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  • La volière aux souvenirs


    Kevin Nivek
    • Scenariste: Valérie Weishar-Giuliani Dessinateur: Nina Jacqmin Coloriste: Nina Jacqmin Editeur: Jungle Note :
      Résumé:

      Et si nos souvenirs se transformaient en oiseaux de papiers ? Depuis toute petite, Fantine raconte ses souvenirs, heureux comme malheureux, sur des feuilles de papier. C'est sa façon à elle de se sentir bien, car les larmes ne lui viennent jamais, qu'elles soient de tristesse ou de joie. Mais ses écrits prennent de plus en plus de place et elle ne veut pas les ranger dans un classeur : ce serait trop triste, trop banal. Un jour, elle a l'idée d'en faire de beaux oiseaux de papier, et c'est ainsi qu'une magnifique volière aux souvenirs se crée au fil des ans... La curiosité de sa petite-fille Louison l'entraîne à déplier chaque oiseau qui orne cette volière. Louison découvrira alors l'histoire de sa famille et soignera des blessures enfouies.

      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Tranche de vie Prix: 16,95 Nb de pages: 96
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    Enseignante à temps plein , mais passionnée d'écritures depuis son enfance , Valérie Weishar-Giuliani décide un jour de se lancer dans le grand bain . Passant de dossiers pédagogiques à de petits romans , elle réalise son premier scénario de BD avec ce très bel ouvrage paru chez Jungle . Bénéficiant d'une édition de qualité , elle s'entoure d'une dessinatrice de talent , au graphisme moderne et aux couleurs chaleureuses : Nina Jacqmin . Traiter du deuil n'est pas aisé , surtout à travers les yeux d'une enfant . Mais en décrivant le lien indéfectible de la jeune Louison à  Fantine sa grand-mère , la scénariste parvient à éviter le "pathos" et injecter de la joie et une certaine note d'espoir dans les moments difficiles que traversent l'ensemble des protagonistes . En effet , au fil des pages , les situations dramatiques s'enchainent , mais grâce à ce système ingénieux de souvenirs sur papiers en origami (qui peut sembler loufoque comme idée), l'optimisme et l'espérance viennent faire irruption  . Louison va découvrir le passé de ses aînés(es) dans la volière de Fantine et comprendre le comportement de sa maman . Cette transmission intergénérationnelle "par écrits" va l'aider à affronter cette situation dramatique et envisager l'avenir sous un regard nouveau .

    Le dessin de Nina Jacqmin aborde ce sujet triste avec une clarté et un style épuré , empruntant les codes des films Disney/Pixar . Elle met de la profondeur dans ses cases , avec des reflets lumineux et des couleurs chaudes . Le public jeune-ado ciblé ne sera pas pris au dépourvu avec ces très belles planches de la dessinatrice de George Sand (entre autres) .

    BDfugue mentionne une histoire fantastique , je me dois de vous préciser qu'il n'est nulle mention de magie ou autre dans ce récit . Il s'agit d'une histoire familiale touchante marquée par le personnalité et l'imaginaire de Fantine , une "mamie gâteau" que tout le monde aimerait avoir . 

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  • Dernières Critiques

    • Les Navigateurs
      Note :
      Serge Lehman et Stéphane De Caneva avaient déjà collaboré ensemble sur l'excellente série Metroplis et nous les retrouvons aujourd'hui sur un récit fantastique avec Les navigateurs. Serge Lehman nous propose de suivre un trio d'amis se connaissant depuis l'enfance, heureux du retour en France de leur amie Neige avant qu'elle ne disparaisse de façon étrange suite à un hurlement effroyable qui réveille tout le quartier. Les trois amis se lancent dans une enquête surréaliste suite à la découverte d'une fresque murale représentant leur amie nue en compagnie d'une araignée géante. A partir de la signature du peintre de la fresque, les amis remontent la piste et croiseront la route de monstres de boue et un passage vers un autre univers. Serge Lehman garde une ambiance oppressante avec ce thriller très bien construit avec des informations réelles et d'autres fantastiques pour mieux crédibiliser l'histoire. Les personnages sont bien construit avec un passé et des anecdotes que l'on découverte tout au long. La partie graphique Stéphane De Caneva est de grande qualité dans un style réaliste pour mettre en image cet univers parallèle. Le passage avec la vieille femme surnommée la Tête est excellent et inquiétant à la fois, comme toute la partie se déroulant la vieille mer.
      Les navigateurs est une excellente histoire où l’on bascule dans un univers étrange. A lire absolument si l’on aime les histoires de Lehman. 
       
      • 1 réponse
    • Mekka Nikki tome 3
      Note :
      Les Humanoïdes associés nous gâtent en sortant simultanément les tomes 3 et 4 de l'oeuvre hybride BD/manga des deux auteurs Exaheva et Félix Laurent. On va donc en apprendre un peu plus sur cet univers créé avec le conflit entre la planète et sa lune, voire peut-être les raisons de cette maladie pétrifiante 😉 ! Mais avant, souvenez-vous de cette fin chaotique du tome 2 avec notre intrépide Nikki en bien mauvaise posture suite au crash de son aéronef. Vous allez la retrouver "différente" et sur le point de baisser les bras dans sa quête de remède et de libération. Mais elle pourra compter sur l'aide de nouveaux amis ainsi que des belles surprises jalonnant le récit. C'est un tome transitoire, préparant le grand feu d'artifice vraisemblablement prévu pour l'ultime ouvrage clôturant cette histoire. Les personnages se reconstruisent, mentalement et physiquement, la réorganisation de la lutte finale contre "Visage" commence ses prémices. Exaheva met en avant l'humain dans cette histoire et délaisse un peu l'action, ce qui n'est pas pour déplaire, car elle le fait bien et sans excès de pathos. Elle répond à de nombreuses questions au fil du récit et cela se fait en toute intelligence et fluidité. Félix Laurent poursuit lui son style graphique "manga" en noir et blanc, efficace et sans fioritures, détaillant juste le nécessaire au bon déroulé de l'histoire.

      La suite très vite pour le dénouement de cette aventure SF pas comme les autres !
      • 0 réponse
    • Wyoming 1863 - Tome 1 - Cinq jours pour mourir
      Note :
      Décidément Soleil relance fortement ses parutions Western ! Wyoming 1863 est une nouvelle série, prévue en trois tomes sur un cycle court donc. Et effectivement le rythme est infernal du début à la fin de ce premier tome qui va nous laisser avec beaucoup de questions et bien peu de réponses. Par contre les colts ont parlé, les brutes ont sévit, les vengeances vont se mettre en place. 

      Dur et cruel évidemment, certaines scènes pourront choquer même si elles sont malheureusement monnaie courante dans les Western. Le trait de Fabrizio Des Dorides est assez réussi, sans pour autant prétendre aller titiller les ténors du genre, il se démarque en tous cas de la production de western plus lambda. Seul regret, la colorisation donne parfois un peu l'impression d'avoir été faite à la hache, et manque de nuances, écrasant je pense une partie du travail du dessinateur, notamment sur certains visages. Je grossis un peu le trait, mais en gros la colorisation numérique ici manque un peu de nuances car l'on voit bien que le trait de Fabrizio Des Dorides peut être assez fin finalement sur certaines cases. Bon rien de grave en soi. 

      Le scénario reste assez frais avec ces destins croisés, même si bon, Western, Vengeance, ça rime pas avec surprise... Dans tous les cas, c'est sauvage et ça défouraille sec, les amateurs ne seront pas déçus.

      Personnellement j'ai très envie de lire la suite. 

       
      • 0 réponse
    • Maman solo
      Note :
      Depuis "ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une", j'aime beaucoup ce que fait Sophie Ruffieux. Mais pour ceux qui ne l'ont jamais lue, à première vue, son trait un peu girly pourrait vous faire tourner la tête en mode déjà vu/lu cent fois. A seconde vue, le thème pourrait vous faire fuir, vous les gros ronchons de la bd au fond en mode, encore une bd "ouin ouin" et victime...

      Oui ça c'est ce qu'on pourrait penser avant de l'ouvrir.

      D'abord le trait de Sophie Ruffieux est plus doux, plus détaillé, et ses compositions de planches révèlent une belle maitrise de son sujet. On sent qu'elle aime ses personnages, même ceux qu'elle adorerait détester. Ensuite le scénario d'Emmanuelle Friedmann est bon, évitant souvent les clichés, ses personnages restent fins, crédibles et humains. Les gros lourds, les pas aimables, les détestables, nous surprennent par de petits détails révélant quand même leur humanité, tel son premier boss ou certains autres personnages. Evidemment le personnage ici du père reste difficile mais le point de vue de la maman solo sur lui reste touchant et pas si souvent que ça dans le jugement ou le mépris. Il y a de la colère certes, mais surtout et avant tout un combat, pour ses enfants et pour elle. 

      Malheureusement cette bd fait écho à ce que l'on peut observer autour de nous, mais elle le fait avec un brin d'humour et beaucoup de tendresse pour ses personnages et leurs combats. Je vous encourage à la découvrir, c'est un beau moment de lecture qui ne tombe pas dans la facilité de chercher à trop nous émouvoir. Bravo Mesdames et merci pour ce moment de lecture.
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    • Sa Majesté des mouches
      Note :
      Paru en 1954 et fruit de nombreuses adaptations, le roman de William Golding semble plus que jamais ancré dans le réel et évocateur du côté sombre de l'homme ! Pour dépeindre ce cadre idyllique d'une île, cette "prison dorée" sans surveillants, la très talentueuse Aimée de Jongh, qui commence à se faire un nom dans le monde du 9ème art. Son excellent roman graphique Jours de sable, paru chez Dargaud, avait remporté de nombreux prix. Sa faculté à véhiculer les émotions à travers les visages des personnages, ses différents plans de découpage, son style graphique élégant est une véritable aubaine pour les lecteurs. On pénètre littéralement dans l'esprit des enfants, leurs peurs, leurs réactions, le cheminement qu'ils décident de prendre, tout semble logique et implacable, l'artiste hollandaise infuse un parfum de malaise grandissant pages après pages. Ainsi sous vos yeux, le reflet d'une société sans règles, où la loi du talion l'emporte, va mener ces enfants à commettre l'irréparable. Dans cette île paradisiaque, à une époque incertaine, les différentes facettes de l'homme se découvrent sous le trait somptueux d'Aimée de Jongh. Des couleurs vertes illustrant la jungle, aux notes de bleus pour l'océan et ses lagons, sans oublier la couleur chair vierge et innocente des jeunes gens naufragés, vous serez subjugués par son travail ! Un grand roman pour une histoire empreinte de véracité, et une grande artiste complète ! Chapeau bas Aimée 🙂 
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