathique entre apprentissage culturel et pur divertissement. Il est bien réalisé et met en valeur le rakugo. Alors si vous avez l’occasion d’en voir, allez-y, vous apprécierez encore mieux le manga ensuite !
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