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  • Anatomie d'un commissariat - Un journaliste au plus près de la police à Roubaix


    Kevin Nivek
    • Scenariste: Mikael Corre Dessinateur: Bouqé Editeur: Bayard Note :
      Résumé:

      Une année d'immersion au commissariat de Roubaix, par le journaliste Mikael Corre. Comment se déroule une garde à vue ? Dans quel état sont les geôles des personnes arrêtées en état d'ivresse ? Que peut la police contre le trafic de drogue ? Quelle est la part du manque de formation (initiale ou continue), du manque de moyens, de la misère sociale, des procédures inadaptées, de nos attentes contradictoires dans les dysfonctionnements de la police ? Le journaliste Mikael Corre et le dessinateur Bouqé nous donnent à voir et à entendre la police du quotidien. Pas celle qu'on aimerait, pas celle qu'on dénonce, mais celle qu'elle est. Une enquête en BD qui changera forcément votre regard sur la police.

      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Documentaire Prix: 23 Nb de pages: 168
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    Déjà auteur du livre le central, publié chez Bayard, Mikael Corre poursuit sa plongée dans le monde policier avec ce documentaire graphique sans concessions. Un an aux côtés des fonctionnaires de police de Roubaix à les suivre dans les interventions, mais aussi au bureau et dans la salle de repos où les langues se délient, parfois. Chapitres par chapitres, il expose ce qu'il a observé au cours de cette année en immersion profonde. Très tôt le matin il est à l'accueil et se familiarise peu à peu avec le vocabulaire employé ainsi que les nombreux acronymes. Les policiers se livrent sur leurs difficultés rencontrées au quotidien, manque d'effectif, manque de moyens etc... Comprendre sans juger, tel est son but et je dois bien avouer que les lecteurs découvriront comme lui cet univers assez éloigné des séries tv. Comment fonctionnent les geôles ?  Où sont les points de deal et pourquoi ne peut-on rien faire pour endiguer ce trafic ? Les prérogatives de la direction elles mêmes diligentées par le ministère, qu'en faire alors qu'elles semblent si éloignées de la réalité du terrain ? Tant de questions posées qui permettent au journaliste de comprendre la mission presque impossible demandée aux forces de l'ordre. D'ailleurs la véritable mission de la police est-elle de faire baisser la délinquance ? Les notions abordées par le journaliste entre "défense des libertés et la demande de sécurité" prennent tout leur sens à la lecture de ce documentaire si riche d'enseignements. Vous êtes curieux d'entendre la presse véhiculer ces notions de "bavure policière" ou encore "violences des forces de l'ordre" , et bien plongez dans cette BD et partez avec les policiers sur le terrain. Pour une fois qu'il n'y a pas de jugement que la parole est laissée à ces femmes et hommes confrontés à la misère sociale au quotidien, merci Mikael Corre et Bouqé le dessinateur. Ce dernier livre des planches en noir et blanc semi-réalistes avec le juste nécessaire de détails et d'expressions des visages pour accrocher le lecteur et renforcer l'empathie. Un travail sobre et efficace. Pour l'anecdote, j'ai rencontré un policier lors d'une soirée chez des amis et il s'était présenté en ajoutant "éboueur social" pour nommer son métier. Après cette lecture, je comprends mieux la raison de ce qualificatif.

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    • Les nageuses de Minuit
      Note :
      Voilà un joli roman graphique comme je les aime. Des sujets lourds mais pas improbables, des destins mêlés sans être trop pleins de dramaturgies, avec surtout beaucoup des petits rien qui constituent la vie. Des incompréhensions, des injustices, tout ce avec quoi on se construit et sur lequel on doit vivre. 

      Et surtout cette belle amitié naissante entre femmes, entre battantes qui présentent le féminisme comme une lutte presque contre soi, contre son regard avant même d'être une lutte contre une société ou les hommes. Il se dégage de cette bd une belle force et une belle atmosphère. J'ai bien aimé le fait que les personnages semblent réels, sans fausses pudeurs, sans être tous beaux, regardant leurs propres défauts, y compris corporels en face. Bref, une BD sur de vrais gens, avant même d'être une bd sur l'émancipation ou les combats raciaux. 

      C'est fin et intelligent. 
      • 0 réponse
    • La fabrique des insurgées - 1869 : la première grève d'ouvrières
      Note :
      Bruno Loth nous propose de revenir sur un évènement historique peu connu, avec le début de la révolte des femmes ouvrières de la soie, les ovalistes. L'album commence en 1867 quand deux jeunes femmes quittent leur campagne avec l'espoir de travailler dans l'industrie de la soie à Lyon. Très vite, les deux femmes vont déchanter en découvrant les conditions de travail, le nombre d'heure de travail et sept jours sur sept avec un salaire en dessous de ce qu'on leur avait promis. Bruno Loth ajoute quelques coupures de journaux de l'époque relatant des évènements se mettant en place. L'histoire est romancée avec les deux femmes tout en retraçant la mise en place de grève par des femmes. C'est une première fois pour l'époque et c'est un exemple qui marqua fortement les mouvements sociaux du 19ème siècle. La partie graphique est en noir et blanc avec des dégradés de gris en guise de couleur. Les planches sont bien travaillés pour nous plonger dans cette époque passée.
      Les amateurs de récits historique devraient trouver leur compte avec roman graphique complet en un tome. Ce mouvement de grève est un élément majeur pour la lutte des classes. 
      • 0 réponse
    • Le diable et coral
      Note :
      Bon maintenant que c'est fini, il faut que je le relise... Ou alors que je le lise vraiment.

      Car c'est graphiquement tellement somptueux que j'ai du passer (ce qui est rare pour moi) plus de temps à regarder les planches et les détails qu'autre chose.

      Blague à part, cet album est magnifique. Vraiment. Concernant l'histoire, rassurez-vous, on est dans une histoire à la hauteur du dessin (ou presque). Par contre, ne vous attendez pas à quelque chose que vous aillez déjà lu. Ce qui me donne envie de le relire. En effet Homs nous présente une relation étrange entre le Diable et Coral.

      Une relation loin de ce que l'on imaginerait., avec un diable bien plus subtil et "joueur" que ce qu'on a l'habitude de voir, et une Coral maligne au possible et sachant comment ne pas se faire piéger par les beaux mots du Diable.

      On est vraiment dans un mano à mano. Un peu comme un duo au théâtre, échangeant des bons mots jusqu'à ce que l'un de ces protagonistes perde.

      Une BD à part. À lire, à regarder et à relire !

       
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      • 1 réponse

    • Dans le premier train du matin tome 1 & 2 (fin)
      Note :
      Dans le premier train du matin est un recueil de cinq histoires courtes en deux volumes, chaque histoire étant composée de plusieurs chapitres et n’ayant rien à voir les unes avec les autres. 

      Ce sont des bribes de vies d’adolescents comme si on lisait un chapitre au milieu d’un roman sans avoir ni le début ni la fin. Ce sont des passages importants dans l’existence de ces jeunes, des passages qui les mettent face à une réalité, à une relation. 

      Dans le premier train du matin, on retrouve deux jeunes qui en théorie n’auraient rien à faire là à cette heure mais qui ont tous les deux une bonne raison d’y être. Le soda au melon parle d’une jeune fille qui ne peut pas distinguer certaines couleurs, cela finit par créer une distance avec ses amies mais elle ne sait pas comment leur en parler. Il y a aussi l’histoire d’un frère et d’une sœur séparé à la suite du divorce de leurs parents, une histoire d’amour à sens unique. On finira par le 4 mars, 14h30, la cellule de prison qui compare la vie scolaire d’une lycéenne à une cellule de prison pour parler de son mal-être.  

      Dans chaque histoire, l’un des personnages se met à analyser la situation, faisant des déductions et mettant son binôme en face d’une vérité. C’est comme un raisonnement lors d’une enquête policière. 

      Si le concept est intéressant et les comportements bien analysés, il y a un côté assez froid dans le récit, probablement dû à cet aspect analyse psychologique. Et puis, on reste sur notre faim, comme dans la première histoire où on aurait bien aimé savoir la suite. Il y a un goût d’inachevé qui n’est pas satisfaisant. Dommage car les idées sont bonnes et le graphisme est plaisant. 
      • 0 réponse
    • Samurai deeper kyo - star edition tome 1
      Note :
      En parallèle du lancement du manga Kagurabachi, kana profite de la publicité engendrée par ce retour des samourais au premier plan pour nous sortir une "star édition" de Samourai Deeper Kyo. L'un des hits des années 2000.

      Peut-être le premier manga de samourai post pour ado paru en France (2001 - 2008) avec Kenshin...

      Comme toujours, l'intérêt de ces stars éditions, c'est que pour moins de 11 euros, on a un double album. On devrait donc avoir 19 tomes de cette star édition pour conclure l'histoire de Samourai Deeper Kyo. Un véritable bon plan pour qui n'a jamais lu cette série de samourai pour ado. Une série de samourai qui, si elle tire en longueur sur le milieu, reste bien plus adapté à un lectorat de 10 à 15 ans que Kagurabachi. En effet le dessin est bien moins fouillis, les personnages plus faciles à cerner et le tout moins gore et plus facile à lire.

      Une aventure au long cours qui ravira vos enfants fan de samourai sans avoir à réellement avoir peur du niveau de violence présent.

      Les adultes préféreront l'habitant de l'infini, mais on n'est pas dans le même degré de violence et de réalisme.

       

       
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