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  • L'enfer pour aube


    The_PoP
    • Scenariste: Philippe Pelaez Dessinateur: Tiburce Oger Coloriste: Tiburce Oger Editeur: Soleil Note :
      Résumé:

      Dans le Paris du début du vingtième siècle, des notables sont éliminés les uns après les autres par un étrange Inconnu au visage recouvert d'une écharpe rouge. Celui-ci, qui n'oublie jamais de laisser un Louis d'Or près de chacune de ses victimes, oeuvre de concert avec les redoutables Apaches pour semer la terreur dans la capitale. Dans quel but ?

      Autres informations: FONCEZ !
      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Polar Prix: -- Nb de pages: --
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    Je tiens M. Tiburce Oger pour l'un des plus grands conteurs de la bande dessinée que ce soit pour ses talents de scénariste ou de dessinateur. En fan inconditionnel de son travail, je ne pouvais qu'attendre L'enfer pour Aube avec impatience. 

    Ce n'est pas lui faire injure je crois que de reconnaître qu'il a trouvé avec Philippe Pelaez sur cet album un challenger redoutable. Je suis resté scotché littéralement par la qualité de la narration sur ce premier tome. Cela fait longtemps, peut être depuis De Cape et de Crocs, que je n'avais lu un ouvrage aussi complet. Complet car littéraire, documenté, passionnant et envoûtant, dont le dessin complète l'âme de l'Oeuvre pour en faire un tout qui du roman n'a rien à envier. 

    L'aventure y est présente, l'ombre de Victor Hugo ne cesse de planer sur cet album, sans jamais se révéler lourde ou pesante, mais plutôt comme un bienfaiteur discret et généreux qui fait bénéficier de son aura à l'atmosphère de cette bd. Quel choix judicieux de la part des auteurs, tant cette oeuvre vient finalement bénéficier du témoignage d'un siècle et d'une époque par l'un de ses plus marquants observateurs. On nage ainsi en pleine immersion par la puissance de cette inspiration. Si Long John Silver nous filait nécessairement les frissons bien connus de l'île au trésor avant même la première page, ici vous ne quitterez guère Gavroche que pour mieux rejoindre le Comte de Monte Cristo.

    Si Philippe Pelaez m'a emballé par sa narration, il faut reconnaitre que le talent de Tiburce Oger au dessin n'a pu qu'en magnifier le travail. Si son trait divise habituellement par son aspect très marqué et stylisé, il mettra ici je pense tout le monde d'accord. Personnages, plans larges, décors, scènes d'actions, il y en a pour tous et toutes, et le choix du noir et blanc réhaussé de couleurs, s'il ressemble sur le principe à ce que Marini a pu faire dans Noir Burlesque cette année, donne ici un rendu tout autre et tout aussi réussi. 

     

    L'enfer pour Aube c'est sublime, c'est à lire, c'est diablement actuel dans ses thématiques, et comme c'est un diptyque, je ne peux qu'imaginer que le prochain tome qui clôturera l'histoire ne soit pas une réussite tout aussi marquante qui risque de nous faire ressentir de terribles émotions. 

     

    Messieurs, merci et chapeau bas. Soleil : mea culpa.

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    Commentaires recommandés

    T’as pas aime ghost kid et buffalo runner ?

     

     

    Nan vraiment la littérature fluide en bd j’adore. Et la c’est chouette. Si en plus un jour vous avez baigné dans du Hugo ou du Dumas…

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    Il y a 18 heures, VladNirky a dit :

    gorn (ok c’est pas récent récent)

    Non mais gorn restera pour moi une (la ?) des plus belles histoires d'amour en BD.

     

    Moi Moniseur Oger je prend tout meme si j'ai moins aimé ceux sur le western.... Mais plus car je trouve qu'il a le talent de faire des oeuvres au long court et que se restreindre à un seul tome c'est bien dommage.

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    La fin de buffalo runner est pourtant super reussie je trouve.

     

     

    j’aime la poésie qu’il dégage dans ses œuvres tout en les gardant dynamiques, vivantes et fluides à lire.

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  • Dernières Critiques

    • Je suis au delà de la mort
      Note :
      N'y allons pas par quatre chemin, c'est mon coup de coeur de la rentrée. 

      Ma femme, mes potes, les femmes de mes potes se sont jetés dessus. Pas un ne l'a lâché sans l'avoir fini. Quelques larmichettes, larmes ou sourires, jamais d'indifférence. 

      Graphiquement c'est fluide, terriblement expressif en peu de traits, ce n'est peut être pas encore du Larcenet, mais il y a indéniablement du talent.

      L'histoire elle, est forcément poignante, et on pourrait considérer que c'est facile finalement. Sauf que, sauf que. D'abord le dosage entre émotions est génial, tristesse et joie sont habilement mêlées, sans jamais nous déborder dans un sens ou dans l'autre. L'histoire flirte parfois avec l'angélisme mais la réalité pointe toujours le bout de son nez sans concession. 

      Bref, le roman graphique de la rentrée est là. C'est un régal, cela se lit sans faim, c'est facile, bon et intéressant. Peut-être pas philosophique ou vraiment profond, mais paradoxalement tellement vivant. 

       

      Une réussite. Et je ne dit pas ça souvent sur les ouvrages venant de "stars" des réseaux 🙂
      • 0 réponse
    • Tango - Tome 7 - La flèche de Magellan
      Note :
      Qu'il est difficile d'expliquer pourquoi l'on s'attache parfois à une série et pas a une autre... Tango est clairement une des séries que j'aime beaucoup et dont je lis toujours les aventures avec grand plaisir... Pour autant la baisse d'intensité des derniers tomes, le côté assez prévisible des situations, et l'ensemble finalement très classique et masculin des aventures rendent l'ensemble ni vraiment original ni particulièrement audacieux. Alors pourquoi j'aime autant cette série ? Tango c'est de la bd de polar / aventures à l'ancienne, avec les bonnes recettes traditionnelles : héros baroudeur charismatique, taiseux et mystérieux, aventure en pays exotique pour nous franco-belges, belles femmes fatales et violence maitrisée... Il y a du Bob Morane, du XIII et du Bernard Prince dans Tango. Pour les amateurs de jeux vidéo, ce nouvel opus vous fera forcément penser à Nathan Drake aussi...

      Car oui ce tome 7 lance un nouveau cycle qui nous emmène sur la trace d'un trésor presque de pirate aux philippines ! Et ce n'est pas plus mal tant l'intrigue des premiers tomes était arrivée au bout, et tant Tango gagne en intérêt dans les scénarios clairs et limpides. 

      Bref, voici un nouveau tome de Tango, et je ne peux que m'en réjouir, je continue cette série qui relance bien son intérêt après quelques tomes moins trépidants et plus faciles. Certes les ficelles sont toujours connues et un peu grosses, certes l'histoire a pour le moment un parfum de déjà vu, mais il continue de faire rêver le petit garçon qui sommeille encore en moi, et ça ce n'est pas rien finalement. Tango c'est avant tout un parfum des bd d'aventures action des années 70-90, héros viril, jolies filles, soleil et aventures exotiques... 
      • 0 réponse
    • Troie zéro
      Note :
      Les deux auteurs de Salade César et Waterlose reviennent sur une nouvelle époque historique pour notre plus grand plaisir et nous faire rire par la même occasion avec Troie zéro. Les titres de cette série humour annoncent vraiment la couleur de ce qui nous attend à la lecture. Le scénariste Karibou m'avait beaucoup fait rire avec ses dernières productions dans l'excellente collection Pataques, Constantin de Chamberly - Barbare, esthète et philanthrope ou encore Johnny Biceps. Sur Troie zéro, l'auteur réinvente l'histoire en détournant la mythologie grecque et le fameux cheval de Troie. Déjà l'album commence quand Hélène la femme de Ménélas le roi de Sparte est séduite par les kebabs de Pâris le prince troyen. Il en faut pas plus à Ménélas pour partir en guerre ou road trip où il croisera d'autres figures de la mythologie et surtout avec deux compagnons improbables. Les dessins de Josselin Duparcmeur sont dans un style réaliste minimaliste convenant au genre.
      Les dialogues sont bien trouvés pour nous amuser avec des situations absurdes, des idées délirantes qui fusent dans tous les sens. Troie zéro est encore un album à mourir de rire.
       
      • 0 réponse
    • la princesse Peau d'âne
      Note :
      On a toutes et tous lu les contes de Perrault dans notre enfance , ou à nos propres enfants bien plus tard . Peau d'âne est passé sous les radars me concernant , je dois bien l'avouer , le fait d'être un garçon sûrement ! Et bien , lire cette histoire en BD à plus de 40 ans , avec un regard à la fois neuf et empreint d'expérience , cela s'avère plus qu'enrichissant . En premier lieu , comment ne pas admirer la pertinence du propos de Perrault , qui a écrit ce conte en 1697 ! A une époque où la toute puissance masculine était à son paroxysme , imaginer une jeune femme pouvant être maîtresse de son corps (de son destin aussi) , c'est d'une clairvoyance sans fin ! Ajouter l'inceste  symbolisé par la peau d'âne , et la marraine comme contre-mesure garante de de la morale , pour finir par le prince et la fameuse bague rappelant le soulier de Cendrillon ; voici les ingrédients d'un conte pouvant se lire à tout âge tout en gardant une morale . L'émancipation de la princesse devient inéluctable et formidablement ancré à notre époque . Déjà auteure d'autres histoires fantastiques , Cécile Chicault se montre à son aise , avec un trait souple et élégant , voire "enluminé" sur certains décors . La colorisation est fidèle aux circonstances , tantôt végétale , tantôt lumineuse en magnifiant les robes que la princesse exige à son père en preuve de son amour . Il est à noter que l'auteure a utilisé les textes du conte , et qu'ils peuvent s'avérer un brin complexes à lire pour les plus jeunes d'entre nous . Ce vieux français peut s'avérer difficile à comprendre parfois . Un parti pris donnant de l'authenticité au récit , mais pouvant rebuter .
      • 0 réponse

    • Critique par une ado : Power Antoinette t1 &2
      Note :
      Et si Marie Antoinette était, en faite, doté d'une force surhumaine ? Force surhumaine ou pas, elle est bien décidée à mourir si ça peut permettre à ses enfants de rester en vie. Le jour de sa mort est arrivé et alors qu'elle monte sur l'échafaud, le peuple se met à lui crier que c'est bien fait pour elle, elle laisse passer, puis à crier "tes enfants, nous allons les humilier et les pendre sur la place publique" ... c'est le vide, plus rien ne va



      Est-ce vraiment la France qu'elle a toujours aimée et admirée ?



      Est-ce la France pour laquelle elle a accepté de mourir ?



      Est-ce la France bonne qui veut l'égalité pour tous ?



      Est-ce cette France à qui elle va confier la suite et le peuple français ?



      Est-ce cette France qui clame le bonheur de tous mais la mort, la mort, la MORT d’innocent sous prétexte du sang qui coule dans leurs veines ?



      Non ce n'est pas la VRAIE France mais que des soiffards que les effluves de la révolution ont complètement enivrés ! Et Marie, bien qu'elle ait conscient que la France est devenue telle en partie par sa faute, n'acceptera pas de mourir pour elle, jamais, elle sauvera ses enfants innocents et rétablira la France qu'elle a connu en arrivant dans ce pays qu'elle a toujours aimé ! Elle ne laissera pas la France entre les mains de ce peuple ivre d’envie de MORT !



       



      J'aime beaucoup ces 2 tomes, certains comme mon père vont dire que ça n'a aucun sens, mais pour moi il n'y a pas grand-chose de faux dans la description de la France de l’époque et de la suite des événements (sans compter la non-mort de Marie-Antoinette), enfin sinon c'est qu'on nous ment, que nos profs et les historiens nous mentent. Bien sûr la France avait des raisons d’être dans cet état, mais elle restait dans un état déplorable, horrible et extrêmement méchante, dans les faits, ce fut une période noire, très noirs pour l’époque (ne comparons pas à nos guerres, aux millions de morts, voulez-vous).



       



      J'aime beaucoup l’histoire et je trouve le sujet intéressant bien qu'il est évident qu'une superforce et des potions magiques n'ont rien de réel, tout comme les combats éventails-lame géante, mais je trouve que ça rend l'histoire encore plus claire : il ne faut pas croire que les méchants étaient juste la monarchie et que les hauts chefs des révolutionnaires, Robespierre et compagnie étaient les gentils, loin d'avoir des idéaux tous beaux et tout pour le peuple, ils n'étaient surtout pas forcément les meilleurs, pas forcément avec la meilleure justice non plus (l'histoire nous l'a prouvé).



      Je trouve l’histoire bien rédigée pour une reprise d'un grand événement (moment) de l'histoire, on comprend tout même si on n'a pas les connaissances en histoire 
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